ciàran&emma ◊ don't stay in the darkness

(n°1) don't stay in the darkness

Ciàran de Brùn & Emma De Lornet

Un sourire étire timidement mes lèvres. Il parait que j’ai l’air rayonnante, quelle surprise ! J’ai l’impression de revivre depuis peu, d’avoir retrouvé la raison de me lever tous les matins, d’avancer dans ce tunnel qui retrouve doucement un peu de lumière. Aucun doute, Zack y est pour beaucoup. Il a toujours été ma bouée de sauvetage, celui qui me permet de garder pieds et je continue de m’en vouloir pour l’avoir repoussé, pour avoir rompu. Certes, ça appartient désormais au passé mais je suis comme ça et le fait que notre relation reste secrète me donne par moment la sensation que tout n’est pas arrangé. Mais qu’importe, je l’ai retrouvé et c’est tout ce qui m’importe. Forcément, je suis un tant soit peu de meilleure humeur et le fait d’avoir passé mon examen terminal joue pour beaucoup. Bientôt, j’aurais la réponse et je saurais si tous mes efforts auront été en vain ou non. En attendant, c’est sereine que je peux rentrer chez moi, écouteurs enfoncés dans mes oreilles. La musique a toujours été pour moi un moyen de me détendre, d’autant plus lorsqu’il s’agit de morceaux de musique classique. Seulement, en tant que néphilim je devrais savoir depuis le temps que rentrer à l’Institut en occultant l’un de mes sens n’est pas une bonne idée. Entendre un ennemi venir est d’une importance capitale, surtout si je tiens à ma vie. Mais j’ai tendance à oublier parce que ma neutralité me donne que trop souvent l’impression d’être effacée de la guerre qui sévit dans mon monde. Grossière erreur. Je le comprends lorsque je vois trois personnes sortir de nul part et avancer droit vers moi. Je retire mes écouteurs et les fixe, perplexe. Il faut quelques instants à ma vue pour reconnaître les runes démoniaques qui dépassent du peu de peau qu’ils laissent apparaître. « Je crois bien que celle-ci a que trop hérité du côté stupide des De Lornet. » Lance l’un d’eux aux deux autres qui l’accompagnent. « Celle-ci vous emmerde. » Je lâche malgré moi. « Au moins tu sais parler, mais ça n’arrange en rien ton imprudence. Se balader seule et non armée, quelle idée ! Tu nous donnes le moyen d’offrir une De Lornet à Andrea sans mal, et une fille de Juliette qui plus est. » Discrètement et tandis qu’il parle, je range mes écouteurs dans mon sac, cherchant par la même occasion la dague que j’ai aussi souvent que possible sur moi depuis ma dernière idiotie. « Qui a dit que je n’étais pas armée ? » Je lance en sortant aussitôt la dague de mon sac. Ils ne leur faut que quelques secondes pour comprendre et me foncer dessus. Trois contre un, autant dire que je suis dans la merde, ce dont je n’ai que trop conscience lorsque l’une de leurs armes vient entailler mon bras dans une brûlure qui m’arrache un cri de douleur. Malheureusement, je n’ai pas le temps de sortir ma stèle pour m’aider, je ne peux puiser que dans ma colère pour en abattre un avant qu’un autre ne m’attrape et ne me plaque violemment contre un mur sale de la ruelle dans laquelle nous nous trouvons. « Vas-y, appelle ta maman à l’aide, vois comme tu es impuissante. » Souffle-t-il tout près de mon visage. C’est assez près pour qu’après avoir attrapé ma stèle dans la poche de mon jean je parvienne à l’enfoncer dans son cou avant de me jeter au sol pour récupérer ma dague en verre. Un pied s’écrase sur ma main, provoquant un craquement épouvantable avant que ce même pied ne me donne un coup dans le visage, me sonnant complètement tandis que mon dernier assaillant prend place au-dessus de moi, usant de tout son poids pour m’empêcher de bouger. « Sale petite peste. » Crache-t-il en levant au-dessus de ma tête un poignard de cette couleur bleue que je reconnais même si je n’aurais pas pensé être achevée par l’une de ces armes et encore moins de cette manière.

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Ciàran de Brùn & Emma De Lornet

Journée de merde. Clairement. Je n'avais qu'une envie, rentrer et dormir. Me laisser aller dans mon lit comme une grosse merde, ne plus en bouger jusqu'à ce que....ben mon bip résonne et m’annonce que je dois retourner au boulot. J'adore mon travail, c'est carrément ma vocation mais sincèrement entre la rébellion, la meute, mes emmerdes sentimentales et mon job et bien...ça fait énormément à gérer. Mains dans les poches, je m'étais donc mis en route pour prendre le métro. Endroit où j'avais rencontré Corrin et qui m'arrachait un petit sourire à chaque fois. Soit. Alors que je marchais calmement une odeur me parvient. Cette odeur je la connaissais que trop bien pour avoir sauvé les fesses de sa porteuse. Une Shadowhunters. Bon, d'accord, je ne la connaissais pas forcément et n'avais pas d'affinité avec celle-ci...mais elle avait toujours le don pour se foutre dans des merdes pas croyables. Je m'arrête quelques instants et je tends l'oreille. Des bruits de luttes. Je me crispe. Et merde, il se passe quoi encore. J'étais à peine en train de me remettre de ma mésaventure avec les Shax que j'avais combattu avec Syrielle. Décidément, ce n'était pas ma semaine. J'enlève rapidement ma veste d'un geste agile alors que mes yeux changes de couleurs et que mon corps mute pour laisser place à celui d'un loup. Je ne fus pas bien long à arriver, néanmoins, Emma était déjà dans une position peut confortable avec cette lame menaçante au dessus d'elle. Je pousse un grondement féroce et l'Obscure se fige, tournant la tête vers moi. Je montre les crocs. Il ne sait pas qui je suis, ne me reconnaît pas et tant mieux. Un avantage en plus. Il pense avoir affaire à un simple loup de meute. Erreur, je suis l'un des meilleurs combattants de Ashen, du coup, j'allais lui botter ses jolies petites fesses. Ils sont deux et sincèrement, j'en avais vu d'autre. L'Obscure qui ne tenait pas Emma sourit méchamment « Oh Emma, tu as un chien de garde. » Un chien de garde ! Putain, je ne suis pas un chien...Je claque des dents et il se lance sur moi. D'un geste rapide et agile ma mâchoire se referme autour de sa gorge et je lui arrache sans ménagement. Et de un. Le deuxième envoie un coup à la jeune femme pour qu'elle reste immobile et se redresse alors que je gronde furieusement. Il avait osé la frapper devant moi ? Il s'élance et je sens un coup me percuter de plein fouet. Ça, je ne l'avais pas vu arriver. Outch...je me prend une poubelle en pleine face, une peau de banane sur le dos. Dégueulasse...tant qu'on y est j'ai pas de la salade entre les dents. Il tourne autour de moi et je fais de même, suivant son mouvement, avant de m'arrêter devant la jeune femme. Non, il ne l'aurait pas ! Je claque des dents et il s'élance de nouveau, sauf que cette fois-ci je fais de même et referme ma mâchoire dans son épaule. Tiens tu la sens bien celle-là hein ! Il pousse un cri et m'enfonce sa lame dans l'épaule. Je pousse un grondement de douleur et le relâche. Mais merde, ils avaient cas à vouloir m’embrocher tous autant qu'ils sont ! Je ne suis pas une foutue brochette ! J'attaque quand je le vois s'élancer vers Emma, se disant qu'il devait l'achever rapidement avant d'en perdre l'occasion. Avant qu'il ne l'atteigne j'ai refermé ma mâchoire autour de sa nuque. 1...2...3 oh...il en a perdu la tête le petit...Il retombe et je me retrouve juste en face de la jeune femme, la tête roulant un peux plus loin. J'ai envie de lui dire de faire attention, qu'elle est inconsciente de me promener seule. Mais bon, si elle connaissait le langage des grognements elle l'aurait comprit sinon...non. Je veux poser ma patte sur le sol et la soulève rapidement. Mouai, ça allait guérir mais j'en avais marre d'être blessé.

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Le connard ! Je retiens mon impulsivité comme je le peux tandis que je porte une main à mon nez probablement cassé. Du sang chaud poisse mes doigts et je ne peux pas m’empêcher de grogner, furieuse. Pourquoi je ne suis pas une sorcière capable de prendre une autre apparence comme Theresa Gray ? Très sincèrement, dans des cas comme celui-ci ça me serait bien utile ! Mais non, je ne suis que moi, Emma la petite chasseuse d’ombres neutre qui porte le nom à ne pas porter ces dernières années. Ma colère mélangée à mes pensées m’empêchent de réaliser assez vite que mon dernier assaillant est sur le point de m’achever. Finir comme ça, je trouve ça triste. Je commence tout juste à retrouver un peu de sens à ma vie et voilà qu’on s’apprête à me l’ôter. Ma dague est bien trop loin pour que je sois capable de l’attraper et je n’ai pas la moindre idée d’où se trouve ma stèle … ah si, dans le cou de l’autre Obscur, c’est vrai. Son arme juste au-dessus de moi, je vois là une ouverture pour le déstabiliser et je lui crache du sang au visage. Ce n’est pas forcément glamour mais au moins ça a le mérite d’avoir l’effet espéré même si je n’arrive malheureusement pas à me dégager de sous lui. Et puis c’est là que je me souviens avoir entendu parler d’un chien. J’étais encore trop sonnée pour réaliser ce dont il retournait mais maintenant je sais. Ce n’est pas la première fois que je me fais sauver la peau par un loup. Je n’ai jamais eu l’occasion de découvrir son identité, mais toujours est-il qu’il semble être mon ange gardien. Pour preuve, il se jette sur l’Obscur prêt à me tuer et l’achève à coup de crocs tandis que je roule sur le côté et attrape ma dague de ma main encore intacte. Je suis droitière et non gauchère, je peux quand même faire un effort même si je pense n’avoir plus personne à combattre maintenant. Une fois relevée, je vais près de l’Obscur que j’ai poignardé à coup de stèle dans le cou et j’arrache cette dernière avec une grimace de dégoût. « Dégueulasse ! » Dis-je en nettoyant ma stèle sur mon haut recouvert de sang. Trancher la gorge d’une personne pour sauver sa vie ce n’est pas plus propre que de poignarder une autre avec une stèle. Je soupire. Que je sois neutre ou non, je n’échapperais jamais à cette fichue guerre. « Merci. » Je finis par dire au loup à quelques pas de moi et, voyant qu’il s’apprête à se sauver comme la dernière fois, je m’empresse de lui barrer la route. « Ah non, pas cette fois ! » C’est au moins la deuxième fois qu’il me sauve la vie, cette fois je veux savoir qui se cache derrière ce loup. « Je veux savoir qui tu es alors on ne se sauve pas. » Si un terrestre doté de la seconde vue venait à prendre cette ruelle il risquerait de se poser des questions quant à ma santé mentale en me voyant parler à un loup mais je sais qu’il ou elle me comprend très bien. Je pourrais m’occuper de soigner mes blessures en utilisant une iratze, mais j’ai trop peur qu’il prenne la poudre d’escampette si je perds un tant soit peu dans mon attention alors ça va attendre même si ça me fait un mal de chien.

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Ciàran de Brùn & Emma De Lornet

J'observe la jeune femme avec attention, alors que doucement, elle récupère sa stèle enfoncée dans la gorge d'un de ses adversaires. Berk. Franchement charmant. En même temps, moi et ma peau de banane n'étions pas plus glamour. Je ne quitte pas la jeune chasseuse d'ombre des yeux, restant sur mes gardes au cas où nos assaillants n'auraient pas été les seuls. « Merci. » Ouai, de rien. Je tente de lui faire comprendre mes pensées par un simple regard. Mais bon, avouons-le que le langage des yeux c'est pas évident, surtout quand les deux personnes ne se connaissent que très peux. J'aurais fais ça avec Syrielle, elle, elle l'aurait sans nuls doutes compris. Mais Emma...Non. Je m'ébroue légèrement, essayant de me défaire de la puanteur des détritus, pour commencer à m'éloigner de la jeune femme. Malheureusement celle-ci vient se planter devant moi, bien décidée à ne pas me laisser filer cette fois-ci.  « Ah non, pas cette fois ! » Je gronde légèrement face à la jeune demoiselle. Pas d'un air menaçant, non, mais plutôt avec un avertissement profond. Je ne souhaite pas me montrer. Non, je ne veux pas qu'elle sache qui je suis. Pourquoi ? Je n'ai pas envie d'être vu d'une façon différente, j'en ai marre de me la jouer Batman, je veux juste une vie légèrement plus normale. Quoi que, une vie de loup n'a absolument rien de normal, malheureusement. Je plonge mon regard jaune dans le sien, la patte légèrement levée alors que, déjà, je sentais la blessure cicatrisée. Merci mon système de guérison surnaturel. « Je veux savoir qui tu es alors on ne se sauve pas. » Non mais elle est sérieuse ? Je pousse un soupire assez bruyant et la scène qui suivit aurait pu faire rire le plus crétin. Je me couche sur le sol et cache mon visage entre mes pattes, essayant d'échapper à cette foutue réalité. Emma voulait savoir qui j'étais, elle allait me coller aux fesses jusqu'à ce que je lui montre ma facette humaine. Je peux sentir l'odeur de son sang. Apparemment, elle attendait d'être sur que je ne bouge pas pour se soigner. D'un coup je me sens coupable. Ça ne doit pas être agréable. Bon, d'accord, je vais devoir me la jouer Batman une fois de plus. Je fini par me redresser en soupirant après plusieurs secondes à me cacher. Un...deux...trois...Et si je faisais une belle connerie ? Et si je la poussais d'un coup pour passer ? Non...elle serait capable de s'accrocher à ma patte en hurlant comme une malade pour que je me transforme. Cette image s'imposa à moi et je me retiens de sourire. Bon, d'accord, soyons fou et donnons lui ce qu'elle demande. Je me crispe et m’assois sur le sol avant de fermer les yeux et de laisser mon corps faire le reste. Avec les années j'avais pris l'habitude de me transformer sur commande. Ayant été transformé à douze ans, j'avais eu le temps de m'habituer à ma condition, mais également de développer mes capacités lupines. Mon corps d'humain prit place et je me retrouve les fesses à terre, l'épaule légèrement douloureuse alors que du sang coulait toujours hors de la blessure cicatrisante. Je me redresse en silence. « Tu devrais penser à te soigner non...parce que, à moins que tu sois maso, ça ne doit pas être agréable. » Je pose un regard sur sa blessure puis sur la mienne, reposant ensuite mes yeux sur la jeune femme. « T'as le don pour mettre tes fesses en danger toi ou c'est juste moi qui hallucine ? »

Poste 4
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Je veux savoir qui il est … ou qui elle est parce que, pour être honnête, je n’ai pas la moindre idée de s’il s’agit d’un homme ou d’une femme. Je sais néanmoins qu’il s’agit d’un loup garou puisqu’aucun loup ne se balade dans Chicago et que même si c’était le cas, il ne m’aurait pas sauvé les fesses à au moins deux reprises. Remercier un loup sous sa forme animal est une chose, toutefois je tiens à regarder cette personne dans les yeux. J’ignore si nous nous connaissons. Des loups nous en trouvons dans les deux camps mais je ne les côtoies pas assez pour être capable de les reconnaitre. Ma mère aurait probablement su, mais elle n’est pas là et franchement ce n’est pas plus mal. Si me prendre une correction par des Obscurs n’est pas agréable, une correction de la part de Juliette De Lornet serait pire encore, sans exagération de ma part. Qu’importe, je suis donc décidée à ne pas laisser ce loup partir, pas une nouvelle fois. Je lui bloque le passage et m’empresse de lui faire comprendre ce que je veux. Il grogne. Quelle surprise ! Je ne m’attendais pas à une autre réaction de sa part. Etant donné qu’il a fui la première fois et qu’il s’apprêtait à le faire de nouveau, je sais très bien que répondre à ma demande ne lui plait pas. Tant pis, je suis très têtue et capable de mettre tout en oeuvre pour parvenir à mes fins. Il finit néanmoins par céder ce que je devine lorsqu’il s’assoit sur le sol et que je le vois se transformer. Là, je le reconnais mais pas parce que je le connais mais bien parce que je l’ai déjà vu avec Syrielle une ou deux fois. Ciàran, je crois que c’est son prénom mais je n’en mettrais pas ma main à couper. « Tu devrais penser à te soigner non...parce que, à moins que tu sois maso, ça ne doit pas être agréable. » Je regarde mon corps recouvert de diverses coupures et qui me fait un mal de chien, comme ma main que je n’ose même pas bouger. J’attrape donc ma stèle et dessine une iratze sur mon avant-bras afin de soigner tout ça. « T'as le don pour mettre tes fesses en danger toi ou c'est juste moi qui hallucine ? » Je lève les yeux en terminant de dessiner ma rune alors que je souris, amusée par ses propos. « Je m’appelle De Lornet, c’est un nom qui sert d’aimant à problèmes. » J’affirme en admirant mon travail pour ensuite mettre ma stèle dans la poche arrière de mon jean. « Mais je pense que le Nouvel Ordre n’a pas conscience de ce qu’est la neutralité, c’est trop compliqué pour eux de réfléchir. En même temps je sais pas à quoi je m’attends puisqu’ils n’ont rien de mieux à faire que de s’attaquer à trois contre une personne. » Qu’est-ce que je peux parler ! La douleur dans ma main disparait enfin et je prends le risque de la bouger. Bien, elle semble aller mieux mais je vais malgré tout garder bien des hématomes à cause de son combat imprévu. « Encore merci. Mais on devrait s’occuper de ta blessure. » Je lance en désignant sa main d’un geste du menton. Guérison expresse grâce à son côté loup ou pas, il y a toujours des risques d’infections et je me sentirais vraiment trop coupable si sa blessure empire par ma faute.

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Ciàran de Brùn & Emma De Lornet

Je suis en mode ; je veux rentrer chez moi j'ai besoin d'une douche... Oui parce que j'en avais vraiment besoin. De un,  j'avais du sang de mes victimes sur le corps, le cou, la joue, les bras. Bref, rien de bien ragoutant si vous voulez mon avis. Je n'étais pas spécialement beau à voir. Ensuite, j'avais quand même atterri dans une poubelle...Du coup, bonjour l'odeur, je me dégoûtais moi-même sincèrement. Ensuite, mes vêtements étaient déchirés ici et là à cause de ma transformation. Enfin, j'étais complètement...nu. Du coup je me décale légèrement vers une poubelle pour y cacher mon corps. Pas que la nudité me gêne, mais quand même Emma n'avait absolument pas besoin de voir des horreurs après ce qui venait de se passer. Je lui dit qu'elle devrait se soigner à moins qu'elle soit Maso. Du coup, elle sort sa stèle et dessine une rune sur elle. J'avais appris à reconnaître les runes sur le corps de Siryelle, enfin, celles qui étaient visibles. Elle lève les yeux vers moi un sourire amusé alors que ses blessures se mettaient à guérir. Aaaaah, la guérison instantané comme c'est le pied quand même. « Je m’appelle De Lornet, c’est un nom qui sert d’aimant à problèmes. » Je hausse légèrement les épaules, un léger sourire aux lèvres. Ouai, moi et les noms de famille c'est m'en demander beaucoup. Je réagis surtout aux visages, à l'odeur, au son d'une voix. Pas que son nom de famille ne me dit rien, il est connu dans le monde des Chasseurs d'Ombres, mais pas dans celui des loups-garous. Du coup, ce qui est aux chasseurs d'ombres est aux chasseurs d'ombres. Point finale. Même si j'avais tendance à me mêler des affaires de ceux-ci rien qu'en étant dans la rébellion. D'accord, je ne suis pas aussi innocent que ça au finale. Mais on s'en fou non ? Je n'avais pas sauvé les miches de miss De Lornet parce qu'elle portait ce nom de famille, non, je l'avais sauvé parce que...ben parce qu'elle était en danger et parce qu'elle le valait bien – l'oréal -. « Mais je pense que le Nouvel Ordre n’a pas conscience de ce qu’est la neutralité, c’est trop compliqué pour eux de réfléchir. En même temps je sais pas à quoi je m’attends puisqu’ils n’ont rien de mieux à faire que de s’attaquer à trois contre une personne. » Ouai, faut dire que les Obscurs ne sont pas très intelligents, ils leur manques quelques neurones à la naissance à mon avis. Ou encore, les parents avaient eu tendance à les bercer trop près du mur, ce qui me semblait plus logique...Pauvres grosses. Pas que ça m'amuse de tuer des gens, hein, mais quand y a pas le choix ben je fais avec. Puis, s'attaquer à trois sur une seule demoiselle, bonsoir les gentlemans pêchés dans des Kinder ! Je me gratte légèrement la tête alors que le vent froid vient me caresser la peau, m'arrachant quelques frissons. Pas que j'aille froid mais c'est comme si... « Encore merci. Mais on devrait s’occuper de ta blessure. »  Je pose un regard sur ma blessure. Je guérissais rapidement mais bon, les infections ça s'attrape vite surtout quand une saleté sans nom couvre mon corps. D'accord, j'en fais une tonne, j'avais juste fini deux secondes dans les déchets. Mais je suis un homme propre sur moi hein, faut pas croire, du coup la moindre salissure inutile me rendais fou et le sang encore plus. « Mouai, ça n'a pas l'air trop grave. Par contre, ce qui me dérange vraiment c'est le fait d'être à poile dans Chicago tu vois...Pas que je sois pudique, mais disons que l'on en a foutu en asile psychiatrique pour moins que ça. » Sincèrement, je n'avais absolument pas envie de finir interné. J'en sortirais rapidement, je demanderais à Ashen se me sortir de l’hôpital mais quand même, inutile de tenter le diable. Je trépigne légèrement derrière la poubelle, j'ai froid aux miches et j'ai au moins envie d'avoir un boxer sur les fesses. Le reste je m'en fou royalement, mais la priorité était de me trouver des vêtements.

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- 24h

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Les Néphilims et les loups ne sont en aucun cas semblables, malgré la trêve entre les deux camps. Sincèrement je n'avais rien contre eux, d'ailleurs, Syrielle était l'une de mes plus proches amies et j'entraînais Priam et Lux au combat. Donc, je suis loin d'éprouver de la rancoeur envers eux ou encore de l'animosité. La preuve en était encore maintenant, je venais de sauver les fesses de mademoiselle De Lornet. Si c'était à refaire et bien, je ne referais sans hésiter une seule seconde. Pas qu'elle soit importante à mes yeux, je la connaissais de vue et ne lui avait jamais parlé. Mais voilà, je n'aime pas voir qu'on s'en prend à une personne, surtout quand les Obscurs sont dans le coup. Je ne les portes pas dans mon cœur sinon, bien sur, je ne serais pas dans la Rébellion. Pourtant, je fréquentais Kaleb. Enfin, fréquenter est un grand mot. Je lui parlais de temps en temps, mais bon, il avait gagné ma confiance et une bride de mon amitié. Sans plus. Si il venait à me trahir ou encore à s'attaquer à quelqu'un qui m'est proche – ou non – je me ferais un plaisir de lui botter les fesses avec une élégance hors du commun. Mais soit. J'étais comme ça, une âme de super héro, les fesses de Brad Pitt et la tronche de Derek Hale dans Tenn Wolf. Un mélange parfait hein. D'accord, là, je me lance clairement des fleurs mais j'évite le pot, promis. Je me retrouve donc sans vêtements en face de Emma, qui elle, ne semble absolument pas choquée. Bon au moins ce n'est pas une petite nature, mais quand même, personnellement je ne suis absolument pas à l'aise. Je vais donc me cacher derrière une poubelle histoire de garder une once de pudeur. Son petit sourire n'était pas passé inaperçu d'ailleurs...Bon, si elle trouvait ça drôle tant mieux, c'était préférable qu'une crise cardiaque en pleine rue face à un homme nu. Je trépigne face au vent froid qui vient me faire frissonner, bougeant pour éviter de finir congelé. Pas que la présence d'Emma me dérange, mais je serais quand même plus à l'aise avec des vêtements sur moi. D'ailleurs, je n'hésite pas à lui faire la réflexion, car, là de suite, elle était la seule à pouvoir m'aider. Emma fini par lever la tête en cherchant je ne sais quoi. Fronçant les sourcils, je finis par l'observer prendre de l'élan et sauter sur la benne pour disparaître dans l'un des appartements. « Crâneuse, moi aussi je pourrais le faire si j'avais pas les miches à l'air ! » Dis-je un air amusé sur le visage, attendant patiemment que la jeune chasseuse d'ombre daigne revenir. Je tend l'oreille pour écouter le moindre bruit. Une personne passe devant la ruelle et pose son regard sur moi. Je secoue la main en signe de bonjour, un sourire niait sur les lèvres. « Fait beau hein, ça fait du bien de prendre l'air... » La vieille dame me regarde outré, murmurant quelques insultes sur les jeunes de nos jours, blablabla, avant de reprendre son chemin non sans me lancer un regard meurtrier. Bordel, encore un peut et elle me lançait sa canne dans la gueule. Je soupire et à cet instant Emma refait son apparition, des vêtements en main. Merci Seigneur ! « Voilà, monsieur est servi. Ce n’est peut-être pas vraiment à ta taille ceci dit, ça ne me semble assez large mais au moins tu éviteras l’asile. » Je prends les vêtements un petit sourire aux lèvres. « Merci, j'ai failli me faire agresser par une petite vieille en plus...a moins qu'elle soit une couguar, mais vu son regard je ne pense pas. » Je commence à enfiler les vêtements, néanmoins, je ne met pas mon haut étant donné mon épaule blessée et l'entaille assez profonde sur celle-ci. « C’est Ciàran c’est ça ? Je crois qu’on a une connaissance commune, Syrielle. » Je secoue affirmativement la tête finissant d'attacher le pantalon. Ah, j'avais déjà moins froid aux fesses. Le haut de mon corps avait l'habitude d'être exposé au froid, du coup, ça me semblait moins désagréable. « On va pouvoir s’occuper de ta main ? Je me sentirais coupable que ça s’infecte. » Je regarde de nouveau mon épaule puis ma main. Ah ouai, ma main était également blessée. Bof, je commençais à avoir l'habitude. Enfin, ce n'était même plus une habitude à ce niveau-là... Genre, je me faisais blesser tous les deux jours, j'allais finir par me faire remonter les bretelles par Ashen si je continuais ainsi. « Oui, on va éviter que ça s'infecte. Faut trouver de quoi soigner ça...puis, j'ai besoin d'une bonne douche. Tu connais Syrielle alors ? » Je me décide quand même à enfiler mon tee-shirt, histoire de ne pas me promener dans la rue avec le torse à l'air. « ça te dérange si on passe à l'hôpital ? Ce n'est pas très loin d'ici et je vais juste prétexter un oubli de ma part pour soigner ça... »

895 mots
poste 8
- 24h

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Ciàran de Brùn & Emma De Lornet

Je fais la réflexion sur la vieille femme au regard de tueuse. Sincèrement, j'aurais eu plus peur d'elle que d'une armée de démon voyez, parce que les vieux c'est foutrement vicieux et leurs cannes sont des objets de guerre qui ne trompes pas. Vous vous êtes déjà ramassez un coup de canne ? Non ? Ben moi bien. Une fois un petit vieux a été hospitalisé d'urgence après une chute. Me demandez pas pourquoi mais il ne voulait pas se séparer de sa canne, malgré les protestations des médecins y comprit des miennes, il a fini par me taper sur le haut du crâne avec son objet de tueur. Je l'ai senti passé...J'avais du me faire violence pour ne pas lui bouffer la main, me changer en loup et lui faire faire un arrêt cardiaque. Mais soit. A la place j'avais poussé de nombreux jurons en demandant à la sécurité de lui enfoncer un somnifère dans le fion. C'est qu'il était costaud le papy. Emma rit à ma blague et je souris doucement. Ça fait du bien de voir quelqu'un sourire et ne pas tirer la gueule jusque par terre...ça changeait de toutes ses personnes qui essayent de me tuer ou encore de tuer quelqu'un qui se trouve proche de moi. Ma vie est un roman de science-fiction voir un thriller par franchement sympathique. « Et j’ai manqué ça ? C’est bien triste ! » Je ris également. Je ne doutais pas qu'elle aurait aimé voir cette scène. Mamy contre attaque...la revanche des vieux. J'ai beau être un loup je me serais pas mesuré à elle, croyez moi sur parole, trop peur de recevoir son engin de torture dans les fesses. « Oui. On a grandi ensemble. C’est comme une soeur pour moi. L’une des rares à ne pas m’avoir jugé lorsque j’ai décidé de m’éloigner un peu de toutes ces histoires. » Je l'écoute me parler de Syrielle et un léger sourire illumine mon visage. Elle avait également été là pour moi quand j'avais eu besoin d'elle, néanmoins, ça avait été réciproque il y avait peut de temps. Je l'avais poussé à pleurer, à se vider de toute colère pour enfin pouvoir expulser sa haine. Certes, j'avais reçu quelques jolis coups en échange, mais à présent je la savais plus détendue, moins sur le point d'exposer telle une bombe nucléaire. « Oui, c'est Syrielle tout craché ça. Elle m'a aussi épaulée quand j'ai perdu mon mari il y a trois ans, on se connaît depuis pas mal d'années maintenant. Cinq ou six ans je dirais. » J'enfile non sans douleurs le haut que Emma venait de m'apporter, heureusement celui-ci n'était pas trop petit sinon j'aurais eu l'air con avec un tee-shirt qui m'arrive au nombril...Moi qui suis d'ordinaire assez masculin j'aurais eu l'air tout le contraire. « Pas du tout. A vrai dire c’est de là que je viens. » Je lève les yeux vers elle légèrement, un petit sourire aux lèvres. Je bossais à l'hôpital depuis maintenant dix ans, ayant fini mes études de médecines ici même après avoir emménagé à Chicago avec Lorcan. Du coup, oui, je connaissais pas mal de monde. On m'avais déjà proposé des postes à plus hautes responsabilités, néanmoins, j'avais refusé souhaitant gardé un certain temps libre pour me consacré à la meute. « Par contre, étant donné mon état, il vaut mieux que j’active une de mes runes pour ne pas être aperçue des terrestres, j’ai peur qu’ils appellent la police autrement. » Je prends le temps de la détailler. Non pas avec un regard pervers, entendons-nous bien, mais plus par curiosité. Je n'avais pas encore pris la peine de le faire et effectivement, je remarque qu'elle n'est pas spécialement en état de se faire voir, surtout dans un hôpital. Moi c'était déjà limite, mais elle... « Non, effectivement je pense que c'est une bonne idée. Je n'ai pas envie qu'on pense que je t'ai tapé dessus, je risquerais de perdre mon boulot. » Et c'est que j'y tenais à mon boulot. Je vivais pour aider les autres, les soigner, avoir le bonheur de voir que je servais à quelque chose en dehors de la meute ou de la rébellion. « Je pourrais me charger de tes blessures. Je suis plutôt douée comme infirmière. »Je ris de nouveau. C'est qu'elle se lançait des fleurs la petite dame. Bon, j'étais sur qu'elle était douée, mais quand même qu'elle évite le pot sinon ça va faire mal. « D'accord, ça te fera un entraînement en temps réel. Puis, comme je guéris vite tu peux te permettre de me rater... » Je passe ma main valide dans mes cheveux un petit sourire taquin aux lèvres. « Allais mademoiselle invisible active ta rune et on va se la jouer Frankenstein... »
848 mots
poste 10
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don't stay in the darkness

Ciàran de Brùn & Emma De Lornet

« Je suis désolée. Pour ton mari. Perdre un être cher il n’y a rien de pire. » Je sens ma gorge se serrer légèrement. Parler de Lorcan était toujours assez difficile. J'avais fais mon deuil, certes, mais j'avais passé la plupart de ma vie avec lui. Fiancé à seize ans, marié à dix-huit ans, il avait été tout pour moi. Comme si j'avais été une planète qui gravitait autour de lui, ne pouvant me détacher de son emprise. J'avais mis du temps à m'en remettre, me plongeant dans une dépression assez profonde, refusant de garder la tête haute après ce que j'avais subis. La douleur avait été terrible, brutale, cruelle. J'avais versé des millier de larmes, hurlant cette peine qui ne cessait de me faire suffoquer et ce durant deux longues années. Puis, j'avais finis par me relever. J'avais eu de moins en moins mal, me disant qu'il n'aurait pas voulu me voir cesser d'exister. Au début je m'étais senti coupable de reprendre ma vie normale. Recommencer à sortir, à poser mon regard sur d'autres personnes. Pourtant, Lorcan n'avait pas été le plus fidèle des mari, j'en étais conscient je le savais, il ne fallait pas me prendre pour un con. Quelques fois, par régulièrement, certes, mais parfois il me disait qu'il travaillait tard ou encore, qu'il avait quelque chose à faire pour la meute, pour Ashen. Ces jours-là je savais qu'il était avec un autre, qu'il avait besoin de ça pour continuer à avancer avec moi. Et moi et bien, je fermais les yeux tant qu'il revenait vers moi. Treize ans de mariage ce n'était pas rien. Nous nous aimions, sauf que lui avait besoin de plus et que moi et bien, je me contentais de fermer quelques fois les yeux... « Merci. » Simple et bref. Je n'avais pas envie de m'étendre sur ce sujet, surtout qu'il y a peut la tombe de mon mari avait été fracassée lors d'une bataille avec des Obscurs dans le cimetière. Ce fameux jour ou j'avais été empoisonné par de l'aconit et qu'une inconnue m'avait sauvé la vie. Et oui, je ne l'avais toujours pas retrouver cette fameuse inconnue, néanmoins, je ne désespérais pas. Elle avait attisée ma curiosité, l'envie de savoir qui elle était et surtout pourquoi elle avait prit la peine de me sauver...C'était le grand mystère du moment. « Je m’en voudrais si ça devait arriver. » Je souris doucement. Elle avait l'air d'être vraiment gentille la petite Emma, peut-être trop, beaucoup trop. Dans ce monde il ne faut pas avoir le cœur sur la main, enfin, pas de trop quoi...Sinon, ça risquait de nous jouer des tours. Hors, Emma semblait vraiment sympathique voir sensible. Pas étonnant qu'elle aille souhaité s'éloigner des discordes entre Obscurs et Néphilims. Moi, j'avais suivis Ashen, ma meute en rejoignant la rébellion. Nous avons tous une part d'ombre en nous, pourtant, il ne faut quand même pas abuser...La loi du plus fort n'est pas la meilleur, enfin, c'est ce que je pensais au plus profond de moi. Elle active donc sa rune d'invisibilité et nous voilà en route vers l'hôpital. Je tente de ne pas toucher les Terrestres pour éviter de me faire encore plus mal à l'épaule. Heureusement, les rues n'étaient pas forts fréquentées à cette heure tardive, sinon, j'aurais eu beaucoup de mal à zigzaguer. Je croise de nouveau la vieille femme qui était arrêtée sur un banc, donnant à bouffer aux pigeons. Sa canne menaçant entre ses jambes, elle croise mon regard avec ses petits yeux perçants...Oh ça va mamy j'ai des vêtements maintenant rentre les griffes. Je garde le silence durant le trajet, me disant que parler tout seul serait mal vu pas certains passants qui auraient sûrement tendance à croire que je suis foutrement cinglé. Si seulement ils savaient...Nous arrivons à l'hôpital et je croise un collègue en lui annonçant que j'avais oublié quelques affaires et que donc, j'étais revenu ici pour les récupérer. Étant légèrement tête en l'air il n’eus pas difficile à me croire. Je croise le gardien de sécurité et lui fait un signe de tête. Il me répond rapidement et retourne à son travaille. Je rentre dans la salle des titulaires et referme la porte derrière nous. Je ne pouvais pas la fermer à clef ça aurait franchement été mal vu. Du coup, j'allais devoir tendre l'oreille et laisser mon ouïe surnaturelle faire le reste. « Bah dis donc, vous vous faites pas chier. C’est dix fois plus grand que la salle de repos des internes. Au moins vous ne risquez pas de vous marcher dessus vous. »  Je ris doucement en allant me mettre sur une des nombreuses chaises de la pièce. J'avais l'habitude de côtoyer cette pièce donc bon, celle-ci me semblait banale. J'observe Emma aller chercher de quoi me soigner alors que je tente de bouger l'épaule sans grand succès. Enfin si je savais la bouger, mais la douleur était assez vive et violente ce qui m'arracha une petite grimace. « Je préfère de laisser retirer le haut toi-même. Il se peut que je sois obligée de remettre ton épaule en place, elle m’a l’air déboîté. » Merveilleux. Deuxième fois que quelque chose se déboîte chez moi cette semaine... « Au fait … je peux savoir pourquoi tu passes ton temps à me sauver les fesses sans même me connaître ? C’est le syndrome du preux chevalier qui t’atteint autant ? » Je commence à enlever mon tee-shirt en prenant soin de faire attention, poussant un léger grondement rauque quand je dû bouger mon bras pour voir glisser ma manche vers le bas. Je fini par lever les yeux vers Emma. « Ouai, j'adore me la jouer héro tu sais, me manque plus que les collants moulants. » Dis-je un petit sourire aux lèvres. « Non mais...je ne sais pas. Disons que j'étais là au bon moment, puis, tu avais besoin d'aide et j'étais là...Je ne saurais pas trop t'expliquer. » Oui, je n'avais pas la réponse, alors, autant ne pas inventer. « C'est comme si ça semblait logique pour moi... »

1076 mots
poste 10
- 24h

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Ciàran de Brùn & Emma De Lornet

Je dois bien avouer que si j'étais humain, complètement humain, je ne serais plus de ce monde et depuis bien longtemps. Ou alors, j'aurais de nombreux soucis de santé et quelques os franchement tordus. Combien de fois ne m'étais-je pas brisé les jambes, les bras ou encore les cotes ? Le nez aussi avait fait quelques petits craquements au fil des années et j'avais perdu quelques dents aux passages, mais encore une fois, merci mes capacités lupines. Mes dents avaient repoussées rapidement, mes os c'étaient remit en place avec un peux d'aide bien sur. Parce que bon, si je laisse mon bras torché ben les os vont se souder ainsi, ce qui ne serait franchement pas une bonne idée. Je m'imagine alors avec un bras complètement retourné, en mode American H. Story... Je frisonne, c'est franchement répugnant. Heureusement ça ne m'étais jamais arrivé, mais replacer un membre ou briser de nouveau un os pour qu'il se soude convenablement n'était pas ce qu'il y avait de plus agréable. D'ailleurs, briser un os déjà cassé ça fait plus mal que la première fois. Mon mari disait souvent que je faisais un excellent médecin parce que je m'entraînais sur moi-même ou encore, j'allais aider les autres membres de la meute...Ouai, disons que j'avais juste fait mes preuves et que j'étais passé également par l'école. Les pires années de ma vie. A vingt ans j'arrivais à recoudre des plaies, replacer des membres convenablement mais ça ne servait à rien sans diplômes. Alors, j'avais décidé d'agir dans les règles pendant que mon mari, lui, travaillait comme pompier. Ouai, il avait toujours le feu au cul, même dans son métier. Soit. J'enlève donc mon haut pour dévoiler mon épaule déboîtée, l'os formant une boule étrange sur le haut de mon corps. Cette vision n'était pas appréciable mais moi j'en avais l'habitude. Il y a peut j'avais dû m'occuper d'un main coupée, voyez l'image...le mec avait perdu le contrôle de sa tronçonneuse et c'était coupé la main. Du coup, il était arrivé avec sa main dans un drap une bonne heure plus tard. Genre, j'avais eu envie de lui demander si il voulait que je l'emballe dans du papier cadeau ou que je la fasse congelée...Ben oui, il croyais quoi, qu'après une heure nous allions réussir à faire quelque chose ! Je sens Emma venir se placer derrière moi et je fixe le mur avec un intérêt assez banale. Je sais ce qu'elle va faire, je sais que je vais en baver et que j'allais devoir serrer les dents. Je suis peut-être un loup mais je suis loin d'être superwolf si vous voyez ce que je veux dire. Comme elle, comme les autres je ressens la douleur, les émotions, j'ai des muscles et des os qui se brisent. Du coup, n'étant pas spécialement sado, je n'apprécie pas avoir mal. Ses mains se posent aux endroits stratégiques et je me détends. Elle a bien placées celles-ci et me crisper ne ferait qu'augmenter la douleur qui n'allait pas tarder à venir. « S’il n’y a que ça, ça peut s’arranger. » Je ris doucement. « Non ça va aller, je passe mon tour. » Je lui explique alors les raisons qui m'ont poussées à la protéger à deux reprises. Enfin, ce ne sont pas vraiment des raisons c'est plus un effet d'instinct primaire. Comme si j'étais poussé vers elle pour la protéger. Il y a des choses comme ça qui ne s'explique pas. Je penche légèrement la tête sur le côté et je sens son geste brusque. Je pousse un grondement animal assez furieux alors que mes yeux ont littéralement changés de couleur. Ma respiration se coupa durant un instant à cause de la douleur, alors que mon corps, lui, se tendit comme un arc. Ne pas perdre le contrôle, ne pas perdre le contrôle...« Je vois. Je t’avoue que c’est assez appréciable d’avoir l’impression d’avoir un ange gardien. » Je fini par respirer un bon cou et mes yeux reprennent une teinte noisette. Bordel, c'est que ça fait toujours aussi mal cette connerie. « Ceci dit, je ne devrais pas en avoir besoin mais on va dire que mon habilité à me défendre n’est pas au top en ce moment. » Je sens la compresse se déposer sur la plaie située au niveau de mon épaule et je tourne légèrement la tête vers celle-ci, observant ses gestes comme un professeur le ferait malgré la situation actuelle. « Je suis loin d'être un ange gardien tu sais...Disons que je suis juste un loup qui veille dans les environs. » Je regarde de nouveau devant moi, posant une main sur ma jambe droite. « Pourquoi tu n'es pas au top si ce n'est pas trop indiscret...parce que bon, ça te joue des tours, la preuve en est aujourd'hui... » Oui, d'accord, je m'inquiétais pour Emma et alors ? Elle est jeune, elle est pleine de vie mais apparemment n'est pas spécialement à fond dans le combat pour l'instant...Ok, je suis curieux aussi, j’avoue.
889 mots
poste 12
- 24h

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Ciàran de Brùn & Emma De Lornet

Je rêvais d'une nuit, d'une journée ou je n'aurais pas à me préoccuper de quoi que ce soit. Surtout ces derniers mois. Ouai, m'écrouler dans mon lit en mode baleine échouée et me réveiller deux jours plus tard en forme, sans préoccupations, sans appels, sans demandes. Je rêvais d'une vie assez banale. Je rêvais d'une famille unie, d'un futur stable et heureux. Mais encore une fois je rêvais..j'espérais...rien de bien concret quoi. Emma me remit l'épaule et je gronde furieusement suite à cette douleur qui m'avait envahie. Heureusement que je me contrôlais parfaitement au fil des années, que le loup n'avait plus le dessus sur l'humain. Il n'en avait pas toujours été ainsi, d'ailleurs, sous une réelle colère je pouvais encore flancher. Au final, l'animal était toujours bien présent, tapis dans l'ombre, attendant la moindre occasion pour reprendre le contrôle et mener la danse. C'était un travaille de toute les jours. Être un loup-garou n'est pas tâche facile. J'avais fini par accepter ce que j'étais devenu. Peut-être aurais-je dû avoir un autre destin ? Peut-être aurais-je dû rester en Écosse, vivre une vie paisible, me marier avec une femme et déjà être père. Être simplement un Terrestre. Mais ça ne c'était pas passé de la sorte. Suite aux années passées à Chicago j'en avais perdu mon accent. Parfois, il refaisait surface devant une émotion, une colère et là ma nature Écossaise et Islandaise revenait à la charge alors que je jurais dans cette langue inconnue pour beaucoup. Sinon, j'étais devenu un américain jusqu'au bout des ongles...non, je ne portais pas de kilt ! Je demande à la jeune De Lornet la cause de son manque d'entraînement au combat, par curiosité mais également par inquiétude. Si je n'avais pas été là cette nuit elle serait probablement morte. Je ne pouvais pas la surveiller constamment, j'avais une vie, des obligations également et surtout je ne pouvais me dédoubler. Je l'entends soupirer et venir prendre une chaise, se mettant ainsi en face de moi. Je bouge douloureusement l'épaule mais admire le travaille. C'est bien fait, heureusement, ma guérison fera donc le reste. « Je ne suis plus l’entraînement auquel je suis habituée depuis … et bien depuis toujours. » Je fronce légèrement les sourcils. Pourquoi ne plus suivre son entraînement ? Je trouvais ça franchement stupide voir malsain. « J’ai … j’ai perdu ma soeur et disons que je me pose beaucoup trop de questions pour avoir les idées claires. J’ai décidé de m’éloigner, d’être neutre et pour ça, je ne suis plus aussi douée en combat que je pouvais l’être avant. J’ai même l’impression que mes sens sont bien moins affutés qu’auparavant. » Je passe ma main valide dans mes cheveux en soupirant de nouveau, m'appuyant complètement contre ma chaise. Ainsi, parce qu'elle était neutre, elle ne s'entraînait plus comme avant... « Ce n'est pas une bonne raison Emma. Je suis désolé pour ta soeur mais...être neutre ne t'empêche pas de rester en alerte, de t'entraîner. Le monde est un entraînement perpétuel tu sais... » Oui, moi-même je m'entraînais avec la meute, sans ou encore avec certains chasseurs d'ombres comme Priam, Lux ou encore Syrielle. Je ne restais jamais inactif, pas en cette période sombre. « Écoute...si tu veux je peux t'aider à te remettre d'aplomb. Je ne pense pas que rester sans t'entraîner quotidiennement soit une bonne chose. Tu as failli mourir cette nuit Emma. Je ne sais pas trop si tu réalise l'ampleur des faiblesses que tu possèdes. Tu as besoin de t'entraîner, de te remettre dans le bain. Je ne dis pas ça pour te blesser ou t'emmerder...mais je ne serais pas toujours là pour te sauver les miches, ni moi, ni quelqu'un d'autre. » J'avais parlé calmement mais très sérieusement.
poste 14
- 24h

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Ciàran de Brùn & Emma De Lornet

« Je sais bien. » Alors pourquoi ne faisait-elle rien pour arranger ça ? Je ne comprenais pas trop la logique dans ses actes. Faut dire que j'étais perturbé, voir légèrement perdu. J'étais fatigué, vraiment et mon corps réclamait un sommeil profond malgré certaines douleurs et courbatures qui apparaissaient malgré ma guérison rapide. Je ne suis pas fragile de base, mais tout homme à sa limite, son point de rupture et j'y arrivais doucement. Je demandais trop à mon corps. Trop d'efforts, trop de force et mon cerveau me disait doucement d'aller me faire foutre. Ce que je pouvais comprendre. Pourtant, malgré mes avertissements, j'en réclamais d'avantage. J'avais toujours été un bourreau de travail et ça n'était pas prêt de changer. « Décidément ! Je vais devoir faire une liste des personnes souhaitant m’entraîner, elle va finir aussi longue que mon bras. » Je ris doucement, passant une main dans mes cheveux. Bon, faut dire que dès que je le peux je propose mon aide même si cela veut dire moins de temps pour moi, plus d'efforts à fournir. Je devrais peut-être m'abstenir, parce que bientôt, si je continuais sur cette voix, je ne pourrais plus aider personne. « Estimes-toi heureuse d'avoir des gens qui tienne assez à toi pour ne pas vouloir te voir morte...Parce qu'une fois six pieds sous terre, ta liste sera devenue invisible. » Dis-je simplement sans reproches. Non, je tente simplement de lui faire réaliser l'ampleur des choses. Elle n'est pas invincible, elle peut même paraître fragile et je ne souhaitais pas avoir une autre mort sur la conscience...j'en avais déjà ainsi, trop de sang sur les mains, trop de culpabilité malsaine. « Et je n’ai pas d’aussi grandes faiblesses que ça, faut pas exagérer. J’aurais eu mon arc, ils n’auraient pas fait long feu ! » Je ricane de nouveau. Là était le soucis. Si elle avait eu son arc...sauf qu'elle n'était pas armée, qu'elle se promenait sans défenses et qu'elle avait failli y laisser sa peau. Du coup, pour moi, elle n'aurait peut-être pas du trop la ramener vous voyez... « Si tu avais eu ton arc...là est toute la subtilité mademoiselle de Lornet. » Je souris doucement. Une fois de plus j'essaye de ne pas trop la juger, de ne pas non plus la braquer mais je suis quelqu'un de franc et la fatigue ne m'aide absolument pas à trouver les mots justes. « J’apprécie ta franchise et ta proposition mais ne t’embête pas. Je vais me reprendre en mains c’est promis, j’ai une personne qui va être derrière mes fesses bientôt et une autre qui risque de piquer une crise en apprenant ce qui m’est arrivé et qui fera tout pour s’assurer que je dois plus entraînée. » Je croise durant quelques instants son regard, un sourire aux lèvres, des yeux fatigués. « J'espère pour toi qu'ils vont te booster en mode bottage de fesses hein...Sinon, pour te botter les fesses je me porte franchement volontaire. » Je lui fait un petit clin d'oeil avant de me lever doucement. Je n'ai pas envie qu'une infirmière me tombe dessus et me demande de rester une ou deux heures de plus. « Allais viens, je te raccompagne au cas ou de vilains Obscurs te colleraient encore aux miches. »

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