I'll kill you. ▷ Tim & Tessa

Je serai celle qui te tuera. J'étais revenue en ville seulement la veille. Mais je n'avais pas pris de pause, je n'allais certainement pas en prendre. Revenir à Chicago et en même temps à l'institut n'était pas de mon plein gré au contraire. Si j'étais de retour, c'était uniquement pour de nouveau avoir ma dose de poudre démoniaque. Et après j'allais repartir. Je refusais d'être dans le même endroit que ma grande soeur Megara et je n'allais certainement pas non laisser Pandora seule là où elle était. J'ignorais totalement ce qu'elle devenait. Personne ne m'avait donné d'informations et j'allais devoir me débrouiller à nouveau moi même. Je détestais cela. On était une équipe, on était des parabatai non ? Eh bien faut croire que je n'étais pu vraiment des leurs si jamais ils me traitaient ainsi. Ou alors, ils avaient toujours fait comme ça et le fait que ma grande soeur soit en jeu m'ouvrait les yeux ? J'en avais aucune idée. Je voulais juste la retrouver, savoir si elle allait bien.. comprendre pourquoi elle s'était barrée chez ces assoiffés de sang, de pouvoir, complètement abrutis et idiots. Ce matin, je m'étais levée tôt pour m'entraîner -autant profiter du bon matériel de l'institut- et j'avais passé le reste de la journée à arpenter Chicago avec une rune d'invisibilité. Car sinon, mon arme n'allait pas vraiment passer inaperçue de une et de deux pour pouvoir faire ce que je voulais. Je finis par rentrer dans un bar, dans le but d'observer, quand je vis une trace rouge sur le bras d'un gars au bar. Le sang dans mes veines se figeait par réflexe. Si ça se trouve, ça n'était qu'un terrestre qui s'était tatoué.. mais mon esprit chasseuse d'ombres me foutait des clignotants rouge pétant en tête en mode "tu vas mourir, fais attention". Je m'approchais doucement. L'odeur qui venait du jeune homme était assez forte. Si jamais je ne me montrais pas, qu'il était vraiment un obscur et qu'il me parlait, les gens penseront qu'il serait en train d'halluciner, c'était parfait. Alors j'me mettais assise sur une chaise à côté de lui, tenant une dague dans la main opposée à celle qu'il voyait, attendant.

Tu ne seras pas celle qui me tuera. J'allais mal, clairement. Ce n'était pas moi accoudé au bar mais un espèce de fantôme.. enfin, une carcasse humaine dépourvue de contenu. Le fait de perdre Pandora me vidait, littéralement. Je ne me voyais pas sans elle et pourtant, je gardais espoir qu'elle me revienne un jour ou l'autre. Alors j'errais, dans le but d'apaiser la souffrance que je ressentais à chaque fois que je pensais à la blonde qui m'avait séduit entièrement. J'avais besoin d'elle putain, c'était dingue cette dépendance dont j'étais atteint. C'était d'elle que j'avais besoin et là, j'avais perdu tout repère au moment où elle s'était défait de moi. Elle ne me reconnaissait pas et elle était du genre à papillonner à droite à gauche. Avec tout le monde, sauf avec moi. Qu'est-ce que ça dit, ça, au final ? Qu'elle ne m'aimait pas tant que ça ? Putain j'en sais rien moi, tout ce que je voulais c'était la retrouver. Cul sec. “Un autre s'il te plait” disais-je au barman en tendant mon verre. Ouais, un autre verre de cet alcool fort qui me faisait tout oublier le temps d'une soirée. Dire que j'étais un habitué de ces lieux était un euphémisme. Tous les jours, sans exception, une bonne partie de la soirée, je venais ici dans le but d'oublier. En attendant qu'il vienne me resservir, je me tournais et là, j'aperçus une tête rousse juste à côté de moi. Là, à un bras. Rousse, Nichols. Famille de malheur. Sauf Pandora évidemment. “Tu devrais te teindre les cheveux, le roux c'est synonyme de malheur. J'connais des roux. De vrais monstres.. Ils me l'ont enlevé t'sais.. Ils me l'ont enlevé et j'sais même pas si je l'aurai de nouveau un jour. C'est d'leur faute à eux là, roux de mes deux” J'attrapais le verre que le barman me tendait avant de reporter de nouveau mon attention sur la jeune femme. “J'ai envie de briser la nuque de chacun d'entre eux, de leur montrer ce que c'est que de souffrir réellement” La noirceur en moi prenait le dessus. Forcément, dans un moment comme celui ci. Ressasser les souvenirs, c'était pas forcément bon. J'étais peut-être fort dans mes propos, elle n'avait rien demandé elle. Et moi je partais dans des espèces de confessions à deux balles, qui n'avait clairement ni queue ni tête pour ceux qui ne comprenaient pas la situation.

Tu ne seras pas celle qui me tuera.Si ça se trouve, je prenais des risques énormes pour rien du tout, si ça se trouve ce n'était qu'un maudit terrestre qui s'était fait un tatouage tribal sur le bras. Ou alors non. Et c'était vraiment un obscur et si il était drunk alors c'était pas forcément une bonne nouvelle pour moi si il aperçoit mes runes sur tout mon corps. Normalement, c'était caché, mais on prenait jamais assez de précautions et je n'avais pas énormément d'expériences dans les missions pour avoir exactement tous les réflexes dans ce genre d'instants. Je m'approchais du jeune homme, il devait pas dépasser 25 ans, assez beau et charismatique je suppose si il y avait pas autant d'alcool dans son sang. Je me mettais assise près de lui et sa réaction fut plutôt immédiate. “Tu devrais te teindre les cheveux, le roux c'est synonyme de malheur. J'connais des roux. De vrais monstres.. Ils me l'ont enlevé t'sais.. Ils me l'ont enlevé et j'sais même pas si je l'aurai de nouveau un jour. C'est d'leur faute à eux là, roux de mes deux” Tout pouvait correspondre avec mon histoire, absolument tout mais j'avais peur de tuer quelqu'un alors que ce n'était pas lui. Je me tendais petit à petit, ma mâchoire se contractait ainsi que tous mes muscles, prête à l'action en fait mais le jeune homme n'avait pas l'air de vouloir attaquer. Il ne devait pas savoir à quoi je ressemblais.. et c'était tant mieux. “J'ai envie de briser la nuque de chacun d'entre eux, de leur montrer ce que c'est que de souffrir réellement” Moh pauvre petit, c'est vrai que tu as une vie vraiment très pénible à tuer tout ce qui passe autour de toi, un peu de souffrance pour t'endurcir ne te ferait pas trop de mal. C'est un peu extrême comme réaction non ? J'essayais de le pousser à parler, de comprendre ce qu'il avait derrière la tête. Et pourquoi tu aurais pas de nouveau un jour cette personne.. ? Ta petite amie ? PAAAAAAAAAARLES PUTAIN.

Tu ne seras pas celle qui me tuera. J'aurais très bien pu rester à Idris, mais là-bas, je pouvais voir Pandora à présent, vu qu'elle était une obscure. Je ne voulais pas la voir, je ne voulais pas qu'elle me voit, c'était bien trop douloureux d'être dans cette position. Alors je buvais ici, dans ce bar à Chicago, dans le but d'oublier tout ça. Bien sûr, j'avais envie de rompre la nuque de tout le monde ici. J'avais envie d'arracher les coeurs et crever les yeux de chacune des personnes qui riait, souriait, aimait la vie. Non, faut pas aimer la vie. La vie c'est qu'une pute dans tous les cas, elle finit par t'enculer bien comme il faut. Et puis la rousse là à côté de moi, elle aurait pas pu s'installer ailleurs ? Il a fallu qu'elle vienne se poser à côté de moi, évidemment. C'était un acharnement total à ce niveau-là. “Extrême ? Pourquoi ça serait extrême ?” Pour moi, c'était même totalement normal de vouloir tuer des Nephilims. Mais bon, je n'avais aucune idée de ce qu'elle était elle. Peut-être n'était-elle qu'une simple humaine qui cherchait à réconforter un mec bourré. Mais j'en sais rien, elle était rousse et me faisait bien trop penser à une Nichols pour que ce soit si anodin cette venue près de moi. “Quelque chose comme ça ouais” Elle n'était plus tellement ma petite amie depuis qu'elle avait bu dans la coupe infernale et qu'elle avait alors perdu toute forme de sentiments, venant jusqu'à oublier qui j'étais pour elle. Mais je n'avais pas envie de tout dévoiler, pas à une inconnue qui ressemblait drôlement à la famille la plus détestée par mon être. “C'est quoi toi, la raison d'ta présence ici?” demandais-je, clairement intéressé. Ouais parce que j'sais pas, je la sens pas cette fille. D'un coup, elle semblait trop intéressée par ce que je pouvais dire ou confier. Ouais non, c'était clairement un espèce de piège ou quoi. Finissant le verre que j'avais en main, je me tournais face à elle. “Mets toi face à moi” Non mais parce qu'au moins, je pourrais voir ses mains. Là, c'était pas tellement le cas, puisqu'elle n'en avait qu'une visible. Parano ? Peut-être ouais, je l'avoue, mais en même temps, j'avais pas le choix que de l'être. J'étais à Chicago, terrain de jeu pour les affrontements Obscurs et Nephilims.