LIKE STRANGERS ✩ TIMPANDA

like strangers

feat. TIMPANDA

Toi et moi. Il n'y a plus de toi et moi. C'était comme si tu étais devenue une étrangère. Enfin non. Moi je t'aime en fait, c'est toi qui a tout oublié. Je connaissais les conséquences de ta transformation, mais ça ne nous a pas empêché de le faire quand même. Tu as eu trop confiance en nous et maintenant, ça fait déjà un mois que les choses n'ont pas bougé. Un mois que tu me traites comme si j'étais n'importe qui, quelqu'un que tu ignores, quelqu'un que tu méprises. Impossible pour moi de faire en sorte que tu te souviennes, c'est tout bonnement irréalisable. J'aurais beau faire tous les efforts du monde, tu ne me reviendras pas et je tente de faire comme si de rien était, alors qu'au final, ça me bouffe plus qu'autre chose. Pourquoi tout ça ? Ah oui, ta soeur. Ta damnée de soeur. J'aurais sa peau un jour, tu sais. Je pourrais pas m'en empêcher et je la tuerai. Pour le coup, j'étais bien tenté d'en faire de même avec son copain, père de tes neveux et nièces. Ouais, lui trancher la gorge et l'éventrer. Répandre son sang partout. Horrifier ta famille. C'était ce que je voulais faire. Et ensuite torturer un peu plus Megara pour tout ce qu'elle nous a fait subir. Tu aurais pu rester Nephilim et on s'en serait sorti, toi et moi. Mais maintenant, tout est gâché. Tout est gâché et je suis en manque de toi. Pourquoi tu me reviens pas ? Pourquoi tu ne retrouves pas tes souvenirs ? On est amoureux bordel, tu ne le sens pas quand on est proche toi et moi ? Tu sens pas à quel point on pouvait être liés ? C'était fou ce que mon coeur battait vite quand je pouvais t'entrapercevoir. Encore pire quand mes yeux se posaient sur ton visage. Mais tu n'étais pas la Pandora que je connaissais, quand nos échanges verbaux prenaient vie. Tu n'étais pas elle et je ne sais pas si un jour je la retrouverai. C'était triste à penser en vrai, parce que j'étais de ceux qui se pensaient au dessus de tout et je pensais que je passerai avant le reste dans ton esprit. Mon égo en prenait pas mal un coup au final. Et puis tu sais quoi Pandora ? J'te déteste. J'te déteste pour m'avoir réduit à cet homme incapable d'aller de l'avant. Qui reste attaché au souvenir qu'il avait de toi. Putain, j'en peux plus de tout ça, tout ce que je veux c'est éteindre ces sentiments qui me bouffent jour après jour. J'veux aller mieux, vivre mieux. Retrouver ma vie d'avant et n'avoir plus aucune règle. Je veux t'oublier et t'effacer. Mais je peux pas. Je peux pas, je t'aime et je garde espoir qu'un jour tu me reviennes. Je t'observe de loin. Ouais, tu es face à moi dans ce restaurant, à faire comme si de rien était et moi, je grignotais en te regardant. J'arrive pas à défaire mon regard de toi, c'est affreux. C'est horrible. Je voulais pas te regarder, mais il m'est impossible de faire autrement.

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feat. TIMPANDA

Etrangement, changer de côté était bien plus facile que je ne le pensais. La douleur ressenti pendant la transformation n'était plus qu'un vague souvenir et tout les sentiments étaient juste.. Inexistant. Plus de peine, pas de remord, certainement pas de regret. C'était comme si.. Comme si y avait plus rien. Plus d'humanité, plus de souci quotidien. Juste ce besoin quasi omniprésent de décharger la haine bouillant en moi. Et ouais, j'préférais largement ça. Laisser libre recours à mes enviers meurtrières sans me poser la moindre question. Ne regretter aucun de mes gestes. Juste agir sans jamais avoir à penser aux conséquences. Et je décidais de prendre une pause parce que ce qui ne changeait pas, en revanche, était l'envie de bouffer. Et à trop courir les rues en recherche de potentielle victime, j'avais fini par m'arrêter sur la devanture d'un restaurant n'hésitant qu'une fraction de seconde avant de pénétrer à l'intérieur. Provoquante à souhait, je jetais un rapide coup d'oeil à l'intérieur m'avançant plus que confiante vers une table de lire, jetant un rapide coup d'oeil aux plats. Au fond, je m'en fous tant que ça s'bouffe. Et avec autant de mauvaise foi que possible, j'passais commande faisant preuve d'une irritabilité certaine. J'avais pas envie de discuter. Avec personne et de rien du tout. La seule chose m'important à ce moment étant de manger un truc puis de repartir courir les rues. Et il était là, lui. Timothy. J'poussais un soupir roulant des yeux clairement exaspérée de le trouver chaque fois sur mon chemin. Ouais, avant tout ça, avant de rejoindre le nouvel ordre, on avait eu une histoire. Le genre passionnel à ce qui parait mais l'truc, c'est que j'en avais plus rien à secouer. L'amour c'était pour les faibles et il m'faisait honte à rester à me fixer de cette façon. Rien d'autre qu'un petit fragile, voilà ce que je pensais de lui. Me concentrant sur mes frites venant d'être servi, j'sentais tout de même son regard sur ma personne et finalement, extenuée de cette situation, je me levais subitement me plantant devant sa table. T'as besoin d'aide pour détourner les yeux ? Non mais parce que je peux t'aider en fait si t'as le moindre souci avec ça. Quand j'te dis de me foutre la paix, c'est dans tout les sens du terme. Et non, tu n'as pas le droit de me regarder. C'était clair là, non ? J'pouvais pas être plus précise que ça en fait pour le coup. Et s'il ne comprenait pas, il allait rapidement me faire sortir de mes gonds ce qui était clairement pas très bon pour lui.