PSYCHOTIC POSSESSIVITY ✩ TIMPANDA

no one can touch you besides meL'exclusivité, c'était quelque chose d'assez inédit pour moi. Je n'avais jamais fait ça. Toujours plusieurs filles. Toujours différentes. Jamais la même, sans les autres. Bien sûr, j'avais déjà eu des plans culs, mais jamais l'une d'elle s'est résumée à être la seule. C'était pas possible, je n'étais pas comme ça. Mais est-ce que je pouvais le faire pour Pandora ? J'en avais aucune idée. Je me fichais pas mal de nos familles respectives, de nos engagements politiques différents. Tout ce que je savais, c'était que je ne voulais pas qu'elle m'échappe. Qu'elle aille voir ailleurs et que je pète les plombs comme aujourd'hui. C'était quelque chose d'inenvisageable en fait. Alors ouais, c'était un travail sur moi-même que je devais effectuer, contrôler ma possessivité excessive envers elle et peut-être que ça pourrait mener à quelque chose. Une relation. Je savais pas ce qu'est une relation et je savais pas comment ça fonctionnait. Quelles étaient les règles ? J'allais devoir apprendre sur le tas, il faut croire. Et puis en plus de ça, elle me demandait une espèce de réciproque. Elle ne voit que moi à condition que je ne vois qu'elle. Forcément que sur le coup, je me suis retrouvé étonné, sur le cul. Et je ne l'avais pas caché. Et j'ai même demandé pourquoi, réponse à laquelle elle n'avait pas répondu du tout. Mais ça ne m'a pas empêché d'accepter du coup. J'avais dit oui, parce que... tout simplement, je n'avais pas envie qu'elle m'échappe. C'était elle que je voulais et la savoir avec quelqu'un d'autre me donnait envie de vomir, de tout casser, de tout péter. Tuer même. Clairement, le mec de tout à l'heure, j'aurais pu le tuer. Mais au lieu de ça, j'avais fait autre chose de pire et.. je ne comprenais même pas comment elle venait à rester avec moi malgré tout. Me demander une relation. Un truc construit entre elle et moi. Du coup, pour "l'occasion", j'avais tiré sur son bras, l'invitant à me rejoindre là, sur le lit, à mes côtés. Je ne pouvais pas tellement bouger et faire ce que je voulais. Alors ouais, elle devait venir et elle s'allongeait à mes côtés, se blottissant dans mes bras. “Arrête de dire ça” J'aimais pas ça en fait. Certes, nous étions différents, mais.. merde quoi, on était compatible. On avait des parties de jambe en l'air hors du commun, on avait une certaine fusion que je n'avais eu avec personne d'autre et.. ouais non, elle devait arrêter avec ça parce que je risquais de la frapper de nouveau si elle continuait. Plus facile si on arrêtait de se voir ouais, mais en fait non. Parce que mon esprit se torturait à chaque fois que je ne l'avais pas dans mon champ de vision, se demandant perpetuellement ce qu'elle était en train de faire. “J'en ai pas envie non plus” Et ça me semblait assez évident en fait. Je lui avais demandé l'exclusivité, c'était bien parce qu'il m'était impossible de ne plus la voir. Et me priver d'elle venait à réveiller le démon en moi. Venait à réveiller la fureur et c'était vraiment pas ce qu'il fallait. Elle le savait mieux que personne. Et puis enfin venait le baiser qui scellait le pacte qu'on venait de signer tous les deux. Exclusif. Elle m'appartenait, j'étais le seul. Et bordel que ça faisait du bien. Certes, j'avais aucune idée de ce qui nous attendait mais une chose est sûre : j'allais bien kiffer de la voir encore et toujours, que ce soit dans des lieux interdits ou encore exotiques. J'avais hâte d'aller mieux et de sceller de façon plus charnelle cette nouvelle relation. Posant sa tête contre mon torse, elle m'invitait à dormir et ça me semblait être la meilleure idée possible à ce moment précis. Mes boyaux me tiraillaient encore et c'était douloureux, mais ça passait. Je gérais du mieux que je pouvvais. Serrant mes doigts entre les siens, je fermais les yeux, prêt à rejoindre Morphée. Il m'a fallu quand même du temps avant d'y arriver, le fait étant que je cogitais dans ma tête. Cette nouvelle relation, ses paroles. Mes actes. J'étais pas quelqu'un qui regrettait ce qu'il faisait, au contraire. Je les assumais assez facilement, comme les nombreux meurtres de Nephilims ou encore d'humains. Et même les Créatures Obscures qui aidaient à la Rebellion. Seulement là, revoir le visage de Pandora en pleurs, son corps inanimé et la colère qui l'avait submergé tout à l'heure, ouais, j'avais passé une mauvaise nuit, quant bien même elle était à côté de moi, contre moi. Avec moi.