I should have known. (Megara)

I should have known.Tu es couché dans ce lit depuis plusieurs jours. Combien ? Tu n'en as plus conscience, vacillant entre le sommeil et l'éveil, préférant le sommeil malgré les médicaments que l'on te fournissais, les soins qu'on te procurait. Tu as refusé les visites jusqu'à aujourd'hui, préférant de loin qu'on ne te voit pas dans cet état lamentable. Trop de gens t'avaient déjà vu ainsi. Notamment Megara, Sebastian et Lehr. Bon, tes parents étaient venus, ainsi que Freya mais c'était tout, le reste devait rester dehors, point. Tu ouvres doucement les yeux en sentant quelqu'un chipoter à tes couvertures. Une infirmière essayait de refaire ton lit en toute discrétion. « C'est bon, je suis éveillé, foutez la paix à mon lit. » Ta voix est faible mais rude, au point que la bonne femme poussa un soupire tout en s'éloignant de toi. Oui, tu n'es pas de bonne compagnie, ce qui en soit semble logique vu ce que tu as subis. Tu tente de te redresser calmement, malheureusement, plusieurs de tes blessures n'étaient pas encore totalement guérie. La cause ? Et bien. Déjà celles-ci avaient été faites par des outils d'Obscurs, ensuite, un bout de peau arraché c'est loin de se reconstruire en quelques jours... Ton visage avait cependant dégonflé, ne laissant que de jolis bleus pas très beaux à voir, des cicatrices qui resteront à jamais figés sur ton corps. « Monsieur Lightwood, mademoiselle Nichols est là. » Tu tournes légèrement la tête vers l'infirmière. Megara... Tu ne l'avais plus vue depuis quelques temps. La cause ? Le fait qu'elle avait mise vos enfants en dangers et que, sur le coup, tu ne te sentais pas la force de lui remonter les bretelles...Pourtant, l'ignorer d'avantage n'était pas forcément une bonne idée et ça, tu le savais pertinemment bien. « C'est bon, faites là entrer... » Tu avais dis ses paroles dans un léger sifflement de douleur tout en te redressant dans ton lit. Tu fais en sorte de remonter le haut de celui-ci, te retrouvant en position assise, grimaçant une nouvelle fois. Putain, tu rêves d'une dose de morphine.

Tu ne te souviens pas de grands choses face à ton retour dans l'institut, encore moins quand tu avais atterri devant chez Lehr. Oh, tu sais qu'il t'avait sauvé la vie. D'ailleurs, ça te trouait le cul de l'avouer, mais tu allais devoir le remercier pour ce geste de générosité. Rien que cette idée te soulève le cœur...Mais bon, au moins tu étais vivant et ça, tu le devais au Faerie et à ses soins d'urgences. Passant une main sur ton visage, ta main valide vu que l'autre avait été trouée par une lame, tu entends des bruits de pas venir vers toi. Inutile de voir la personne pour que tu réalises qu'il s'agit de Megara. Tu avais été dans le comma durant quatre jours, ensuite, tu avais refusés les visites durant une bonne semaine. Du coup, ça faisait deux bonnes semaines que tu ne l'avais plus vue. Les rideaux de ta « chambre » s'étire et tu vois apparaître la jeune rouquine. Ton regard se pose sur elle. Un regard froid, dur et sans vie. Oh oui tu n'as pas oublié et pas de chance pour elle, tu es du style très rancunier. « Je vais te poser une seule question Megara. Comment vont nos enfants ? » Oui, tu as besoin de savoir qu'ils vont bien, que cet Obscur n'avait pas fait de mal aux jumeaux ou jumelles...tu ne sais pas si il s'agit de filles ou de garçons vu qu'elle n'était pas encore assez loin dans sa grossesse pour savoir le sexe. D'accord, tu aurais pu attendre qu'elle aille approché pour lui tomber dessus...sauf que ce n'est pas ton style. Tu ne tournes pas autour du pot, tu préfères aller droit au but. « Parce que tu vois, j'ai la vague impression que tu t'es foutu de ma gueule en me cachant une histoire en liaisons avec ce connard d'Obscur qui c'est amusé à m'arracher un bout de peau...je dis ça, je dis rien hein...sauf que...oh surprise IL SAVAIT QUE T ETAIS ENCEINTE ! » Tu avais gueulé ces derniers mots, ce qui eu pour conséquences de te faire vachement mal. Tu grimace en posant une main sur tes cotes, fermant les yeux durant quelques secondes. Tu serres les dents, essayant de te calmer. Tu avais perdu le contrôle devant l'obscur, pas étonnant vu qu'il avait suggéré le fait qu'il avait fait du mal à Megara, tes enfants. Non, cette idée n'était décidément pas supportable.

Tu ouvres de nouveau les yeux, posant ton regard sur la jeune femme. « Il c'est passé quoi. Comment savait-il tout ça ? Il a dit qu'il t'avait soulevé du sol, qu'il avait remarqué que tu posais ta main sur ton ventre à plusieurs reprises...finis les mensonges, j'ai pas de temps à perdre. Je suis épuisé Megara, tu m'as menti, tu as mis en danger nos enfants...alors maintenant, explique moi avant que je ne t'envoie la table basse dans la gueule. » Oui bon, tu y va franchement fort, mais tu n'es pas connu pour ta douceur légendaire quand tu es hors de toi.

I should have known.Elle qui d’ordinaire est si expressive, n’est plus qu’une ombre dans les couloirs de l’institut. Elle ne prête même pas attention aux regards en biais qui remarquent son ventre désormais légèrement arrondi, maintenant qu’elle approche des deux mois de grossesse. Le temps passe si vite qu’elle a l’impression d’avoir appris être enceinte la semaine dernière. Mais non, la semaine dernière, elle a appris que sa petite sœur était devenue une obscure. Une ennemie. Et pour cela, Megara ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même, et à sa colère lorsqu’elle avait retrouvé Dimitri dans un piteux état. Dimitri. La dernière fois qu’ils avaient entretenu une discussion, ils commençaient à se battre gentiment sur les prénoms potentiels de leurs jumeaux. Ou jumelles, ils ne sauraient pas tout de suite le sexe, mais commençaient déjà à réfléchir à deux. Amoureuse, consumée par la rage, la rouquine n’avait pas réfléchi à deux fois avant d’entreprendre de prévenir l’Enclave des agissements de Timothy Halloway, retenant leur petite sœur captive avec Sebastian pour l’empêcher de rejoindre le brun. Au final, c’était chose vaine. Et aujourd’hui, elle l’avait perdue. Vite, elle se sentait horriblement seule, soutenue par Sebastian, sans qui elle aurait flanché plus d’une fois. Même Freya, son amie depuis l’enfance, avait reproché les blessures de son jumeau à la Nichols, qui avait encaissé sans broncher. Parce qu’elle sait qu’elle est coupable. Tout est de sa faute, et aujourd’hui, elle n’a plus rien de la brillante chasseuse d’ombre qui faisait tourner les têtes de l’Institut de Chicago par sa démarche gracieuse et assurée. C’est le pas lent, mais tout aussi silencieux, que la jeune femme se dirigeait vers l’infirmerie, où elle voulait tenter une énième fois de le voir depuis son réveil. Elle a besoin de le voir. Même s’il la jette en hurlant, elle veut juste… S’assurer qu’il se remet de ses blessures. Oui, elle s’attend à ce qu’il la haïsse, à ce qu’il la méprise, et elle s’était préparé à encaisser la douleur, silencieuse. Et elle va s’assurer que rien de tout ça n’arrive plus jamais.

L’infirmière disparaît, visiblement d’humeur morose. Megara n’a même pas besoin de demander à qui la faute, car elle le sait déjà. Dimitri n’a jamais été très réputé pour sa douceur, encore moins lorsqu’il est blessé. Sa convalescence doit donc être aussi douloureuse pour lui que pour ceux qui s’en occupent. Après quelques longues secondes qui semblèrent durer une éternité, elle revint, lui répondant à la grande surprise de la rousse qu’elle pouvait entrer le voir, non sans préciser qu’il devait limiter ses mouvements brusques. Ouais, bon, peut-être ferait-elle mieux de ne pas venir. Mais pour le coup, elle se montre égoïste. Elle veut crever l’abcès. Alors, elle entre, le cœur lourd, le bruit seul de ses talons résonant dans la pièce à mesure qu’elle s’approche du rideau derrière lequel se trouve le Lightwood selon l’infirmière. Quand elle tire le rideau, elle croise son regard glacial, son regard qui valait mille mots. Si elle n’était pas courageuse, elle aurait déjà pris ses jambes à son cou. « Je vais te poser une seule question Megara. Comment vont nos enfants ? » La mâchoire de la belle se contracte, alors qu’elle pose doucement sa paume sur son ventre arrondi. La dernière fois que Dimitri l’avait vue, la grossesse ne se voyait pratiquement pas. Mais les choses vont vite, surtout lorsqu’on attend des jumeaux. Elle allait pour répondre, sa main refermant le rideau derrière elle, mais elle n’eut pas même le temps de faire un pas de plus dans la direction du lit où le brun était assis. « Parce que tu vois, j'ai la vague impression que tu t'es foutu de ma gueule en me cachant une histoire en liaison avec ce connard d'Obscur qui s'est amusé à m'arracher un bout de peau...je dis ça, je dis rien hein...sauf que...oh surprise IL SAVAIT QUE T’ETAIS ENCEINTE ! » Autrefois, Megara aurait haussé le ton en retour, trouvant mille arguments à lui retourner. Là, elle ne fit que fermer les yeux, mordant sa joue presque jusqu’au sang, encaissant le reproche sans mot dire. Pourtant, elle voit Dimitri grimacer sous la douleur, et fait un pas en avant, suspendant son geste en devinant qu’il ne voudrait probablement pas qu’elle le touche. Sa main tendue finit donc par devenir un poing serré, qu’elle serra contre son ventre en répondant : « Les bébés vont bien. Il n’a pas eu le temps de s’en prendre à eux de quelque manière que ce soit. » Finit-elle par dire, ne jugeant pas nécessaire de préciser que par contre, elle, avait failli finir étranglée.

Debout au pied du lit, elle gardait les yeux baissés jusqu'à ce que Dimitri reprenne la parole. « Il s'est passé quoi. Comment savait-il tout ça ? Il a dit qu'il t'avait soulevée du sol, qu'il avait remarqué que tu posais ta main sur ton ventre à plusieurs reprises...finis les mensonges, j'ai pas de temps à perdre. Je suis épuisé Megara, tu m'as menti, tu as mis en danger nos enfants...alors maintenant, explique moi avant que je ne t'envoie la table basse dans la gueule. » Elle inspire profondément, relevant les yeux pour le regarder en retenant ses larmes. Clairement, elle n'a pas besoin de ça. Elle souffre le martyr depuis des jours, et elle savait que Dimitri serait celui qui apporterait le coup de grâce. « Pandora est tombée amoureuse d'un obscur. » Autant entrer directement dans le vif du sujet. Son poing se détache de son ventre, pour qu'une de ses mains s'appuie à une rambarde du lit, la serrant dans sa main alors qu'elle reprenait avec une voix neutre, morte: « Je l'ai découvert en la suivant un soir alors qu'elle sortait de plus en plus fréquemment. J'étais à mille lieues de m'attendre à faire face à Timothy Halloway. » Autrement, jamais elle n'aurait pris ce risque. Jamais elle n'aurait été seule face au danger, elle aurait demandé de l'aide, même Sebastian, elle ne l'aurait pas laissé y aller seul. La gorge nouée, elle ne s'arrête pourtant pas : « Mes tentatives de faire comprendre à Pandora son erreur ont échoué, et ça n'a réussi qu'à mettre Halloway en colère. Alors... Il a essayé de me tuer. »

Elle marque un temps de pause sur ces mots, passant une main dans ses cheveux roux en fermant ses grands yeux verts. Sa main s'échoua sur sa nuque, sur son cou, où les hématomes avaient disparu grâce aux iratze de sa soeur après la bataille. Pourtant, parfois elle avait encore l'impression de sentir la prise de l'obscur autour de sa gorge, alors qu'elle protégeait ses enfants. « ..Pandora l'a arrêté à temps en le blessant. » Sa voix émit un tremblement en évoquant sa jeune soeur. La blessure est encore trop récente, trop douloureuse. L'imaginer dénuée de ses runes angéliques, parcourue de ces dessins rouges écoeurants, lui soulevait le coeur. « Et de toute évidence, il a cherché le meilleur moyen de se venger de moi. » Elle pourrait lui dire qu'elle est désolée, mais elle l'a déjà répété maintes fois pendant que Lehr le soignait, et elle savait que le dire aujourd'hui ne changerait rien. Le mal est fait. irréparable.

I should have known.Tu es en colère, mais également honteux. Honteux d'être dans un état pareil, de ne pas avoir pu faire face à cet Obscur. En même temps, il t'avait attaqué par derrière et, c'est connu, les Obscurs sont bien plus forts que les Néphilims, malheureusement. Tu avais surtout la haine de ne pas avoir appris la nouvelle de la bouche de Megara. Non, tu avais appris la chose face à ce mec, te trahissant ainsi dans tes émotions. Tu vois la jeune rousse entre et, directement, tu l'agresse sans prendre la peine de savoir comment elle allait. Tu avais laissé tes émotions prendre le dessus, cette colère que tu ruminais, cette peur de la perdre, mais également de perdre tes enfants. Tu n'arrivais pas à accepter le fait de ne rien avoir su, ignorant la main qu'elle tendit vers toi pour la rabattre sur son ventre, ignorant son regard vide et morne, sa silhouette légèrement voûté par cette peine qui devait peser lourd sur ses épaules. Non, tu ne voyais que ta propre peur, ta propre colère. Tu n'étais pas objectif, tu avais besoin d'explications. « Les bébés vont bien. Il n’a pas eu le temps de s’en prendre à eux de quelque manière que ce soit. » Tu ne peux t'empêcher de soupirer légèrement, prenant enfin le temps de glisser ton regard sur elle. Ta gorge se serre quand tu remarques ce petit ventre arrondi. Tu avais manqué tellement de choses et le fait de ne plus l'avoir vue durant deux semaines faisait en sorte que ce changement te sauta aux yeux. Tu sens ton corps se tendre alors que ta position n'est clairement pas recommandé dans ton état. Tu vois les pieds de l'infirmière derrière le rideau, sûrement alertée par tes cris. Tu n'en as que faire de cette bonne femme, là, tu avais besoin qu'elle t'explique et tu la menace même de lui exploser la table basse dans la gueule. Chose que tu ne feras absolument pas... C'était une façon de parler et Megara le savait, tu voulais juste lui exprimer toute ta colère en pleine face. Pourquoi ? Pourquoi était-elle sortie ce jour-là ? Comment en était-elle venue à faire face à cet Obscur ? Tu voulais savoir. Tu avais besoin de savoir, ne te doutant absolument pas des derniers événements. Tes proches semblaient vouloir te préserver de tous stress potentiels, ce qui avait en soit le don de te foutre hors de toi.

« Pandora est tombée amoureuse d'un obscur. » Tu ne réagis pas, étrangement, avec son caractère merdique ça ne t'étonnais pas plus que ça. Puis, tu étais franchement mal placé pour juger... Entre Megara et Kaleb, tu étais perdu dans une double relation complètement différente, jouant un double jeu dangereux qui risquait de t'anéantir au fil du temps. Alors, tu préfères garder le silence et l'observer avec cet air froid et impassible malgré la peine visible que tu vois sur son visage. « Je l'ai découvert en la suivant un soir alors qu'elle sortait de plus en plus fréquemment. J'étais à mille lieues de m'attendre à faire face à Timothy Halloway. » « Non de l'ange Megara ! » Tu avais soupiré ces paroles en passant une main sur ton visage. Mais qu'elle idée de partir seule le soir dehors, elle est stupide ou elle le fait exprès ? Même pour suivre sa sœur tu ne pouvais accepter ce genre de comportement, pas venant de Megara alors qu'elle atteint son deuxième mois de grossesse. Elle est déjà dans une grossesse à risques à cause des jumeaux, alors si en plus elle cherche le danger... Tu reposes ton regard sur elle, secouant légèrement la tête de droite à gauche. Ainsi, ton agresseur était un Halloway, tu allais devoir te renseigner sur lui et pour ça, tu allais demander des informations à Kaleb. Oui, tu comptais te venger et pas qu'un peux. « Mes tentatives de faire comprendre à Pandora son erreur ont échoué, et ça n'a réussi qu'à mettre Halloway en colère. Alors... Il a essayé de me tuer. » Tu serres brusquement les poings face à ses paroles. Même si tu te doutais qu'il avait essayé de tuer Megara, l'entendre de sa bouche te donna la nausée. « Je vais le tuer.. » Tu avais sifflé ça entre tes dents, alors que furieusement, ton rythme cardiaque s'accéléra à une vitesse fulgurante. Même si tu ne le montrais pas à l'heure actuelle, si tu venais à perdre Megara tu n'étais pas sur de pouvoir t'en remettre. Tu es amoureux de cette tête de mule. En peux de temps elle avait prit une place énorme dans ton existence et ce, même tes parents ainsi que ta jumelle s'en étaient rendus comptes.

« ..Pandora l'a arrêté à temps en le blessant. » Ben heureusement, sinon, tu en aurais collé une à Pandora directement une fois sorti de ce foutu lit de merde. « Et de toute évidence, il a cherché le meilleur moyen de se venger de moi. » Non sans blague... Bien sur, tu avais été ce moyen efficace de lui faire payer...Tu soupires de nouveau, bougeant légèrement dans ton lit en essayant de trouver une position moins douloureuse. « D'accord, je vois. En attendant ça n'explique en rien le fait que j'ai été mis au courant par ce Timothy. Tu aurais dû me le dire. D'ailleurs, je vais me faire un plaisir de botter les fesses à Pandora quand je vais la voir et... » Et à ce moment-là, face au visage de Megara tu te tais. Quelque chose ne va absolument pas et maintenant que tu sembles te calmer, tu peux le réaliser. Tu fronce les sourcils. Tu prends le temps de l'examiner en détails. Elle semble épuisée, elle semble négligée également comme si elle portait un lourd poids sur les épaules. Tu as loupé quelque chose, c'est évident... « Il c'est passé quoi ? Il y a quelque chose que je ne sais pas et je le vois sur ton visage, alors explique moi et viens ici. » Dis-tu en tendant légèrement la main vers elle en grimaçant. Tu essayes de mettre de côté ta rancoeur pour l'instant, le temps en tout qu'à qu'elle t'explique ce qu'il ne va pas.

I should have known.Dimitri était tenu à distance de tous les évènements récents, à la demande de Megara comme celle de la famille du jeune homme. Tous s’étaient mis d’accord sur le fait que durant sa convalescence, il n’avait pas besoin de s’énerver d’avantage qu’il ne l’était probablement déjà, cependant, deux semaines s’étaient déjà passées, et égoïstement, Meg avait besoin de voir son petit ami, de s’assurer qu’il allait bien mieux que la dernière fois qu’elle l’avait vu, blessé, dans un état lamentable. Voir qu’il avait toujours mal lui fendait le cœur, mais elle s’y attendait étant donné la profondeur de ses blessures. Même des iratzes ne sauraient soigner autant de plaies profondes. Finalement, après avoir assuré au néphilim que leurs enfants allaient bien, elle entreprit de lui expliquer ce qui s’était passé avec Pandora, avec Timothy. D’abord, elle aborda sa filature, et la réaction du brun ne se fit pas attendre : « Nom de l'ange Megara ! » S’efforçant d’ignorer sa réprimande, elle continuait de parler, de lui relater les faits. Leur dispute. Puis finalement, leur combat, quand las des accusations de la rousse, l’obscur avait décidé de rompre sa promesse à Pandora pour tenter de poignarder Megara. Instantanément, les poings de Dimitri se crispèrent, et la jeune chasseuse d’ombre pinça les lèvres, se demandant si elle n’aurait pas dû attendre encore un peu avant de venir lui raconter tout ceci. « Je vais le tuer.. » Sifflait le brun sous la rage, alors que Meg, elle, soupirait. « Crois moi, la liste est longue pour tous ceux qui veulent la mort de cet homme. » Son amertume perce sa voix. Sa rage, aussi. Et Dimitri est loin de tout savoir concernant Timothy. Pour l’instant.

Le Lightwood poussa un soupir, remuant dans son lit à nouveau, sous l’œil inquiet de la rouquine qui le fixe avec attention tandis qu’il reprend : « D'accord, je vois. En attendant ça n'explique en rien le fait que j'ai été mis au courant par ce Timothy. Tu aurais dû me le dire. D'ailleurs, je vais me faire un plaisir de botter les fesses à Pandora quand je vais la voir et... » Elle allait pour lui répondre, mais se figea à l’entente de la fin de sa phrase, qu’il suspendit probablement en voyant l’expression empreinte de douleur sur les traits fins de la jeune femme. Elle aurait voulu que Dimitri puisse aller voir sa petite sœur. Mais il ne pourrait pas. Contractant la mâchoire, elle s’efforce de ne rien dire, force une expression neutre comme elle a si bien appris à le faire depuis des années. La diplomatie des Nichols va de paire avec leur capacité à feindre des émotions. Alors, elle essaie, tant bien que mal, de ne pas montrer combien elle a mal. Mais c’est sans compter sur qui se trouve en face d’elle. Bien que leur couple soit récent, le brun connaît la rousse depuis des décennies, et l’un comme l’autre ont appris à déchiffrer la moindre de leurs expressions faciales. Sourcils froncés, il reprend alors : « Il s'est passé quoi ? Il y a quelque chose que je ne sais pas et je le vois sur ton visage, alors explique moi et viens ici. » Son cœur rate un battement en voyant la main tendue de Dimitri dans sa direction, et à sa grimace, elle presse le pas pour venir délicatement s’asseoir au bord de son lit, entrelaçant délicatement ses doigts à ceux du jeune homme. Si son visage demeurait impassible, sa main, elle, tremblait déjà. « Quand je t’ai vu, chez Lehr… J’ai cru perdre la tête. Tes blessures, le mot de Timothy. J’étais terrifiée à l’idée de te perdre, et surtout, j’étais folle de rage. » Elle replongeait jusque cette soirée-là, deux semaines auparavant, où elle avait posé les yeux sur son corps tuméfié, blessé, meurtri. Elle se souvenait de ses cris, de ses pleurs, mais surtout, de sa colère aveuglante. « Je venais de parler de mon altercation avec Timothy et Pandora à Sebastian, et nous venions de prendre une décision pour empêcher qu’il puisse à nouveau s’approcher de notre sœur. » Reste digne, Meg. Elle gardait le regard rivé sur leurs mains, inspirant profondément en poursuivant son récit. « On voulait attendre et trouver comment affronter Timothy sans que Seb y aille seul, mais finalement, notre détermination s’est renforcée en voyant ce qu’il t’avait fait. Alors j’ai prévenu l’Enclave. Je leur ai tout dit. » En prenant soin de poser Pandora comme victime de l’histoire, mais au final, la finalité n’y avait rien changé. L’espace d’un instant, serrant à nouveau les dents comme si elle réprimait un élan de douleur, elle ferma les yeux, continuant à parler en annonçant enfin ce qu’ils ont fait avec Seb : « On a voulu retenir Pandora captive dans l’institut. Le temps que le problème Timothy soit réglé. » Autrement dit : Le temps qu’il ne soit plus que cendres, six pieds sous terre. Si Meg avait pu l’achever elle-même, sans doute l’aurait-elle fait.

C’est la que le récit se complique, et lorsque Megara ouvre à nouveau les yeux, sa voix n’est plus assurée. Elle tremble, que ce soit sa voix, ou son corps frêle qui tangue alors qu’elle prend appui d’une main sur le matelas en prenant soin de ne pas trop toucher Dimitri. « Elle est partie, Dim… Elle est … » Peut-être n’est-elle pas aussi forte qu’elle veut le croire. Sa voix se brise dès qu’elle arrive au moment fatidique où elle doit lui dire. Où elle doit le dire. Un voile trouble sa vue, voile de larmes qu’elle refuse de faire couler. Elle a appris à être forte, bien plus forte que ça, c’est une Nichols, et pourtant, pour la première fois, Megara se sent littéralement anéantie. « Elle a bu à la coupe infernale. Elle a… » Et finalement, c’est trop. Elle relâche doucement la main du Lightwood pour prendre son visage entre ses mains et fondre en larmes, bafouillant d’une voix étouffée : « C’est devenu une obscure... J’ai échoué.. » Elle qui s’était promis de protéger sa petite sœur, n’avait fait que précipiter sa chute de la pire des façons. Aujourd’hui, non seulement Pandora la haïssait elle et Sebastian, mais en prime… Elle avait tourné le dos à leur famille, à leur sang, à tous.

I should have known.« Crois moi, la liste est longue pour tous ceux qui veulent la mort de cet homme. » Oui, sauf que toi tu étais prioritaire sur cette foutue liste. Ils ne savent pas ce que tu as vécu, oh non. Durant des heures tu avais été torturé. Tombant dans un coma pour mieux être éveillé par la suite sous une douleur cuisante, brutale et méprisante. Ta chair avait été entaille, brûlée, arrachée. Non, elle ne pouvait pas comprendre, personne ne pouvait comprendre ce que tu avais ressenti à ce moment-là. Tu en faisais encore des cauchemars, te réveillant en hurlant, sursautant et souffrant sous ce geste inattendu et peux recommandable. Tu continue à parler et, finalement, tu vois le visage de Megara changer radicalement. Bien qu'elle ne laisse rien paraître, tu la connais assez pour savoir, pour comprendre qu'elle souffre. Tu te décide à la faire venir vers toi, tendant une main en grimaçant. Heureusement, la jolie rousse ne se fait pas attendre, approchant pour se poser à tes côté, entrelaçant vos doigts. « Quand je t’ai vu, chez Lehr… J’ai cru perdre la tête. Tes blessures, le mot de Timothy. J’étais terrifiée à l’idée de te perdre, et surtout, j’étais folle de rage. » Tu sens ton cœur se serrer. Oui, tu avais entendu ses cris, étant à demi conscient à ce moment-là. Tu te souviens de cette douleur déchirante qui c'était éveillée en toi alors que tu aurais aimé la rassurer. Trop faible, tu n'avais pas réussis à réagir. Doucement, tu serres un peux plus sa main dans la tienne, bougeant ton pouce contre sa peau pour l'aider à continuer son récit. « Je venais de parler de mon altercation avec Timothy et Pandora à Sebastian, et nous venions de prendre une décision pour empêcher qu’il puisse à nouveau s’approcher de notre sœur. » Tu crains le pire. Elle ne te regarde pas, observant vos doigts alors que toi, tu cherches un contact visuel avec celle que tu aimes. Tu as beau lui en vouloir, tu sens que quelque chose de plus grave est arrivé dans sa vie. « On voulait attendre et trouver comment affronter Timothy sans que Seb y aille seul, mais finalement, notre détermination s’est renforcée en voyant ce qu’il t’avait fait. Alors j’ai prévenu l’Enclave. Je leur ai tout dit. » Tu fermes les yeux. Terrible erreur...l'Enclave n'était pas réputé pour sa bonté d'âme.

« On a voulu retenir Pandora captive dans l’institut. Le temps que le problème Timothy soit réglé. » « Seigneur Megara... » Oui, parce que là ça avait été la plus grosse erreur, même toi tu en étais conscient. Enfermer une Nichols, Pandora qui plus est, c'est la pousser vers la porte de sortie. Certes, tu n'es pas diplomate, mais tu es intelligent. Tu la sens fléchir, tu sens qu'elle va craquer et tu attends que ça se passe. Oui, tu attends qu'elle craque parce que tu le sais, c'est ce qu'il va se passer. Sa voie tremble, ses yeux sont voilés par ses larmes qu'elle ne veut pas faire couler par pur fierté. Elle prend appuie sur le matelas et tu ravales une grimace. « Elle est partie, Dim… Elle est … » Elle n'a pas besoin d'en dire plus... Tu as dès lors compris le déroulement finale de cette histoire. Elle lâche ta main, fondant en larme devant toi et tu fermes doucement les yeux. Elle est partie...cela ne veut dire qu'une chose. « Elle a bu à la coupe infernale. Elle a…C’est devenu une obscure... J’ai échoué.. » Doucement, douloureusement, tu passes tes bras autour d'elle pour l'attirer vers toi. Ta main glisse dans ses cheveux, alors que ta joue se colle contre elle. Tu regards le rideau devant toi, un vide étrange t'envahissant. Tu n'avais jamais apprécié Pandora, mais de là à accepter qu'elle soit devenue une Obscur...Non. Finalement elle faisait partie de la famille, de votre famille. Soeur de Megara, Néphilim, tu venais de perdre une autre personne que, même légèrement, tu appréciais quand même. Tu déposes un baiser contre son crâne, partagé entre la colère et l'amertume. Comment Pandora avait-elle pu faire ça à sa sœur ? « Ce n'est pas de ta faute Megara...c'est la faute de cet Obscur, il a fait en sorte de la mener vers eux...tu n'aurais rien pu faire... » Tu la serres un peux plus contre toi en soupirant. L'amour fait faire des choses bien cruelles, malheureusement, maintenant qu'elle avait du sang démoniaque dans les veines, Pandora allait se laisser consumer par sa rancœur déjà si présente envers sa famille. Tu la repousse tendrement, déposant tes mains sur ses joues, essuyant du bout des doigts les larmes qui coulaient le long de ses joues. « Mon cœur, regardes-moi. »

Tu poses un baiser rapide sur ses lèvres, essayant de la calmer comme tu le pouvais. « Écoutes...Il n'est pas encore trop tard pour la ramener à la maison, tu sais bien que les effets peuvent être inversés. Certes, c'est dangereux, ça ne fonctionne que très rarement..mais on peux essayer. » Tu es sérieux. Personnellement, si ta sœur venait à se transformer, tu préférerais la savoir morte que Obscur, mais c'était ta vision des choses. Puis, il y avait une infime chance pour qu'elle puisse être sauvée. « Il faut que tu te calmes, sérieusement Megara, penses aux bébés. Tu vas finir par faire une fausse couche. Je veux que tu restes éloignés de toute cette histoire, on va affronter ça ensemble d'accord ? Mais, à partir de maintenant, c'est terminé tu ne pars plus en mission seule. » Voir plus du tout et ça, tu allais t'en assurer...Oh oui, elle accumulait trop de stress, trop de risques et tu n'étais absolument pas rassuré. « On va trouver une solution, tout les deux. Je sais que ce n'est pas facile, je sais que tu te sens coupable mais il faut que tu t'enlèves ça de la tête. Pandora était déjà sur la corde raide, elle a fait son choix, tu n'en es pas responsables. Mais par pitié Megara, tu es enceintes et tu sembles l'oublier. Je ne peux pas le tolérer, même avec les derniers événements. » Tu attrapes doucement sa main avec la tienne et, avec douceur, tu la glisses sous son haut au niveau de son ventre. « Tu dois penser à eux. Tu as le droit d'être triste, d'être en colère, de pleurer...mais tu n'as pas le droit de flancher... » Tu es déterminé à lui faire comprendre. Elle est une Nichols, elle n'est pas seule et surtout, elle t'a toi. « Parce que si tu flanche Megara, je serais là, je te botterais les fesses. Parce que je t'aime, parce que je ne t'abandonnerais pas. Si il y a un moyen de récupérer Pandora on le trouvera, je t'en fait la promesse...mais tu dois envisager le fait qu'elle ne souhaite pas être sauvée... et si c'est le cas...et bien, tu dois au moins rester forte pour nos enfants. »

I should have known.Elle sentait le regard de Dimitri peser sur elle à mesure qu’elle parlait, fixant avec une obstination tout sauf naturelle leurs mains entrelacées pour éviter de flancher à tout moment. Alors, il témoignait son soutien par une simple pression contre sa main, débitant un flot incontrôlable de paroles pour lui résumer ce qu’il a manqué depuis que Timothy avait mis la main sur lui. D’abord, elle avait cru mourir en le voyant blessé par l’obscur. Puis, avec Sebastian, tous deux gagnés par la colère à la vue de leur meilleur ami et petit ami dans un tel état, avaient pris les mesures nécessaires… Aussi douloureuses soient-elles. A peine Megara eut elle mentionné le fait qu’elle ait retenu Pandora contre son gré avec Sebastian que la réaction du Lightwood ne se fit pas attendre, lui ne connaissant que trop bien la famille Nichols depuis leur arrivée à l’Institut, en 1996. « Seigneur Megara... » Elle secoue la tête, reprenant aussitôt pour se défendre elle et son parabatai : « On avait pas d’autre choix ! On savait qu’elle allait nous haïr, mais on ne savait pas… » Ils n’avaient pas envisagé un tel extrême : Le changement de camp. La coupe infernale. Le sang de démon qui coule désormais dans ses veines, faisant d’elle une obscure. Alors, la rousse s’effondre, relâchant sa prise autour des doigts de son petit ami pour prendre son visage entre ses mains et se laisser aller à ses larmes, à ce sentiment d’impuissance qui la prend aux tripes et la rend malade. Finalement, quand elle sent le bras de Dimitri passer difficilement autour d’elle, elle n’a même pas la force de le réprimander et de lui dire de se reposer, se laissant attirer doucement contre lui, pleurant doucement contre le brun qui garde le silence. Perdre un néphilim devenu obscur, c’est presque pire que la mort. C’est regarder l’ami devenir ennemi, sans moyen de remède. « Ce n'est pas de ta faute Megara...c'est la faute de cet Obscur, il a fait en sorte de la mener vers eux...tu n'aurais rien pu faire... » Un hoquet lui échappe entre deux sanglots, tandis que Dim la serre plus fort contre lui. « J’aurais dû avoir assez de force pour le tuer, Dim, j’aurais dû… Jamais il n’aurait.. » Elle ne parvient pas à finir ses phrases, le souffle saccadé par les larmes. Jamais il n’aurait transformé Pandora. Jamais il n’aurait torturé l’homme qu’elle aime. Tant de choses qui ne se seraient pas produites si elle lui avait planté sa lame séraphique en plein cœur. Finalement, Dimitri entreprit de repousser légèrement la rouquine, qui, abattue, le regarda, ses grand yeux verts bordés de larmes que le brun chassait du bout des doigts, bien que laissant rapidement place à de nouvelles.

« Mon cœur, regardes-moi. » A ses mots, elle plongea son regard dans celui du jeune homme, le souffle coupé lorsqu’il vint cueillir ses lèvres rapidement. Un baiser furtif, et pourtant, elle n’avait pas senti ce contact de ses paumes encadrant son visage et de ses lèvres contre les siennes depuis si longtemps que malgré elle, son cœur s’emballa, l’apaisant légèrement. « Écoutes...Il n'est pas encore trop tard pour la ramener à la maison, tu sais bien que les effets peuvent être inversés. Certes, c'est dangereux, ça ne fonctionne que très rarement..mais on peut essayer. » Doucement, elle secoue sa tête, avant de venir appuyer son front contre celui de Dimitri doucement, fermant doucement les yeux. « Tant qu’on aura pas trouvé un vrai moyen de les faire redevenir néphilim, elle ne reviendra pas, Dim… Le seul remède serait d’arriver à la convaincre de choisir d’être terrestre, et elle nous déteste tellement… Sa rage.. Elle a été décuplée probablement. » Hélas, les seules chances pour un obscur d’inverser le processus était de ne jamais avoir de runes, de demander à devenir terrestre. Et dans beaucoup de cas, le processus échouait, créant un damné. Alors imaginer sa petite sœur rongée par la folie, devenue un monstre… C’était peut-être pire encore. Sans la coupe mortelle, ils étaient fichus. Sans remède, elle l’avait perdue. Pour toujours. « Il faut que tu te calmes, sérieusement Megara, penses aux bébés. Tu vas finir par faire une fausse couche. Je veux que tu restes éloignée de toute cette histoire, on va affronter ça ensemble d'accord ? Mais, à partir de maintenant, c'est terminé tu ne pars plus en mission seule. » Rouvrant les yeux, laissant apparaître de nouvelles larmes qu’elle tentait d’arrêter, elle hocha la tête docilement. Quoi qu’il en soit, elle ne voulait plus sortir, de toutes façons. Les évènements avec Timothy lui avaient amplement suffit, et elle ne voulait plus voir qui que ce soit de l’extérieur… Pas même Lehr. Surtout pas Lehr.

« On va trouver une solution, tous les deux. Je sais que ce n'est pas facile, je sais que tu te sens coupable mais il faut que tu t'enlèves ça de la tête. Pandora était déjà sur la corde raide, elle a fait son choix, tu n'en es pas responsable. Mais par pitié Megara, tu es enceinte et tu sembles l'oublier. Je ne peux pas le tolérer, même avec les derniers événements. » Lorsque le brun évoque sa grossesse, leurs enfants, Meg semble sortir de sa léthargie, laissant doucement Dimitri guider la main de la rouquine avec la sienne sous le tissu de son haut, à même la peau de son ventre à peine arrondi. « Tu dois penser à eux. Tu as le droit d'être triste, d'être en colère, de pleurer...mais tu n'as pas le droit de flancher... Parce que si tu flanche Megara, je serais là, je te botterais les fesses. Parce que je t'aime, parce que je ne t'abandonnerais pas. S’il y a un moyen de récupérer Pandora on le trouvera, je t'en fais la promesse...mais tu dois envisager le fait qu'elle ne souhaite pas être sauvée... et si c'est le cas...et bien, tu dois au moins rester forte pour nos enfants. » Se concentrant sur le contact de la paume de Dimitri, de la peau de son ventre sous leurs doigts entrelacés, elle ferme doucement les yeux en inspirant profondément. Même si elle souffre le martyr, il a raison, elle ne peut pas flancher, pour leurs bébés. Doucement, sans un mot, elle revient chercher avec douceur les lèvres du Lightwood contre les siennes. Leur baiser a le goût des larmes de la rouquine, mais elle ne s’en formalise pas, reculant déjà ses lèvres le temps de murmurer : « Je t’aime… Et je te promets de tenir pour eux… pour nous. » Pour leur couple et leurs enfants, mais aussi pour sa famille, au complet. Les Nichols encore ici… Et Pandora, qu’elle n’abandonnera pas. Elle lui a fait une promesse. Jamais elle ne la laissera. S’il faut pour cela qu’elle lutte des années durant pour trouver une solution, elle le fera.

Doucement, elle porte une main à la joue du néphilim, ne relâchant pas son regard alors qu’elle reprend doucement : « Mais Dimitri… Mon ange, j’ai besoin que tu me promettes que tu attendras d’être remis de tes blessures avant de chercher cette ordure. Et que tu n’iras pas seul. » Elle ne comprend que trop bien sa colère. Si elle n’était pas enceinte de leurs enfants, elle irait également le chercher pour mieux le tuer. Et elle sait bien que tenter de l’empêcher d’aller se venger équivaudrait à courir après du vent. « Tu as Seb, Demi, et je suis sûre que beaucoup d’autres voudront le tuer aussi. » Le reste du groupe de Pandora, par exemple, mené par Amaury De Lornet. Meg ne lui avait pas encore parlé, mais elle se doutait que le chasseur d’ombres avait dû être abattu par la nouvelle. Il perdait d’abord sa parabatai, et maintenant… Pandora.

I should have known.« On avait pas d’autre choix ! On savait qu’elle allait nous haïr, mais on ne savait pas… » Enfermer un animal sauvage c'est atteindre ses capacités de survie, faire de lui un être instable et mentalement imprévisible. Tu le savais, elle aurait dû le savoir également. Néanmoins, toi-même tu n'aurais pas pu imaginer que la jeune femme en viendrait à cette extrémité. A présent, tu pouvais comprendre la détresse de Megara, cette peine qui la rongeait. Tu ne te voyais pas vivre avec cette image sur la conscience. Si ta sœur devenait une Obscur. Non, même pas en rêve...Tu ne pouvais l'imaginer, le concevoir. Tu finis par la prendre contre toi, cherchant à la réconforter comme tu le pouvais. Oui, ce n'était pas forcément de sa faute. Certes, elle avait attisé la rage de Pandora, mais pour que la jeune Nichols en arrive à cette extrémité c'est qu'elle devait déjà être loin. « J’aurais dû avoir assez de force pour le tuer, Dim, j’aurais dû… Jamais il n’aurait.. » Tu sens ton cœur se serrer, la serrant un peux plus contre toi. Elle n'aurait rien pu faire. Pour combattre un Obscur comme un Halloway il faut au moins être deux, ou alors, avoir beaucoup de chance. Hors, Megara était seule et elle était qui plus est enceinte. Elle n'aurait rien pu faire sans risquer de blesser vos enfants, sans risquer d'y perdre la vie. Tu caresses doucement ses cheveux, cherchant une réponse logique à toute cette situation. Il n'y en a pas. Pandora avait abandonné sa famille, tourné le dos aux siens et ça, oui ça c'était complètement impardonnable. Elle ne méritait pas les larmes de Megara, elle ne méritait aucune pitié. Elle était devenue une ennemie et si, par malheur, tu te retrouvais devant elle en tant qu'ennemie...et bien, tu la tuera. Certes, tu n'allais pas le dire haut et fort, mais c'était ainsi. « Chut. Tu n'aurais rien pu faire, même moi je n'ai pas pu faire grand chose...la preuve en est, je me retrouve dans ce lit. » Oui, sauf que toi ce connard t'avait choppé par derrière, te frappant à la tête sans que tu ne puisses faire quoi que ce soit. Ça avait été franchement lâche de sa part, mais au final, tu aurais dû être sur tes gardes.

Tu lui vole un baiser, cherchant à lui dire que vous trouverez un moyen, qu'il n'était pas trop tard. Il n'y avait pas des centaines d'options et la seule était franchement risquée et loin d'être facile. Si Pandora ne faisait pas machine arrière, elle allait finir par se faire tuer et ça, tu t'en chargerais...autant la savoir morte que vivante et Obscur, torturant sa sœur mentalement. Le front de la rousse se pose sur le tiens et tu soupires. Tu n'avais plus eu de contacts avec elle depuis plusieurs semaines, enfin, pas de cette manière en tout qu'à. Il faut dire que depuis l'annonce de sa grossesse tu ne l'avais plus touché, du moins plus intimement. « Tant qu’on aura pas trouvé un vrai moyen de les faire redevenir néphilim, elle ne reviendra pas, Dim… Le seul remède serait d’arriver à la convaincre de choisir d’être terrestre, et elle nous déteste tellement… Sa rage.. Elle a été décuplée probablement. » C'est sur que vu de cette façon, c'était loin d'être gagné. Du coup, tu cherches à la rassurer autrement, à la faire prendre conscience de son état. Tu joues sur le fait qu'elle porte la vie en elle, qu'elle n'est pas seule et que toi tu es là. Tu le seras toujours, parce que tu l'aimes. Ta main dans la sienne se pose sur son ventre légèrement arrondi et, ce simple contact te fit frisonner. Tu n'avais jamais posé ta main sur son ventre, préférant l'observer de loin ou encore quand elle dormait contre toi... Parfois, tu essayais de t'imaginer les bébés. Hériteront-ils des cheveux roux de leur mère ? De tes yeux ? De ton sourire ou encore du sien ? Filles ou garçons ? Mélange subtile entre toi et elle... Ses lèvres viennent se poser contre les tiennes et tu y réponds rapidement, laissant ce goût salé envahir ta bouche sans pour autant rompre ce contact qui t'avait cruellement manqué quand tu y songeais. Ta main glisse dans ses cheveux, venant s'arrêtant dans sa nuque. Ton cœur s'emballe sous la force de tes sentiments. Autant tu lui en voulais encore, autant tu ne voulais plus la laisser quitter cette pièce.

Sa main glisse sur ta joue et tu colles légèrement celle-ci dans sa paume, plongeant ton regard dans le sien, t'y accrochant désespérément. « Mais Dimitri… Mon ange, j’ai besoin que tu me promettes que tu attendras d’être remis de tes blessures avant de chercher cette ordure. Et que tu n’iras pas seul. » Tu grimace doucement. Oui, bon, elle avait vu clair dans ton jeu. Tu es du genre assez réfléchis, mais quand tu es touché dans ta dignité tu réagis au quart de tour. Du coup, tu attendais de pouvoir tenir debout pour filer droit dans la gueule du loup et enfoncer une flèche entre les deux yeux de Timothy. « Tu as Seb, Demi, et je suis sûre que beaucoup d’autres voudront le tuer aussi. » « Oui, sauf que les autres ne se sont pas faits torturé durant des yeux sans pouvoir rien faire. » Tu caresses doucement la peau de sa nuque, laissant ta tête reposer sur le coussin. « mais bon, si tu me promets de rester tranquille, je peux au moins te promettre ça...d'ailleurs, je veux sortir d'ici et retourner dans ma chambre...j'ai assez dormi loin de toi et je commence à étouffer ici... » Tu ne lui laisse pas le temps de dire quoi que ce soit, que déjà, tu te redresse douloureusement, glissant tes pieds de l'autre côté du lit pour toucher le sol avec ceux-ci. Tu étais vêtu d'un simple short, laissant voir les nombreuses brûlures, cicatrices et les pansements qui parsemaient ton corps. « Viens m'aider à me lever... de toute façon à part rester coucher j'ai besoin de rien d'autre. Que je sois couché dans notre lit ou ici c'est pareil... »

I should have known.« On avait pas d’autre choix ! On savait qu’elle allait nous haïr, mais on ne savait pas… » Elle s’en voulait, terriblement. De ne pas avoir su arrêter les choses, de ne pas avoir été assez forte lors de son duel avec l’Obscur, pour mettre fin à sa vie et ainsi, arrêter le danger à sa source. Non, au final, les choses ne s’étaient que complexifiées, pour devenir irrémédiables. L’étreinte du brun se resserra autour de la rousse, tandis que ses larmes ne semblaient pas vouloir se tarir. « Chut. Tu n'aurais rien pu faire, même moi je n'ai pas pu faire grand-chose...la preuve en est, je me retrouve dans ce lit. » Et elle frissonne en songeant à nouveau à ce fait. Sans elle, il ne serait pas là. Elle voudrait lui répéter encore et encore qu’elle est désolée, mais à quoi bon ? Il l’a eu, et il l’a utilisé pour qu’elle paie le prix. Maintenant, tout ce qu’il lui reste, c’est la joie de l’avoir en vie, et ce désir brûlant de vengeance qui l’obsède depuis des semaines. Parce que oui, elle se vengera. D’une manière ou d’une autre, peu importe le temps que cela prendra. « Tu as Seb, Demi, et je suis sûre que beaucoup d’autres voudront le tuer aussi. »  Puis, doucement logée contre le brun, ils échangeaient calmement à propos de Pandora. Hélas, il n’y avait aucun moyen de la convaincre de revenir, et elle ne pourrait plus jamais être une néphilim quoi qu’il en soit. Une fois le passage de la coupe infernale passé, il n’y a plus moyen de faire machine arrière à moins de redevenir terrestre, ce qui, en soit, est particulièrement difficile et dangereux. Tout ce que Meg peut faire, en attendant, c’est espérer que vienne le jour où ils trouveraient une solution pour la faire revenir. Et surtout… Espérer que jamais les deux femmes ne seraient amenées à se battre l’une contre l’autre.

Heureusement, Dimitri parvint à détourner l’attention de Megara en plaçant leurs deux mains contre son ventre, à même sa peau, un ventre désormais légèrement arrondi, laissant deviner les deux vies qu’elle y cache. Leurs bébés, leurs enfants. Jamais encore depuis la découverte de sa grossesse les deux parents n’avaient eu de contact aussi direct avec son ventre. Si c’était devenu une habitude journalière pour la rouquine, le brun, lui, découvrait ce nouveau ventre rond pour la première fois, et à cette pensée, le cœur de Meg se mit à battre la chamade. Doucement, emportée par l’émotion au fil de ses mots, elle vient chercher ses lèvres, tendrement. Ce simple contact lui a manqué, celui de son souffle proche de son visage, de la peau de ses lèvres effleurant les siennes. Une vague de calme l’envahi en sentant Dimitri répondre directement à son baiser. Lui, elle ne l’a pas perdu, et à cette pensée, son cœur s’emballe, se soulève d’allégresse. Oh ça oui, elle n’ira plus dehors sans être accompagnée. Si elle doit affronter sa grossesse sans se battre, bien que ce soit dur au vu du tempérament de combattante de la rouquine, elle le ferait. Pour leurs bébés, et pour lui.

Sa grimace lorsqu’elle lui demande de promettre de ne pas courir seul après Dimitri résumait à elle seule qu’elle le connaissait par cœur. Lorsque son égo est touché, déjà, il a tendance à réagir de façon impulsive. Mais là, en prime, il avait attenté à sa vie, à celle de Megara, et pire que tout, à celle de leurs enfants. En définitive, Timothy est l’ennemi numéro un de leur couple, de leur… Famille. « Oui, sauf que les autres ne se sont pas faits torturé durant des heures sans pouvoir rien faire. » Sa tête retombe doucement contre l’oreiller, alors que ses doigts effleurent toujours la nuque de la rousse. Automatiquement, elle se penche en avant pour effleurer son front de ses lèvres, murmurant : « Je ne dis pas qu’ils ont plus de raisons que toi de vouloir sa mort, je dis juste qu’à plusieurs, vous avez plus de chances. Et je refuse de te perdre. » Oh ça oui, elle le refuse, elle ne l’acceptera jamais. Elle a déjà tellement craint qu’il ne survive pas à ses blessures. Elle a eu tellement peur de devoir pleurer sa mort, à l’aube de leur histoire. Alors non, elle était catégorique : Il ne faut pas qu’il affronte Timothy seul. Une fois est assez. « mais bon, si tu me promets de rester tranquille, je peux au moins te promettre ça...d'ailleurs, je veux sortir d'ici et retourner dans ma chambre...j'ai assez dormi loin de toi et je commence à étouffer ici... » A l’entente de la fin de sa phrase, un doux sourire triste s’étire sur les lèvres de Megara. Ces dernières nuits avaient été pénibles pour elle. Le savoir si proche et pourtant si loin était douloureux, et bon nombre de fois, elle avait dû demander à Sebastian de rester la nuit avec elle, procurant à sa petite sœur un mince réconfort dans sa misérable existence. Sauf que Seb n’est pas Dimitri, dirons-nous. L’un comme l’autre ne lui apportent pas la même chose. Il commence déjà à se redresser, et sourcils froncés, Megara saute du lit pour amortir sa chute, posant doucement une main à plat sur son torse pour l’encourager à se ménager. « Viens m'aider à me lever... de toute façon à part rester coucher j'ai besoin de rien d'autre. Que je sois couché dans notre lit ou ici c'est pareil... » Elle a l’impression d’être brûlée au fer rouge chaque fois qu’elle pose les yeux sur ses multiples blessures. Doucement, Meg vint chercher le regard de Dimitri, inquiète. « Tu es vraiment sûr que c’est une bonne idée ? Ici, tu as les infirmières, les frères silencieux peuvent intervenir plus facilement... » La néphilim passe tendrement une main dans les cheveux de son petit ami, avant de venir chercher sa main. « Quand bien même je me languis de dormir dans tes bras… Ta santé passe avant tout. » Mais elle le connaît, elle sait déjà que tête de mule qu’il est, il ne voudra pas s’éterniser dans l’infirmerie. « Prends appui sur moi. » Dit-elle en réceptionnant son poids le temps qu’il trouve un certain équilibre sur ses deux jambes. « Si tu sors d’ici… Je ne te laisserais pas dormir seul, tu en es bien conscient ? Hors de question que je te laisse sans surveillance. »

I should have known.Tu as été touché plus que tu ne laisse paraître de cette attaque surprise. Tu t'en veux. Tu aurais du entendre venir ce crétin d'Obscur, tu aurais dû être plus prudent. Mais non. Tu avais tellement de choses en tête que ça en devenait franchement troublant. Entre la grossesse de Megara, l'ultimatum de Kaleb, la distance de Demetria, tes parents qui te foutaient la pression... C'était beaucoup de choses à accumuler d'un seul coup. Autant tes parents acceptaient assez bien la nouvelle, bien qu'ils n'ont pas sautés de joie, Demetria, elle, semblait mal le prendre. Elle c'était d'un coup éloignée de toi, te laissant avec un vide dans l'âme. Pas qu'elle ne te parlait plus du tout, non, mais tu sentais bien qu'elle t'en voulait. Tu lui avais caché ta relation avec Megara et en plus, tu avais mis la jeune rouquine enceinte. Mais, ce qui semblait plus la déranger, c'était le fait que la jeune Nichols faisait partie de ton équipe. Enfin, de vôtre équipe. Mais qu'importe, vous êtes des parabatai, les tensions ne sont jamais éternelles entre vous deux. Vos lèvres se rencontres et tu te sens plus léger, plus calme mais pas moins mal pour autant. Tu te rends compte que ça t'avait manqué plus que de raison et, étrangement, ça te fait légèrement peur. Tu n'as jamais ressenti ce manque pour une fille. Cette sensation de besoin constant d'être avec elle, de la savoir en sécurité, de la savoir bien. Hors, bien elle ne l'était pas du tout... Tu retombe sur ton oreillé, annonçant que toutes ces personnes qui t'accompagnent n'ont pas été torturées. Non. Elles, elles ne font pas des cauchemars constamment. « Je ne dis pas qu’ils ont plus de raisons que toi de vouloir sa mort, je dis juste qu’à plusieurs, vous avez plus de chances. Et je refuse de te perdre. » Tu avais fermé légèrement les yeux face à la sensation de ses lèvres sur ton front, poussant un léger soupire en écoutant ses paroles. « Tu ne me perdras pas, je suis plus solide que ça. » Enfin, c'est ce que tu aimerais lui faire croire...Tu n'es pas si solide au final. Fait de chair et d'os, ton corps en avait prit un sacré coup et la rééducation allait être assez pénible.

Tu finis par te redresser. L'infirmerie te donne des envie de meurtre et voir la même pièce constamment est franchement déprimant. Du coup, tu décide que c'est désormais suffisant, que tu ne souhaites plus rester une seconde de plus ici. De toute façon, ici ou dans ta chambre c'est plus ou moins la même chose. Tes blessures sont en train de guérir, l'infirmière aura qu'à te procurer tes soins directement dans ton lit. Megara saute à terre et pose une main sur ton torse, t'obligeant ainsi à te ménager le plus possible. C'est bien gentil à elle, mais tu as tendance à ne pas aimer qu'on te couvre plus que nécessaire. Ton regard croise celui de la belle rouquine, elle semble inquiète et toi, tu tentes de la rassurer en faisant un très léger sourire. « Tu es vraiment sûr que c’est une bonne idée ? Ici, tu as les infirmières, les frères silencieux peuvent intervenir plus facilement... » Sa main glisse dans tes cheveux et tu serres délicatement sa main dans la tienne. « C'est bon, je ne suis pas mourant mon ange, je vais bien...sauf si je reste ici plus longtemps, ma santé mentale risque d'être touchée. » Tu souris très légèrement, finissant quand même par grimacer face aux picotements aux niveaux de tes nombreuses blessures. Le fait de te redresser tirait sur tes plaies et, ayant reçu quelques points de sutures, ça n'arrangeait rien. « Quand bien même je me languis de dormir dans tes bras… Ta santé passe avant tout. Prends appui sur moi. » Tu grimaces de plus belle en te redressant. Comme si ce n'était pas suffisant de te retrouver à moitié infirme, tu devais en plus te reposer sur elle qui était enceinte. Ça n'était vraiment pas ton tripe. Tu grognes légèrement en retrouvant ton équilibre, simplement vêtu d'un short pour faire respirer les blessures quelconques. Une fois l'équilibre reprit, tu lâches Megara ne souhaitant pas l'accabler plus longtemps de ton poids. Tu as ta fierté et là, te reposer sur elle n'est pas quelque chose qui te fait plaisir. « Si tu sors d’ici… Je ne te laisserais pas dormir seul, tu en es bien conscient ? Hors de question que je te laisse sans surveillance. » Tu tournes les yeux vers elle, un petit sourire mesquin sur les lèvres, un regard taquin et piqué à vif.

« Je pense que c'est le but...Pour ce qui est de la surveillance, si jamais te me fou dans les pattes d'autres néphilims je les tues... » Tu pointes un doigt vers elle accusateur avant de venir déposer un baiser sur son front avec douceur. Rien qu'à cet acte ton cœur s'emballe. C'est comme si elle était devenue un centre de gravité, une drogue dont tu ne saurais te passer. Sans elle, tu serais totalement incomplet. « Allais viens, on se casse d'ici avant que l'infirmière ne tente de m'attacher au lit. » Tu déposes un bref baiser sur ses lèvres et te dirige déjà vers la sortie lentement, mal assuré, une main sur ton abdomen. « Je pense que...je vais devoir partir sans tee-shirt...tu te sens capables d'assumer ça ? » Tu souris de nouveau alors que, déjà, tu voyais l'infirmière te diriger vers toi. « Oooooh non je me casse. »

I should have known.Elle effleure son front du bout des lèvres, et esquisse un bref sourire en le voyant fermer les yeux en soupirant. Elle comprend sa colère, sa rage, sa soif de vengeance. Si Megara n'a pas été agressée, elle a perdu sa petite soeur à cause de Timothy Halloway. La bernant d'illusions au point de l'attirer dans le Nouvel Ordre. Oh oui, elle le déteste, cet obscur, et elle veut sa mort plus que quiconque. Si elle ne devait pas protéger leurs bébés, sans doute aurait-elle passé les dernières nuits dans les rues à traquer cet enfoiré pour lui planter une dague en plein coeur, sans le moindre remord. Au lieu de quoi, elle devait se contenter des groupes de néphilims envoyés par l'Enclave, en vain. Progressivement, même ses parents avaient fini par faire comprendre à la rouquine qu'ils avaient perdu Pandora, et ne la retrouveraient pas. Mais elle lui a promis de ne jamais la laisser. Obscure, ou non, elle finira par recroiser sa route, peu importe le temps que cela prendrait. En attendant, elle voulait s'assurer que Dimitri ne foncerait pas seul et tête baissée jusqu'à l'ennemi. Elle a déjà cru le perdre une fois, et elle refusait de vivre à nouveau avec cette peur au ventre. « Tu ne me perdras pas, je suis plus solide que ça. » Elle glissa ses doigts sur sa joue, esquissant un sourire tendre. Pour ça, elle l'admire, et ça remonte à bien avant qu'elle ne tombe amoureuse de son ami. Bien que préférant de loin lui lancer des pics et le provoquer, elle n'a jamais dit au brun qu'elle le respecte pour sa ténacité, sa force de caractère, son entêtement à toujours vouloir tenir debout, à ne jamais flancher. « Que tu le veuilles ou non mon amour, tu as tes faiblesses aussi. Mais je te fais confiance. » Finit-elle par conclure en souriant, coupant court à la conversation car déjà, il essayait de quitter son lit, s'attirant l'inquiétude de Megara.

Il a beau sourire, elle sait qu'il souffre et qu'il tente de dissimuler ses grimaces. Doucement, Dimitri vint chercher sa main, la serrant dans la sienne, et Meg se détendit un peu. « C'est bon, je ne suis pas mourant mon ange, je vais bien...sauf si je reste ici plus longtemps, ma santé mentale risque d'être touchée. » Il sourit à nouveau, et enfin, la jeune femme se laisse aller à un rire léger, fronçant le nez. « Évitons d'en arriver là, alors. » Concéda-t-elle, acceptant donc qu'il quitte cette infirmerie de malheur. Ce n'est pas comme si la rousse était difficile à convaincre. Depuis des jours, elle tournait dans son lit en quête désespérée du corps de Dimitri, de ses étreintes, et de ses lèvres qui effleuraient parfois furtivement le sommet de ses cheveux, au cœur de la nuit. Rien ni personne ne pouvait remplacer ce sentiment de sécurité qu'elle avait lorsqu'elle se trouvait lovée contre l'homme qu'elle aime. Même avec Sebastian, c'était encore différent. Doucement, elle le contraint à prendre appui sur elle pour mieux se redresser. Elle savait qu'il n'allait pas apprécier, mais là, il n'avait pas tellement le choix. Bien que visiblement mécontent, il obtempéra, trouvant très vite un certain équilibre qui lui permettait de relâcher la jeune femme. Elle n'est pas en sucre, non plus. Par ailleurs, elle pensa nécessaire de préciser que s'il partait d'ici, il ne quitterait pas la surveillance de Meg jusqu'à la fin de sa convalescence. Son sourire se fit taquin, et la néphilim fronça le nez, attendant sa réplique. « Je pense que c'est le but...Pour ce qui est de la surveillance, si jamais tu me fou dans les pattes d'autres néphilims je les tues... » Elle haussa les sourcils, secouant la tête en riant jusqu'à ce qu'il vienne embrasser son front, l'immobilisant, son cœur battant brutalement face à la tendresse de son geste. Il lui a manqué plus que de raison. « Je serais ton unique geôlière, crois moi, je ne partage pas. »

« Allez viens, on se casse d'ici avant que l'infirmière ne tente de m'attacher au lit. » Elle soutint son regard avec un sourire doux, accueillant ses lèvres avec légèreté, avant d'attraper sa main doucement. « Alors là je proteste, je suis la seule à pouvoir t'attacher à un lit! » Elle rit, allant à son rythme alors qu'il gardait une main sur son abdomen encore bandé et tuméfié par endroits. « Je pense que...je vais devoir partir sans tee-shirt...tu te sens capables d'assumer ça ? » Mécontente, Megara grimaça, puis jeta un regard vers l'heure, soucieuse. « J'assumerais si les regards vers toi ne trainent pas plus de deux secondes, après quoi, je ne répond de rien. » Et ce peu importe la personne. Elle souriait à nouveau, jusqu'à ce que son sourire se fige à l'approche de l'infirmière. « Oooooh non je me casse. » Megara serra plus fort sa main. « Bébé ? Je m'en charge. » Elle relâcha délicatement sa main, se dirigeant d'un pas déterminé vers l'infirmière qui commençait déjà à râler en protestant qu'il avait besoin de repos. « Vous croyez que je l'emmène courir un marathon ? Rassurez vous, je le prend sous ma responsabilité, et j'assume entièrement sa surveillance en dehors des heures de soins. » Elle porta une main à son haut qu'elle lissa, laissant apparaître clairement son ventre rond. « Je ne compte pas quitter l'institut, et encore moins laisser filer mon petit ami dans cet état. » Chaque fois qu'elle voulait argumenter, Megara la contrait, de sa voix calme, autoritaire, ne laissant nullement place au doute. Clairement, l'infirmière était mécontente, mais elle finit par s'éloigner en râlant jusque l'autre bout de l'infirmerie. Sans lui laisser le temps de changer d'avis, elle ouvrit la porte, s'engouffrant à demi dans le couloir tout en tendant une main vers le jeune homme. « Allez ... Partons d'ici. »

I should have known.« Que tu le veuilles ou non mon amour, tu as tes faiblesses aussi. Mais je te fais confiance. » Des faiblesses. Tu en as certes, mais tu aimes les cacher et surtout, travailler sur celles-ci. Sauf que voilà, depuis la jolie rousse tu semblais avoir remplacée tes faiblesses par une plus grosse. Elle. Elle et vos enfants, vos deux enfants. Parfois, tu avais encore l'impression que tu te trouvais dans un rêve, te faisant petit à petit à l'idée d'être papa. C'est une sensation des plus étranges. Le choc de sa grossesse passée, tu t'étais fait une raison, embrassant l'idée de partager ta vie avec la jeune néphilim et de bientôt, d'ici quelques mois, te plonger dans les couches. Souvent, tu te réveillais le soir avec cette peur au ventre. Peur nouvelle qu'était de ne pas assurer à ce niveau-là. Après tout, tu étais un combattant très doué mais avec les enfants... Oui, tu n'es pas un salopard avec les enfants, loin de là, mais ce n'est pas ton job. Feras-tu un bon père ? Tu crains quelques fois de ne pas être à la hauteur et c'est ça ta plus grosse peur. Ta mère avait vite remarqué cette peur sur ton visage quand vous parliez de la grossesse de Megara. Un jour, elle c'était simplement approchée de toi pour te serrer dans ses bras, te murmurant à l'oreille de simple parole «  On ne naît pas papa Dimitri, on le devient et cette peur que tu ressens tu la ressentiras toute ta vie et ce, même quand tes enfants auront eux-même des enfants. » Et tu avais légèrement fermé les yeux. Trois jours plus tard tu te retrouvais attaché à une chaise, torturé et traumatisé durant plusieurs heures. Tu parles de ta santé mentale et elle rit en fronçant le nez. Un soulagement énorme envahi tout ton être. Elle rit...Certes, elle ne pète pas le bonheur, mais au moins tu as réussit à la faire rire durant quelques instants. « Évitons d'en arriver là, alors. » Tu affirmes d'un mouvement de tête en commençant à bouger, laissant ton corps meurtri te hurler douloureusement dessus. Oui, bon, il n'a qu'à patienter que tu sois dans ton propre lit...une fois dedans tu resteras tranquille. Quoi que, avec Megara qui dort à tes côtés et surtout, après avoir été éloigné d'elle aussi longtemps...mouai, tu allais faire doucement dans la limite du raisonnable.

« Je serais ton unique geôlière, crois moi, je ne partage pas. » Tu tournes les yeux vers elle, faisant des yeux assez ronds et faussement choqué. « Dite donc, vous êtes bien égoïste mademoiselle Nichols. » Ta main se retrouve de nouveau dans la sienne avec un petit sourire amusé sur les lèvres. Toi non plus tu ne partage pas. Autant autrefois sa vie sexuelle avait été mouvementée, autant si la jeune fille osait regarder trop longtemps un autre que toi tu devenais vraiment agressif. « Alors là je proteste, je suis la seule à pouvoir t'attacher à un lit! » Tu ris aussi en posant ton regard sur elle. « Ne me tente pas, quoi que, la dernière fois c'était toi qui était attachée si je me souviens bien... » Oui bon, ça commençait à faire longtemps que vous n'aviez absolument plus rien fait. Autant elle que toi sembliez être bloqués par les enfants, puis, vous n'aviez plus trop le temps. Missions, tortures, familles qui deviennent étouffantes par instant...Tu remarque que tu es en simple short et, directement, tu taquine ta petite amie à ce sujet. Tu la sais très possessive et jalouse, surtout quand il s'agit des jeunes demoiselles de l'institut. « J'assumerais si les regards vers toi ne trainent pas plus de deux secondes, après quoi, je ne répond de rien. » Tu souris satisfait de cette réponse. Oui, étrangement tu aimes la savoir capable de sortir ses griffes pour un simple regard. « Mais c'est que tu es une vraie tigresse quand tu t'y mets. » Tu viens déposer un baiser dans ses cheveux quand tu vois l'infirmière arriver vers vous. Directement tu t'exclame que tu te casse, incapable d'avoir une conversation calme avec cette foutue femme en blouse blanche. Elle t'a bien trop cassé les couilles durant ta convalescence. Megara serre alors légèrement ta main et tu tournes ton regard vers elle. « Bébé ? Je m'en charge. » Tu grognes légèrement et te détourne de la conversation, allant t'appuyer contre un mur, laissant la froideur de celui-ci caresser ta peau et ainsi te rafraîchir légèrement. Finalement, après quelques minutes tu vois la rouquine revenir et ouvrir la porte, tendant une main vers toi. Main que tu t'empresse de prendre dans la tienne. « Allez ... Partons d'ici. »

Tu hoches la tête et t'engouffre aussi dans le couloir, te baladant main dans la main avec elle jusque dans ta chambre sous certains regards. La nouvelle a vite fait de traverser l'institut, aussi bien sur votre couple que sur sa grossesse. Une fois devant ta chambre tu ouvres la porte et laisse entrer la jeune femme avant d'entrer dans celle-ci également. Fermant la porte, tu prends soin de la verrouiller pour ne pas être dérangé par qui que ce soit. Calmement tu va t'asseoir au bord du lit, attrapant la main de Megara au passage pour l'attirer entre tes jambes, tes bras l'entourant. « Ne te mets plus jamais en danger de la sorte Meg, la prochaine fois je ne pardonnerais pas aussi facilement. » Tu étais sérieux. Si jamais elle te refaisait ça tu la quittais sur le champ. Tu tire sur son bras pour l'attirer d'avantage à toi, l'obligeant à se pencher en avant, tu viens l'embrasser avec douceur. Ses lèvres t'avaient cruellement manqué. Non, elle t'avait manqué tout simplement et le fait de te retrouver enfin seul avec elle te rendait la vie déjà plus facile.

I should have known.Il a ses faiblesses, oui, mais c’est comme ça que Meg l’aime. Aussi entêté, colérique, et froid puisse-t-il être par moment, elle a appris à l’aimer comme ça avec le temps, les années. D’abord, comme un ami, et maintenant, comme l’homme dont elle est amoureuse, le futur père de ses enfants. Leurs enfants. Il arrivait que Megara se demande comment serait leur avenir, maintenant qu’ils savaient qu’ils allaient être parents. Coordonner missions et couches culottes ne serait pas de tout repos, quand bien même leurs parents seraient à tous les coups derrière eux pour les aider et les soutenir dans cette nouvelle parenté qu’ils allaient découvrir. Les parents de Meg n’étaient que de jeunes chasseurs d’ombres avant d’avoir Jonathan, et pourtant, ils étaient parvenus à s’occuper d’une famille de cinq enfants. Dimitri et Megara sauraient s’en sortir avec deux, non ? Si elle avait peur, elle était également confiante. Après tout, c’était pas comme s’ils étaient deux inconscients sans le moindre sens des responsabilités. Mais pour l’instant, le plus important, dans l’immédiat, c’était de faire sortir Dimitri de cette infirmerie, et elle assura au brun qu’elle serait la seule à le surveiller durant sa convalescence. Oh ça c’est sûr, elle ne confierait la surveillance de son homme à personne. Elle a fait cette erreur de ne pas avoir constamment les yeux sur Pandora, alors même si la situation est moins grave, elle ne comptait pas lâcher Dimitri d’une semelle. « Dite donc, vous êtes bien égoïste mademoiselle Nichols. » Un sourire en coin sur les lèvres, elle entrelace doucement ses doigts aux siens, déclamant fièrement : « Toujours, en ce qui te concerne. Toujours. » Déjà qu’elle a du mal à tolérer les autres néphilims de l’institut qui bavent sur le frère Lightwood, manquerait plus qu’en plus elles doivent le surveiller. La rousse était pratiquement sure qu’elles auraient eu des délires malsains sur lui pendant qu’il dort. Et même l’infirmière, à vraie dire, n’avait pas le droit de le sangler au lit. En gros, Meg s’octroyait tous les droits sur la personne de Dimitri Lightwood. Elle, et elle seule. Bon, sans compter sa famille. « Ne me tente pas, quoi que, la dernière fois c'était toi qui était attachée si je me souviens bien... » Le sourire de Meg s’agrandit, alors qu’elle levait les yeux vers le brun en fronçant le nez. Qu’il ne commence pas à titiller sa libido, sinon, le pauvre garçon n’allait pas voir le bout de sa convalescence. « Attachée, c’est un grand mot. Et tu sais que je suis capable de t’embêter, rappelle-toi, mon écharpe, sur tes yeux ? » Un sourire mesquin prit place sur ses lèvres à l’évocation de leur deuxième fois ensemble, où, clairement, la jeune néphilim avait poussé le Lightwood à bout. Tous deux étaient joueurs l’un envers l’autre, et cette proximité qu’ils avaient, leur intimité lui manquait, il faut l’avouer. Plus de deux semaines s’étaient écoulées sans qu’elle ne partage son lit, et presque un mois sans qu’ils n’aient rien tenté tous les deux, depuis qu’elle avait appris être enceinte. Forcément, ça laisse un manque, bien que Meg s’efforce de ne pas trop le laisser paraître. Non, là, elle était trop occupée à menacer les éventuels regards qui pourraient dévier sur Dimitri en simple short dans le couloir jusqu’à sa chambre. Ben quoi, faut savoir marquer son territoire, non ? Elle est possessive, et elle assume. De toute évidence, ça ne semble pas déranger son petit ami qui sourit en répondant : « Mais c'est que tu es une vraie tigresse quand tu t'y mets. » Il embrasse le sommet de sa tête, effleurant ses cheveux, et elle ferme brièvement les yeux. « Tu n’étais pas encore au courant depuis le temps ? » Argumenta-t-elle d’un air coquin, bien explicite, jusqu’à ce que l’infirmière les coupe en plein échange. Dimitri tourna le dos en grognant, tandis que Megara prenait les choses en charge, assumant la pleine responsabilité de la santé de son homme. Quand enfin, elle vaincu, elle s’évapora sans les couloirs, tenant la main du brun dans la sienne.

A chaque silhouette qui les dévisageait trop longtemps, Meg serrait plus fort la main de Dimitri. Non pas qu’elle était énervée, ou quoique ce soit, non. Elle a appris à vivre avec les regards, avec les critiques, et ce bien avant qu’ils ne soient ensemble. Elle ne cache ni son couple, ni son ventre à peine arrondi, et ce même si ça peut faire parler. Au contraire, c’est une manière à elle de dire à toutes les femmes de l’institut  « Dimitri est à moi, et je porte ses enfants ». Fièrement. Elle ne put cependant s’empêcher de soupirer de soulagement une fois entrée dans la chambre de Dim, qui referma la porte derrière eux en la verrouillant. Pour la première fois depuis des semaines, ils étaient entièrement seuls, et à cette pensée si bête, son cœur s’emballe. Elle se laissa attirer jusqu’au lit du brun, qui, assit dessus, l’avait tirée par la main jusqu’entre ses jambes. Debout face à lui, elle fit un sourire en sentant ses bras entourer son corps frêle, et elle passa de son côté une main sur sa joue. « Ne te mets plus jamais en danger de la sorte Meg, la prochaine fois je ne pardonnerais pas aussi facilement. » Il est tellement beau, son visage marqué par cette inquiétude qu’elle avait déjà lu dans ses traits sur le port, alors qu’elle était à mille lieues de savoir qu’ils en arriveraient là. Et pourtant, déjà, alors qu’elle était blessée, et qu’il l’avait pris dans ses bras le temps de sa guérison, son cœur a battu comme il battait aujourd’hui. « Je le jure sur l’Ange, Dimitri. Je ne mettrais plus nos bébés en danger. Jamais.. » Tirant sur son bras, elle se pencha doucement, sachant déjà ce qui allait se passer. La seconde suivante, Dimitri l’embrassait, avec une douceur à lui en faire perdre la tête. Appuyée sur un genou, elle se mit à sa hauteur, glissant ses doigts derrière sa nuque pour mieux cueillir ses lèvres, d’abord doucement, puis, progressivement, avec une tendresse, une passion qu’elle ne parvenait à maitriser. Tout en lui lui a manqué. La chaleur de ses étreintes, la douceur de ses caresses lorsqu’il effleurait son visage, jusqu’au ton autoritaire de sa voix lorsqu’il lui intimait de ne plus mettre sa vie en péril. Jamais elle n’a autant aimé une personne, jamais elle n’a pu dépendre autant d’une âme autre que celle de son parabatai. « Jamais. » Répète-t-elle enfin lorsqu’elle recule ses lèvres, à bout de souffle, ses doigts effleurant doucement les blessures sur son torse, avec une mesure telle qu’on aurait pu croire qu’elle se brulait en le touchant. « Je regrette.. » Sa gorge était nouée en disant ces quelques mots, et son regard, baissé. S’il était dans cet état, qu’elle le veuille ou non, c’était par sa faute. A elle et elle seule.

I should have known.« Toujours, en ce qui te concerne. Toujours. » Si elle elle était égoïste, toi, tu l'étais d'avantage. L'imaginer avec un autre que toi t'avait déjà mit dans une situation telle que tu t'étais battu avec deux cons, du coup, tu étais franchement mal placé pour dire quoi que ce soit. Mais finalement, cette dispute avait été le déclenchement de tout et surtout de votre histoire. Grâce à ça vous aviez commencés ce petit quelque chose qui avait abouti à votre relation. Ça te semblait si loin déjà. Plus de cachotteries, plus de secrets, juste toi et tes sentiments envers elle, toi et ses enfants qu'elle portait en elle et qui ne cessaient de grandir un peux plus chaque jour, arrondissant son ventre généralement si plat. « Attachée, c’est un grand mot. Et tu sais que je suis capable de t’embêter, rappelle-toi, mon écharpe, sur tes yeux ? » Comment l'oublier... Ce jour-là tu avais littéralement explosé son armoire sous le coup de la colère, pour quand même finir dans son lit, livré à des ébats peux catholiques. Un léger sourire s'afficha sur tes lèvres face à ce souvenir alors que tu te remémorais ce moment, son corps nu, la sensation de tes lèvres sur les siennes. Puis, certes, elle t'avait ennuyé mais tu t'étais franchement bien venger par la suite... mais ça, tu ne le dis pas, ne jugeant pas nécessaire d'en rajouter une couche. Qu'elle garde en tête l'idée de toi avec cette écharpe devant les yeux. « Comment oublier... » Oui, comment oublier le début du commencement, ce jour ou tu avais réalisé qu'il y avait plus qu'une simple attirance, plus qu'une simple attention amicale. Oui, ce jour-là tu avais compris qu'il t'en fallait plus, bien plus. Que tu la voulais pour toi et toi seul et que la savoir avec d'autres n'était simplement plus envisageable. Ce jour-là elle t'avait juré de ne plus jamais aller voir ailleurs, depuis, tu espérais qu'elle avait tenu sa promesse. Tu ne voyais pas comment elle ne l'aurait pas fait, étant généralement le plus souvent avec toi ou encore, t'envoyant des messages. C'était devenue comme ça entre vous. Il était devenu rare de vous voir l'un sans l'autre. Tu étais soit avec Demetria, soit avec Megara ou encore en mission, simplement. Ta vie ne tournait plus qu'autour de la guerre et de tes obligations, non, la jolie rousse avait imposé bien plus que cette simple routine. Elle y avait imposé l'amour. Des sentiments violents, des sentiments brutaux que tu avais déjà ressentis mais qu'elle, elle avait réapprit à te faire aimer. « Tu n’étais pas encore au courant depuis le temps ? »

Tu ris doucement, silencieusement. « Si, mais c'est ce qui fait ton charme, entre autres... » Tu lui rends son air sous-entendu. Parce que oui, son caractère t'a charmé d'une certaine façon, mais avouons que son physique n'y était pas pour rien non plus. Elle attirait les regards partout où elle allait, ce qui au fond te donnait des bouffées de chaleurs de rage quand un homme la regardait bien trop longtemps. L'infirmière arriva et tu laissas la jeune femme faire la diplomate à ta place, n'étant clairement pas doué pour ce genre de choses. Tu n'écoutes pas spécialement la conversation, la voyant juste lisser son haut pour montrer clairement ce ventre arrondi qui attirait toute ton attention. Ça évolue tellement vite...ça te stresse mais ça te fascine également. Quand elle revient vous sortez tout les deux dans le couloir et, quelques fois, tu la sens serrer d'avantage ta main comme pour marquer son territoire en ta présence. Tu souris discrètement face à cet acte. Tu adores ça. Aussi con cela soit-il, tu aimes la savoir jalouse et soucieuse des regards que l'on porte sur toi...c'est typiquement masculin, certes, mais ça signifiait également une peur de rejet, de l'abandon que tu avais autrefois éprouvé. Car oui, ce sentiment ne t'avait jamais quitté. Et si elle te laissait tomber comme Kaleb l'avait autrefois fait ? Et si, un jour en te réveillant, elle avait également disparue sans laisser de mots, sans explications ? Saurais-tu accuser le coup une fois de plus ? Pas sur, mais tu n'auras pas le choix...Rien qu'à cette idée ta gorge se serre et l'espace d'une seconde tu ralentis avant de reprendre une marche normale. Vous arrivez devant ta porte et tu la laisses entrer la première, fermant celle-ci derrière toi pour ne pas êtres dérangés. Tu vas t'asseoir sur ton lit, attirant la jolie rousse entre tes jambes. Tu lui dit de ne plus jamais se mettre en danger, parce que oui, la perdre t'arracherait le cœur plus que de raison. Tu ne voulais pas qu'elle risque sa vie sans raisons valables...même avec de bonnes raisons d'ailleurs ! Certes, c'est une Néphilim, une combattante, mais elle est également une futur mère de deux enfants. « Je le jure sur l’Ange, Dimitri. Je ne mettrais plus nos bébés en danger. Jamais.. »

Tu viens chercher ses lèvres avec une grande douceur, ses doigts glissant dans ta nuque alors que tu frisonnes à son contact. Ses baisers sont calmes et tendre au début, mais, au fur et à mesure, ceux-ci se firent plus passionnés. Tu passes une main dans ses cheveux, répondant sans hésitations à ceux-ci alors que ton rythme cardiaque augmenter de plus en plus. Malheureusement, elle fini par rompre le baiser répétant son jamais avec une conviction qui te fit comprendre qu'elle était sérieuse. Frôlant des doigts tes blessures, tu ne la quitte pas des yeux. « Je regrette.. » Tu viens placer tes mains sur ses joues, déposant un baiser délicat sur ses lèvres avant de dire doucement. « Arrêtes...mon ange, s'il te plaît...arrête de te sentir coupable, ça ne sers à rien. Ce n'est pas de ta faute, c'est cet Obscur qui a l'esprit tordu au point de vouloir s'amuser à ce genre de chose. Tu n'y es pour rien... » Et avant qu'elle ne puisse en rajouter une couche, tu viens rechercher ses lèvres l'empêchant de parler. Ton baiser était tendre, certes, mais également passionné. Tu l'attire d'avantage vers toi et, doucement, tu la fait glisser sur le côté pour l'allonger sur le lit. Tu bouges doucement mais sûrement, faisant attention à ne pas te faire mal pour rien, mais disons que là tu n'en as rien à foutre de la souffrance. Te penchant légèrement au dessus d'elle, tu n'avais pas quitté ses lèvres avant de t'en éloigner l'espace d'une seconde. « Je t'aime Megara. » Tu ne lui disais pas souvent, mais quand tu lui disais et bien tu puais la sincérité à des kilomètres.

I should have known.A l’évocation de la première fois où Dimitri était venu dans la chambre de Megara, de ce jeu qu’ils s’étaient lancés à tour de rôle, ses yeux bandés tandis qu’elle éveillait ses sens, le brun ne tarda pas à répondre : « Comment oublier... » Et à ces mots, Megara fit un sourire. Oui, comment oublier ce jour où elle l’avait arrêté en pleine bagarre avec deux de ses « conquêtes ». Conquêtes sans importances, puisqu’elle n’avait mis ces hommes dans son lit que dans le pur but de l’oublier lui. Lui qui a tout balayé sur son passage dans le cœur et l’esprit de Megara. Lui qui a éveillé en elle un sentiment qu’elle n’avait jamais éprouvé, ou du moins, pas comme ça. Avec Dimitri, c’est différent. Meg aime, bien sûr, elle aime tout le monde, prend soin de tous ceux qui l’entourent, elle offre sa tendresse à tous ceux qui entrent dans sa vie. Mais avec Dimitri, c’est encore autre chose. Ses attentions sont redoublées, et elle s’est surprise à désirer qu’il n’ait d’yeux que pour elle. Chose qu’elle a cru impossible, se souvenant de ses mots dans le parc, lorsqu’il lui avait rappelé après qu’elle l’ait embrassé, qu’il n’avait rien à lui offrir. Une nuit, c’était tout ce qu’ils avaient eu. Et elle avait voulu plus sans pouvoir l’avoir, une fois de retour à l’institut, cherchant chez les autres un substitut incapable de la combler. Jusqu’à ce qu’il admette. Qu’il admette qu’elle lui plait, qu’il la veut autant qu’elle le désire. Et enfin, leur relation, bien que discrète, était née. Aujourd’hui, ils ne se cachent plus, et la rouquine aime à se dire que désormais, ceux qui les voient dans les couloirs se disent qu’il est pris par la Nichols. D’ailleurs, quand il la traite de tigresse, elle ne tarde pas, rieuse, à observer que ce n’est pas nouveau, ce qui eut le don d’attirer le rire de Dimitri. « Si, mais c'est ce qui fait ton charme, entre autres... » Elle secoue la tête en riant à son tour. Entre autres. Tant mieux, ça veut dire qu’il n’y a pas que ça qui fait son charme.

Finalement, après quelques minces négociations avec l’infirmière, la jeune femme parvint à faire sortir Dimitri de sa « prison » de convalescence. En quelques enjambées rapides, ils descendent jusqu’à l’étage des chambres, pour mieux accéder à celle du Lightwood, qui est pour ainsi dire devenue un peu ta seconde maison. A partir de l’instant où ils avaient décidé de se lancer dans cette relation tous les deux, en secret, elle s’était faufilée dans sa chambre, et parfois inversement. Puis, ils avaient passé leur première nuit ensemble. La première et « dernière » nuit normale avant qu’ils n’apprennent pour sa grossesse. Après quoi, leur relation officialisée, leurs nuits avaient pourtant été un peu plus calmes. Et tout avait basculé. Ils n’avaient pas eu le temps de profiter de leur couple, Timothy l’attaquant d’abord elle, puis lui. Surtout lui. Installée entre ses bras, debout face à lui, elle lui jura de ne plus se mettre en danger. De protéger sa vie, et par extension, celle de leurs enfants. Pourtant, quand il vient l’embrasser, elle suspend ses mots, enivrée par son contact. Elle a tellement eu peur de ne plus jamais pouvoir sentir ses lèvres contre les siennes. Et pourtant, son regard s’égare, se perd, pour s’achever sur ses blessures, et là, son cœur se serre. Elle regrette, et elle le lui avoue alors à voix basse, tandis que du bout des doigts, elle effleure ses marques encore visibles. Dimitri porta immédiatement ses mains au visage de la jeune femme, la freinant dans sa contemplation douloureuse pour effleurer ses lèvres. « Arrêtes...mon ange, s'il te plaît...arrête de te sentir coupable, ça ne sert à rien. Ce n'est pas de ta faute, c'est cet Obscur qui a l'esprit tordu au point de vouloir s'amuser à ce genre de chose. Tu n'y es pour rien... » Un frisson parcoure son échine, comme à chaque fois qu’il l’appelle « mon ange ». Une habitude qu’il a prise, et qu’elle apprécie un peu plus à chaque fois qu’il le répète. Elle hoche doucement la tête, la gorge serrée, et finalement, elle se laisse aller dans ses bras lorsqu’il revient l’embrasser, la freinant avant qu’elle n’ait eu le temps de prononcer le moindre mot. Progressivement, d’un côté comme de l’autre, l’échange s’enhardi, et pourtant, c’est avec toute la précaution du monde qu’elle se laisse lentement glisser contre le matelas du lit du jeune homme, qui se déplace jusqu’à venir se pencher au-dessus d’elle. Elle ne le quitte pas du regard, alerte, attentive à la moindre grimace, le moindre gémissement de douleur qu’il puisse faire. Tout ce qu’elle entend, pourtant, c’est le bruissement des draps sous ses mouvements, de leurs lèvres qui s’effleurent et se rencontrent sans s’arrêter, et de son cœur qui bat fort dans sa poitrine. Doucement, Meg passe alors ses doigts contre la joue de Dimitri, qui recule le temps de quelques mots. « Je t'aime Megara. » La rousse lui sourit, tendrement, revenant chercher ses lèvres passionnément en venant caresser son flanc dans une caresse douce et subtile. « Et je t’aime aussi... » Murmure—t-elle finalement en reculant ses lèvres, son cœur battant la chamade.

S’appuyant sur ses coudes, elle revint lui voler un baiser, faisant dévier doucement ses lèvres jusqu’à la peau du cou de Dimitri, avec une lenteur mesurée. Elle a l’impression de le redécouvrir après des semaines à se languir d’un contact aussi bête. Et pourtant, elle a peur, peur de faire un faux pas, et finalement, elle remonte poser son front contre le sien. « J’ai promis à l’infirmière de faire attention à ta santé et ton repos… » Souffle-t-elle, comme si cela expliquait la mesure dont elle faisait preuve. Bien que là, son être tout entier désire ses lèvres, son corps, les étreintes de Dimitri Lightwood, de l’homme dont elle est amoureuse.

I should have known.Tes lèvres glissent sur les siennes avec une envie certaine. Trop longtemps privé de sa présence, de ses lèvres, de son corps. Tu tentes d'oublier les deux êtres qu'elle porte en elle pour une fois, ce qui en soit vu ton état d'esprit, ne fut pas réellement compliqué. Ton souffle se mélange au siens et elle semble avoir la même envie que toi, pourtant, bien que plus prudente dans ses gestes. Tu la fait glisser sur le côté avec douceur, calme. Tu dois te réhabituer aux gestes autres que ceux que tu avais pris l'habitude de faire dans ton lit d'hôpital. Tu l'aime. Oui, c'est une évidence et même si tu ne lui dit pas toutes les trente secondes, tu peux néanmoins lui dire quand le besoin se fait ressentir, quand elle a besoin de l'entendre. Hors, tu es sur qu'actuellement elle en a besoin, surtout avec ce qui c'était passé ces derniers temps. Sa sœur, ta torture, sa grossesse. Même pour toi ça fait beaucoup. Ses doigts glissent le long de ton flanc et tu frissonnes soupirant face à ses caresses, ton corps réagissant au quart de tour en se collant d'avantage au sien, cherchant cette chaleur qu'elle te procurait au fil du temps « Et je t’aime aussi... » Tu ne souris pas, tu ne réponds pas, mais ton visage n'est pas pour autant impénétrable. Non, il exprime bien des choses et ce dans un simple regard. Elle se redresse, prenant appuis sur ses coudes pour venir embrasser ton cou. Tu fermes doucement les yeux, ta main glissant sous son haut pour caresser la peau de son ventre, glissant sur ses côtes. Ton cœur bat plus rapidement et de nombreux frissons parsèmes ton corps alors que tu en as la respiration coupée. Tu dois bien avouer que sur le coup tu es une bombe à retardement à ce niveau-là. Bien que tu n'ailles jamais été un mec qui ne voit que par les relations charnelles, depuis Megara ta vie sexuelle était on ne peut plus active, sauf depuis sa grossesse. Elle éveillait en toi une multitudes de facettes qui n'étaient pas spécialement habituelles ou flagrantes en ta personne. Personne n'aurait pu imaginer que tu étais du genre à la taquiner au lit, ou encore, à la provoquer gentiment sur ce terrain. Non. Beaucoup auraient même pu penser que tu n'étais pas du genre à coucher avec qui que ce soit vu la froideur dont tu pouvais faire preuve.

Tu viens effleurer une petite parcelle de son épaule découverte avec tes lèvres, la laissant explorer ton cou avant qu'elle ne vienne poser ton front contre le tiens. « J’ai promis à l’infirmière de faire attention à ta santé et ton repos… » Tu souris légèrement, laissant tes doigts glisser sur sa peau alors que ton regard se plonge dans le sien. « Mmmm, dans un sens tu le fais...puis merde Meg, tais-toi. » Sur ces dernières paroles tu reviens capturer ses lèvres avec les tiennes, faisant en sorte qu'elle se recouche sur le matelas en pesant de ton poids sur elle sans pour autant l'écraser. Prenant appuie sur ton avant bras, tu laisses l'adrénaline du moment soulager tes blessures qui auraient sans nuls doutes tiraillé ton corps dans une autre situation. Tes lèvres glissent le long de son cou alors que tu rapproches doucement ton corps du sien, mordillant sa peau un léger sourire aux lèvres. Ton rythme cardiaque c'est nettement amélioré et, sans grandes gênes, tu attrapes le dessous de son haut pour le faire remonter avec une lenteur mesurée, venant murmurer à son oreille. « Enlèves-moi ça. » Oui, parce que tu as quand même tes limites et la déshabiller à l'heure actuelle n'était pas vraiment dans tes compétences premières. Tes lèvres remontes et tu viens embrasser son menton et la commissure de ses lèvres avant de t'écarter doucement pour la laisser retirer son haut, comme demandé précédemment. Tu l'observe durant quelques instants, laissant ton regard glisser sur elle, accompagnant ta vision de tes doigts qui passèrent de son cou à son ventre arrondi. Tu arrêtes ton regard sur celui-ci, comme attentif à ce qui pourrait s'y trouver, ce qui était tout à fait le cas. Doucement. Avec la plus grande précaution du monde, tu viens déposer un baiser sur celui-ci, t'y attardant avant de remonter chercher ses lèvres. Ton baiser se fit beaucoup plus passionné et expressif alors que tu approfondis le baiser, ne laissant plus aucuns doutes peser sur tes attentions premières. Oui, tu comptes bien profiter de ta petite amie. Tu avais été torturé et tu avais même cru que tu allais y penser. Toutes tes pensées c'étaient alors tournées vers elle et les bébés. Tu t'en étais sorti et rien que pour ça tu avais besoin de te sentir vivant, de la savoir belle et bien là. Vous aviez faits attention bien trop longtemps...

Tu étais assez doux dans tes gestes, comme fébrile de ce corps sur lequel tu te penchais. Le fait qu'elle soit enceinte y était pour beaucoup...Tu avais peur de faire une connerie, quoi que, ton père t'avait gentiment dit qu'avoir des relations durant une grossesse était loin d'être un soucis. D'ailleurs, il t'avait également dit , ce dont tu te serais bien passé, que durant la grossesse de ta mère ils ne c'étaient pas gêner...tu en avais fait des cauchemars durant deux jours ! Puis, c'est pas comme si tu étais en état de faire le sauvage non plus.

I should have known.Tout son être appelle au corps de Dimitri contre le sien. Megara n’a jamais été un exemple de chasteté, ce n’est pas un scoop, mais le brun avait fait naître un manque en elle qu’elle n’avait encore jamais éprouvé auparavant. Douloureux, comme un vide les nuits ayant suivi sa torture. Ce n’était pas seulement un manque de leur relation la plus charnelle, non, elle s’était bel et bien languie de sa présence, dans son entièreté. Le simple fait qu’il l’embrasse, qu’il lui dise combien il l’aime, avait suffi à allumer la flamme en la rouquine. Et son regard lorsqu’elle lui retourna les mêmes mots finit de l’achever. Les lèvres de Megara viennent alors effleurer dans une caresse douce la peau de son cou, un baiser tendre, bien plus qu’explicite, et pourtant, lorsqu’elle l’entend retenir son souffle, elle ne peut s’empêcher de redouter d’être allée trop loin, incapable de discerner s’il agissait par plaisir… Ou par douleur. Alors qu’il était en train d’embrasser son épaule doucement, elle finit par détacher ses lèvres de sa peau, venant poser doucement son front contre le sien. Oui, elle avait promis à l’infirmière de prendre soin de lui, et de veiller à sa convalescence. Pas sûre que ce qu’elle a en tête – et ce qu’il semblait, de toute évidence, avoir en tête aussi – soit vraiment de tout repos. Son regard d’un vert profond ancré dans celui de la jeune femme, il esquissa un sourire léger, lui arrachant un frisson le long de son échine alors que ses doigts glissent sur sa peau. Dim, c’est de la torture pour elle, arrête. Il n’a pas la moindre idée de l’effet qu’il a sur elle via ces simples gestes ? « Mmmm, dans un sens tu le fais...puis merde Meg, tais-toi. » Puis finalement, il revient plaquer ses lèvres contre celle de la rousse, lui coupant toute envie de protester. De toutes manières, elle n’avait même pas envie de lui désobéir, pour une fois. Docile, elle se laisse rallonger contre le matelas, faisant céder ses appuis sur ses avants bras pour s’allonger entièrement, Dimitri prenant appui au-dessus d’elle pour venir se rapprocher de son corps, embrassant doucement son cou. Malgré elle, elle souffle plus ou moins bruyamment lorsqu’il vient mordre sa peau, tenaillée par l’envie bien plus que présente. Sa main revint parcourir son flanc, remontant à partir de sa hanche avec une douceur mesurée, sachant que malgré les iratzes et les soins, il est encore fragile. Fragile… Mais il ne perd pas le nord pour autant, faisant remonter doucement son débardeur le long de sa peau pour finalement emballer le rythme cardiaque de Megara lorsqu’il lui murmure à l’oreille : « Enlèves-moi ça. » Un sourire naquit sur ses lèvres, le temps que les lèvres de Dimitri se rapprochent jusqu’au coin de ses lèvres. Déjà, les mains de la rousse agrippaient les pans de son haut pour l’ôter, le temps qu’il recule un bref instant, le jetant sur le côté du lit sans même regarder où. Elle s’en moque. Ce soir, enfin, après de longues nuits et journées d’agonie, elle s’accorde un moment de répit, elle peut revivre un peu, oublier la douleur qui la tiraille émotionnellement depuis qu’elle a perdu sa sœur, depuis qu’elle a cru perdre l’homme dont elle est amoureuse.

Elle se surprit à rougir en sentant le regard de Dimitri peser sur elle, le ventre mis à nu. Si elle a pris l’habitude de voir dans son miroir son ventre qui commençait à légèrement s’arrondir, pour Dimitri, c’était une première, et le contact des doigts du brun glissant de son cou jusqu’à la peau de son ventre lui arracha un frisson qu’elle ne put contrôler. « Je sais, ça commence à se voir.. » Murmure-t-elle alors, comme assumant ce paramètre, mais étant intimidée par lui également. Elle a toujours été habituée à être belle et désirable, le ventre impeccablement plat. Et à vraie dire, jamais encore Dimitri et elle n’avaient eu ce genre de contacts depuis le début de sa grossesse, du moins, pas à leur connaissance. Et s’il bloquait ? Et pourtant, non, ses lèvres glissent jusqu’à effleurer la peau de son ventre dans un baiser, arrachant un nouveau souffle explicite à Megara qui accueillit le retour des lèvres du brun contre les siennes avec une envie qu’elle n’avait plus envie de dissimuler. Sa main glissée derrière la nuque de Dimitri, elle relève doucement une jambe d’un côté de sa hanche, pour mieux appuyer de sa seconde main dans le bas de son dos, et épouser ses formes des siennes. Oh oui, il lui avait manqué. Terriblement. Cruellement. Et ses baisers le faisait probablement ressentir, sa langue venant chercher doucement celle du Lightwood avant de venir dans son cou, remontant titiller le lobe de son oreille subtilement. Sans lui laisser le temps de lui demander de le faire, elle passa une main entre leurs deux corps pour détacher le bouton de son jean, ses lèvres et sa langue partis dans le creux de l’épaule du jeune homme dans un sillon de baisers. Avec une douceur mesurée, elle le fit glisser sur le côté, le temps que d’un geste habile, elle tire sur son jean pour l’ôter, le jeter, terminant ainsi en sous-vêtements sous le regard de Dimitri. Egalité, il est bien en short depuis tout à l’heure. Se tournant un peu pour lui faire face, elle revint bien vite se loger au creux de ses bras, ses lèvres venant embrasser doucement en premier lieu son buste, remontant le long de ses abdominaux marqués de runes et de blessures, qu’elle effleurait des lèvres jusqu’à entièrement lui faire face pour capturer ses lèvres langoureusement, sa main portée tendrement à sa joue.