beware of the flower crown's fairy ☀️ Cordelia

Une histoire banale, une histoire courte du moins pour ce peuple, une histoire qu'on oublie rapidement sur des ordres royaux, une existence supprimée des mémoires pour mieux faire le deuil d'un enfant rebelle. Une histoire qui démarra il y a une centaine d'année, une Reine Seelie qui donnait encore naissance à une petite fille, une elfe, une Faerie comme il y en avait tant d'autre sauf que celle-ci héritait automatiquement du titre de princesse de la cour. Un titre pompeux pour ne pas dire inutile étant donné le nombre de frères et soeurs qu'elle pouvait avoir. Loin d'accéder au trône et pourtant faisant parti de la famille royale directe. Cléo fut envoyer en Grèce durant ses jeunes années pour l'éloigner de la cour faerique, une famille grecque qui ne fut que courte durée, Cléo n'eut pas le temps de se considérer des leurs qu'ils la renvoyèrent en Amérique. Cléo tomba amoureuse durant son court séjour sans réellement avoir espoir de revoir le beau naïade qui avait pris son coeur en l'éclaboussant. Quelques dizaines d'années plus tard, une petite tête brune naquit sur les terres faeriques, une nouvelle petite princesse, la petite-fille de la Reine. Ils s'étaient retrouvés les amants, un ambassadeur de Grèce il était devenu, un amour passionnel et dévorant donnant naissance à une petite naïade. Cordelia Lana Cléo. Pas de nom de famille, un nom tombé dans l'oubli, un nom était synonyme d'appartenance ce qui était contraire au ressenti des deux nouveaux parents. Coco n'eut pas vraiment beaucoup de temps pour apprendre à les connaître, six ans de sa vie. La Rébellion, ils défièrent les ordres de la Reine pour s'impliquer voulant un avenir serein pour leur fille, deux faeries aidant les néphilims et périssant lors de leur première mission.


Elle courait joyeusement dans les clairières, ne se doutant de rien, innocence enfantine, elle n'était qu'un bébé pour ses compatriotes. Ses cheveux bruns formaient quelques boucles virevoltant au gré de ses pas de course. L'innocence d'une enfant, l'innocence du présent, un jeu qui se terminera par des larmes et une nouvelle famille, un jeu où la récompense fut l'annonce du décès de ses parents, sa déchéance dans la monarchie des Faeries. L'incompréhension d'une gamine bien trop sous le choc, orpheline complète qui venait d'être reniée par son propre peuple comme punition de l'acte de ses parents, orpheline mais pas vraiment grâce à la famille Nichols. Des fils se manipulant dans l'ombre pour pas que la jeune Faerie soit abandonné dans le monde des humains, les frères et soeurs de sa mère essayant de tempérer les propres lois du peuple pour ne pas la laisser. Les Nichols. Comme un second souffle. Une nouvelle famille bien qu'elle avait grandi à leurs côtés depuis sa naissance. Des Néphilims accueillant une petite naïade en nouveau membre de leur famille déjà nombreuse. Terrence. Sebastien. Megara. Pandora. Quatre noms qu'elle avait à coeur et pourtant Cordelia ne s'imaginait aucunement les avoir comme frères et soeurs d'adoption.


La différence. Les regards noirs de l'Institut. Cordelia se souvenait des premières nuits où elle se retenait de pleurer devant le garde qui l'avait accompagné à l'Institut, le frère de Lehr. La jeune brune n'y pouvait rien si elle n'était pas née mi-ange mi-humaine, elle pouvait se fondre dans la masse des jeunes néphilims mais en grandissant tout changea. Sa peau non marquée faisant pâle contrairement à celles de sa fratrie, la peur qui l'accompagnait à chaque fois qu'un membre de sa famille partait en mission, la peur associée à présent à la funeste mission de ses parents. Cordelia ne supportait pas vraiment cette vie et pourtant elle s'infligeait cette douleur de panser leurs blessures et les soigner quand ils rentraient. Coco qui ne voulait qu'une chose : faire payer le Nouvel Ordre. De quoi ? La mort de ses parents. Les blessures de sa famille. L'enlèvement de Tessa. Le recrutement de Pandora. Cordelia qui encaissait les coups sans jamais se plaindre, qui travailler dur auprès de Lehr et de son frère pour venir s'améliorer et devenir une bonne petite Faerie capable d'aider utilement à l'Institut. Ils avaient réussi à la dresser, elle la petite Faerie sauvage qui s'inquiétait bien trop souvent du sort de ses camarades.


Plusieurs familles étaient contre sa présence sans jamais vraiment l'exprimer haut et fort, oh elle avait entendu les commentaires des enfants quand elle était plus jeune, incapable de répliquer parce qu'elle savait qu'elle n'appartenait pas à ce monde-là. Elle se taisait et encaissait jusqu'au moment où l'Institut était devenue réellement sa propre maison, où elle s'était surprise de dire qu'elle voulait y rentrer rapidement plutôt qu'être dehors à se battre, à se faire laminer rectification. La petite fille effrayée existait encore dans son corps de femme, elle avait passé des soirées à se plaindre continuellement à son garde du corps quand elle n'était encore haute comme trois pommes. Se plaindre mais de quoi ? Hors de question de parler des mots qui lui restaient en travers de la gorge de la race des Nichols. Cordelia ne pouvait pas gâcher cette chance à avoir une famille auprès d'eux, ils étaient si gentils envers elle, ce n'était pas quelques miniatures de néphilim qui auraient sa peau. Elle se plaignait des leçons qui ne lui servirait jamais comme les cours de runes, elle se plaignait de ses sens qu'elle ne pouvait maîtriser. Alors il avait commencé à l'entraîner personnellement, Cordelia n'assistant plus aux classes spécialement pour les Néphilims, passant son temps avec son prince blond. Prince lui ? Pas du tout mais elle venait à le penser plus les années passées. Ses cheveux blonds venant hanter son sommeil ou bien les petits sourires qu'il voulait lui cacher lorsqu'il la mettait à terre durant un combat. Cordelia n'était qu'une gamine fasse à lui et pourtant elle se sentait plus femme à ses côtés.


L'amour ? Elle l'avait ressenti elle aussi quand elle était plus jeune, c'était bien plus compliqué que ça, elle la Faerie dans une demeure de Néphilim, elle s'était fait jeter en beauté et devant une audience en plus. Cordelia ne pensait pas trouver un jour ce qui ferait vibrer son coeur en unisson avec la personne qui la hantait, Cordelia qui voyait des relations uniquement entre Nephilims, Cordelia qui ne connaissait pas vraiment les Faeries de son âge. Alors la brune se contentait d'être l'expérience d'un soir, la fille qu'on pensait en mal d'amour mais qui attendait seulement qu'on la délivre pour la retourner dans la patrie de ses parents, Cordelia se contentait de relations éphémères parce que chez les Néphilims le mariage c'était sacrée et qu'elle était immortelle de plus un mauvais parti pour les autres familles. Elle n'avait de Nichols que le nom, son sang était bien trop différent, ses cheveux n'étaient pas de feu et sa peau pas assez laiteuse. Il y avait eu des moments où elle avait haït être une fée, voulant être une véritable Nichols puis c'était passé avec les années. Cordelia aimait être une fée quand elle venait à éclabousser sa fratrie pour leur faire un mauvais tour ou bien quand quelqu'un l'embêter et qu'elle venait à leur faire prendre une douche en plein milieu du repas. Cordelia aimait ses pouvoirs. Elle aimait que ça la rende d'une certaine manière bien plus proche de son héritage paternel, n'ayant hérité de sa mère que ses traits..