emmack ∞ carry her home

Je suis à Chicago depuis le : 04/01/2016

All that we see's not a fairy tale, a fairy tale, now it's my time to carry you, I'll carry you, and all this could be a miracle for us ∞ emmack
« C’est totalement inadmissible » dit Juliette une nouvelle fois. De son regard de braise, elle nous regardait, nous les plus expérimentés comme si elle nous accusait de cette situation. « On surveille toujours les arrières des autres ! C’est pas compliqué ! » Dit-elle en tapant du poids sur la table. Juliette De Lornet en colère, c’était une furie. Mais même si je comprenais entièrement pourquoi elle agissait comme ça – et bon sang qu’elle allait prendre son grade quand je la verrai – Juliette n’avait pas à réprimander ses plus vaillants soldats pour une faute que sa propre fille avait commise. On ne pouvait pas garantir toujours la sécurité de tous les néphilims. Discrètement je sortis mon téléphone, et envoya un sms à Emma. ‘Ta chambre, dans 15mn.’ C’était froid, peut être un peu trop, mais moi aussi j’étais en colère contre elle. Alors lorsque Juliette nous avait libéré, je filai dans vers les chambres, prétendant aller chercher quelque chose dans la mienne. Quand je fus certain que personne n’était là, je continuais mon chemin en direction de la bonne porte. Je finis par frapper, et quelques secondes plus tard, la porte s’entre-ouvrit, et une main chopa ma veste pour m’inciter à rentrer vite. Elle voulu parler la première, mais je m’éclaffai aussitôt : « Sortir sans armes, ce n’est vraiment pas prudent Emma ! » Mes mains vinrent encadrer son visage, puis ses épaules, puis doucement sa taille comme pour vérifier qu’elle allait bien. Des bleus en superficie je supposais parce qu’elle grimaça à certains endroit.

@Emma De Lornet

(n°2) carry her home

Zack B-Herondale & Emma De Lornet

Le bas de mon tee-shirt relevé, je regarde avec une grimace les hématomes déjà présents sur mon corps. Je suis rentrée à l’institut dans un état tel qu’il m’a été impossible de le cacher ce qui a, bien évidemment, déclenché la fureur de ma mère malgré mon insistance sur le fait que j’allais bien. Ce n’est pas tout à fait le cas. Si l’iratze a soigné le gros de mes blessures, elle ne peut pas faire tout le travail, il ne me reste que la patience. Je lâche mon haut lorsque j’entends la sonnerie de mon portable vers lequel je me dirige aussitôt. ‘Ta chambre, dans 15mn.’ Un message clair et qui me fait regretter d’être déjà dans la dite pièce. Réglé comme une horloge, quinze minutes plus tard, on frappa à ma porte et trop inquiète de le voir devant celle-ci, je m’empresse d’ouvrir et de le faire entrer. Je sais la raison de sa venue et je tente de prendre les devants, mais c’est sans compter sur la rapidité de Zack. « Sortir sans armes, ce n’est vraiment pas prudent Emma ! » Déclare-t-il en s’empressant de palper tout mon corps pour s’assurer que tout va bien. Je repousse ses mains. « Zack, je ne suis pas en sucre ! Et j’avais une dague sur moi. » Je lui assure alors qu’une grimace déforme les traits de mon visage lorsqu’il appuie par mégarde sur l’un de mes nombreux bleus. « Ils étaient trois contre un, c’était mon arc qu’il me fallait et je me vois mal me balader avec dans l’hôpital. » Quoi que la scène aurait quelque chose d’assez comique en y réfléchissant bien. « Je vais bien, ce n’est rien de bien méchant. » Enfin pas vraiment. J’ai pris une sévère correction dehors, j’ai failli y passer mais ça je doute que l’avouer à Zack soit une bonne idée, d’autant que je sais par avance que je ne vais pas m’en sortir en affirmant aller bien, je vais en prendre pour mon grade.

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Plus Juliette s’énervait, plus mon sang commençait à bouillir. C’était contagieux, surtout lorsque les fait étaient là : Emma avait reçu une raclée, et si un loup apparemment ne l’avait pas aidé, elle aurait…Bon sang, j’osais même pas imaginer ça. Alors, je lui avais donné rendez-vous pour qu’elle m’explique. Bon d’accord, que j’extériorise ma colère envers elle. Comment pouvait-elle être si imprudente.. ? N’avait-elle déjà pas assez perdu de proches pour s’infliger ça à elle… ? « Zack, je ne suis pas en sucre ! » Si elle l’était ! Pour moi, elle l’était ! Comme une enfant à veiller, une personne chère à protéger. Bien sur qu’elle l’était… « Et j’avais une dague sur moi » « C’est pas suffisant » grommelai-je en la voyant grimacer. « Il était trois contre un, c’était mon arc qu’il me fallait et je me vois mal me balader avec dans l’hôpital » Je respectais son choix, comme j’avais fait le choix d’être musicien dans des bars miteux. Mais je gardais toujours mon épée dans la sacoche de ma guitare. Quoi qu’il arrive. Je ne faisais aucune exception à la règle. « Je vais bien, ce n’est rien de bien méchant. » Je secouais la tête, en continuant de l’examiner. « Ce n’est pas rien Emma. Si l’Irazte ne t’a pas soignée entièrement, c’est qu’ils t’ont bien amochée ! » Mon ton était peu sévère, mais il se voulait assez dur et inquiet. Je retrouvais mes défauts de prof, à juger un élève n’ayant pas fait les choses correctement. « C’est pas si compliqué d’assurer ses arrières. T’as pensé à nous… ? » Dis-je en m’éloignant d’elle. « Et si il te serait arrivé quelque chose, ta mère deviendrait totalement dingue. Tes sœur…Et moi, je… » Ma voix mourut aussitôt. Je ne voulais pas penser à ça, je me le refusais, parce que si un jour je venais à la perdre, j’en perdrais aussitôt la vie. Parce que vivre sans Nate était difficile, mais vivre sans elle, c’était impossible. J’irai contre l’enclave, j’irai contre mes proches, mais j’irai sans doute la rejoindre aux cieux. Je me détournais totalement d’elle, pour rejoindre la fenêtre. Mon poing s’était totalement fermé, mes ongles s’enfonçant dans ma chair. A l’intérieur, j’étais une boule de nerf prête à totalement explosée, mais je savais que ce n’était pas la solution, que lui crier dessus n’allait pas la convaincre de sortir avec une arme. Pourtant – bon sang ce qu’elle pouvait me mettre hors de moi quand elle agissait ainsi ! A faire croire qu’elle allait bien, que le monde allait bien, alors que non. Nous étions en guerre. Et que sa vie pouvait être facilement rayée de la terre en un millième de seconde.

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(n°4) carry her home

Zack B-Herondale & Emma De Lornet

Sa fureur je la comprends. J’ai été moi-même en colère en voyant à quel point je suis devenue faible. Ca ne me ressemble pas, mais à quoi je m’attendais en m’éloignant de tout ça ? Mais ce qui me plait le moins c’est de le voir dans cet état par ma faute. Je me sens coupable et pour cette raison j’ai besoin de lui assurer que je vais bien même si ce n’est pas le cas. Evidemment qu’une simple dague n’est pas assez pour lui. Je sais qu’il préfèrerait que je sorte de l’Institut armée jusqu’aux dents. « Ce n’est pas rien Emma. Si l’Irazte ne t’a pas soignée entièrement, c’est qu’ils t’ont bien amochée ! » Là, je ne trouve rien à redire. Il a raison. C’était pire que bien amochée. Une main sacrément abîmée, des entailles pas possible, un nez presque cassé et une gorge qui a bien failli se faire trancher. « C’est pas si compliqué d’assurer ses arrières. T’as pensé à nous… ? Et si il te serait arrivé quelque chose, ta mère deviendrait totalement dingue. Tes sœur…Et moi, je… » Je le regarde s’éloigner sans oser le suivre. Je vois son poing se serrer et la jointure de ses os blanchir. Il contient sa colère ce qui n’est jamais bon signe. « Zack, calme-toi s’il te plait. » J’hésite encore un instant puis je brise la distance qui nous sépare. Ma main reste en suspens quelques secondes et je la pose finalement sur son épaule. Doucement, je le force à me faire face, j’aime moyennement parler à un dos. « Regarde-moi. Je vais bien. D’accord j’ai été imprudente même si, sincèrement, j’ai rien cherché pour une fois, mais je suis là. » Je penche la tête de sorte à croiser son regard et j’attrape sa main. Mon caractère voudrait que je m’agace mais avec lui j’en suis incapable et voir l’état dans lequel je l’ai mis me fait mal. « S’il y a bien une raison pour laquelle je suis toujours là, c’est toi. Bien sûr que je pense à nous, j’ai pas foncé sur ces tarés crois-moi. » Je lâche sa main pour caresser sa joue, ce geste affectueux que je n’ai qu’avec lui. J’essaye par tous les moyens de le calmer. Je ne supporte pas lorsqu’il est en colère contre moi, même quand je l’ai cherché.

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Je comprenais sa décision d’être passé neutre, dans cette guerre. Même si une part de moi se le refusait encore. Parce qu’on avait été tous deux élevés comme ça, dans l’entrainement, dans la sueur, dans la doctrine du bien. Je comprenais qu’elle puisse ne plus vouloir de mort, que cette guerre finissait par épuiser les plus grands, comme elle. Je comprenais que la perte de sa sœur et d’Ethanaël avait été difficile, tout comme moi avec Nate et Garett. Je comprenais tout ça. Mais elle connaissait les enjeux, elle connaissait les risques, alors quand allait-elle comprendre que même si elle ne voulait plus rentrer dans cette guerre, elle y était quand même. Son patronyme en disait déjà long sur son appartenance, et quand bien même elle se le refusait, elle était forcément notre alliée. Toutes personnes de notre monde le comprendraient comme cela. « Zack, calme-toi s’il te plait. » Elle parlait d’une voix douce, bien qu’hésitante. C’était l’une des rares à pouvoir me calmer…Or là, c’était elle qui me rendait littéralement fou. Voyant que je ne répondais pas, elle s’approcha de moi, déposant une main sur mon épaule, puis sur ma joue pour me forcer à la regarder. Je ne bougeai pas, ma tête alla simplement rencontrer sa trajectoire. « Regarde-moi. Je vais bien. D’accord j’ai été imprudente même si, sincèrement, j’ai rien cherché pour une fois, mais je suis là. » Mon cœur se serra un peu plus. Elle était là, elle était en vie. Mais pour combien de temps… ? La voix sadique dans ma tête me criait que mon bonheur finirait forcément par se transformer en horreur et que toutes les personnes qui finissaient par s’approcher trop près allaient subir un sort atroce. « S’il y’a bien une raison pour laquelle je suis toujours là, c’est toi. Bien sur que je pense à nous, j’ai pas foncé sur ces tarés crois-moi. » Je me mordis la lèvre en soupirant de rage. Je me retournais vers elle, m’adossant à la fenêtre, chassant sa main de mon visage. « Je comprends que tu ne veux plus faire partie de cette guerre, Emma. Je le comprends mieux que personne. Mais…tu peux pas te permettre un seul écart, quand bien même tu veux vivre normalement. T’es une De Lornet. T’es née pour être une battante. Même si tu n’en veux pas, les ennuies continueront à te tomber dessus. » Croisant mes bras sur ma poitrine, je tentais de la regarder dans les yeux pour lui faire comprendre l’importance de se protéger. Même dans son cas. « Promet-moi de sortir avec plus d’une dague…à l’avenir. » Ma voix s’était radoucie, et après avoir une grande respiration, je décroisais mes bras pour les déposer sur ses épaules. « S’il t’arrivait quelque chose, je ne le supporterai pas, Emma. »

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(n°6) carry her home

Zack B-Herondale & Emma De Lornet

Sa colère est presque palpable. Ca me fait mal au coeur de le voir ainsi, surtout en sachant que c’est de ma faute. Je déteste lorsqu’il m’en veut, je déteste lorsqu’il est en colère contre moi. C’est toujours plus facile quand les rôles sont inversés. Je lui ai fais traverser ça lorsque j’ai rompu même si la situation était différente. Le pire est que je sais que Zack a raison. Je suis trop imprudente ces derniers temps. J’ai tendance à croire que mes décisions seront acceptées de tout le monde, que mon nom n’est justement que ça, un nom. Ce n’est pas le cas. Je suis une De Lornet. Mes parents sont à la tête de la Rébellion, qu’importe que je décide de m’éloigner de cette guerre, elle me suivra qu’importe l’endroit où je me rendrais. Je devrais l’avoir compris depuis le temps, mais je suis trop bornée, ça me perdra. Ma voix se voulant douce, j’essaye de le calmer. J’ai toujours réussi par le passé mais là j’ai l’impression d’être confrontée à un mur et ce n’est pas spécialement agréable. C’est encore pire lorsqu’il dégage ma main. C’est comme si je venais de me prendre une gifle et je serre les dents afin de ravaler la petite colère qui s’est éveillée en moi. « Je comprends que tu ne veux plus faire partie de cette guerre, Emma. Je le comprends mieux que personne. Mais…tu peux pas te permettre un seul écart, quand bien même tu veux vivre normalement. T’es une De Lornet. T’es née pour être une battante. Même si tu n’en veux pas, les ennuies continueront à te tomber dessus. » Je me retiens de prendre un air boudeur, cet air qui casse totalement avec le fait que je sois une adulte ou même une guerrière. Je le regarde sans détourner mon regard, sans soupirer même si ma pointe d’agacement est toujours là. « Promet-moi de sortir avec plus d’une dague…à l’avenir. » Je manque de lui répondre que je le ferais uniquement s’il cesse de me parler aussi rudement, mais je ravale ses paroles et opine. « Je te le promets. » Je souffle tandis qu’il pose ses mains sur mes épaules. « S’il t’arrivait quelque chose, je ne le supporterai pas, Emma. » J’attrape délicatement ses mains et les embrasse tour à tour. Je noue nos doigts, me rapproche un peu plus de lui et me noie dans son regard. « Ecoute-moi bien Zack Blackthorn-Herondale. Je risque de prendre de nombreuses corrections mais il ne m’arrivera rien de mortel parce qu’il est hors de question que je sois séparée de toi. » Je prends l’une de ses mains et la pause au niveau de mon coeur. « Tu vois, sous ta main il y a ce coeur qui n’appartient qu’à toi et il battra toujours tant que le tien en fera de même. Ne sois pas en colère contre moi Zack, je supporte pas quand c’est le cas. » J’ai même envie d’en pleurer là, tout de suite.

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« Je te le promets » dit-elle d’une voix fébrile, alors que ma voix s’adoucissait progressivement. Je ne pouvais pas être en colère contre elle bien longtemps. Mais je n’aimais jamais l’être. Je l’avais longtemps été, et maintenant que nous nous étions retrouvés l’être me rappelait de mauvais souvenir. Bien que la nature de notre dispute ici fût différente, je devais l’avouer. Lorsque Juliette avait prononcé son nom, dans l’engueulade qu’elle nous menait, j’avais frissonné. Je l’avais regardé, les yeux froncés, comme si elle me parlait chinois. Ca n’aurait pas du être possible. Ca ne pouvait pas être possible. Seulement, plus les paroles de Juliette était tendues, plus je bouillonnais en moi. Et lorsque finalement, elle daigna m’accorder un regard, je lu en cette mère une détresse immense envers son enfant. Une détresse que je lui rendis sans m’en rendre compte, ce qui l’a perturba une seconde. Emma avait encore cette chance que sa mère soit encore là, que sa famille était encore là. Je ne comprenais simplement pas comment elle pouvait prendre le risque de tout gâcher, parce que si c’était moi, j’aurai tout fait pour rassurer ma mère, j’aurai tout fait pour elle. « Ecoute-moi bien Zack Blackthorn-Herondale Je risque de prendre de nombreuses corrections mais il ne m’arrivera rien de mortel, parce qu’il est hors de question que je sois séparée de toi. » Elle me prit une de ses mains, la posant sur son cœur. Mon regard était vague, perdu dans la colère et ses propos qui se voulaient être rassurant. « Tu vois, sous ta main il y a ce cœur qui n’appartient qu’à toi et il battra toujours tant que le tien en fera de même. » Je déposais ma main libre derrière sa tête pour la ramener contre moi. Je sentis son autre main se déposer à l’arrière de mon dos tandis que mon menton se posa sur le haut de son crâne. « Ne sois pas en colère contre moi Zack, je supporte pas quand c’est le cas. » Je soupirai un instant avant de répondre : « Si t’étais pas aussi bornée, je ne le serai pas » C’était difficile de lui dire que je ne l’étais plus, parce qu’au fond, je l’étais encore un peu. « Je veux juste que tu fasses attention à toi mon ange. Ta mère aussi. Elle a déjà perdu une fille, elle ne supportera pas la perte d’un autre enfant. » A ces paroles, je la frémir, et quelques secondes plus tard mon t-shirt se mouilla de ses larmes échappées. « Je ne le supporterai pas » dis-je de nouveau d’une voix plus sincère. « Tu me donnes l’envie de continuer. Si t’étais plus là… » Je resserrai un peu plus mon étreinte envers elle... « Que l’ange lui-même me maudisse pour ce que je vais dire, mais je ne voudrais plus vivre dans ce monde » Et j’étais probablement sérieux. Je trouverai un moyen de me faire tuer, qu’importe le moyen, j’étais assez borné pour arriver jusqu’à cette liberté de la rejoindre dans l’au-delà.

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(n°8) carry her home

Zack B-Herondale & Emma De Lornet

Je crois que c’est ainsi que fonctionne notre relation. Parce que nous tenons trop l’un à l’autre, que nous ne pouvons vivre sans l’autre, lorsque la vie de l’un est en danger, l’autre ne peut que s’inquiéter et s’énerver. Des deux, Zack est le plus protecteur. Non pas que je sois une pauvre petite chose, mais il a toujours agis de la sorte avec moi et ce depuis notre plus jeune âge. Pendant longtemps il a été ce grand frère protecteur que je n’ai jamais eu la chance d’avoir. Puis, il est devenu mon meilleur ami, mon confident, la personne en qui j’ai développé une confiance extrême. Je pourrais lui donner ma vie sans jamais le regretter parce que je sais qu’il mourrait pour la préserver. Il en va de même pour moi. Même si je le montre moins, l’idée que quelqu’un lui fasse du mal - physiquement ou psychologiquement - me mets hors de moi. Je serais capable de tout pour faire payer la personne lui ayant fait du mal. Je serais également prête à perdre la vie si jamais il m’était arraché. Parce que sans lui il n’y a plus de raisons d’avancer, sans lui tout perd son sens. Sans lui je ne serais qu’une enveloppe vide dont l’imprudence volontaire mènerait à une mort désirée. C’est ainsi. L’un ne peut vivre si l’autre n’est plus. Je comprends sa colère pour tout ça, seulement ça ne m’aide jamais à accepter le ton qu’il emploi avec moi. Cependant, cette colère est également tournée vers ma propre personne, parce que je suis la raison pour laquelle il est dans cet état, parce que sans mon imprudence il ne serait pas obligé de s’énerver et s’inquiéter comme ça peut être le cas actuellement. Je m’efforce de le calmer, d’user des bonnes paroles pour le rassurer. Je ferais plus attention à partir de maintenant. S’il le faut je redeviendrai la même Emma qu’avant tant pis si un jour j’oublie de rendre invisible une arme et que je finis derrière les barreaux. Tout est acceptable du moment que Zack se sent plus rassuré. Je donnerais ma vie pour lui et lui céderais tout. Je me laisse aller dans ses bras. Ma tête se pose contre son torse et je ferme les yeux. Je dois bien le dire, j’ai l’impression que nos moments tous les deux sont bien trop rares. Il y a toujours ces quelques fois où nous parvenons à nous retrouver, mais ça commence à ne plus être assez. « Si t’étais pas aussi bornée, je ne le serai pas » Je pourrais sourire, mais je ne le fais pas. J’ai toujours été bornée et il est fortement probable que je continue de l’être toute ma vie, toutefois dans des moments pareils j’aimerais l’être moins. « Je veux juste que tu fasses attention à toi mon ange. Ta mère aussi. Elle a déjà perdu une fille, elle ne supportera pas la perte d’un autre enfant. » Je repense à Elsa. Elsa qui m’a trahi. Elsa qui nous a trahi et abandonné. Elsa qui me manque affreusement. Des larmes s’emparent de mes yeux et je ne les retiens pas. Pleurer ne me fera pas de mal, pas alors que je passe mon temps à en vouloir à ma soeur. « Tu me donnes l’envie de continuer. Si t’étais plus là… Que l’ange lui-même me maudisse pour ce que je vais dire, mais je ne voudrais plus vivre dans ce monde » Je relève la tête assez brusquement, me dégageant uniquement afin de pouvoir le regarder. Ce sentiment qu’il vient d’exprimer je le comprends, je le ressens, mais l’idée même qu’il quitte ce monde me détruit. « On part ensemble ou on ne part pas. » Je souffle. Ce n’est pas nous qui ferons le choix, mais si le pire devait arriver je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour tenir, pour ne jamais avoir à le quitter. Mon regard reste ancré dans le sien jusqu’à ce que, sur la pointe des pieds, j’approche mon visage du sien et l’embrasse. Ses lèvres m’ont manqué, j’en prends nettement plus conscience à présent que j’ai l’occasion d’y goûter à nouveau. Ce manque est telle que je refuse de les libérer avant que mes poumons ne m’y obligent et j’éloigne mon visage du sien à contre-coeur. « Je t’aimerais tout ma vie, Zack. Que ce soit dans ce monde ou dans un autre. »

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Décrire ce que je pouvais ressentir envers elle n’était pas possible. Il n’y avait aucun mot pour expliquer l’infinité de mon amour pour elle. J’avais beau tenter de le lui dire, ce que je ressentais était dix milles fois plus puissant. C’était ravageur, si puissant que je soupçonnais les Anges nous avoir destinés. Un jour, ma mère m’avait dit : « Tu sais, tu es maître de ton destin, mais lorsque j’ai rencontré ton père, j’ai su que ma destinée, c’était lui. » Le gamin de 6 ans que j’étais avait simplement acquiesçais. C’était évident pour ses parents, qu’un tel amour puisse exister, parce qu’à 6 ans, c’était des notions qu’on ne pouvait vraiment identifier. Et puis…un jour, j’ai compris. Ce jour-là, j’ai clairement su ce que ma mère avait éprouvé : ce sentiment dévastateur mais si pur. Bon sang, c’était comme pouvoir toucher des doigts les ailes d’un Ange, à la lumière dorée du couché de soleil. C’était comme recevoir du ciel ce que votre cœur avait toujours manqué, sans que vous vous en aperceviez. Alors qu’une fois goûté, vous savez que vous serez incapable de le laisser partir, de lâcher prise. Il vous en faut plus. Il vous en faut maintenant. Tout le temps. A jamais. Mon amour pour elle était illimité, comme des millions d’infinités qui s’accrochaient ensembles, incassables. Alors, je supposais que ce monde, ou une autre dimension n’y changerait rien. Que nos enveloppes corporelles n’étaient qu’une façon de se retrouver, mais que la vérité, la véritable source de notre amour, résidait dans nos âmes. J’osais croire que cet amour-là avait vécu milles ans, parce qu’il me semblait impossible en une seule vie de pouvoir ressentir ça.

Toujours dans mes bras, je lui caressais doucement les cheveux, alors que ses yeux séchaient ses larmes sur mon t-shirt. La colère avait finit par se dissiper, plus vite que je ne l’avais imaginé. J’étais faible pour cela, je devais l’avouer. Car lui en vouloir revenait à m’en vouloir moi-même. Personnellement, je trouvais que je me blâmais déjà pour beaucoup. Alors, l’entendre me promettre qu’à l’avenir elle ferait plus attention suffisait amplement, balayant l’amertume que j’avais fait preuve quelques instants plus tôt. Ce soir, comme tous les autres soirs, je lui parlais avec mon cœur. Je lui confiais mes craintes, les pires craintes, parce qu’Emma était la pire. La voir mourir signait aussi mon arrêt de mort, mais même si j’étais persuadé d’être prêt à mourir pour la cause, je n’étais pas certain qu’elle le soit. Et c’était en soit cela qui m’inquiétais. Avant de mourir, j’avais envisagé beaucoup de chose : vivre ensemble, la demander en mariage, l’épouser, avoir des enfants, nos enfants…vieillir ensemble. Mais de nos jours, je n’étais pas certains que la vie puisse nous l’offrir. Il suffisait de voir à la vitesse à laquelle nos proches finissaient par partir, pour se rendre compte que notre espérance de vie était limitée. Alors, mes pensées glissant légèrement sur mon tiroir, je su à cette instant précis que je ne pouvais vivre une seconde plus sans qu’elle porte mon nom, sans qu’elle soit définitivement mienne. C’était je suppose ma destinée. « On part ensemble ou on ne part pas » avait-elle dit avant de m’embrasser amoureusement, d’un baiser consumé par ce sentiment indestructible. Je pouvais le sentir du bout des lèvres, jusqu’à mes doigts, elle m’électrifiait de millions de petites décharges, me rendant vivant. « Je t’aimerais toute ma vie, Zack. Quoi que ce soit dans ce monde ou dans un autre. » Avait-elle soufflé lorsqu’elle s’était séparée de moi. Je fermis les yeux une seconde avant de lui déposer un baiser sur le front. « Reste-là. Attends-moi 5 minutes » murmurais-je en me détachant totalement d’elle. Je n’attendis pas sa réponse, et sortit de la chambre rapidement. Je couru, plus que je ne l’aurai du pour attirer les soupçons. Pourtant, je couru aussi vite que possible pour aller jusqu’à ma chambre. En entrant, je contournais le lit, et ouvrit mon tiroir, et après une seconde pour obtenir mon courage, je sortis cette petite pointe. Ce n’était pas un écrin, juste une boite de pierre de Lune, parce que Nate avait jugé que c’était beaucoup plus approprié. J’aurai aimé que tu sois-là, frérot. Je ne fuis plus. Je pris une longue inspiration, et refis le chemin inverse. Lorsque j’entrais de nouveau dans sa chambre, j’avais le souffle coupée, et je la regardai qui me dévisagea l’air intrigué. Et puis, je souris légèrement en voyant s’illuminer le visage souriant de Nate, et m’avança vers elle. Ce n’était pas parfait. Ce n’était pas romantique, mais je savais que dans mon cœur, ça l’était. Qu’importe l’endroit, le moment, c’était lui que j’avais choisis. « Un jour, ma mère m’avait dit : ‘Tu sais, tu es maître de ton destin, mais lorsque j’ai rencontré ton père, j’ai su que ma destinée, c’était lui’. J’avais jamais vraiment compris l’importance de ces paroles avant toi, avant de te botter le cul sur le tapis plusieurs fois, avant de te réconforter pour des bêtises, avant de t’entendre rire sous mes doigts chatouilleurs, avant de tomber amoureux de toi. Tu m’as volé mon cœur Emma, et je ne pourrai imaginer ma vie sans toi. Le soir, lorsque je m’endors, je veux que tu sois à mes côtés. Le matin, lorsque je me réveille, je veux que tu sois mon premier rayon de soleil. Dans ce monde ou dans un autre, tu es ma destinée. » Je lui montrais alors la petite boite que j’avais en main depuis le début. « Nate – que son âme repose en paix – le savait » J’inspirai grandement, alors que mes yeux se remplirent de larmes en sa mémoire. « Bon sang… » Je secouais la tête pour me remettre dans le droit chemin : « Un jour, il m’a offert ce cadeau, tout en sachant que je te l’offrirait un jour. » J’ouvrais la boite qui contenait le bel anneau de la famille Herondale. La lumière fit briller l’or blanc qui révéla toute sa splendeur. Qu’importe ce que je devais, que ma vie ne m’appartienne pas, que je sois au service d’un sorcier toute ma vie, cet anneau était le signe de notre union. Et pour moi, ça valait toutes les vies du monde : « Emma Tessa Nirvana Bane-De Lornet, que les Anges en soient témoins, veux-tu faire de moi l’homme le plus chanceux ? » dis-je en posant un genou à terre.

1063 MOTS & -24H

(n°10) carry her home

Zack B-Herondale & Emma De Lornet

Mon coeur saignera. Il saignera si ma vie se trouve amputée de la présence de Zack. Je me souviens encore des questions de ma sœur sur ma relation avec lui. J’aurais dû être celle qui pose des milliers de questions à sa grande sœur pour avoir les réponses lorsque j’aurais la chance d’être confrontée au véritable amour, mais le destin en avait décidé autrement. Si Elsa avait connu l’amour dans les bras d’Ethanaël, j’étais la première à avoir eu la chance de ressentir ces émotions qui vous transportent ailleurs, qui vous donnent subitement l’impression d’être invincible et que le monde ne pourra rien faire pour vous briser. Ma sœur m’avait demandé de quelle manière j’avais su et je lui avais répondu que ça c’était imposé à moi, aussi facilement que ça. Nous avions toujours été proches. Certains disaient même que nous étions nés et destinés à être ensemble ce qui nous avait fait rire. Maintenant je me rends compte ô combien ces personnes avaient raison. C’était une chance rare que je ne devais pas gâcher, un don précieux que les Anges m’avaient fais. Selon Magnus ma génération était destinée à de grandes choses, j’y étais également destinée et lorsqu’il avait vu cette relation naissante entre Zack et moi alors que nous n’étions que des enfants, il avait su. Aujourd’hui je comprends mieux le sens de certaines de ses paroles. Je me souviens de ce jour où, peu avant qu’il ne disparaisse, s’exilant dieu sait où, il m’avait dis que j’avais la chance d’avoir ce cadeau précieux qu’il n’avait pas eu la chance de sauver, de préserver. Je connaissais son histoire, comment l’ignorer ? Je côtoie les Lightwood depuis toujours, il est impossible de ne pas savoir qu’Alexander Lightwood avait été le grand et véritable amour de Magnus. Le fils qu’il avait adopté et dont je descends ne portait pas ce prénom pour rien.

Aux yeux de ce sorcier puissant, j’avais la seule chose importante, la seule qui lui avait été retirée et qu’il l’avait détruit jusqu’à ce qu’il redécouvre cette flamme dans le regard d’un membre de sa famille, dans mon regard. Je n’ai pas eu la chance de lui dire qu’il avait raison même si je reste persuadée qu’il le sait, qu’importe où il vit maintenant. Magnus sait toujours tout, d’autant plus lorsque ça concerne sa famille. Mais j’aurais tant aimé qu’il soit là, qu’il puisse panser ses blessures en voyant que ce en quoi il avait de nouveau cru grâce à Alec existait toujours, que malgré cette guerre et les pertes, l’amour restait vainqueur. Parce que ce que nous avons est réel et précieux, je refuse d’en être séparée à nouveau. J’accepte qu’il soit ma faiblesse. J’accepte d’être la sienne. J’accepte tout du moment que ma vie reste liée à la sienne car c’est là tout ce qui m’importe. Ce n’est peut-être pas un temps pour se lier autant à une personne, mais si nous ne le faisons pas maintenant quand le feront nous ? Nous n’avons qu’une vie, vie qui peut se révéler extrêmement courte pour un néphilim, autant en profiter tant que nous le pouvons encore. J’accepterai tout, y compris de me montrer moins imprudente et bornée tant que je le préserve, tant que je fais cesser son inquiétude. C’est égoïste pour mes proches, mais je ne vis que parce que Zack respire encore. « Reste-là. Attends-moi 5 minutes » Je n’ai pas le temps de répliquer. Je le vois partir de ma chambre à toute vitesse alors que je reste plantée là, sans comprendre. Où part-il comme ça ? Que s’est-il passé dans sa tête ? Je ne saurais le dire. Alors je reste là, fixant la porte de ma chambre jusqu’à ce qu’il la pousse et revienne vers moi. Quant à ses paroles, je suis partagée entre l’envie de pleurer de joie et l’envie de l’embrasser sur le champs. Chaque mot me pénètre, s’insinue en moi et me rend un peu plus vivante que je ne peux déjà l’être.

Je sens mon cœur battre à tout rompre au creux de ma poitrine. Ce dernier semble comprendre alors que mon cerveau s’imagine que c’est impossible. Je sens véritablement les larmes me monter aux yeux lorsque le regard de Zack se brouille dès qu’il est question de Nate. Mais je crois que si je n’avais pas été plus forte j’aurais tourné l’œil en voyant ce que contient la boite. L’anneau des Herondale. Il est sous mes yeux, dans la main de Zack. Chaque famille possède son anneau mais je sais celui de la famille de Zack perdu depuis des années et pourtant le voilà devant moi. Je lève la tête vers lui, la bouche ouverte alors que je n’arrive pas à prononcer le moindre mot. « Emma Tessa Nirvana Bane-De Lornet, que les Anges en soient témoins, veux-tu faire de moi l’homme le plus chanceux ? » Cette fois je pleure, sans retenu. Je sens un sourire étirer mes lèvres malgré tout. Je connais l’importance de cet anneau pour lui, pour toute sa famille. Je sais pertinemment l’honneur qui me serait fait de le porter. Mais ce n’est pas être liée à cette famille légendaire qui m’importe, c’est être liée à Zack, pour la vie. Une bague en papier aurait eu tout autant d’importance du moment que je suis avec lui. Mes lèvres sèches, je les humidifie légèrement et pose ma mains sur la joue de Zack. « Je pensais que tu ne le demanderais jamais. » Ma voix est légèrement cassée à cause de mes sanglots, mais c’est de la joie, de la joie pure. « Évidemment que je le veux. Rien ne me rendrait plus heureuse que d’être liée à toi pour toujours. » Dire que j’ai attendu toute ma vie serait un brin exagéré. Toutefois, alors que notre relation avançait petit à petit j’y pensais de plus en plus. Passer ma vie auprès de Zack, devenir sa femme, avoir des enfants si cette guerre nous le permet - car une part de moi n’a pas la moindre envie de faire subir un tel monde à mes enfants - vieillir près de lui et, si les Anges le veulent, mourir paisiblement dans ses bras. Être sienne est tout ce que je désir, l’amour étant la seule chose capable de me faire avancer à l’heure actuelle alors bien sûr que j’accepte de l’épouser, de porter son nom, d’être entièrement et uniquement à lui.

1061 MOTS & -24H

Je suis à Chicago depuis le : 04/01/2016

All that we see's not a fairy tale, a fairy tale, now it's my time to carry you, I'll carry you, and all this could be a miracle for us ∞ emmack
La lumière de soleil commençait à faiblir à l’extérieur. Cela donnait à sa chambre une ambiance encore un peu plus chaleureuse. Mais au fond, ce n’était pas la lumière, sa décoration qui l’a rendait cosy, c’était elle. C’était sa présence. Et plus je parlais à cœur ouvert, plus je me rendais compte que mon soleil, c’était elle. J’étais un astre qui gravitait autour de son orbite, son magnifique orbite. Maintenant que j’avais posé cette ultime question, genou à terre, je me demandais sincèrement comment j’avais pu faire pour attendre si longtemps. C’était si clair dans ma tête maintenant que cette évidence me paraissait juste, paraissait parfaite. On était passé par toutes les étapes dans notre relation, et qu’importe les tourments, ça avait toujours tout traversé. Même quand j’avais osé penser qu’il n’y avait plus aucun espoir, elle avait su me le redonner. J’avais envie d’essuyer ses larmes qui perlaient le long de sa joue, mais j’attendais patiemment qu’elle me réponde. Je ne me défilerai plus. Je ne fuirai plus. C’était pour moi le signe d’un changement, la promesse que j’allais arrêter mes conneries et devenir l’homme que mon père avait espéré que je le devienne. Je supposais qu’en faisant ce pas aujourd’hui, il le serait. Ma mère aussi, parce qu’elle avait été la première à voir en Emma mon équivalence. Elle ne me l’avait jamais dit, mais lorsque j’y repense aujourd’hui, je le savais. Sa main vint finalement effleurer ma joue, et je me perdis un instant dans ce doux contact. Avec elle, il suffisait que je ressente un simple contact pour me transporter dans un paradis unique, une si jolie bulle où nous étions que nous. Elle. Moi. Nos cœurs et notre destin. « Je pensais que tu ne me le demanderais jamais. » Elle tenta de contrôler son émotion, et déposa aussi ses genoux à terre pour me rejoindre : « Evidemment que je le veux. Rien ne me rendrait plus heureuse que d’être liée à toi pour toujours. » Je souris, d’un sourire enfantin comme un gosse devant son cadeau de Noël. Je souris, d’un sourire heureux, comme un homme ayant atteint son but ultime. Je souris, d’un sourire amoureux, comme un cœur ayant enfin trouvé sa moitié. Alors, je pris l’anneau, saisit sa main gauche et le lui passa. Il était légèrement un peu trop grand, mais à la seconde où il fût placé, je frémis. Elle ne tarda pas à passer ses bras autour de mon cou, et déposa ses lèvres sur les miennes. Je l’embrassais alors comme un dernier baiser, comme si ma vie en dépendait, jusqu’à ne plus en pouvoir. Mes bras se resserrant autour de sa taille, on finit par se détacher, le souffle coupé. « Désolée d’avoir tardé… » Murmurais-je en collant mon front sur le sien. Je m’en sentais presque idiot, même si ma raison me félicitait d’avoir attendu. Peut être étions-nous trop jeune, peut-être avions-nous besoin d’être séparé pour voir cette évidence… ? Je ne su, mais maintenant j’étais certain : cette nana-là, j’en étais fou amoureux. Les yeux fermés, je souris finalement, mon esprit mal placé : « C’était une bonne excuse pour te faire l’amour sur le champs, mais je ne pense pas que tu t’en sentira capable » dis-je d’un ton taquin. Elle me frappa légèrement les épaules, et je me mis à rire : « On se rattrapera plus tard futur Madame Blackthorn-Herondale » Je l’embrassais de nouveau à cet instant, puis l’invita à se relever, et vint à s’allonger sur le lit. Sa tête rencontra aussitôt mon épaule, et mes bras l’encerclèrent d’une étreinte protectrice. « Ta mère va totalement flipper, si elle le sait. » Je réfléchis un instant avant d’ajouter : « Tu vas devoir cacher ton anneau pour l’instant »

(n°12) carry her home

Zack B-Herondale & Emma De Lornet

Je n’ai jamais pensé qu’une telle émotion puisse exister. Elle me submerge, m’enveloppe et éveille cette impression d’être sur un petit nuage. Elle balaye toutes les pensées obscures qui auraient pu me chagriner, elle efface tout ce qui nous entoure pour ne mettre en avant que le plus important : lui et moi. C’est une émotion si nouvelle, si brusque, que j’en pleure. Ce ne sont pas des larmes de tristesse mais des larmes de joies pures parce que les mots prononcés par Zack m’ont touché en plein coeur. Ils m’ont sorti dans sommeil dans lequel je n’avais pas conscience d’être. Ils me donnent à nouveau cette envie de me battre, cette envie de gagner. Pas uniquement pour moi, mais pour lui aussi. Pour nous. Comment aurais-je pu refuser alors que passer ma vie a ses côtés est mon désir le plus cher ? Comment dire non à cet homme que j’aime de tout mon être et que chaque fibre de mon corps réclame lorsqu’il n’est plus près de moi ? C’est inconcevable, tout simplement. Alors je dis la seule réponse que je suis capable de lui donner tandis que je me retrouve à genoux au sol, plus heureuse que jamais. Sa main attrape la mienne et y glisse l’anneau des Herondale, un anneau un peu trop grand pour mes doigts fins, mais ça n’a pas d’importance. Ce qui en a en revanche c’est le sentiment de bien-être qui m’envahi tandis que je l’embrasse, mes bras venant entourer son cou. Je l’embrasse à en perdre le souffle. Je l’embrasse avec cette passion qui lui prouve ô combien je peux l’aimer. « Désolée d’avoir tardé… » Murmure-t-il lorsque nous n’avons pas d’autre choix que de séparer nos lèvres. Je souris. L’important à mes yeux c’est qu’il ait fini par le faire. « C’était une bonne excuse pour te faire l’amour sur le champs, mais je ne pense pas que tu t’en sentira capable », « Ca c’est petit ! » Je m’exclame en frappant son épaule de ma main sans y mettre la moindre force ce qui le fait rire plus qu’autre chose. Finalement, j’aurais peut-être dû y aller un tout petit peu plus fort pour lui faire ravaler son air taquin. « On se rattrapera plus tard futur Madame Blackthorn-Herondale » Je frissonne tandis qu’il m’embrasse. Madame Blackthorn-Herondale. Je crois que je pourrais l’écouter m’appeler ainsi pour toujours. On finit tout de même par se relever et gagner mon lit. Je me colle à Zack, ma tête posée contre son épaule. Ses bras viennent m’entourer et forme un cocon protecteur que j’aime tant. « Ta mère va totalement flipper, si elle le sait. Tu vas devoir cacher ton anneau pour l’instant » Ma mère ! Je l’avais complètement oublié avec tout ça et je ne peux que grimacer en imaginant sa réaction si elle vient à l’apprendre. Je suis certaine qu’au fond elle sera heureuse mais … mais elle ne pourra pas s’empêcher de dire que ce n’est pas la bonne période pour ça et que je suis incapable de savoir ce que je veux - ce qui n’était pas faux au départ. « Flipper … t’es gentil ! Elle va piquer une crise, oui. » J’affirme en soupirant. Je me redresse et fouille dans le tiroir de ma table de chevet. J’en sors une chaîne qui m’a été offerte par Eloise. Je sens mon coeur se serrer au creux de ma poitrine mais je ravale le sentiment désagréable qui vient de m’envahir. Je me rallonge près de Zack et retire doucement l’anneau autour de mon annulaire pour le glisser sur la chaine. Je regarde mon autre main où se trouve l’anneau de ma propre famille et je le retire à son tour pour le mettre à côté de celui des Herondale. « Là … c’est encore mieux comme ça. » Dis-je en me redressant de sorte à pouvoir mettre la chaîne autour de mon cou. Puis, je me penche vers Zack et l’embrasse. « Je t’aime. » Je souffle tout contre ses lèvres. Oh oui je l’aime et je serais toujours sienne, qu’importe ce que l’avenir nous réserve.

To be continued

» home sweet home (nathan&micah)
» emmack ◊ don't you dare to let me down
» emmack ∞ this is not the right way but this is my way (hot)
» Emmack » lost and found
» Why don't you come home? ∴ JULEN