alishack ∞ pull the trigger

Je suis à Chicago depuis le : 04/01/2016

you can't pull the trigger ∞ alishack
Les étoiles dominaient le ciel depuis déjà quelques heures, lorsque je sortais de l’Institut. J’avais dis à Lou de diner sans moi et de faire comme chez elle, à la maison. Elle était sans doute habituée maintenant à ce que mes aller-retour à l’appartement soit moins fréquents qu’elle n’osait l’espérer. En même temps, ce n’est question de quelques mois, uniquement, avant qu’elles ne deviennent réellement majeur. J’étais physiquement épuisé, parce que je n’avais pas pu dormir la veille, et j’avais enchainé une longue journée de cours. Aussi épuisé émotionnellement de cette frustration de n’avoir toujours pas retrouvé la trace de Garett. Je refermais aussitôt les pans de ma veste pour ne pas inciter le vent froid et humide à m’achever encore un peu plus, lorsque je mis en marche. Je pris la direction du métro, pour rentrer à la maison, tenter de me reposer un peu.

Avec un charme, j’étais dissimulée, je savais que personne ne me verrai, et que le trajet n’aurait pas de surprise. Assis dans un coin du wagon, je finis par remonter ma capuche, et attendre que le metro m’emmène jusqu’à la station. Les pauvres humains, qui rentraient eux aussi chez eux, ou partait en soirée, ne me remarquaient pas. Ils étaient dans leur monde, dans leur protection, avec toujours un néphilim pour veiller sur eux. Au fond, je les enviais, parce qu’ils n’avaient peu de devoirs, ils pouvaient faire ce qu’ils voulaient, et ils n’auraient jamais perdu autant de monde qui leur était cher sans cette guerre. Je les regardais discuter insouciant, rire à pleine voix. Une énième station, les gens descendirent, d’autre s’installèrent, et je finis par remarquer cette chevelure blanche au loin. Son regard me fixait, les yeux pétillants de haine, comme si elle savait que j’étais là. Comme si elle n’attendait qu’un signal pour me planter son épée en plein cœur. Alisha. Que faisait-elle-là ? Je n’avais qu’une envie c’était de rentrer chez moi, pas d’affronter une autre personne qui souhaite me tuer…Mais pour ne pas perdre la voile, je soutins le regard, ne bougeant pas, et à la seconde où les portes du métro se refermèrent, me releva et m’extirpa sur le quai. Je la vis me dévisager à travers la vitre, et lui fit signe de la main, comme un soldat à son chef. Je ne voulais pas combattre aujourd’hui. Je ne voulais pas m’attaquer à elle. J’étais juste épuisé. Alors, j’haussais les épaules, et disparu dans les couloirs du métro, en pensant que j’allais pouvoir rentrer tranquillement.

@Alisha Morgenstern