(circée+thyia) ⊰ don't mess with divinities

don't mess with divinitiesL'automne est arrivée à Chicago, saison aux milles couleurs dans les parcs. Une des saisons préférées de Thyia, visuellement parlant. Perchée dans un arbre, la nymphe se plait à contempler les nuances colorées dans les feuilles des arbres, tandis que, à la tombée de la nuit, le Lincoln Park est évacué pour laisser place au silence. C'est ce qu'elle aime le plus, l'immortelle, voir la nuit tomber, et la nature reprendre ses droits, typique d'une nymphe. Une fois sûre que les gardiens eux-même n'étaient plus sur les lieux, la seelie aux cheveux violets saute du haut du chêne sur lequel elle était perchée, époussetant d'un geste gracieux sa robe couleur pastel. Elle sait exactement où elle doit aller, quand elle doit y aller, et à quelle vitesse elle y va. Elle slalome entre les arbres, profite d'un instant de pause pour poser le plat de sa main contre le tronc d'un sapin entaillé par des terrestres. Barbares. Une fois l'écorce reconstruite, elle repart, ses mèches ayant tourné à un orange légèrement rougi sous le coup de la contrariété. Elle s'emporte facilement, Thyia, mais elle sait que bientôt, elle sera apaisée, comme à chaque fois qu'elle voit une sorcière en particulier. Bientôt, elle distingue au loin sa chevelure dorée,  en bordure du lac Michigan. Leur point de rendez vous habituel, depuis que la nymphe a décidé d'élire domicile aux Etats Unis. Un nouveau point de rendez vous, après bien des pays visités à deux en deux mille cinq cent ans. A pas de loup, elle s'approche, tend une main vers l'eau d'où sortent une salve de bulles dans la direction de l'enfant de Lilith qui se trouve à ses côtés.  « J'espère que tu ne m'as pas attendue trop longtemps. » Puis dans un rire léger, elle vient à étreindre la femme. Circé. Les amitiés entre seelies et sorciers sont rares, mais la leur est unique, plus vieille que beaucoup d'histoires de ce monde. Ensemble, depuis l'époque de la Grèce Antique où elles étaient vues comme des divinités, elles ont vu les guerres défiler, les hommes changer, des conflits naître et mourir dans un battement de cil. Elles, ont patiemment observé le décor, toujours en retrait sauf lorsqu'elles trouvent un intérêt au combat. Comme actuellement, avec la guerre opposant la Sorcière Belson et son Nouvel Ordre aux néphilims rebelles. Elles gardent leurs distances, observent avec lassitude l'évolution des choses. « J'ai du m'occuper de dégâts causés par des terrestres. Parfois, j'aimerais avoir ton don, en transformer un en écureuil, ne serait-ce que l'espace d'un après midi. » Ce serait moins barbare que de le noyer dans le lac, même si il fut un temps où cette occupation faisait partie du quotidien de Thyia. Aujourd'hui, l'immortelle est devenue plus calme, plus discrète, moins meurtrière, de même que celle qu'elle peut considérer aujourd'hui comme son amie la plus précieuse. « Comment vas tu ? »