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 (louna) pain demands to be felt.

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Anonymous
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Sujet: (louna) pain demands to be felt.   Mer 4 Mai - 16:02

when you love someone but it goes to waste
MINA & LOUIS

because in the end, when you lose somebody, every candle, every prayer is not going to make up for the fact that the only thing you have left is a hole in your life where that somebody that you cared about used to be. ✻✻✻ Dure journée, repos mérité. À vadrouiller dans la ville avec ces deux angelots surexcités. Des jumeaux, la dizaine tout juste passée. Des crevettes, rien que ça. Mais si vicieuses et imaginatives, la tête remplie de toutes sortes d’idées à la con – le genre de tentations interdites et dangereuses qui amusent plus Louis qu’elles ne le contrarient – qu’ils en auraient même épuisé Magnus Bane. Dépassé aussi, le confirmé. De ne jamais savoir lequel était qui, qui n’était pas lequel. Le truc le plus fou et frustrant du monde. Du coup, pour faire bonne mesure, il engueulait les deux. Ils sont pas méchants, ces gamins. Adorables même, gorgés de bonne volonté. Ils veulent bien faire, ils s’appliquent. Et ils échouent. Sans cesse, toujours, encore. Et ces échecs intempestifs, reflets évidents de leur innocente jeunesse, ne font qu’attirer les doux regards de l’aîné. Qui laisse tomber sa moue de déprimé pour sa joyeuse cape de grand-frère. Il fond, se fait protecteur, câlin. Moqueur même. Parce que comme un miroir, ils lui renvoient sa nostalgie à la gueule. Délicate violence. Du temps où il était le seul autorisé à se moquer de la pauvre petite Lolita qui apprenait à marcher. Elle s’écrasait plusieurs fois sur le sol, tantôt sur le bide en pose pingouin, tantôt sur les fesses – et là ça rebondissait. Et ça lui faisait ni chaud ni froid, à la gamine. Sûrement qu’elle était pas assez haute pour vraiment avoir mal. Louis, lui, il a toujours pensé qu’elle était juste tenace et qu’elle ne voulait pas lâcher l’affaire. Il le croit encore, le croira longtemps. Toujours. Mais au bout d’un moment, quand elle s’épuisait et qu’elle commençait à paniquer, il la tirait vers lui, la prenant sous les aisselles. Il se la trimbalait jusqu’au salon, la trouvant alors incroyablement lourde. Grand garçon aux petits bras. Et il riait avec elle, lui promettait que le lendemain, elle ferait un pas de plus. Voire même dix si elle s’endormait sans emmerder personne. Et de son rire, à elle, il se soûlait. Et jamais il n’en était las. Parce que putain Lolita, qu’est-ce qu’elle avait un joli rire. Le genre qui vous rend raide dingue dès la première note. Exquises vibrations. Toutes les femmes de sa vie ont un rire sublime, à Louis. Lolita, Axelle, Jaya. Les autres. Celles qu’il n’a plus entendu depuis des lustres. Celles dont il n’est même pas sûr qu’elles rient encore. Ou qu’elles soient seulement heureuses. Celles qu’il se persuade avoir oubliées. Et en fait non. Car parfois, sans même le vouloir, il y pense. À elles. Il les revoit sourire, il les entend rire de nouveau. Et putain, c’est tellement réel. Et merde, qu’est-ce que ça fait mal.

Les gamins qui le flanquent, un de chaque côté. Leur rune d’invisibilité qu’ils ont tous trois désactivés. Ils sont crevés, les monstres. Ils avaient qu’à économiser leur salive, préserver leurs forces. Louis leur avait dit, mais personne n’écoute Louis. Ils ont loupé leur métro, doivent attendre pas moins d’une demi-heure avant le prochain. Alors ils s’assoient, tous les trois. Et les deux gosses ne se gênent pas pour reposer leur tête fatiguée sur les larges épaules du français. Louis, lui, garde les yeux ouverts. Ne pense à rien. Ou à tout, mais ça revient au même. Rien dans sa cabosse malade qui ne ressort d’évidence. Son regard métallique qui fixe un point, dans l’infini de l’horizon. Juste en face, le mur gris et sale des souterrains, tapissé d’affiches mal collées. C’est pas le genre d’endroit dont Louis a été habitué étant gosse. Pas propre, trop humain. C’est un bon exemple de pourquoi les gens comme de Vallincourt sont spéciaux dans ce bas monde et pas les terrestres. Pas toutes ces autres personnes. Leur existence entière est un défaut. C’est comme ça qu’il le voit, le semi-ange. Il les protège volontiers, leur confie sa propre vie comme il se doit de le faire. Mais jamais il ne sera fasciné, jamais il ne les admirera. Parce que pour lui, ils représentent tellement peu. Pour lui, ils ne sont rien. Ils ne méritent pas le monde qu’on leur a légué. Et qu’on l’engueule s’il pense comme ça, il n’en a strictement rien à faire. N’a pas peur de le dire. Suffit juste qu’on l’écoute. Regardez ce qu’ils en font, qu’il aimerait crier. On leur doit rien, c’est eux qui nous doivent tout. Pensées empoisonnées qu’il chasse bien vite de son esprit. C’est déjà assez le bordel là-dedans, y’a pas de place pour de telles conneries. Et il se perd, Louis. Dans les brefs passages de ces machines puantes, dans le tic-tac de sa montre qu’il ne peut entendre mais qu’il devine. Il garde son regard fixé droit devant lui, dans l’attente interminable de quelque chose dont il ignore tout mais qui ne vient jamais. Jusqu’à ce que ça se passe. Enfin. Elle descend du métro presque vide, ses cheveux d’or lui drapant les épaules. Il ne la reconnait pas tout de suite, pas maintenant. Et puis elle se retourne avec une lenteur épouvantable. C’est à ce moment-là que Louis arrête de respirer. Fatigue qui disparaît, cœur qui s’accélère. Mais c’est pas ce que c’était, c’est pas le même type de sentiment qu’auparavant qui l’envahit. Il la voit comme un fantôme, il la dévisage sans aucune retenue, de l’autre côté des rails. Comme si elle n’était pas réelle. Et il se lève, lentement lui aussi. Il oublie les gamins derrière lui, tout endormis. Refuse de la quitter des yeux une seule seconde. Empêche ceux-là même de trop lui piquer. Il bat plusieurs fois des paupières pour chasser les larmes brûlantes qui menacent de couler. Et, tandis qu’il s’essaie à refouler toute la souffrance que la seule présence de Mina fait ressortir en lui, il n’a de cesse de la contempler. Sans rien dire, sans bouger. A-t-elle seulement conscience d’à quel point elle lui fait mal ? Probablement pas. Si c’était le cas, elle serait morte comme il l’avait si souvent imaginé. Si c’était le cas, elle ne serait jamais revenue le hanter.
✻✻✻
CODES © LITTLE WOLF.


@Mina Halloway
1007 mots, post 1.
 
(louna) pain demands to be felt.
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