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 (james) ▼ nothing left to lose.

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Sujet: (james) ▼ nothing left to lose.   Ven 24 Fév - 17:54


nothing left to lose.
James & Emma
Invisible aux yeux de beaucoup, j’avance parmi la foule le visage enfoui dans mon écharpe, les mains bien au chaud dans les poches de mon manteau. L’air frais, les températures basses sont toujours présentes et me rongent jusqu’aux os. Après la tempête qui s’est abattue sur la ville, les gens reprennent doucement le court de leur existence toujours sans se douter de ce qui se passe pourtant sous leur nez. Leur ignorance, je l’envie de plus en plus souvent en ce moment et c’est pour m’en imprégner que j’ai décidé de quitter l’Institut afin de me balader en ville. Le soleil peine à percer à travers l’épaisse couche de nuage qui laisse présager que la neige va de nouveau tomber mais ça ne me donne en rien envie de rentrer au chaud. Que ce soit cette bâtisse des plus protégée dans laquelle j’ai grandi ou l’appartement de Magnus, je n’ai aucune envie d’être entourée par des personnes appartenant à mon monde. Je veux pouvoir oublier pendant quelques heures afin de souffler. Je veux me laisser porter par cette existence que je n’aurais jamais, cette innocence qui m’a quitté le jour où ma première rune a été dessinée sur ma peau. Au fond, je me rends compte que je n’échangerais pas ma vie, que j’en serais incapable, je souhaite seulement pouvoir me débarrasser des moments difficiles. Qu’ils me rendent plus forte ou non, ils me brisent avant de parvenir à leur but et j’ai du mal à m’y faire. Tout s’enchaîne trop vite. La moindre lueur d’espoir finit toujours par s’éteindre et ça devient fatigant. Encore maintenant je m’accroche à l’idée que nous allons finalement trouver le donneur pour sauver mon fils mais je crains que cet espoir ne vole en éclats et que je ne serais plus jamais capable de m’en relever. Je redresse la tête et soupire. Je m’arrête au beau milieu du trottoir forçant les passants à me bousculer et l’incompréhension dans le regard pourrait avoir quelque chose de risible si j’étais d’humeur pour ça. Ils ne me voient pas, ne comprennent pas dans quoi ils rentrent et je m’en moque. Je reste ainsi quelques instants de plus puis je reprends ma marche et tourne dans la première rue à ma droite.

C’est exactement à ce moment, alors que je me trouve à l’entrée de cette rue bien moins bondée que la sensation me gagne. J’hésite un instant à m’arrêter et à me retourner mais je préfère avancer pour m’assurer que je ne suis pas simplement paranoïaque. Il n’y aurait rien d’étonnant à ça. Je sais que je porte un nom qui a un certain poids dans mon monde ou, du moins, j’avais ce nom. Désormais mariée, je n’en reste pas moins la fille de Juliette De Lornet, celle qui un jour prendra la relève. J’accélère le pas alors que la sensation d’être suivie ne diminue pas et arriver dans une autre ruelle, je me cache un instant avant de voir apparaître un homme dos à moi. Ayant fait la promesse de ne jamais plus me balader sans avoir de quoi me défendre sur moi, j’attrape délicatement le poignard séraphique que j’ai dans le dos et je m’approche à pas de loups vers cet inconnu. A seulement quelques pas de lui, je lève mon arme prête à l’abattre – et tant pis si je l’attaque dans le dos – lorsqu’il se retourne si subitement que je n’ai pas le temps de le voir. Sa main agrippe mon poignet et le tort. J’en lâche mon poignard mais lui donne un coup de genou dans le ventre. Les runes rouges que je vois sur sa peau finissent de me convaincre que je dois m’en débarrasser au plus vite mais alors que je m’apparaître à lui donner un autre coup, son visage m’apparait et je me fige. « James. » Je souffle en faisant un pas en arrière. Je le fixe, complètement ahurie. Je ne l’ai pas revu depuis des mois, pas depuis cette attaque qui a coûté la vie à Ethanaël et ce jour où notre lien s’est brisé. L’avoir face à moi me fait un mal de chien mais la colère me permet de ne rien en montrer. « J’espérais que tu sois mort. » C’est faux, complètement faux mais il n’a pas besoin de le savoir. Je veux qu’il pense que je le déteste parce que c’est aussi vrai qu’il me manque. En réalité je le déteste pour ça, pour le vide que son absence a créé en moi, pour sa trahison alors que j’avais confiance en lui, pour ce qu’il m’a fait … je le hais tout autant que je m’accroche à lui sans être capable de comprendre pourquoi alors qu’il serait plus simple de vouloir sa mort, juste ça.


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James Whitehall
PRO MUNDI BENEFICIO
PRO MUNDI BENEFICIOJames Whitehall
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Je suis à Chicago depuis le : 21/02/2017 et j'ai déjà payé : 63 factures et gagné : 136 gains. Il paraît que : William Moseley est mon double. Schizo je joue aussi : la sexy Demetria. On m'appelle : Meg', ou Poupi et pour mon profil je remercie : viceroy (vava).

Je suis : célibataire
Sujet: Re: (james) ▼ nothing left to lose.   Dim 26 Fév - 2:50


Nothing left to lose

James Whitehall & Emma B-Herondale

C hicago… Cette ville, James y avait passé douze années de sa vie. Il y était né, bien qu’il n’en sache rien. Il y avait grandit, il s’y était battu auprès de ceux-là même qui étaient censés être ses ennemis. Il y avait menti, manipulé, mais il s’y était aussi senti chez lui… Ce qui n’était pas vraiment prévu au programme. Depuis qu’il avait été contrait de partir et de laisser derrière lui ceux qu’il avait trahis, il n’y avait pas remis les pieds. Il s’était dit que ce serait plus simple ainsi. Il ne craignait pas ce qu’il pourrait lui arriver si les habitants de l’Institut, les membres de la Rébellion, lui tombaient dessus. Il était devenu un combattant au niveau plus que respectable et ne fuyait pas désespérément la mort. Elle faisait partie de la vie de chacun, et vivre avec la peur qu’elle vous tombe dessus lui paraissait ridicule. Ce n’était donc pas la peur des représailles qui l’avait tenu éloigné de Chicago, loin de là. Il avait seulement pensé qu’il serait plus facile de passer à autre chose, d’oublier ce qu’il avait laissé là-bas, ce tourbillon de culpabilité qui l’avait suivi jusqu’à Alicante. Il était un menteur hors pair, un grand manipulateur, et pourtant il avait beaucoup de mal à ressentir de la fierté face à la réussite de sa mission. Il avait trahis des gens qui lui faisaient confiance, qui l’avaient accueilli à bras ouvert, nourri, logé, sans jamais attendre quoi que ce soit en retour de sa part. Et puis, il y avait Emma. Son amie, sa parabataï. Jamais il n’avait eu à se forcer avec elle, leur amitié avait été instantanée. Un an qu’il l’avait trahie, un an qu’il gardait volontairement ses distances dans l’espoir de faire disparaître ce vide qu’il ressentait en lui depuis sa transformation en Obscur, depuis que leur lien de parabataï avait été brisé, ne laissant derrière lui qu’une cicatrice argentée au creux de son épaule, comme un rappel constant de sa trahison.

C’est sa sœur adoptive, Cecilia, qui l’avait finalement convaincu de retourner à Chicago. Elle se moquait bien des histoires de Nouvel Ordre, de Rébellion, de guerre… Sa loyauté allait à sa famille et à ses yeux, James en avait toujours fait partie, qu’il soit ou non du même sang que le sien. Elle était la seule à qui James s’était permis de confier ses doutes, les questions qui le rongeaient, et ce manque qu’il ressentait vis-à-vis d’Emma. Il avait donc laissé la boutique aux bons soins de Cecilia, laissant à cette dernière le soin de couvrir son absence, et quitté Idris pour Chicago.  

Depuis quelques jours, il demeurait dans l’ombre, affrontant le froid hivernal, se donnant vaguement l’impression d’être l’un de ces gars bizarres qui espionnent une potentielle victime à distance avant de lui tomber dessus. Mais tout ce qu’il voulait, c’était la voir. Constater de ses propres yeux qu’elle était vivante, qu’elle allait bien. Il n’était cependant pas facile de mettre la main sur quelqu’un qui vivait dans un lieu qu’il ne pouvait pas – ou plus – voir.  

Alors qu’il commençait à désespérer de la voir sortir un jour, il reconnut la silhouette de la petite brune emmitouflée dans un épais manteau. Gardant ses distances, il lui emboita le pas, main dans les poches de sa veste et capuche rabattue sur la tête, à l’insu des habitants de la ville qui se hâtaient sur les trottoirs, pressés d’en finir pour retrouver la chaleur rassurante de leur maison. Aucun d’eux ne le voyaient, pas plus qu’ils ne pouvaient voir le manche de l’épée qui dépassait de son épaule, glissée dans un fourreau dorsal. En aucun cas il ne prévoyait d’attaquer Emma ou même de l’utiliser contre elle, mais il aurait été très stupide de sortir sans le moindre moyen de défense.

Pendant de longues minutes, il la suivit au travers des rues de la ville, se demandant bien où elle se rendait. Il devina rapidement la réponse à sa question informulée : nulle part. Finalement, il la vit quitter la rue principale pour s’engager dans une ruelle moins fréquentée. Prenant toujours soin de garder ses distances, il bifurqua lui aussi à l’intersection, et fut surpris de ne la voir nulle part. James accéléra le pas, ne voulant pas la perdre de vue tout en sachant que ce n’était pas un choix très judicieux s’il voulait rester discret. Dans le fond, peut être n’avait-il pas tant envie que cela de rester invisible, même s’il ne l’aurait  jamais reconnu.

James rejoignit à grandes enjambées l’intersection à laquelle avait disparu Emma… Qu’il ne vit toujours pas. Il jura à voix basse, restant planté comme un idiot au milieu de la rue… Quand il entendit des pas derrière lui. En d’autres circonstances, son premier réflexe aurait été se saisir la poignée de son épée mais pas cette fois, car déjà, avant même de se retourner, il savait qui se trouvait derrière lui : Emma. Au lieu de ça, il attendit le moment propice pour se retourner, saisissant le poignet de la jeune femme qu’il tordit juste assez pour lui faire lâcher son arme. Cela n’empêcha pas son ancienne parabataï de lui assener un coup de genou dans le ventre qui lui coupa le souffle – bien qu’il en faille plus que cela pour le mettre à terre. Face à un autre adversaire, il se serait montré bien plus combatif, mais il était incapable de la blesser elle. S’il avait tenté de prétendre le contraire, il se serait voilà la face. Alors qu’il se redressait, se préparant à parer les prochaines attaques d’Emma, sa capuche glissa, révélant son identité à la De Lornet, qui se figea.

James, souffla-t-elle. J’espérais que tu sois mort. Prétendre que cette affirmation, qu’elle soit vraie ou non, ne blessait pas James serait mentir. Il n’en laissa rien paraître, demeurant impassible face à la jeune femme. Comme pour lui signifier qu’il n’était pas là pour s’en prendre à elle, il recula d’un pas, ses mains bien en évidence. Si c’est le cas, je peux pas t’en vouloir. T’as toutes les raisons de vouloir me voir mort, admit-il. Il lui avait menti, l’avait trahie, et s’il n’avait pas porté le coup fatal lui-même, il était responsable de la mort d’Ethanaël, ce qu’il ne pouvait guère oublier maintenant qu’Elsa avait rejoint les Obscurs. Je suis pas ici en mission ou pour te faire du mal, Emma. Personne ne sait que je suis là, je voulais juste… Juste m’assurer que tu allais bien. Il doutait que ces mots apaisent la Nephilim, mais il ne voulait pas lui mentir plus qu’il ne l’avait déjà fait. Bon, dire que personne n’était au courant de sa présence n’était pas tout à fait vrai, mais ceux qui le savaient n’en diraient rien, cela revenait donc au même. Comme pour prouver sa bonne foi, il sorti l’épée de son fourreau et la lui tendit, pommeau en avant. Prends là si tu ne me fais pas confiance.

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Sujet: Re: (james) ▼ nothing left to lose.   Mar 28 Fév - 12:20


nothing left to lose.
James & Emma
L’idée même de me lier à une personne jusqu’à la fin de ma vie m’a toujours fait peur. Que ce soit par le mariage ou par la rune parabatai, je n’ai jamais aspiré à ça uniquement par peur. Pourtant, j’ai fait l’un et l’autre. Il y a des années j’ai cédé au désir de ma mère de faire de James mon parabatai. Même si ça me faisait affreusement peur, j’étais assez proche de lui pour savoir que je prenais la bonne décision. Lui et moi, nous avons toujours eu un lien spécial que je n’ai jamais su expliquer. Ça n’a rien à voir avec ce que j’éprouve pour Zack, c’est moins fort et plus complexe. Longtemps j’ai essayé de comprendre puis j’ai arrêté en me disant simplement que nous étions faits pour être parabatai, pour partager ce lien rare que nous avions déjà avant même la cérémonie. Même maintenant je ne suis pas capable de le regretter. J’ai souffert le martyr lorsque notre lien s’est brisé, j’ai cru qu’une partie de mon âme mettait arrachée et j’ai passé des jours à m’en remettre mais je ne regrette pas. J’ai conscience que ce n’est pas normal mais c’est comme ça et j’ai préféré n’en parler à personne, pas même à mon mari. Néanmoins, je le hais. Il a détruit ma vie et celle de mes proches, comment suis-je supposée pardonner une telle chose ? C’est impossible ! A chaque fois que je me suis rendue à Idris – dans le plus grand des secrets – j’espérais ne pas tomber sur lui parce que je savais, oui je savais, que je ne serais pas capable de retenir ma colère contre lui. Oh je ne l’aurais jamais tué, mais j’aurais dévoilé ma présence par mes cris et les coups que je lui aurais donné. Voilà maintenant qu’il se trouve face à moi. Ma première réaction a été de le frapper sans même savoir de qui il s’agissait et maintenant que son visage m’apparait, je suis fière de lui avoir fait mal … ou j’espère l’avoir fait. Devenu Obscur, il est bien plus rapide que moi et mon poignard tombe au sol tandis qu’une grimace de douleur déforme les traits de mon visage.

« Si c’est le cas, je peux pas t’en vouloir. T’as toutes les raisons de vouloir me voir mort » Je masse mon poignet sans le quitter des yeux, sait-on jamais s’il n’en profiterait pas pour m’attaquer. Mon regard s’assombrit et exprime à la perfection la colère et la haine que j’éprouve envers lui. « Je suis pas ici en mission ou pour te faire du mal, Emma. Personne ne sait que je suis là, je voulais juste… Juste m’assurer que tu allais bien. » C’est plus fort que moi, je me mets à rire. Ce n’est pas un rire franc et amusé, c’est un rire tout ce qu’il y a de plus sarcastique. Après ce que je viens d’entendre, rien de plus normal. « T’assurer que je vais bien ?! Depuis quand ça t’intéresse ? Tu t’es demandé si j’allais bien le jour où tu t’es devenu ça ? » Je le désigne de la tête aux pieds sans cacher mon dégoût. Bien sûr que non autrement il n’aurait pas bu à la coupe, il ne m’aurait pas fait souffrir comme il l’a fait. La vérité est que ce n’est qu’un égoïste, voilà tout. Mon attention part sur sa main qui sort son épée. Par instinct, je fais un pas en arrière, prête à me défendre si besoin avant de regarder l’arme qu’il me tend. « Prends là si tu ne me fais pas confiance. » Ma main tremble alors que je la porte jusqu’au pommeau de l’épée que je prends aussi fermement que possible. Je la regarde sans trop savoir ce que je dois en faire puis je relève la tête vers James. « Qu’est-ce que tu me veux ? Si t’es là pour demander pardon tu peux repartir. » Je déclare, froidement. Je n’y arriverais pas, c’est impossible. Il est responsable du changement de camp de ma sœur, de la mort d’Ethanaël … indirectement, il est responsable de ma séparation avec Zack, du désarroi qui l’avait rongé à l’époque … ses actes m’ont fait trop souffrir pour que je puisse le pardonner alors pourquoi ? Pourquoi est-ce que je n’arrive pas à partir, pourquoi est-ce que j’ai l’impression que le vide toujours présent en moi se remplit alors qu’il est face à moi ?


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Je suis à Chicago depuis le : 21/02/2017 et j'ai déjà payé : 63 factures et gagné : 136 gains. Il paraît que : William Moseley est mon double. Schizo je joue aussi : la sexy Demetria. On m'appelle : Meg', ou Poupi et pour mon profil je remercie : viceroy (vava).

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Sujet: Re: (james) ▼ nothing left to lose.   Mer 1 Mar - 3:10


Nothing left to lose

James Whitehall & Emma B-Herondale

S e faire discret n’avait jamais été un problème pour James. Avec ses années passées à jouer les agents doubles, il était surentraîné. Se faire ainsi repérer par Emma relevait de l’erreur de débutant mais dans le fond, avait-il vraiment envie de passer inaperçu ? Il tentait de se convaincre que oui, qu’il était juste venu la voir de loin, que personne n’en saurait rien pas même la principale concernée… Mais après un an passé à se questionner, à se demander si elle allait bien, si elle le détestait, un an durant lequel elle lui avait manqué plus qu’il n’était capable de l’admettre, une part de lui avait sûrement envie de ces retrouvailles, de cette confrontation. Une part de lui-même peut être un peu masochiste car il n’était pas idiot, il savait qu’il ne serait pas accueilli à bras ouverts. Pas après ce qu’il avait fait. Sa haine, il la méritait. Il l’avait manipulée, trahie, quand bien même il avait pensé chaque mot du serment qu’il avait récité en devenant son parabataï. La culpabilité et les remords qu’il ressentait n’y changeraient rien.

Dès leur rencontre, Emma avait pris une place importante dans sa vie, dans son cœur. Rien de romantique, il n’avait jamais considéré cette option. C’était autre chose. Même l’idée que le Nouvel Ordre pourrait désapprouver sa décision de devenir son parabataï, il n’avait pas hésité un instant. Il avait passé douze années avec elle, et le retour à la réalité, à Alicante, avait été rude. Elle n’avait jamais cessé de lui manquer, il n’avait jamais su se débarrasser de ce vide qu’elle avait laissé derrière elle. Alors elle le détestait très certainement, et ne mentait certainement pas en disant vouloir le voir mort… Mais ça lui était égal. Car là, face à elle dans cette ruelle, ce vide qu’il ressentait depuis sa transformation en Obscur, depuis l’anéantissement de leur lien de parabataï, semblait disparaître un peu. Ressentait-elle la même chose, malgré la haine qu’elle devait sans le moindre doute lui vouer ? Il n’en savait rien. Egoïstement, il l’espérait. Dans tous les cas, rien dans le visage de la brune ne laissait penser que ces retrouvailles lui fassent ressentir quelque émotion positive que ce soit. Elle le fusillait du regard en se massant le poignet, clairement sur ses gardes, se méfiant de l’ennemi qu’il était devenu à ses yeux comme de n’importe quel autre Obscur. Même son rire, purement sarcastique, ne dégageait aucune chaleur.  

T’assurer que je vais bien ?! Depuis quand ça t’intéresse ? Tu t’es demandé si j’allais bien le jour où tu t’es devenu ça ? Son dégoût était évident et s’il blessait James, il n’en laissait rien paraître. Depuis le temps, il avait appris à dissimuler ses émotions aux yeux de tous, Nephilim et Obscurs, alliés et ennemis. Rares étaient ceux qui parvenaient à lire entre les lignes, à percevoir dans le bleu glacé de ses yeux ce qu’il s’efforçait de dissimuler aux regards de tous. Bien sûr que oui. Y avait-il seulement un jour où il ne s’était pas posé cette question ? C’était la première chose qu’il avait demandé à Elsa lorsque celle-ci avait débarqué à Alicante pour rejoindre le Nouvel Ordre. Il doutait cependant qu’aborder ce sujet sensible, que lui rappeler qu’en plus de sa trahison, il avait été à l’origine du changement de sa sœur, serait un choix judicieux.

La voir reculer en le voyant tendre la main vers son épée lui fit l’effet d’une gifle. Le pensait-elle vraiment capable de lui faire du mal – ou en tout cas, plus de mal qu’il ne lui en avait déjà fait ? De l’attaquer, elle ? Bien entendu. Elle avait toutes les raisons du monde de le croire, après ce qu’il lui avait fait, ce qu’il avait fait à tous les habitants de l’Institut. C’est la main tremblante qu’elle s’empara de l’arme, et James espérait qu’au moins, cela contribuerait à la convaincre qu’il n’était pas là pour l’attaquer. A défaut de la convaincre qu’il n’avait aucune mauvaise intention, ce serait déjà un pas dans la bonne direction. Qu’est-ce que tu me veux ? Si t’es là pour demander pardon tu peux repartir.

James baissa la tête, cherchant ses mots. Si faire la conversation à des clients, des collègues, ou de vieux amis n’était pas un problème, il avait beaucoup plus de mal à trouver ses mots lorsqu’il s’agissait de parler de choses plus sérieuses, de mettre des paroles sur ce qu’il pouvait ressentir, derrière le masque ô combien épuisant qu’il se sentait obligé de porter. Le temps où James avait eu l’impression qu’il pouvait tout dire à Emma était depuis longtemps révolu. Tu me manquais, c’est tout. avoua-t-il, relevant la tête pour poser son regard sur la Nephilm. Ca me bouffe depuis que je suis parti. Toi, nous deux… Ça me manque. J’me fais pas d’illusion, je sais qu’il n’y a surement rien que je puisse te dire qui te ferait me pardonner mais…  je devais revenir. Je devais te voir, même si j’ai conscience que tu me détestes et que tu meurs certainement d’envie de m’empaler avec cette épée. Il marqua une pause avant d’ajouter avec un haussement d’épaules Si tu le faisais, je ne t’en empêcherais sûrement pas. Il n’était pas suicidaire, loin de là, mais il n’avait pas la force de la combattre. Pas elle, peu importe qu’il soit devenu l’un des meilleurs de son camp.

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Sujet: Re: (james) ▼ nothing left to lose.   

 
(james) ▼ nothing left to lose.
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