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 Slowly coming back to life {Elaury}

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Battle cry
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Slowly coming back to life {Elaury} Diustb50/77Slowly coming back to life {Elaury} 4qREeA0  (0/77)
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Eliott Morgenstern
PRO MUNDI BENEFICIO
PRO MUNDI BENEFICIOEliott Morgenstern
Slowly coming back to life {Elaury} Tumblr_o60co7t3S61qh5lhto6_400
Je suis à Chicago depuis le : 26/04/2016 et j'ai déjà payé : 126 factures et gagné : 10 gains. Il paraît que : Lucky Blue Smith On m'appelle : Wiise et pour mon profil je remercie : Moi même

Je suis : célibataire tentant d'oublier son véritable amour Slowly coming back to life {Elaury} Tumblr_o60cl2nVlF1qh5lhto6_500
Sujet: Slowly coming back to life {Elaury}   Sam 11 Juin - 21:43

Tu sautes depuis un toit sur un autre, dans un geste assuré, souple, sans une once de peur. Tes deux lames courtes en mains, suivies les membres de ton groupe d’obscurs, tu traques une nouvelle proie. Ou plutôt un nouveau groupe de proies. Des nephilims, que vous avez réussi à traquer jusqu’à leur tendre une embuscade dans une ruelle partiellement déserte. Sauf qu’ils ont été bien plus vifs que vous l’imaginiez et ont réagi au quart de tour, vous opposant une farouche résistance. Jusqu’à ce que vos coups soient plus forts, plus rapides et surtout, votre nombre plus important. Alors ils se sont enfuit. Comment vous en êtes arrivés à vous combattre entre des toits d’immeubles ? Tu ne le sais plus exactement, il faut dire que l’adrénaline agite ton sang et guide tes gestes. Les derniers mois et plus largement les dernières années ont été particulièrement éprouvants pour toi. Certes tu as eu la joie de retrouver ta famille, de récupérer ta véritable identité, de devenir un combattant hors pair, mais au-delà de ça. Tout a changé. Toute ta vision de la famille, de l’amour, de la solidarité, balayée d’un revers de la main. Tu as appris à souffrir, réellement. À résister à la douleur, aux longues journées d’entraînement, aux punitions de ton père lorsque tu n’étais pas assez bon. Aujourd’hui encore, par moment, tu souffres encore des colères de ton paternel et de son côté tyrannique. Mais tu as su te forger une carapace. Un autre visage, froid, solitaire, renfermé, face à tes sentiments et à tes ressenti. Pour certains, tu es le chasseur d’ombre impitoyable, pour d’autres, tu es l’amant, charmeur, joueur, provoquant, pour d’autres, tu es simplement le fils, le frère, le cousin, à l’image de la gloire de la famille Morgenstern.

Tu sautes un nouveau toit, tes cheveux platine virevoltants au gré du vent, mais surtout de ta course. Tu ne lâches pas tes lames, affichant un air déterminé, tenace. Tu ne comptes pas t’arrêter en cours de route. « Ils se séparent ! » Lâches un des membres de ton groupe en désignant deux qui partent sur la gauche tandis que les autres commencent eux aussi à se séparer pour mieux vous semer. « Séparez-vous aussi ! Ne les lâchez pas ! » Balances-tu, entre deux reprises de souffle pour mieux continuer de courir. Tu sautes à nouveau, atterrissant en une roulade souple pour amortir ta chute. Tu te retrouves seul à suivre un des Nephilims, celui qui a osé planter une flèche dans l’un des tiens, avant d’être contré par un autre membre de ton groupe. Toi, tu étais déjà bien trop occupé à lutter contre deux des leurs, semblant aussi agile que toi avec leurs lames. Mais tu n’es plus l’adolescent insouciant et ignorant que tu pouvais être avant de quitter les De Lornet. Tu t’es entrainé, tellement souvent, tellement intensément qu’en quelques années, tu as largement rattrapé ton retard. Tu as passé tes journées à alterner combat à main nue, force physique et pratique des lames diverses. Tes soirées, quant à elles, tu les passes à oublier tes souvenirs, ta nostalgie de celui qui a fait battre ton cœur pour la première fois. Tu t’es abandonné dans de si nombreux draps, qu’aujourd’hui, tu ne comptes plus ton nombre de conquêtes. Tu es jeune, tu as un nom qui parle pour toi, mais surtout, tu as cette désinvolte et cet aspect manipulateur charmeur qui te colle à la peau, te permettant de faire faiblir n’importe qu’elle âme qui opposerait une trop farouche résistance à tes avances.

Tu gagnes peu à peu du terrain sur ton interlocuteur qui finit par arrêter sa course effrénée entre les toits, pour s’engager dans les escaliers d’un immeuble dans lesquels tu pénètre à ta suite, ne le lâchant pas d’un pouce. La sueur perle à ton front, mais tu ne sens rien. Tu ne sens plus ton corps, tu te concentres sur ton adversaire, guidé par l’adrénaline et les battements de ton cœur qui pulse à tes tempes. « Tu n’as aucune chance ! » Craches-tu tandis que tu dévales les escaliers bien trop rapidement, à sa suite. Finalement arrivé en bas, le Nephilim, sort de l’immeuble pour atterrir dans une petite rue, sombre et humide en cette heure tardive de la nuit. Seule la musique bien trop forte du club dont l’entrée de service donne dans cette rue déserte et goudronnée brise le silence nocturne. C’est ce moment-là que tu choisis pour t’élancer, bondissant bien trop loin, bien trop vite pour être un humain lambda. Tu atterris sur ta proie qui s’étale face contre terre dans un grognement. Cependant, ton adversaire ne compte pas se laisser faire et se retourne pour te chasser violemment d’un coup de pied. Tu répliques, les coups s’enchaînent jusqu’à ce que finalement, tu finisses assis à califourchon sur lui, une de tes lames sous sa gorge, l’autre en l’air, prête à bondir au moindre geste de trop. « Arrête de te faire du mal » Lâches-tu simplement, provoquant, profitant clairement de ta position de force. C’est là qu’il arrête de bouger. Abaissant ta lame et ta main par la même occasion, tu déclares « Une dernière volonté ? » Là encore, avec un ton bien trop désinvolte et détaché pour afficher une quelconque compassion. Tué est devenu machinal. Tu obéis aux ordres, tu t’exécutes. Tu fais jaillir le sang sans aucun remords. Mais tandis que tu abaisses la large capuche qui, alliée à la nuit, cache son visage, c’est un fantôme qui se dessine sous tes yeux. Ton sourire narquois s’efface, tes yeux s’ouvrent davantage et ta bouche en reste entre ouverte. Lui. Lui. Celui qui, malgré toutes tes tentatives, garde une place bien trop importante dans ton corps. Le premier. Celui qui a caressé ton corps d’une façon qu’aucune autre personne n’a su reproduire. Ou peut être était-ce parce que tu étais éperdument amoureux. Tu ne sais quoi dire, en restant simplement pantois. Tu as tellement rêvé de le revoir, de sentir sa peau contre la tienne, son souffle, ses lèvres, de te perdre dans ses yeux. L’adrénaline retombe, mais ton cœur continu de battre la chamade. Toute ton assurance a disparu, rien qu’à l’apparition de son visage, plus adulte, plus mur et pourtant, toujours aussi inoubliable.

1048 mots

Battle cry
Seconde vue: Active
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Compétences:
Amaury De Lornet
MANET ULTIMA CAELO
MANET ULTIMA CAELOAmaury De Lornet
Je suis à Chicago depuis le : 06/06/2016 et j'ai déjà payé : 56 factures et gagné : 0 gains. Il paraît que : Jack Falahee est mon double. Schizo je joue aussi : personne. On m'appelle : Golden`Lies - Laure et pour mon profil je remercie : shiya (ava) ; anaëlle (sign) ; tumblr (gif)

Je suis : célibataire papilloneur
Sujet: Re: Slowly coming back to life {Elaury}   Dim 12 Juin - 0:57



ELIOTT & AMAURY
❝  slowly coming back to life ❞

Amaury avait bu, ce soir-là. Leur journée supposément terminée, son équipe et lui étaient partis boire un verre dans un bar. Ils avaient bien mérité leur soirée, non ? En tout cas, Amaury le pensait. Et c'était son idée, bien entendu. Les autres n'avaient fait que le suivre, peut-être pour garder un œil sur lui, il n'en savait rien. Il les savait protecteurs envers lui, ces deux dernières semaines. Depuis que Laetitia était morte, son équipe prenait toujours des pincettes, avec lui, et même s'il le souhaitait de tout son cœur, ils ne le laissaient jamais seul. Qu'importe où il allait, qu'importe ce qu'il faisait, il y en avait toujours un qui restait avec lui. Et comme s'ils ne le prenaient pas suffisamment comme un idiot comme ça, ils alternaient, se disant probablement qu'il ne remarquerait pas que sa compagne ou son compagnon de beuverie changeait chaque soir. Il savait qu’il devrait probablement s’en sentir touché, les remercier pour leur inquiétude et leur bienveillance. Mais il avait juste besoin d’être seul. Ce n’était pas comme s’il faisait moins bien son travail, comme s’il abandonnait et quittait le monde des Nemphilims. Non, il était présent tous les jours, il se levait tous les matins et tentait d’oublier sa vie, d’oublier cette cicatrice argentée sur son avant-bras, pour simplement se concentrer sur sa mission. Bref, Amaury avait bu, plusieurs verres. Il avait senti le liquide ambré venir irriter sa gorge, il avait senti l’alcool le désinhiber, le détendre. Sa vision s’était un peu floutée, et il avait même ri. Depuis combien de temps n’avait-il pas ri ? Véritablement ri ? Laissé sortir les éclats de rire de sa gorge, résonner dans la pièce ? Il ne s’en souvenait plus. Ses souvenirs étaient un peu brumeux, et c’était exactement la sensation qu’il avait recherchée ce soir-là. Celle qu’il recherchait tous les soirs, finalement. Tous les soirs depuis deux semaines. Deux longues semaines.

Il ne tituba pas, cependant, lorsqu’il sortit du bar avec son équipe. La preuve probablement qu’il n’était pas un terrestre, qu’il avait cette agilité sans faille qu’il maitrisait à la perfection. Même avec un taux d’alcoolémie bien trop important pour son bien, son pas était mesuré, juste. Si sa vision était peut-être un peu inférieure à celle qu’il avait habituellement, elle était probablement encore bien supérieure à celle d’un terrestre, et c’est probablement pour cette raison qu’il se stoppa net, comme ses iris se posèrent sur une femme un peu plus loin. Sa mâchoire se serra, comme il reconnut son espèce aussitôt. Une obscure. Une abomination qui n’aurait pas dû exister. Un flash, comme il revoyait Laetitia s’écrouler dans ses bras. Un autre, comme il entendait le rire de l’obscur retentir dans les airs. Son poing se serra, et il fit un signe de la tête à son équipe, qui virent tout aussi rapidement à qui ils avaient affaire. Discrètement, ils se mirent à la suivre, juste pour s’assurer, au départ, qu’elle ne ferait de mal à personne. Se collant contre un mur en la voyant rejoindre un groupe, ils écoutèrent leur conversation, et le sang d’Amaury pulsa dans ses tempes, comme des rires s’échappaient. Ses poings se serrèrent, et le jeune homme eut bien du mal à se retenir de foncer dans le tas pour les cogner avec. La faute à l’alcool, probablement.

Mais son esprit précautionneux refit bien rapidement surface, heureusement, et il resta là un moment, à simplement écouter, à l’affût de la moindre petite information qu’ils pourraient leur céder. Mais les obscurs ont malheureusement les mêmes capacités que les Nemphilims, et bien rapidement, son équipe et lui sont remarqués. Même si Amaury a toujours cette pulsion de vouloir leur faire du mal, de vouloir venger sa sœur, son âme, sa parabatai, il finit par leur faire un signe de la tête, signifiant de se replier. Lorsque d’une des filles de son équipe se fait attaquer, cependant, il finit par sortir son archer et vise son attaquant sans ciller, le touchant directement dans le dos. Cela leur permit de s’échapper, du moins pendant quelques instants. Son archer dans une main, le jeune homme leur fit signe de courir, de battre en retraite. Hors de question qu’il ne perde quelqu’un, ce soir. « On se sépare. » annonça-t-il simplement, d’un ton ferme, en les voyant se rapprocher d’eux. Il s’élança alors dans les airs, retombant sur le toit d’un immeuble, avant de se mettre à courir.

Les voyant se séparer eux aussi, sa mâchoire se serra, comme il guettait de loin les membres de son équipe. Ils s’en sortiraient. Oui, ils parviendraient à s’échapper. Il n’avait pas à s’inquiéter pour eux et, surtout, il devrait s’inquiéter pour sa propre personne, plutôt. « Tu n’as aucune chance ! » entendit-il, lui faisant rouler des yeux. C’était mal le connaître que de penser cela. Pourtant, alors qu’il s’engouffra à l’intérieur d’un immeuble, son pas se fit plus lent, étrangement, sans qu’il ne le réalise véritablement. Il revit le visage de sa sœur, il crut même entendre son rire, et un fin sourire étira ses lèvres, comme il pressait brièvement des paupières. Mais rien, bien entendu. Parce que Laetitia n’était pas là. Elle ne se battrait pas avec lui, ce soir. Ils ne feraient pas un. Ils ne se battraient plus jamais comme s’ils étaient une seule et même personne. Parce qu’elle ne serait pas là, ni ce soir, ni jamais. L’idée de tout lâcher, d’abandonner, de se laisser faire et d’arrêter de se battre lui traversa l’esprit. À quoi bon, de toute façon ? Il n’avait plus personne. Il était seul au monde, il était vidé, épuisé. Il voulait juste que ça en finisse. Que la cicatrice argentée ne soit qu’un lointain souvenir, qui ne reviendrait plus jamais le hanter. Alors il continua sa course, atterrissant dans l’une des petites ruelles qu’il connaissait, à moins que ce soit son sens de l’orientation particulièrement important qui lui donnait cette impression. Il savait exactement par où passer pour rejoindre la rue principale et se fondre dans la masse. Il n’avait qu’à sauter par-dessus ce muret, faire encore quelques enjambées, et ce serait fini. Mais alors qu’il s’apprêtait à sauter, un poids lui tomba dessus, lui tirant un grognement. Il finit par se retourner vivement avant de lui envoyer son pied à plat dans l’estomac, le faisant reculer.

Le combat dura ainsi plusieurs minutes, et si Amaury fut perturbé par quelques mèches blondes, presque blanches au point qu’elles pourraient en être décolorées, il s’efforça de rendre les coups. S’il devait mourir ce soir, au moins cela serait avec honneur. Il s’était toujours préparé à l’idée de mourir jeune. Durant ses jeunes années, il s’était dit qu’il serait le premier à mourir. Bien avant son frère ou sa sœur. Il ne savait pas réellement pourquoi, mais il en avait été persuadé. Il mourrait jeune, et n’aurait à voir mourir ni Eliott, ni Laetitia. Et dire qu’il était supposé avoir une bonne intuition … Il avait été tellement loin de la vérité. Laetitia était morte dans ses bras. Eliott était … Il n’en savait rien. Probablement mort, lui aussi. Il les rejoindrait bien assez vite. L’obscur était plus fort que lui – forcément, il fallait bien retirer quelque chose de boire la coupe mortelle … – et eut donc trop rapidement le dessus sur lui. Littéralement. Il le sentit à califourchon sur lui, et sa gorge se noua, comme un visage familier apparaissait devant ses yeux. Eliott. Il pressa des paupières, tâchant de chasser cette chimère qui, pourtant, restait bien présente devant lui. « Arrête de te faire du mal » Même sa voix ressemblait à la sienne. Un flash, comme il se souvenait de leur bagarre d’enfance, lorsqu’ils s’entrainaient. Eliott, si arrogant, qu’il lui sortait cette phrase dès qu’Amaury faisait semblant de perdre, lui laissant un peu de terrain pour mieux le battre ensuite. « Une dernière volonté ? » Un rire s’échappa de ses lèvres. Un rire mi-désabusé, mi-ironique. Il avait toujours pensé qu’avant de mourir, on voyait sa vie se dérouler devant ses yeux. Apparemment, Amaury le voyait lui, Eliott. Cela n’était pas si surprenant, finalement. « Juste finis-en. » lâcha-t-il dans un sourire presque paisible. Il allait revoir les personnes qu’il aimait. C’était une bonne fin, finalement, non ? Apparemment, non. Puisque rien ne vint. La lame se fit même plus lâche contre son cou, sans qu’il ne comprenne réellement pourquoi. Pourquoi n’était-il pas déjà mort ?

Il ne réfléchit pas plus longtemps à la question, comme son genou remonta vivement, cognant contre ses parties sensibles, profitant de l’instant de faiblesse de son attaquant pour reprendre l’avantage. Se plaçant à califourchon sur lui à son tour, ses jambes de part et d’autre des siennes, il attrapa son poignard qu’il vint placer contre sa gorge, comme son bras libre se plaquait contre sa poitrine. Mais aucune insolence ne sortit de ses lèvres, sa gorge restant nouée. Il ressemblait encore à Eliott. Pourquoi lui ressemblait-il ? Il n’était plus en train de mourir. Pourquoi voir ses traits, alors qu’il était bien vivant, et qu’il remportait ce combat ? Sa lame s’enfonça un peu plus, pourtant ses doigts se mirent à trembler. Il lui ressemblait trop. Il déglutit lentement, avant de simplement s’écarter vivement de lui, faisant un saut en arrière. « Disparais. Disparais. Disparais. » souffla-t-il sans le regarder, le poignard tremblant entre sa main. Sa respiration se fit plus rapide, comme il fit quelques pas en arrière, venant s’appuyer contre le mur. « Tu n’es pas réel. Tu n’es pas réel. Tu n’es pas réel. » chuchota-t-il comme un disque rayé continuerait de tourner. Non, il n’était pas réel. Il faisait probablement une hallucination. Il avait vraisemblablement un peu trop forcé sur l’alcool, ce soir. Alors il se laissa tomber contre le mur, tremblant de tout son être, avant de se balancer lentement d’avant en arrière, répétant ces mots « Tu n’es pas réel. Tu n’es pas réel. Tu n’es pas réel. », inlassablement.


1661 mots.
-24h

Battle cry
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Slowly coming back to life {Elaury} Diustb50/77Slowly coming back to life {Elaury} 4qREeA0  (0/77)
Compétences:
Eliott Morgenstern
PRO MUNDI BENEFICIO
PRO MUNDI BENEFICIOEliott Morgenstern
Slowly coming back to life {Elaury} Tumblr_o60co7t3S61qh5lhto6_400
Je suis à Chicago depuis le : 26/04/2016 et j'ai déjà payé : 126 factures et gagné : 10 gains. Il paraît que : Lucky Blue Smith On m'appelle : Wiise et pour mon profil je remercie : Moi même

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Sujet: Re: Slowly coming back to life {Elaury}   Dim 12 Juin - 12:38

Il suffit d’un instant, d’un regard, de son regard pour que le puissant Eliott perde toutes ses capacités. Toute cette maîtrise, ce côté impitoyable qui te caractérise. Tu ne fais pas dans la dentelle, tu n’épargnes pas, à quoi bon ? Pourtant ici, en une fraction de seconde tu deviens faible, abaissant tes armes. Tu aurais dû songer qu’un jour cette situation aurait pu se produire. Tu es un obscur, lui un nephilims, ennemis, qui se mènent ouvertement la guerre. Alors comment as tu pu être si naïf au point de te dire que non, jamais plus tu ne pourrais le revoir par un heureux hasard. Amaury en profite d’ailleurs pour retourner la situation à son avantage. Encore sous le choc, tu te laisses manipuler, tu le laisse prendre le dessus et tu ne trésaille pas lorsque la lame froide de ton épée courte vient se glisser contre ta gorge. Si tu dois mourir, ici, maintenant, autant que cela soit de sa main. Tu as pu le revoir, une fois, une dernière fois. La dernière vision que tu auras de cette vie sera son visage et tu ne peux rêver mieux. Retrouver ta famille, tes origines, c’était une chose, mais Amaury a volé ton cœur voilà plusieurs années de cela. Sans que tu puisses lutter, sans que tu puisses oublier. Peut être que quelques années de plus auraient suffit à chasser les dernières traces de sentiments. Mais l’avoir devant toi, même prêt à mettre fin à ta vie, te rappelle à quel point ton petit cœur bat pour lui. Vous vous observez sans rien dire, seul la musique du club d’à côté brise le silence gênant qui s’est installé entre vous. Tu t’apprêtes à lâcher quelque chose, probablement en rapport avec l’honneur de mourir de sa main, que tu ne pouvais espérer meilleure dernière vision, mais il arrête son geste au moment où tu entrouvres la bouche.

Il s’écarte de toi et tu te redresses sans rien dire, tâchant de reprendre peu à peu tes esprits et calmer les battements de ton cœur. Lui non plus ne veut pas y croire, te sommant de disparaître, martelant son esprit pour se convaincre que tu n’es pas réel, que ce n’est pas toi et pourtant. Tu restes là, droit, debout, à l’observer s’adosser contre le mur pour tâcher de chasser cette vision de toi. « Amaury… » Lâches-tu comme pour bien lui exprimer que tu réel, que tu le connais, que malgré toutes ces années malgré tout ces changements, il s’agit bien de toi. Mais tu ne t’approches pas de suite. Tu attends de capter son attention, son regard, qui semble vague, qui semble perdu. Ton cœur se serre à la seule pensée de tout ce que vous avez vécu mais surtout du gouffre qui s’est creusé entre vous. Des mondes si différents. Une guerre d’extermination. Tu sais que tu ne peux renier la personne que tu es devenu, les convictions auxquelles tu obéis et surtout les principes de ta nouvelle famille. Pourtant, lorsque Amaury se tient devant toi, tu te sens prêt à tout balayer d’un revers de la main, juste pour avoir son attention. Juste pour le faire t’aimer, quelques minutes de plus. Tu déglutis avant de daigner t’approcher, doucement. Comme si tu ne voulais pas faire fuir un animal sauvage qui risquerait d’être apeuré. Tu arrives finalement à son niveau et te campes devant lui. Les années ont passé, tu as grandi, si bien que désormais tu le dépasses d’une bonne tête. Tu prends son visage entre tes mains comme pour le forcer à te regarder, à réaliser que c’est bien toi, malgré le souvenir amer que tu as dû lui laisser en l’abandonnant ce matin-là. « C’est bien moi, Amaury, c’est bien moi… » Murmures-tu presque, tout proche de lui, plongeant ton regard azur dans le sien. Tu y lis la tourmente, la peine, le déni. Tu ne sais pas ce qu’il a vécu durant toutes ces années. Tu ne sais pas à quel point à cet instant précis, il souffre. Tu es simplement aveuglé par tes sentiments, par ton amour pour lui. Tu veux te jeter sur ses lèvres, sur son corps, que tu ne désires que retrouver, que savourer quelques minutes, quelques heures de plus, malgré le fait que cela soit fortement prohibé. Mais tu n’en a plus rien à foutre de tes principes, de ce qui doit être fait ou non. Tu en oubli ta mission, tu en oubli ton groupe. De toute façon, tu ne peux pas lui faire de mal, tu ne peux pas ne serai-ce que le blesser.

Ton cœur s’emballe de nouveau tandis que tu restes proche de lui. « Je suis tellement désolé » Fini tu par lâcher, tandis que ta voix se brise partiellement sur le dernier mot. Tu t’en veux de l’avoir abandonné pour tout ça, pour cette vie qui est la tienne désormais. Ton désir de réponses était plus fort que tout, mais maintenant que tu les as obtenues, tu veux juste le retrouver à lui. Retrouvé, ses bras, votre proximité, vos rires et vos longues discussions. Tu aurais dû le tuer, tu aurais pu le tuer, et pourtant. « Je n’aurais jamais dû t’abandonner comme ça… » Tu ne sais quoi dire de plus, déglutissant de nouveau, la gorge serrée. Le grand Eliott Morgenstern perdant tous ses moyens, tout son panache, toute son assurance. Personne ne peut se vanter de t’avoir vu aussi faible, aussi soumis presque. Toi qui es caractérisé par une extrême confiance en toi et en tes capacités. Par un esprit de leader allié à une poigne de fer. Tu as beau être jeune, tu te démarques déjà auprès des tiens. Ton père a veillé à la chose, à ta bonne éducation, à ta loyauté sans faille et pourtant. Une faille énorme se tient juste devant toi. Marquant une large démarcation avec ce que tu dois être et ce que tu es réellement au fond de toi. Un homme amoureux d’un autre. D’un que jamais tu n’aurais dû aimer. Que jamais tu ne devrais aimer de nouveau.

-24H
1017 mots

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Compétences:
Amaury De Lornet
MANET ULTIMA CAELO
MANET ULTIMA CAELOAmaury De Lornet
Je suis à Chicago depuis le : 06/06/2016 et j'ai déjà payé : 56 factures et gagné : 0 gains. Il paraît que : Jack Falahee est mon double. Schizo je joue aussi : personne. On m'appelle : Golden`Lies - Laure et pour mon profil je remercie : shiya (ava) ; anaëlle (sign) ; tumblr (gif)

Je suis : célibataire papilloneur
Sujet: Re: Slowly coming back to life {Elaury}   Dim 12 Juin - 18:14



ELIOTT & AMAURY
❝  slowly coming back to life ❞

Il avait trop bu. Voilà la pensée qui traversait son esprit, encore et encore. Il avait trop bu. Et il hallucinait. Il venait de perdre sa sœur, n’importe qui comprendrait donc que, sous l’emprise de l’alcool, il voyait son frère, qui l’avait quitté lui aussi. D’une manière bien différente, certes il n’était pas mort dans ses bras, lui, mais il l’avait abandonné et il était parti, le laissant seul. « Amaury… » Il entendit à peine sa voix, se balançant d’avant en arrière, assis contre le mur. Ses bras virent encercler ses genoux, et il tenta de calmer sa respiration, bien en vain. Relevant brièvement le regard vers l’obscur qui ressemblait comme deux gouttes d’eau à son frère, il baissa bien rapidement ses iris vers le sol en voyant qu’il ne disparaissait pas. Sa gorge se serra en le voyant, de biais, s’approcher de lui, et ses poings en firent de même. Quelques larmes perlèrent au coin de ses yeux, comme il sursauta en sentant ses doigts se poser sur ses joues. « C’est bien moi, Amaury, c’est bien moi… » murmura-t-il, comme le brun secouait la tête de gauche à droite à la négative. Impossible. Son cerveau lui jouait des tours. Il hallucinait. Ce n’était pas la première fois que cela lui arrivait, non ? Rien que quelques minutes plus tôt, il avait été persuadé d’entendre Laetitia, de revoir son visage si chaleureux et jovial. C’était la même chose qu’il se passait en cet instant. L’obscur était parti, et Amaury était seul avec ses hallucinations. Pourtant, ses doigts sur son visage lui semblaient tellement réels, tellement vrais. A moins qu’il ne devienne véritablement fou, cette sensation s’avérait bien trop tangible et véritable pour qu’il ne soit en train d’halluciner, non ? Il n’en savait rien. Il était perdu, et il détourna le regard, la gorge et le ventre noués. Sa respiration se faisait courte, son cœur tambourinait tellement fort dans sa poitrine qu’il résonnait jusque dans ses tempes. Boum. Boum. Boum. Il se concentrait sur ce bruit irrégulier pour ne pas perdre pied. Boum. Boum. Boum. Le son lui paraissait tellement puissant, résonnant ainsi dans ses oreilles. Boum. Boum. Boum.  

Il ne parvenait pas à comprendre ce qu’il passait. L’idée que ce soit véritablement Eliott devant lui, que ce soit réellement ses doigts qu’il sentait contre ses joues, son souffle qui caressait sa peau, lui semblait bien trop chimérique pour que cela ne soit vrai. Combien de verres avait-il bu, ce soir encore ? Il ne les avait même pas comptés. Mauvaise idée. Il aurait dû simplement rentrer chez lui et se laisser tomber sur son lit. Certes, il aurait passé sa nuit seul, mais il n’était pas en état de combattre. Il n’y avait qu’à voir comment il s’était rétamé face à un obscur. Comment il avait déraillé, presque prêt à abandonner la bataille simplement pour voir s’il y avait un monde meilleur qui l’attendait. Il n’était pas en état. Boum. Boum. Boum. Les battements de son cœur ne se calmaient pas. Trop forts. Trop puissants. Trop irréguliers, aussi. « Je suis tellement désolé » Ses lèvres tremblèrent, comme il répétait une nouvelle fois « Disparais. Tu n’es pas réel. », suppliant presque son esprit d’arrêter de lui jouer des tours. Il avait trop bu. Il n’aurait pas dû suivre cette obscure. Il n’aurait pas dû rester ensuite, avec son équipe, pour tenter de dérober quelques informations, qui auraient été utiles à l’enclave. Il n’était pas en état pour cela. Il avait trop bu. Son équipe ? S’en était-elle sortie ? Avait-elle réussi à se séparer avant de leur échapper ? Il n’en savait rien. Et son cerveau avait bien trop à penser, ses pensées se mélangeaient bien trop dans son esprit, pour qu’il ne puisse s’y concentrer davantage. « Je n’aurais jamais dû t’abandonner comme ça… » Sa voix, qu’il connaissait tant, semblait tellement réelle et douce en parvenant à ses oreilles, qu’il y croyait presque.

De nouveau, il pressa des paupières, s’attendant à le voir disparaître en les rouvrant, en vain. Il était toujours bien là, bien présent, toujours si proche de lui, accroupi devant lui. Ses pupilles détaillèrent les mèches blondes qui rentrèrent dans sa vision floutée, et il renifla lentement. Il ne disparaissait pas. Il était là. C’était lui. Vraiment ? C’était vraiment lui ? Dénouant ses bras de ses genoux, sa main se posa, hésitante et tremblante, sur le bras du blond, retenant son souffle jusqu’à ce que le contact ne soit accompli. Il déglutit lentement, la gorge toujours nouée, les larmes arrêtant leur course folle sur ses joues, comme il caressait son avant-bras tendrement de son pouce. C’était lui. Alors, comme dans un état second, il ne réfléchit pas vraiment. Il le rapprocha de lui, le faisant peut-être trébucher et tomber un peu, il n’en savait rien et s’en fichait, pour tout dire. Puis il l’encercla de ses bras, le serrant fort, ne maitrisant pas sa force, mais qu’importe. Il l’avait dans ses bras, il le tenait contre lui, fermement, le corps tremblant comme une feuille, comme il humait son odeur. Sa tête se posa dans le creux de son épaule et, bien que chancelant brièvement, il se releva lentement, sans le lâcher pour autant. Oh non, sa prise restait ferme, comme il était debout contre lui, comme il sentait sa présence contre lui.

Les larmes se remirent à couler, mais pas de tristesse, cette fois-ci. Il était là. Eliott était là. Il était en vie. Il était bien vivant, contre lui. Il était … Un obscur ? What ? Non. Impossible. Il ne pouvait pas être un … Non. Ils étaient pareils. Ils étaient dans le même camp. Ils avaient la même éducation. Eliott ne pouvait pas être un obscur. Pour autant, alors que ses prunelles se posèrent sur cette rune d’une couleur si particulière, de cette couleur si différente des siennes, sa mâchoire se serra, comme il recula d’un pas. « Tu … Tu … » Les mots lui manquèrent, comme son souffle se coupa. Il ne pouvait pas être un obscur. C’était impossible. Il le refusait. Il n’en avait pas le droit. Il ne pouvait pas en être un. Son regard perdu rencontra le sien et son poing se crispa, avant de venir cogner sa joue. Un flah de Laetitia apparut devant ses yeux et son poing vint atterrir sur sa joue une nouvelle fois, puis encore une. Il finit par le plaquer contre le mur, vivement, brutalement, ses doigts s’agrippant à son haut. Relevant la tête pour planter son regard dans le sien, il le ramena brièvement à lui pour le replaquer aussitôt contre le mur, sauvagement. « Laetitia est morte. » cracha-t-il, le fusillant du regard. « A cause de gens comme toi. » Sa voix était dure, son ton était froid, pourtant ses doigts tremblaient, comme ils continuaient à s’agripper sur son haut. En partie pour le maintenir en place et l’empêcher de boucher, et en partie aussi parce qu’il ne pouvait rompre le contact, parce qu’il en avait besoin, malgré tout. « Qui sait, si ça se trouve, tu connais son meurtrier. » Ses lèvres tremblèrent, elles aussi, comme il gardait son regard ancré dans le sien.  Une nouvelle larme coula, comme il renifla bruyamment, complètement perdu. Contrarié et énervé, aussi. Terriblement énervé à l’idée qu’il puisse être comme eux, qu’il puisse être l’un des leurs, un de ceux qu’il exécrait, un de ceux qui lui avait arraché sa parabatai, sa sœur, une partie de son âme. « Pourquoi ? » demanda-t-il fermement, mais calmement. « Pourquoi ?! » répéta-t-il, sa voix haussant de ton, résonnant dans la ruelle. « Tout ça pour quoi, exactement ? Dis-moi ! Répond ! » cria-t-il, avant de reculer d’un pas puis de l’envoyer valser, le faisant tomber au sol. « Pour pouvoir me battre, c’est ça ? Pour pouvoir être plus fort que moi ?! » cracha-t-il en le fusillant du regard. « Bravo ! T’as enfin réussi à me battre ! T’as enfin réussi à avoir le dessus sur moi ! A me mettre à terre, au sol, sans même que je n’aie à te laisser gagner ! » De nouveau, sa voix était froide, sèche, tant il était énervé de le voir ainsi. Déçu, aussi, tellement déçu. Il aurait presque préféré qu’il ne soit mort, finalement. « J’espère que t’es fier de toi … » reprit-il, sa voix se brisant vers la fin, comme il eut bien du mal à retenir un sanglot, même si les larmes, elles, de tristesse, de colère, de rage aussi, continuaient de couler sur ses joues.


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Sujet: Re: Slowly coming back to life {Elaury}   Dim 12 Juin - 20:04

Il met du temps à réagir, à comprendre, à admettre que c’est bel et bien toi, l’Eliott avec lequel il a grandi, qui se tiens devant lui. Tu vois les larmes naître aux coins de ses yeux, plongeant ton regard dans le sien qui pourtant semble vouloir te fuir. Semble vouloir que tu n’existes pas, que tu ne sois pas là. Tu sens sa détresse, sa peur, son tourment. Tu culpabilises. Tu culpabilises d’être parti sans te retourner, d’avoir disparu, de ne pas avoir donné de nouvelles. Mais lorsque tu as compris qui tu étais et surtout, quel était ton héritage, tu ne pouvais reculer. Tu ne pouvais renouer avec lui. Tu devais juste le chasser de ton esprit à jamais. L’oublier, oublier tes sentiments et toutes les années que vous aviez passées ensembles. Par moment, malgré tout, tu contemples encore cette photo de vous deux que tu as gardée avec toi, précieusement. Comme un rappel de ce passé heureux, sans histoire, sans tourment, ou presque. Tu ne lâches pas son visage, tu ne veux pas, tu ne peux pas. Tu veux conserver ce contact, si léger et pourtant si important pour toi. Toutes ces années, tous ces sentiments refoulés, toutes ces nuits à t’endormir le cœur serré en imaginant que jamais tu ne pourrais oublier. Tu ne pourrais l’oublier lui, oublier ses mains sur toi, cette première nuit d’amour, inoubliable. Combien te fois t’es-tu demandé ce qu’il était en train de faire, de penser, de ressentir. S’il t’avait oublié ou si au contraire, il était dans la même tourmente que toi. Il balance une nouvelle fois que tu n’es pas réel, que tu dois disparaître et ton cœur se serre un peu plus. Mais tu ne peux te résoudre à abandonner, à lâcher prise. Pas après tout ce temps, pas après tout ce que vous avez vécu. Pas après cette longue absence à beaucoup trop songer, tiraillé entre plusieurs sentiments. Finalement, il pose sa main sur ton avant-bras, le caressant de son pouce. Tu n’oses plus bouger, plus faire un geste de plus. Tu veux que ce seul instant dure des deux. Sentir son contact, observer son visage, sentir son souffle, non loin du tien. Malgré votre environnement, malgré vos statuts, vos races, malgré la saleté de cette ruelle, tu veux rester ici, encore et toujours. Tu essuies ses larmes de tes pouces et te contentes de perdre ton regard dans le sien.

C’est alors qu’il s’approche de toi pour te serrer de ses bras, déséquilibré, tu tombes à genoux devant lui, mais qu’importe. Il te rattrape, il t’étreint et ce seul contact te provoque une sensation de bien-être inattendu. Comme il t’a manqué. Son odeur, ses étreintes, son attention posée sur toi. Tu fermes les yeux et te blottis contre son épaule. L’étreinte protectrice, tendre et douce. Tu n’as plus l’habitude de ce genre de marque d’affection, dénué d’arrières pensés. Il te serre fort pourtant, tu peux sentir toute la tendresse dont il fait preuve à travers ce geste. Vous vous retrouvez enfin, véritablement, oubliant tout le reste. Il redresse le regard vers toi et tu poses une de tes mains sur sa joue, doucement, comme un autre contact rassurant, lui montrant qu’il y a encore de ce jeune adolescent en toi. Celui-là même qui l’a quitté, après l’avoir aimé, dans une vie qui semble désormais bien lointaine. Les larmes coulent sur ses joues de nouveau et tu t’apprêtes à parler, à le rassurer une fois de plus, lorsque tout change, lorsque son attitude change. Tu aurais dû comprendre plus rapidement lorsque tu vois son regard se perdre sur tes runes, dans ton cou, sur tes avant-bras dénudés. Ces runes rouges caractéristiques de ta race. Il recule d’un pas et tu es forcé de le lâcher. Mais tandis que tu t’apprêtes à saisir ses avant-bras pour t’expliquer, pour le rassurer encore et toujours, c’est son poing qui atteint violemment ta joue. Aucune modération et tu sens la violence du choc, qui te déséquilibre pour te faire tomber sur le côté. Un coup, puis un autre, tu ne répliques même pas, abasourdi par ce soudain retournement de situation. Quand bien même, qu’aurais-tu pu espérer ? Tu as trahi tout ce que tu as toujours connu. Toutes les valeurs qui t’ont été inculquées durant ton enfance. Tu es devenu le total opposé de tout l’altruisme qui t’avait été enseigné. Il te plaque contre le mur et tu ne réagis pas plus que ça, réprimant seulement une grimace de douleur, venant ensuite poser tes mains sur les siennes. Du sang coule à la commissure de tes lèvres à cause de la violence de ses coups. Sa colère, sa rage, tu sens chacun de ses émotions qui semblent le submerger. Il te crache que Laetitia est morte et tu comprends, à cet instant, le pourquoi de sa haine soudaine. Tu sais que ceux de ta race, tout comme toi, ne recule devant rien. Tu sais que vous êtes reconnu pour être froids, cruels et impitoyables. La guerre fait rage et tu n’as pas appris à te modérer.

Tu n’écoutes plus réellement les paroles qui suivent, te contentant d’accuser le coup. De le laisser déverser toute cette colère à ton encontre. Toute cette colère méritée. « Non » Lâches-tu simplement à la suite de son accusation sur le fait que tu pourrais connaître le meurtrier de Laetitia. Tu n’en sais rien. Puis comment aurais-tu pu le savoir, à moins qu’un de ton groupe l’est tué. Et encore, tu ne fais pas attention à l’identité de tous ceux que tu tues. Tu sais simplement que si Laetitia avait été en face de toi tu l’aurais su, tu l’aurais reconnu, parce que tu as tout de même passé la majeure partie de ton enfance à grandir à ses côtés. Amaury renchérit, avec toujours autant de colère, totalement aveuglé par la rage et la peine. Tu ne dis mot, tu le laisses te tenir fermement, passer ses nerfs sur toi. Ca te fait mal, mais tu sais aussi que tu dois assumer tes actes et tes choix. Tu aurais pu rebrousser chemin en apprenant ta véritable identité, en découvrant ta véritable famille. Tu aurais pu partir et renoncer à ton héritage. Du moins, tu penses que tu aurais pu. Pourtant, tu es resté, tu as embrassé un nouveau destin, une nouvelle vie, sans aucune honte, sans aucune hésitation. Tu avais besoin de connaître, de comprendre, de savoir qui tu étais vraiment. Quelles étaient tes capacités, et ce, dont tu allais être capable. Tu as été subjugué par la puissance des tiens, par leur ténacité, leur ambition, par toute cette force de caractère qui les caractérisent encore aujourd’hui. Alors tu t’es laissé guidé. Tu as écouté, tu as obéi. Tu es devenu un véritable obscur. « Arrêtes » Lâches-tu, doucement, en venant poser tes mains sur les siennes, qui tiennent toujours ton col, te collant au mur froid et humide d’un des bâtiments de la ruelle. « Tu sais bien qu’il ne s’agit pas de ça » renchéris-tu, presque blasé, blessé de voir qu’il peut simplement te qualifier de type avide de pouvoir et de reconnaissance. Oui tu as toujours voulu devenir puissant, devenir comme lui, mais en aucun cas tu as fait ça simplement pour le battre un jour. « Je voulais juste comprendre ma famille, comprendre mes origines et le milieu dont je venais réellement » Renchéris tu, pour t’expliquer enfin. « J’ai juste embrassé mon destin, je ne pouvais pas revenir en arrière, je savais que c’était impossible, pas avec ma famille biologique… » Confis-tu en déglutissant. Mais non au final, tu n’aurais pas pu partir, tu sais que ton père t’aurait tué de ses mains plutôt que de te laisser retourner auprès de Nephilims. Tu sais que cette sensation d’avoir le choix n’était en réalité qu’une illusion. Est-ce qu’il sait réellement à quelle famille tu appartiens, tu imagines que non. Mais lorsque tu lui avoueras la vérité, tu sais que son regard demeurera différent. Qu’il aura fait confiance à la pire famille d’obscurs existante. Celle connue pour sa cruauté et son ambition sans bornes. Celle-là même dont le sang coule dans tes veines, que tu le veuilles ou non. Tu déglutis, te sentant véritablement coupable. Presque tout sauf digne de lui.

Tu repenses à ce qu’il a dit plutôt, à cette petite sœur que tu connaissais si bien. « Laetitia je… » Tu baisses le regard, le perdant un instant sur le sol avant de le reposer sur Amaury « Je ne savais pas, je suis désolé » Lâches-tu, en caressant ses mains doucement, malgré son étreinte toujours agressive. Tu le penses véritablement. Tu n’aurais pas laissé quelqu’un tuer Laetitia, quitte à perdre un peu de crédibilité auprès des tiens. Mais ton ancienne identité est toujours là, au fond de toi, quelque part. Tu sais qu’elle ne te quittera véritablement jamais. Trop de souvenirs, trop de premières fois. De choses qui ont marqué ta vie à jamais. Quoi qu’il arrive, quoi que l’on veuille te faire oublier. Tu ne peux pas te résoudre à tout lâcher, à tout abandonner. Peut-être que si tu ne l’avais jamais revu, tu aurais oublié de toi-même. De bon cœur presque. Embrassant totalement ta nouvelle identité. Effaçant toute trace d’humanité et d’altruisme. Mais tout ce que tu veux aujourd’hui, c’est regagner la confiance, l’amour et l’affection de celui qui se tient devant toi. De celui qui, que tu le veuilles ou non, est devenu ton talon d’Achille. Celui qui défie tout ce que tu as appris, tout ce que l’on t’a inculqué. Celui-là même qui te rends faible, toi qui est connu pour ne reculer devant rien. Qui balaye d’un revers de la main tous ces nouveaux aspects de toi qui te définissent en tant qu’obscur et en tant que Morgenstern.

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Sujet: Re: Slowly coming back to life {Elaury}   Dim 12 Juin - 22:58



ELIOTT & AMAURY
❝  slowly coming back to life ❞

Eliott revint vers lui, ne semblant même pas en colère des coups qu’il lui donnait, tant avec ses poings qu’avec ses mots. Et Amaury ne sut réellement dire si cela ne l’irritait pas d’autant plus, finalement. Sa mâchoire se serra, comme il le regardait, et un petit ricanement moqueur s’échappa à son « Arrêtes ». Même ses mains sur les siennes ne suffirent pas à le calmer, bien au contraire même. Eliott, qui portait ces runes rouges sang, qui les portait probablement fièrement, vraisemblablement heureux de faire partie d’une famille d’obscurs qui lui apportait pouvoir et force, tentait de le calmer, de le ramener à la raison. Tellement ironique. Lui qui avait choisi comme passe temps, comme hobby, de tuer les gens, de laisser aller sa colère, tentait d’apaiser la sienne. « Tu sais bien qu’il ne s’agit pas de ça » Ah bon ? Ce n’était pas de ça, dont il s’agissait ? Vraiment ? Non, parce qu’Amaury se souvenait parfaitement bien des moments de leur enfance, lorsque le blond voulait à tout prix le battre. Il se souvenait aussi clairement du jour où Eliott avait appris ne pas être comme lui, qu’il n’aurait jamais sa première rune. La phrase qu’il lui avait dite, le fait qu’il aurait voulu être un grand combattant. Puis lorsqu’ils étaient adolescents. Ce qu’il lui avait dit, ce soir- – comment oublier cette soirée, hein ? – lorsqu’il disait à quel point il s’entrainait, parce qu’il voulait le surpasser. Et il osait à présent dire qu’il ne s’agissait pas de ça ? Qu’il n’était pas fier, qu’il n’avait même pas une once de fierté mal placée à l’idée d’avoir pu le mettre à terre, de l’avoir battu ? D’avoir eu son épée contre son cou, d’avoir été à deux doigts de lui trancher la tête, de le décapiter ? Comment osait-il ? En plus d’être devenu démoniaque, il était devenu hypocrite. A moins que les deux ne soient liés, finalement. Probablement était-ce le cas.

« Je voulais juste comprendre ma famille, comprendre mes origines et le milieu dont je venais réellement » Il roula des yeux, serrant la mâchoire. Comprendre d’où il venait, connaître ses origines, sa famille. Et le fait de devoir quitter sa vraie famille pour cela, le fait d’envoyer balader seize ans d’éducation et de leçons de morale ne l’avait apparemment pas perturbé un seul instant. Le fait de l’avoir abandonné, de ne jamais lui donner de nouvelles, de simplement faire le mort, qu’importe ce qu’il pouvait ressentir, non plus, apparemment. Y avait-il simplement pensé ? Son prénom lui avait-il traversé l’esprit, à un moment, ou n’en avait-il eu rien eu à faire, de dire adieu à seize ans de complicité et de fraternité ? « J’ai juste embrassé mon destin, je ne pouvais pas revenir en arrière, je savais que c’était impossible, pas avec ma famille biologique…» Un nouveau ricanement moqueur s’échappa, comme il tourna la tête de gauche à droite, à la négative. Ce ricanement se fana bien rapidement, laissant flotter un sourire ironique sur ses lèvres. Embrassé son destin. Impossible de revenir en arrière. Bla-bla-bla. Tout était toujours possible. On avait toujours le choix. Le choix de prendre les bonnes décisions, ou de prendre les mauvaises. C’était aussi simple que cela.

Et les mauvais choix, il les accumulait. Cela depuis qu’il l’avait quitté, ce matin-là, ne lui laissant qu’un pauvre mot en guise d’adieu. Il n’était pas mieux que celui qui avait retiré la vie de sa sœur, de leur sœur. Combien de vies avait-il ôtées, lui ? Combien de sœurs, de frères et d’enfants ou de parents avait-il arrachés à leurs proches ? « Laetitia je… » Il serra la mâchoire en entendant le prénom de sa parabatai, sortant de sa bouche. Même si la compassion pouvait s’entendre dans le ton qu’il utilisait, le simple fait d’entendre son prénom lui faisait l’effet d’un coup de poignard que l’on enfoncerait dans sa poitrine. Encore plus venant de lui. « Je ne savais pas, je suis désolé » Désolé. Ben voyons. Désolé. Cela ne changeait rien, le fait qu’il soit désolé. Il n’avait pas été là. Pire, pendant que lui regardait sa sœur mourir dans ses bras, pendant qu’il ressentait son âme disparaître, Eliott, lui, était probablement en train d’arracher la vie à quelqu’un, lui aussi. De nouveau, la caresse qu’il lui fit sur la main ne le calma pas vraiment. Au contraire, même. « Et comme tu es tellement heureux avec ta nouvelle famille, celle que tu connais depuis quoi ? Cinq ans, grand maximum ? C’est pas comme si tu considérais Laetitia comme ta sœur. » Il marqua une pause, la mâchoire serrée, avant de reprendre, presque venimeux. « Ou moi comme ton frère. » Il appuyait où cela faisait mal, il le savait. Eliott avait cessé de le considérer comme son frère il y a bien longtemps. Sinon jamais il n’aurait eu des pensées connotées envers lui. Jamais il ne l’aurait embrassé. Jamais il n’aurait …

Quant aux excuses qu’il lui avait sorties … Amaury n’y croyait toujours pas vraiment. Parce que, qu’importe ce que le blond semblait penser, qu’importe ce qu’il disait, ils avaient toujours le choix du chemin qu’ils empruntaient. « Donc quoi ? Tu as retrouvé ta parfaite petite famille de démons ? » commença-t-il, avant de s’arrêter, ses iris toujours plantées dans les siennes, comme il le fusillait du regard. « Et donc tu as renié tout le reste ? Les seize ans qu’on a passé ensemble ? Les seize ans où nos parents t’ont aimé, comme si t’étais leur propre fils ? » reprit-il, avant de secouer la tête à la négative, dépité. « Les seize ans où eux, comme moi, ont accouru dès que tu faisais un cauchemar ? Les seize ans à t’aimer, à te choyer, à être toujours là pour toi ? » demanda-t-il, rhétoriquement, d’une voix où le faux intéressement pouvait s’entendre. « Tout ça pour être avec ceux de ton sang pourri jusque la moelle ? » cracha-t-il, son regard noisettes toujours ancré dans l’océan qu’était le sien.

Il hésitait entre le cogner une nouvelle fois, ou éclater tout bonnement en sanglots. Le poing fut finalement le choix qu’il préconisa, comme il heurta sa joue, brutalement. Puis une nouvelle fois, cognant son nez, cette fois-ci, qui se brisa probablement. Mais qu’importe. Rien n’importait. Pour autant, cela ne le calma pas, bien au contraire. Il y avait toujours cette colère sourde qui bouillonnait en lui, qui prenait possession de ses tripes. Mais il y avait aussi ces larmes, qui luttait pour obtenir l’autorisation de s’échapper, de nouveau. Et Amaury ne résista pas vraiment longtemps, comme les larmes se mirent à perler au coin de ses yeux, avant de dévaler, roulant sur ses joues. Un sanglot s’échappa, puis un autre. Et ses mains glissèrent pour se poser sur la taille de celui qui, malgré tout, restait son frère à ses yeux. Sa tête se posa contre sa poitrine, comme il éclata en sanglots, n’arrivant pas à se calmer. Si ses pleurs résonnèrent dans la ruelle, il n’en avait que faire, se contenant de renforcer son étreinte, pleurant dans ses bras.


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Sujet: Re: Slowly coming back to life {Elaury}   Lun 13 Juin - 22:25

Malgré ta patience, qui n’est pourtant pas ton fort, malgré ton contact, qui se veut tendre et rassurant, tu ne vois pas la colère d’Amaury diminuer. Bien au contraire. Tu as la sensation que chacun de tes mots, que chacune de tes paroles ne fait qu’accroitre son ressentiment à ton égard. Tu sais que tu as de nombreux tords dans tout ça, dans tous tes choix de vie. Tu as choisi la facilité, tu as choisi une nouvelle vie un nouveau départ, pourtant tout sauf heureux. Tu as choisi la sensation d’être enfin toi-même, d’appartenir à un monde qui reconnaît tes capacités et ton nom. La puissance. Par la puissance j’ai le pouvoir, par le pouvoir, j’ai la victoire. La victoire, la domination. Cette sensation de pouvoir, d’importance, que tu as toujours cherché. Tu as beau refuser de l’admettre là, face à celui que tu aimes, mais il a raison. Il a totalement raison. Tu ne vaux pas mieux que tous les autres obscurs, que tous ceux de ta famille. Tu as renié ton passé, tu as renié l’amour de tes parents adoptifs, tu as renié ton éducation. Tu as fait table rase du passé pour repartir, pour recommencer. Pour devenir un chasseur d’ombre puissant, craint et reconnu. Pour avoir cette sensation d’exister. Cette sensation de ne pas être juste un être perdu, abandonné. Non, tu voulais être quelqu’un de puissant, quelqu’un que l’on reconnaît d’un seul regard et c’est bel et bien ce qui se produit aujourd’hui, de plus en plus. Par moment, tu es partagé, entre cette sensation que ta mère biologique a eu probablement raison de te prédestiner à une autre vie, mais d’un autre côté, tu lui en veux. Tu lui en veux tellement. Tu aurais voulu démarrer dès ton enfance. Dans un sens, tu aurais presque préféré ne jamais aimer Amaury qui aujourd’hui est devenu ton ennemi, celui que tu dois faire, souffrir, anéantir, réduire en poussière. De ceux que tu chasses, sans aucune retenue, sans aucune pitié. Tu préférerais ne pas l’aimer comme tu l’aimes présentement. Malgré le mal qu’il te fait, malgré les traces de coups et le sang qui coule doucement sur ton visage. Malgré toute sa haine et ses paroles tranchantes. Tu as fait de terribles choses, sans une once de pitié ou de remords. Tu n’as jamais regardé en arrière, tu n’as jamais regretté, pas une seule seconde. Tu as souvent songé au passé, tu as souvent pensé à Amaury, à tes parents adoptifs, à Laetitia aussi. A ce qu’était ta vie avant tes choix, plus ou moins mauvais. Avant la découverte de ton passé et de ton nom.

Tu baisses le regard, un peu penaud et surtout véritablement coupable. Probablement la première fois en six ans que tu te sens réellement coupable. Mis en face de tes actions et de la violence de ces dernières. Tu déglutis, sans rien dire, tandis que les piques fusent. Tandis que sa méchanceté t’atteint en plein visage. Tu ne sens pas la douleur, bien trop concentré sur ce qu’il te dit tandis que tu fixes le bitume. Un goût amer envahi toute ta bouche. Tu ne regrettes pas tes actions, mais tu le regrette-lui. Tu regrettes votre complicité, votre nuit ensemble, tes lèvres sur les siennes. Tu es partagé entre vouloir tout effacer, comme tout revivre de nouveau. Déchiré entre deux mondes, entre deux sensations. Tu es un tueur. Tu le sais. Tu ne comptes plus tes victimes, tu ne te souviens plus de leurs visages qui pour toi, se ressemblent tous. Tu agis sans réfléchir, comme une machine bien huilée. Tu obéis à ton père, au nouvel ordre, bêtement. Ton groupe te suit, pourtant tu as toujours demeuré le plus violent, le plus impitoyable. Tu n’es pas foncièrement cruel, tu ne complais pas plus que ça dans la souffrance d’autrui, mais tu sais que tu fais du mal, que tu ôtes des vies, sans te poser aucune question, sans hésiter une seule seconde. C’est bien pour cela que tu es aussi respecté. Tu ne doutes pas, tu n’hésites pas, tu n’as pas de cas de conscience. Ou du moins, tu n’en as plus.

Tu finis par lever le regard lorsqu’il termine, t’accusant d’être de ceux pourri jusqu’à la moelle. Il n’a pas tort, tu es devenu comme ça. Tu es devenu une ordure sans aucun sentiment. Tu t’abandonnes dans la luxure, dans la violence et dans les fêtes beaucoup trop nombreuses. Tu es devenu en partie orgueilleux, n’acceptant plus que l’on doute de toi, que l’on remette en question tes compétences. Tu es totalement différent de l’adolescent doux que tu étais avec lui. Certes tu as toujours eu cette petite compétition en toi, ce désir de lui montrer que toi aussi tu étais capable. De là à le battre, à l’époque tu n’y pensais pas plus que cela. Tu voulais juste qu’il te regarde différent, qu’il te voit comme son égal, pas comme le petit frère à protéger des dangers divers. Pas le faible que l’on couve. Tu voulais être fort toi aussi, être capable de te débrouiller seul, de te défendre. Tu t’apprêtes à répliquer, mais son coup part avant, te percutant en plein visage. D’abord sur la joue, accentuant l’hématome qui allait déjà s’y dessiner par ses coups précédents. Puis sur ton nez. Tu sens le craquement, signe qu’il se brise sous le choc, sous la violence et la colère de son coup. Tu retiens un gémissement rauque, tandis que tu fermes un bref instant les yeux, accusant le choc. La douleur vient te frapper de plein fouet, bien trop vite. Le sang vient couler de tes deux narines, envahissant ta bouche, ruisselant le long de ton menton pour venir goûter sur ton pantalon sombre et sur le sol. Mais qu’importe. Tu as été habitué à résister aux coups. Tu t’es endurci, sous la violence de ton père. Tu rouvres les yeux, clignant une ou deux fois des paupières pour reprendre tes esprits. Rien à voir avec la belle gueule que tu affiches habituellement. Tu es partiellement défiguré. Tu sens la colère monter en toi. Ce désir de répliquer, de lui montrer de quoi tu es capable. De montrer que tu ne te laisses pas frapper ainsi impunément. Mais tandis que la colère envahie ton être, Amaury change de comportement. Les larmes coulent sur son visage tandis que ses mains viennent se placer sur tes hanches. Sa tête se pose contre ton torse et tu viens naturellement l’entourer de tes bras, après avoir essuyé tu revers de ta main, une partie du sang qui coulait de ton nez. Ta colère disparaît, laissant place à tout cet amour dévorant qui te consume. À ce plaisir de pouvoir l’étreindre, de le sentir contre toi, malgré son palpable désespoir. Tu déposes un baiser ensanglanté sur sa tignasse brune. « Je voulais juste que tu sois fier de moi… » Lâches-tu, dans un murmure, comme pour toi, comme une réponse silencieuse, tandis que ton regard se perd dans le vide. Tu voulais juste qu’il arrête de te voir comme un gamin mais bel et bien comme un jeune homme fort et capable de se défendre. Tu n’as pas fait les bons choix pour cela c’est un fait. Mais malgré tout ton désir de l’oublier, malgré toutes tes envies de tirer un trait sur votre passé, tu ne peux pas lutter. Tu ne peux pas refouler tes sentiments pour lui. Dévastateurs, passionnés. « Je suis désolé, tellement désolé… » Lâches-tu de nouveau, dans un autre murmure, couvrant à peine les bruits saccadés de ses pleurs et de sa peine. « Je t’aime Amaury… » Nouveau murmure, presque inaudible. Comme une aveu silencieux. Honteux, penaud et pourtant si réel.

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Sujet: Re: Slowly coming back to life {Elaury}   Mar 14 Juin - 0:11



ELIOTT & AMAURY
❝  slowly coming back to life ❞

Si sa colère, tellement sourde et violente, continuait de le consumer, il n’avait pas pu retenir ses larmes bien longtemps, et les sanglots arrivèrent bien rapidement. Ses mains se posèrent sur sa taille, comme il se laissait aller à pleurer contre lui, dans ses bras. Il renifla bruyamment en le sentant l’encercler de ses bras, l’étreignant à son tour, allant même jusqu’à lui caresser le dos avec tendresse. Alors qu’il aurait pu le repousser, qu’il aurait pu le frapper, lui rendre les coups qu’il lui avait donné. Il aurait pu vouloir lui faire du mal, vouloir le blesser. Vouloir utiliser les mêmes armes qu’il avait utilisées contre lui, les mots, appuyer là où cela faisait mal, lui aussi. Se montrer aussi venimeux qu’un serpent. Il aurait pu le repousser, probablement qu’Amaury l’aurait mérité, mais il n’en fut rien, au contraire. Et ses sanglots redoublèrent, comme il réalisait que tout n’était pas perdu, qu’il y avait encore du bon en lui, qu’il était toujours son frère. « Je voulais juste que tu sois fier de moi… » murmura-t-il contre ses cheveux, et si son ouïe n’avait pas été si développée, le chasseur d’ombre ne l’aurait probablement pas entendu. S’il continuait de sangloter, les pleurs se faisaient moins bruyants, moins désespérés, aussi. Un peu comme si cette phrase, qui lui semblait pourtant tellement en dehors des réalités, avait eu le don de le calmer un peu. « Je suis désolé, tellement désolé… » reprit-il sur le même ton, dans un murmure, comme le brun l’enlaçait un peu plus fermement encore. S’il y avait eu quelques millimètres de distance entre leurs deux corps, autant dire qu’ils avaient totalement disparus, à présent. Et cette étreinte avait le mérite de lui faire du bien, de le calmer, de l’apaiser. Il renifla, plutôt bruyamment et sans aucune élégance, mais qu’importe. « Je t’aime Amaury… » Il acquiesça de la tête, toujours ainsi contre lui, appréciant finalement le fait qu’il le dépasse d’une tête, avant de remonter ses mains dans son dos pour l’étreindre un peu plus encore, si tant est que cela ne soit possible. « Comment as-tu pu croire que je serais fier de toi ? Alors que tu ... » Il s'arrêta, comme il sentait sa voix partir dans des trémolos. Il ne voulait pas s'énerver de nouveau. Il était tout bonnement fatigué, épuisé, d'être tout le temps en colère, sans relâche. « Comment as-tu pu croire que je serais fier de toi alors que tu as rejoins ce que je combats ? Alors que tu as tout renié ? Tout. Tu représentes tout ce que je déteste. » Si les mots qu'il utilisait étaient durs, son ton s'était calmé, comme il se décalait un peu de lui, ses mains toujours posées dans son dos, sur lequel il dessinait quelques arabesques, un peu machinalement. Ses yeux embrumés se posèrent dans les siens, comme il reprenait, dans un soupir. « Comment as-tu pu croire ça ? » De nouveau, pas de colère, pas de jugement. Une simple question, comme il cherchait véritablement à comprendre comment il avait pu croire cela.

« Je t'aime aussi Eliott » souffla-t-il malgré tout, son visage à quelques centimètres du sien, ses iris toujours ancrées dans les siennes. Parce qu'il le pensait, et qu'il était honnête. Il l'aimait, bien entendu qu'il l'aimait. Il l'avait toujours aimé et m'aimerait toujours. Eliott était son frère, qu'importe le sang qui voulait dans ses veines. Parce que lui ne pouvait pas renier seize ans de sa vie. Il ne pouvait pas renier l'amour qu'il ressentait pour lui. Il avait déjà trop perdu, tellement perdu, qu'il ne pouvait pas le repoussait et l'écarter de sa vie. Il en était incapable. Il aviserait plus tard pour son sang, il aviserait plus tard pour l'homme qu'il était devenu. Mais il avait besoin de lui, aujourd'hui encore plus que jamais. Même s'il était en colère, même s'il n'acceptait pas ses choix et le chemin qu'il avait choisi de suivre, ni les excuses qu'il se donnait, au lieu de simplement assumer ses mauvaises décisions. Amaury était son grand-frère, c'était aussi son rôle de le recarder lorsqu'il en avait besoin. Combien de fois n'avait-il pas engueulé Laetitia pour les risques inconsidérés qu'elle prenait ? Jusqu'à ce qu'elle finisse par en mourir ... C'était la même chose. « C'est justement parce que je t'aime que je suis tellement en colère contre toi. » Lui dit-il, toujours aussi calmement, avant de lâcher un petit soupir, comme il levait sa main pour venir toucher son visage ensanglanté du bout des doigts. Grimaçant un peu, il finit par lui remettre son nez en place vivement, le prenant par surprise pour que la douleur soit moins forte, avant de venir caresser sa pommette tendrement. « N'oublie jamais que je t'aime. Même si je suis dur avec toi. Si je ne t'aimais pas, alors ça ne me ferait rien ... » Oh non, il ne s'excusait pas vraiment. Certes, sa colère suite à la morte de sa sœur, mêlée à l'alcool ingéré, ne l'avait pas aidé à garder son calme. Mais Eliott ne s'attendait probablement pas à ce qu'il accueille sa nouvelle vie les bras ouverts, en tout cas le brun l'espérait.

Ce fut son téléphone, vibrant dans sa poche, qui le fit sursauter et rompre l’étreinte, ou du moins à moitié. Le sortant de sa poche, sa main libre vint caresser son avant-bras, comme il répondait en voyant le nom d’une membre de son équipe apparaître. Il acquiesça brièvement de la tête en l’écoutant, avant de lâcher un soupir de soulagement en apprenant qu’ils s’en étaient tous sortis et s’étaient retrouvés un peu plus loin. « Oui oui, je vais bien, ne t’en fais pas. » lâcha-t-il d’une voix rauque à son amie, en percevant l’inquiétude dans sa voix. Sa main descendit, venant attraper celle du blond, comme il roulait doucement des yeux, un peu agacé. « Je ne suis pas un enfant, tu n’as pas besoin de me materner. » D’ordinaire, cette phrase aurait été dite avec un sourire amusé, plutôt que presque sèchement. Mais son insistance était parfois pesante. « Non, je pense que je vais juste rentrer et dormir. Ouais j’suis fatigué, la soirée a été longue. » Cette fois-ci, le sourire amusé étira enfin ses larmes, comme la jeune femme lui proposait de venir lui le rejoindre pour lui changer les idées, s’il le souhaitait. « Non, t’inquiète pas, je vais réussir à m’endormir sans toi. » Un petit rire, bien que toujours rauque, preuve qu’il venait tout juste de pleurer, puis il reprenait. « Bonne nuit. » Son petit sourire continuait de flotter sur ses lèvres, comme il caressait, tel un automate, le dos de la main d’Eliott, de son pouce. « Désolé, c’est une … amie. » Il se racla un peu la gorge, soudainement gêné, étrangement. Enfin, il avait l’étrange impression de le trahir, d’une certaine façon, ce qui était parfaitement stupide. Après tout, cinq ans qu’Eliott lui avait tourné le dos et était parti, avant de finalement recroiser son chemin, presque par hasard. Et puis, même. Eliott était son frère, il ne lui devait rien, et avait encore le droit de mener sa vie comme il l’entendait, surtout de ce côté-là. « Mon équipe va bien. » lâcha-t-il dans un hochement de la tête, en se mordillant la lèvre inférieure, toujours un peu gêné. Il se racla la gorge une nouvelle fois, avant de reprendre. « Vous avez subi une perte, par contre, apparemment. » Si sa mâchoire était serrée, parce que pour lui il ne s’agissait aucunement d’une perte, au contraire – après tout, un obscur de moins dans ce monde était toujours une victoire en soi – il pencha cependant la tête sur le côté, serrant un peu plus fermement sa main dans la sienne. « Désolé si tu en étais proche. » s’efforça-t-il tout de même de lui dire. Après tout, s’il n’était pas désolé d’avoir son équipe bien en vie et un obscur en moins peuplant cette terre, il l’était si Eliott en souffrait. Même si cela ne faisait aucun sens dans sa tête, et qu’il ne saurait définitivement pas l’expliquer.


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Sujet: Re: Slowly coming back to life {Elaury}   Mar 14 Juin - 20:53

Tu sais que tes choix n’ont pas été les meilleurs, que tu aurais pu prendre d’autres décisions. Mais quel choix avais-tu, autre que celui d’embrasser ta partie démoniaque, pour devenir un chasseur d’ombre. Certes, tu es, quelque part du mauvais côté de la barrière. Mais chaque camp accuse l’autre d’être le mauvais côté, bien que les tiens soit largement plus cruels et violents. Chaque point de vue se défend et s’accepte, mais tu comprends la véhémence d’Amaury à ton égard. Tu te contentes de le serrer contre toi, après lui avouer dans une murmure ce que tu ressens pour lui, au fond de toi, depuis tant d’années. Petit à petit, il arrête de sangloter, il retrouve son calme, là, blotti contre toi. Tu ne veux plus le lâcher. Tu veux rester là, encore. Encore un peu plus longtemps. Les derniers centimètres qui vous séparent sont avalés et malgré le sang qui encombre tout ton nez et ta bouche, tu essayes de humer son odeur, comme pour t’en imprégner. Comme pour la graver dans ton esprit, pour les prochaines années. Tu ne sais pas si après ce soir-là, tu seras amené à le revoir, encore, alors que tu préfères prendre le plus de souvenirs et de sensations que tu peux. Marquer ton cœur un peu plus profondément. Tu te fais du mal, mais c’est plus fort que toi. Ses mains dans ton dos te rappellent tellement de souvenirs que tu frissonnes légèrement. Certes tu revois certains contacts avec tes aventures éphémères, disparues aussi vite qu’elles étaient entrées dans ta vie. Mais c’est surtout le souvenir de ta première nuit, de votre première nuit qui te revient en mémoire. Malgré des gestes hésitants et maladroits, tu te souviens de chaque instant, de chaque sensation.

Ses mots envers toi sont durs, mais tu sais qu’il a raison. Vous êtes simplement censés vous faire la guerre, vous haïr, vous traquer et vous battre jusque mort s’en suivre. Il n’y a pas de place pour un rapprochement, pour des sentiments, pour quoi que ce soit. Tout cela va à l’encontre des nouvelles règles, de cette nouvelle guerre qui vous pousse à vous détester, profondément. « Je sais, c’est idiot… » Lâches-tu simplement, presque las, baissant un instant le regard. Mais tu le poses de nouveau dans le sien lorsqu’il répond à ton aveu, à ton murmure, à ta déclaration. Son visage est tout proche du tien et ses mots glissent sur ton cœur et l’enveloppe avec douceur. Tu le sens battre plus fort, plus vite. Tu as tellement envie de l’embrasser à nouveau. De poser doucement tes lèvres sur les siennes. Ces mêmes lèvres qui ont tellement plus d’expérience, qui sont beaucoup moins maladroites qu’à l’époque. Tu as juste envie de pouvoir savourer son goût, sa douceur une fois de plus, mais tu te retiens. Tu te mords les joues, pour réprimer ce désir brûlant qui monte en toi. Tu déglutis, difficilement, comme pour reprendre tes esprits, pour te contrôler, malgré son souffle chaud qui effleure tes lèvres. Mais tu ne sais pas comment il serait capable de réagir et maintenant qu’il est plus calme, malgré la dureté de ses paroles, tu ne veux pas tout gâcher, tu ne veux pas le faire fuir, pas tout de suite. Il vient toucher ton visage de sa main et tu te laisses faire, en l’écoutant. Ce qu’il dit est légitime et tu es heureux de constater que malgré tout, il tient encore à toi. Que malgré tes mauvais choix, malgré ton changement de camp et ces années de silence, il n’a pas oublié ce que vous avez vécu, il ne t’a pas oublié toi… C’est tout ce que tu voulais savoir. Il remet ton nez en place d’un geste sec mais efficace, qui t’arrache cependant un petit cri de douleur et de surprise. Tu as beau être résistant, une fracture reste une fracture et le nez n’est pas connu pour être une partie du corps particulièrement insensible. Tu as machinalement fermé les yeux, mais tu viens les rouvrir pour reporter ton attention sur lui. Sur son si beau visage dont tu ne peux te détourner. Il renchérit sur le fait qu’il tient à toi, mais lorsque tu t’apprêtes à renchérir, alliant probablement la parole à un nouveau geste tendre, son téléphone sonne et brise la bulle que vous vous étiez construite. Ou du moins que tu avais mis en place.

Tu profites de la distraction pour cracher un peu de sang plus loin, avant d’essuyer de nouveau ton nez pour en évacuer un peu de sang, qui commence à sécher légèrement, malgré l’humidité du lieu. Tu écoutes sa conversation sans gêne, concentré sur chaque trait de son visage, sur chacun de ses expressions, ne te lassant pas de sa beauté. Dieu que tu l’aimes. Tellement que s’en est presque douloureux. Tu en as conscience maintenant que tu le retrouves, que tu l’as devant toi. Que tu peux contempler l’homme qu’il est devenu, effaçant ce souvenir fade et terni par les années, que tu gardais dans un coin de ton esprit. Un sourire étire ses traits tandis qu’il déclare qu’il peut s’endormir sans son interlocuteur, que tu entends comme étant une femme. Tu déglutis, le cœur serré. Qu’est-ce que tu avais espéré hein ? Qu’il t’attende, sagement ? Non. Il a semble-t-il refait sa vie. Tu accuses le coup sans rien dire, crachant à nouveau un peu de sang, te mettant à la recherche de ton propre téléphone pour penser à autre chose, pour ne pas écouter la suite. Ton cœur bat toujours fort, mais cette fois c’est davantage de douleur plus que d’excitation. Observant ton téléphone, tu constates les deux appels manqués et les quelques messages en attente. Mais avant que tu puisses réellement réagir, Amaury raccroche et repose son attention sur toi. Bien qu’il caresse le dos de ta main et tente de se justifier, tu n’y crois plus. Une part de toi n’y croit pas. Dit-il seulement cela pour te faire moins mal ? Peut-être, mais tu n’as pas besoin de ça. Tu t’es habitué à la douleur, aux déceptions, bien que cette dernière soit particulièrement amère. « Tu n’as pas à te justifier » Lâches tu, simplement, peut être plus sèchement que tu l’aurais voulu. Mais tu as du mal à contrôler ton émotion en cet instant précis. Tu te rends compte que l’amour d’Amaury n’est probablement que fraternelle alors le tien, est celui d’un homme pour un autre homme. D’un cœur pour un autre cœur. D’un corps pour un autre corps. Que tu veux aimer de mille façons, bien au-delà d’une simple amitié, bien au-delà d’une simple fraternité.

Il te déclare que son équipe va bien, mais tu ne réagis pas. Tu n’aurais pas été contre en tuer celle de son équipe qu’il a eue au téléphone précédemment. Oh oui, tu lui aurais arraché la jugulaire toi-même, rien que pour avoir oser prendre ta place auprès de lui, d’une certaine façon. Tu finis par te relever. Il te balance qu’il est désolé, mais tu n’y crois qu’à moitié. Tu sais que les nephilims fêtent leur victoire contre les obscurs, comme vous savourez vous aussi la mort de vos ennemis. Tu as un goût amer dans la bouche, mais pas lié au sang qui teint encore un peu tes dents. Bel et bien un goût de défaite, accusant le coup de la perte de l’un des tiens. Vous n’êtes pas une équipe aussi fusionnel que la sienne, du moins tu l’imagines aisément. Il faut dire que vous êtes bien plus froids, bien que ne perdant aucune occasion de faire la fête. Il y a davantage de compétition et de violence entre vous. Moins de complicité et de sentiments. Moins de faiblesse, en un sens. Il prend ta main et tu l’observes, un court instant sans rien dire, avant de détourner le regard et de lâcher sa main. Les déceptions semblent s’enchaîner ce soir et tu accuses le coup comme tu peux. « Je… J’ai un coup de fil à passer » Déclares-tu, laissant échapper un peu de ton trouble dans le ton de ta voix. Tu sors alors ton téléphone de ta poche, pour composer le numéro de ton bras droit dans l’équipe, qui décroche à la première sonnerie. « Oui, j’ai su. » Lâches-tu, un peu froidement, tandis qu’il t’explique que vous avez perdu Erik, qui a succombé à ses blessures. « On en parlera demain. » Réplique tu lorsqu’il te demande si tu rentres bientôt et surtout, comme vous comptez retrouver cette équipe et vous venger. Tu sous entends que vous avez rendez vous au QG, mais de toute façon il le sait. Tu préfères couper court. Inutile de dire que tu te trouves avec Amaury et surtout que tu ne l’as pas tué. « 10h, oui très bien. » Réponds-tu lorsqu’il te propose dix heures pour l’heure de rendez-vous, mais il renchérit rapidement, insistant sur le fait que tous veulent se venger et ne pas laisser le meurtre d’Erik impuni « Je sais. À demain » Ta voix est froide, détachée. Tu sais que demain, tu devras revenir à la réalité, à ta réalité. Qui sera beaucoup moins rose. Tu raccroches et ranges ton téléphone dans ta poche, avant de poser de nouveau ton attention sur Amaury qui t’observe sans rien dire. « Je ne vais pas te retenir plus longtemps, tu dois vouloir retrouver les tiens » Déclares-tu, un peu penaud. Comme si tu sens, que votre moment touche à sa fin, douloureusement. Te rendant à l’évidence que tu ne peux pas le garder pour toi éternellement. Tu t’approches de lui, qui s’est également relevé, et tu viens le serrer dans tes bras. Fort, peut être trop fort, mais qu’importe. Tu sens que quelque chose se brise en toi à la seule perspective de devoir, le laisser partir, de devoir le regarder partir, sans pouvoir rien faire, sans pouvoir rien dire. « Si tu savais comme tu m’as manqué… » Lâches-tu dans un aveu, tandis que ta tête vient se poser contre la sienne, ta joue contre ses cheveux et que tu fermes les yeux, un bref instant. Comme pour graver ce moment dans ta mémoire.

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Sujet: Re: Slowly coming back to life {Elaury}   Mer 15 Juin - 18:45



ELIOTT & AMAURY
❝  slowly coming back to life ❞

Amaury était gêné, profondément embarrassé, même. Il ne saurait l’expliquer, mais toute la conversation téléphonique qui venait d’avoir lieu le gênait. Ou c’était plutôt le fait qu’Eliott y ait assisté. Le brun ne put d’ailleurs s’empêcher de s’expliquer brièvement sur la conversation. Il ne savait pas pourquoi il avait ressenti le besoin de lui dire qu’il ne s’agissait que d’une amie, mais les mots étaient sortis ainsi, et la grimace étirant ses traits aussi. Il ne devait rien à Eliott, pourtant. Et, surtout, il n’aurait même pas dû se poser la question, parce qu’Eliott n’avait aucune place dans cette partie de sa vie. Il était son frère. Peut-être pas de sang, peut-être pas de chair, mais il était son frère quand même. Ils avaient vécu seize ans ensemble, les meilleurs moments comme les pires. Certes, ils avaient toujours été fusionnels, tout le temps collés l’un à l’autre, au point d’en ignorer Laetitia, quelques fois. Certes, les choses avaient dérapé un soir, alors qu’il avait bien trop bu et n’était plus vraiment maitre de ses actes. Mais Eliott le regrettait probablement amèrement, lui aussi. Et d’ailleurs, le fait qu’il n’en fasse aucunement mention était bien la preuve que, tout autant que lui, il avait voulu tirer un trait sur cet écart de conduite, et l’oublier. « Tu n’as pas à te justifier » Non, clairement, il n’avait pas à se justifier, et Amaury hocha de la tête, rassuré d’avoir raison à propos de son frère. Alors pourquoi avait-il été gêné en lui disant qu’il s’agissait d’une amie, au téléphone ? Peut-être pas par rapport à la nature de ses mots, finalement. Peut-être était-ce plus lié à ce qu’il venait d’apprendre, à ce qu’elle venait tout juste de lui annoncer. Si les membres de son équipe s’en étaient sortis, plus ou moins amochés quand même, ce n’était pas le cas de celle d’Eliott. Et, certes, un obscur de moins sur cette planète était toujours à célébrer, selon lui, chose qu’Eliott savait probablement. Mais pas cette fois-ci. Non, ce soir-là, il en était mal à l’aise, et ne savait plus vraiment où se mettre, comme il le lui apprenait. S’il tentait de se montrer doux, tant dans ses gestes que dans le choix de ses mots, il vit bien rapidement la réaction amère de blond, et baissa la tête, préférant se concentrer sur leurs doigts toujours entrelacés. Dans quelle position son frère le mettait-il ? Depuis quand devait-il présenter des excuses et ressentir de la compassion envers un obscur ? Depuis quand la mort de l’un d’entre eux ne le mettait pas en joie ?

Il leva la tête vers lui, comme le blond retirait sa main, rompant le contact qu’il y avait entre eux. Il se mordilla doucement la lèvre inférieure, le regardant, avant de se racler un peu la gorge. « Je… J’ai un coup de fil à passer » Il acquiesça brièvement de la tête, avant de se passer une main dans les cheveux, se les ébouriffant, pour se donner un peu consistance. Il se doutait qu’Eliott allait appeler un des membres de son équipe, son bras droit peut-être, probablement. Il se doutait aussi qu’il devrait faire quelques pas en arrière, le laisser digérer la perte qu’il avait subie, le laisser être avec les siens, finalement, même si cette simple pensée lui serrait le cœur. Parce qu’Eliott n’aurait jamais dû être l’un des leurs. Parce qu’il avait toujours été un des siens, peut-être pas de sang, mais de cœur, au moins. Certes, ils n’étaient pas de la même race, Amaury l’avait appris lorsque leurs parents avaient révélé que le blond était adopté. Mais il avait toujours été l’un des leurs. Il avait toujours été traité ainsi, comme un égal, qu’importe qu’il ait ou non des runes sur le corps. Mais maintenant qu’il les avait, ces runes, justement, alors le brun réalisait que, non, il n’était pas des siens. Qu’il avait une autre famille, des autres proches. Qu’il ne faisait plus partie intégrante de sa vie, à présent. Et dire que, cinq ans plus tôt seulement, le blond essayait toujours d’être au centre de son attention, au centre de sa vie. Amaury s’étonnait même de sa surprise, finalement. Après tout, même si Eliott n’avait pas été un obscur, même s’ils n’avaient pas été dans deux camps diamétralement opposés, comment aurait-il pu en être autrement ? Eliott l’avait quitté pour partir à la recherche de sa vraie famille. Voilà les propres termes que le blond avait utilisés, le soir où il lui avait annoncé vouloir partir. Alors, forcément qu’il ne faisait plus partie intégrante de sa vie. Forcément qu’il avait arrêté de penser à lui, de vouloir son attention et son affection. Parce qu’il l’avait quitté, justement parce qu’il ne considérait pas être un des siens, un De Lornet. Même si ce constat était plutôt simple à poser, il n’en restait pas moins douloureux, cependant. Parce qu’Amaury l’avait toujours considéré comme son frère, et se faire rejeter ainsi, avoir la vérité en face, ne faisait que serrer son cœur un peu plus qu’il ne l’était déjà.

Finalement, il décida de rester non loin de lui, comme le blond sortait son téléphone. Même pas pour obtenir des informations qui auraient pu lui être précieuses. Non, cette idée, étrangement, lui qui était pourtant un être stratégie, ne lui traversa même pas l’esprit. Mais parce qu’il voulait être là pour lui, s’il en ressentait le besoin. Comme lorsqu’ils étaient petits, et qu’Eliott était blessé. Il était toujours le premier à accourir pour le consoler, pour l’apaiser. Il ne suffisait alors que d’un baiser sur son front ou sur sa joue pour le calmer. Alors, peut-être était-ce par habitude ou par déni, mais le brun resta là, à quelques pas de lui seulement. S’il écouta sa conversation d’une oreille plutôt distraite, sa surprise était présente à l’entente du ton qu’Eliott utilisait. Tellement froid. Tellement distant. Comme si son interlocuteur ne représentait rien, à ses yeux. Comme s’il était dénoué de sentiments. Etait-ce ça le secret des obscurs ? Ne rien ressentir ? Ne jamais souffrir ? Etait-ce ce qui les rendait plus fort, finalement ? Cela ne le surprendrait pas vraiment. Lui-même n’était plus que faiblesse et tristesse, depuis la mort de sa parabatai. Il passait la majorité de ses soirées à sortir, et à boire surtout. A laisser l’alcool lui faire oublier sa peine, oublier ses sentiments. Pour autant, non, il ne l’enviait pas. Il aurait pu se dire qu’Eliott était chanceux de ne rien ressentir, de ne pas mal vivre la perte que son équipe venait de subir. Mais pourtant, il ne ressentait que de la peine pour lui. Il ne l’enviait pas, pas du tout. Au contraire, même, puisqu’il se sentait désolé pour lui. Il avait presque pitié de lui, finalement. Car si lui-même ne ressentait rien à la perte d’un des membres de son équipe, alors personne ne le pleurerait, lui non plus, s’il venait à mourir. Personne ne serait attristé par sa perte, personne ne le manquerait. On l’oublierait simplement, comme s’il n’avait jamais existé. Etait-ce cela, la vie ? Non, pas selon lui. Alors, certes, lui était plus faible. Il ressentait plus, plus fort aussi, sûrement. Mais au moins, c’était ce qui rendait son équipe si soudée. Parce qu’ils s’aimaient, parce qu’ils étaient une véritable famille, toujours là les uns pour les autres. Parce qu’en plus de ne pas être individualiste et de ne pas penser qu’à sauver sa peau, ils seraient capable de mourir les uns pour les autres. Et c’était une véritable force.

Silencieusement, Amaury continua donc de l’observer, un brin de pitié dans les yeux, avant de se passer une main dans les cheveux, comme le blond raccrochait et rangeait son téléphone. « Je ne vais pas te retenir plus longtemps, tu dois vouloir retrouver les tiens » s’adressa-t-il à lui, lui faisant froncer des sourcils. Mais de quoi parlait-il ? Il venait tout juste de dire à sa co-équipière qu’il comptait rentrer chez lui, seul. A moins qu’Eliott n’ait pas écouté sa conversation, finalement. Mais il n’avait aucunement l’intention de rejoindre son équipe. Il les verrait demain, à l’institut. De toute façon, ce n’était pas vraiment comme s’il était en état de faire quoique ce soit, en cet instant. Non, la soirée avait été bien trop riche en émotions, et son cerveau n’était pas en capacité de réfléchir. Ou, en tout cas, pas en capacité de faire le bilan et d’analyser quoique ce soit. Il s’apprêtait à lui répondre, mais Eliott ne lui en laissa pas le temps, venant le prendre dans ses bras. Il lui rendit son étreinte, le serrant fortement contre lui, s’y accrochant presque. Humant son odeur, il soupira doucement, presque d’aise. « Si tu savais comme tu m’as manqué… » Un fin sourire orna ses lèvres, éclairant presque son visage dans la pénombre, comme il resserrait encore un peu l’emprise de ses bras contre lui.  

« Toi aussi tu m’as manqué. » souffla-t-il contre lui, avant de se décaler un peu pour embrasser sa joue. C’était comme si ces gestes étaient ancrés en lui, par habitude de les faire encore et encore pendant des années. Et maintenant qu’il avait Eliott devant lui, alors tout revenait naturellement. Toute sa tendresse, toute sa douceur. Oh, c’était très mal parti de premier abord, mais bon, tout lui était vite revenu, finalement. « Et tu ne me retiens pas. Du tout. J’ai absolument pas prévu d’aller les retrouver. » reprit-il d’une voix posée, revenant poser sa tête contre son épaule. Il marqua une courte pause, avant de serrer la mâchoire en repensant au terme qu’il venait d’utiliser. « Et tu es des miens. Et je te retrouve toi. J’aurai tout le temps de les voir demain. » Mais peut-être que comme Eliott ne se considérait pas des siens, justement, le considérant comme un ennemi à abattre, il n’avait pas envie de le retrouver, de rester avec lui. Il n’en savait rien. Il resta ainsi un moment, sans bouger, respirant calmement contre lui, tâchant de graver son odeur, d’ancrer ce moment dans sa mémoire, pour ne jamais l’oublier. « T’as pensé à moi, quand même ? » lui demanda-t-il dans un souffle, déglutissant douloureusement, la gorge nouée. « Toutes ces années, t’as … T’as pensé à moi ? » balbutia-t-il sans bouger, et c’était probablement mieux ainsi, au moins il ne verrait pas comme ses yeux commençaient à s’embrumer un peu. . « Ou juste tu as tiré un trait sur les De Lornet dans leur ensemble pour partir à la quête de ta vraie famille ? » S’il était amer et que cela pouvait s’entendre un peu, sa voix avait perdu toute son assurance, tremblotante, comme s’il avait besoin d’être rassuré. Comme si les rôles s’étaient inversés, et qu’il était à présent le gamin manquant de confiance en lui que l’on devait réconforter et rassurer.


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Sujet: Re: Slowly coming back to life {Elaury}   Ven 17 Juin - 19:38

Il t’étreint comme tu l’étreins et tu as simplement envie de te perdre dans ses bras. Si longtemps. Tu ne veux plus bouger. Tu fermes un instant les yeux, ta tête appuyée contre la sienne, contre ses cheveux. Lorsqu’il te déclare que tu lui as manqué, toi aussi, tu sens ton cœur battre plus fort d’un coup. Comme soulagé d’un poids. Finalement, tu n’as peut-être pas espéré pour rien. Tu n’as peut-être pas fantasmé pour rien. Peut-être qu’au final, lui aussi pensait à toi à l’occasion, ne t’oubliait pas, comme toi tu étais incapable de l’oublier vraiment. Il a hanté chacun de tes pensées. Combien de fois as-tu été face à une situation qui te faisait penser à lui. Que tu avais envie de rire, de sourire ou simplement de lui raconter. Combien de fois as-tu ressenti cette immense frustration de ne pas l’avoir auprès de toi. Ce vide dans ta vie. Dans ton lit, te souvenant que souvent, il venait dormir près de toi. Les relations éphémères qui ont réchauffé ce même lit ne sont pas comparables à ses bras enroulés autour de toi, à ses baisers sur ta joue ou ta tempe, à ses murmures rassurants. Alors là, tout contre lui, tu as la sensation de goûter un peu de nouveau à ce que tu avais avant de partir, avant de t’enfuir à la recherche de tes origines. Il est doux, il est tendre, comme personne ne l’a réellement été avec toi depuis toutes ces années. Tu n’as plus connu la réelle tendresse, toute cette douceur finalement si agréable Tu as connu la violence, la passion des ébats, l’abandon de ton corps et de tes sens pour des gestes guidés seulement par ton instinct, par cette expérience que tu as acquis au fil des années. Mais en aucun cas tu étais guidé par l’amour.

Amaury te déclare qu’il n’a pas prévu d’aller les retrouver et les paroles de sa conversation téléphonique te reviennent en mémoire. Mais tu préférais les oublier. Tu préférais chasser de ton esprit la vision de lui dans les bras d’une autre personne que toi, qui plus est une femme. Possessif, tu le veux de nouveau pour toi tout seul. Tu veux tout son être, tout son corps, tout son cœur, seulement pour toi, sans accepter aucun partage ni aucune concession. Mais malgré tout ça, tu sais que c’est impossible. Malgré ce désir dévorant que tu ressens pour toute sa personne, rien ne sera plus jamais comme avant. Vous ne devez pas vous voir, vous ne devez pas vous fréquenter, vous ne devez pas exister pour l’autre. Cela est simplement interdit, prohibé et tu encours de sacrées répercussions si la scène qui se déroule actuellement dans cette petite rue déserte venait à arriver aux oreilles de ton père ou plus largement de ta famille. Voir même de ton équipe. Mais tu n’y penses pas. Tu ne veux pas y penser. Tu le veux juste lui. Tu veux juste profiter de cet instant, avec insouciance, avec légèreté. T’imprégnant de lui pour ne plus jamais oublier le son de sa voix ou l’odeur de ses cheveux, voir de sa peau. Il pose sa tête contre ton épaule et tu viens caler ton menton contre son front, profitant de ce contact. Tu rouvres les yeux pour les baisser vers lui, vers sa tignasse brune. « Pardonne-moi le terme. Tu as raison et je suis heureux que tu restes encore un peu avec moi… » Lâches-tu, comme un aveu, comme une confession. Jamais tu n’es faible de la sorte, jamais tu ne parles de ton ressenti ou de tes sentiments. Cela serait admettre tes faiblesses, laisser à d’autre la perspective de profiter de toi et de t’exploiter. Alors tu as développé une carapace, durant toutes ces années. Lourdes, épaisse, mais efficace. Mais avec lui, tu as l’impression d’être à nouveau cet adolescent maladroit et un peu timide.

Un silence s’installe entre vous tandis que tu continues de le serrer contre toi, de tes larges bras, désormais musclés, entraînés, prêt à le protéger de mille et un dangers. Une étreinte de retrouvailles, celle qu’il vous fallait, celle qui te fallait à toi. Il te demande si tu as pensé à toi et tu esquisses un sourire. « Si tu savais » Lâches-tu, un peu évasif, ne pouvant t’empêcher de sourire. Tu le sens un peu penaud, comme essayant de savoir si effectivement il a encore sa place dans ta nouvelle vie, aussi déplaisante soit-elle pour. Mais il renchérit et tu sens sa gorge se nouer, sa voix faiblir, notamment à sa dernière réplique. Ton sourire s’efface pour laisser place à de la peine. Ta vraie famille, jamais tu n’aurais dû employer ce terme maladroit. Ta légendaire maladresse d’adolescent paumé, à l’époque. « Ce terme était mal choisi, je voulais simplement te dire ma famille biologique, les De Lornet ont toujours été ma vraie famille » Déclares-tu, tandis que tu le serres un peu plus contre toi et déposes un baiser sur ses cheveux. « J’ai pensé à toi bien plus que je n’aurais dû » Balances-tu, comme un aveu. C’est un aveu. Celui de reconnaître de talon d’Achilles. La personne devant laquelle tu perds tes moyens, devant laquelle tu oublie tout l’endoctrinement haineux de ces dernières années. « Je me sentais tellement vide sans toi » Lâches-tu, tandis que ta gorge se serre. Tu réalises, en un instant, toute la peine que tu as refoulée en toi durant toutes ces années. Toute la tristesse d’être séparée de lui, malgré le fait que tu faisais bonne figure devant le monde. Que tu accomplissais mille et un entraînement, mille et une mission, pour le compte du nouvel ordre. Tu te perds dans la violence, dans le sang, dans la chasse et dans cette guerre qui déchire vos peuples. Simplement pour ne pas penser. Simplement pour oublier, pour réaliser qu’au fond tu es vide sans lui. Que loin de lui tu es terne, retrouvant tes couleurs lorsqu’il est là, dans tes bras, contre toi. Tes mains caressent doucement son dos tandis que tu déposes un nouveau baiser sur ses cheveux. Doux, tendre, à l’image de ce cœur qui bat plus vite et plus fort pour lui. Tu déglutis, pour chasser les larmes qui venaient elles aussi à tes yeux. Tu ne peux pas pleurer, tu ne dois pas, tu ne veux pas. Tu ne veux pas craquer ainsi devant lui. Tu dois être fort, bien plus que lorsque tu étais enfant. Désormais, les choses veulent que tu sois un jeune homme dur, plein de promesses et d’attentes. Dans lequel nombres d’espoirs ont été placés. Tu finis par te râler la gorge, avant de demander toi aussi « Et toi ? Tu as pensé à moi ? Malgré tout le mal que j’avais pu te faire… » Ta gorge se serre de nouveau. Culpabilité. Terrible culpabilité de l’avoir abandonné de la sorte. Avec des mots si durs, si maladroits finalement mais qui ont dû le faire profondément souffrir. Tu le sais, tu le sens maintenant qu’il est là contre toi.

Tu veux te racheter de toutes ces années loin de lui. Tu veux rattraper le temps perdu mais surtout, tu veux lui montrer qu’au fond, tu es encore celui qu’il a connu. Celui qui a grandi avec lui. Tu sais qu’il n’approuve pas du tout ce que tu es devenu, qu’il doit probablement révulser ta nouvelle nature, ta vraie nature. Mais c’est ce que tu es, ce que tu as toujours été, un obscur. Tu sais que tu ne peux pas changer cela, quoi qu’il arrive, mais que malgré toutes ces nouvelles convictions, toute cette propagande qui a été ancrée dans ton esprit, il demeurera l’exception. Celui que tu protégeras contre tous, contre les tiens, contre ta famille, contre quiconque voudra lui ôter la vie et te le retirer. Tu ne laisseras personne s’en prendre à lui. Plus jamais. Plus maintenant qu’il se tient là, dans tes bras, dans ton étreinte protectrice et remplie d’amour, bien qu’il n’ai pas, encore, connaissance de la véritable nature et profondeur de tes sentiments pour lui.

1358 mots

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Amaury De Lornet
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Je suis : célibataire papilloneur
Sujet: Re: Slowly coming back to life {Elaury}   Sam 18 Juin - 0:07



ELIOTT & AMAURY
❝  slowly coming back to life ❞

Amaury était attristé qu’Eliott ne se considère plus comme faisant parti des siens. Parce que cela prouvait à quel point ils avaient pu s’éloigner. À quel point le blond avait pu s’éloigner de lui, de ce qu’ils avaient été. Le chasseur d’ombre l’avait toujours considéré comme un égal, qu’importe qu’ils aient ou non le même sang parcourant leurs veines, qu’importe qu’ils aient les mêmes dons, que l’un soit plus puissant que l’autre. Il n’en avait jamais eu quelque chose à faire, de tout ça. Ce n’était pas ce qui faisait de lui son frère. Non, c’était les seize années passées ensemble, à être là, présent, l’un pour l’autre. A le consoler lorsque les larmes roulaient sur ses joues, à le rassurer lorsqu’il manquait de confiance en lui et en ses capacités, à dormir avec lui lorsque ses nuits étaient teintées de cauchemars. Voilà ce qui faisait de lui son petit frère. Alors, oui, il était des siens. Il l’avait toujours considéré ainsi, et le considérerait toujours comme cela. « Pardonne-moi le terme. Tu as raison et je suis heureux que tu restes encore un peu avec moi… » Un petit sourire orna ses lèvres, et son étreinte contre lui se renforça encore un peu, si tant est que cela ne soit possible. Timidement, nerveusement, craintivement, le brun lui demanda s’il avait pensé à lui, toutes ces années. Après tout, il avait semblé tirer un trait sur son passé, sur leur passé. Lui-même avait dit qu’il partait à la rechercher de sa vraie famille, signifiant par la même occasion que, pour lui, les De Lornet ne l’étaient pas. Et oui, bien entendu que c’était quelque chose qui l’avait blessé. Encore plus après cette étrange nuit qu’ils avaient passés ensemble. Leur dernière nuit, qui s’était révélé être bien différentes des précédentes. Une nuit qui n’aurait jamais dû avoir lieue, qui n’aurait jamais dû se passer, tant les conséquences auraient pu être importantes et drastiques, si elle s’était reproduite.

« Si tu savais » lui répondit-il, lui tirant un soupir de soulagement. Parce que, oui, cette pensée l’avait tiraillé, pendant de nombreux mois, et l’avait tiraillé aujourd’hui encore, une fois devant lui, une fois retrouvé. Est-ce qu’il pensait encore à lui ? Est-ce que son nom traversait ses pensées ? Est-ce qu’il aimait se remémorer les moments qu’ils avaient pu passer ensemble ? « Ce terme était mal choisi, je voulais simplement te dire ma famille biologique, les De Lornet ont toujours été ma vraie famille » Ah oui, vraiment ? Alors pourquoi ne lui avait-il jamais donné de nouvelles ? Ne leur avait-il ? Une simple carte, un simple appel téléphonique. Qu’importe. Juste quelque chose, qui leur aurait prouvé qu’il était bien en vie, qu’il pensait toujours à eux. Qu’il les aimait. Il lui en voulait tellement, terriblement. Encore plus maintenant qu’il savait pour quel type de famille il avait pu les rayer de sa vie. Parce qu’il aurait beau lui dire ce qu’il voulait, Amaury ne pourrait croire une seule seconde qu’une famille d’obscurs pouvait aimer et chérir leur enfant. Pas alors qu’il avait bien remarqué qu’Eliott s’était renfermé, qu’il se montrait froid et distant, alors même qu’il venait d’apprendre qu’un membre de son équipe avait perdu la vie. Il n’avait donc aucun doute, aucun questionnement, sur comment Eliott avait été éduqué, depuis qu’il avait retrouvé sa vraie famille – oui, malgré ses presque excuses sur le terme choisi, Amaury l’avait toujours un peu en travers de la gorge. Bref, il avait échangé une famille aimante, pour une famille froide et distante, à l’image de ce qu’il était devenu. « J’ai pensé à toi bien plus que je n’aurais dû » Il renforça son étreinte, venant caresser tendrement son dos, comme un mimétisme de ce qu’il lui avait fait plus tôt, comme il venait poser son front contre son omoplate, refusant même l’idée de le lâcher. « Je me sentais tellement vide sans toi » De nouveau, il se demanda si Eliott disait la vérité, s’il pensait vraiment ce qu’il venait de dire, ou s’il lui disait cela simplement pour le rassurer. Après tout, après n’avoir eu aucune nouvelle pendant cinq longues années, c’était plutôt difficile pour lui de le croire.

Mais, pour autant, il se satisfit de sa répondre, même si le doute restait présent, inversant définitivement les rôles entre eux, prenant la place du gamin manquant de confiance en lui et ayant besoin d’être rassuré et choyé. Et dire qu’il avait pourtant toujours été le plus fort, physiquement certes, mais mentalement aussi, surtout, principalement. « Et toi ? Tu as pensé à moi ? Malgré tout le mal que j’avais pu te faire… » Ou pas, vu comme c’était son tour d’avoir une voix peu maitrisée, après s’être raclé la gorge. C’était à le rassurer sur le fait que l’Eliott qu’il avait connu et aimé était toujours présent dans cette carapace froide et dure. Cependant, le brun resta un instant silencieux, se contentant de continuer de humer son odeur. Avait-il pensé à lui ? Oui, quelques fois. Probablement moins qu’il ne l’aurait dû, préférant s’efforcer de ne plus trop y penser, de ne pas se laisser bouffer par le manque de sa présence. « Au début, oui. » commença-t-il en se mordillant doucement la lèvre, avant de soupirer longuement. « Puis comme je n’avais pas de nouvelles … » Il marqua une courte pause, se raclant la gorge à son tour. « Je me suis dit que tu étais probablement mort. » Nouvelle pause, comme il lâcha un nouveau petit soupir. « Et donc j’ai appris à faire le deuil. » Et autant dire qu’il n’était pas très doué pour ça. Il n’y avait qu’à voir l’état dans lequel il était aujourd’hui pour réaliser que le deuil d’un être cher à ses yeux n’était clairement pas sa spécialité.

Il resta dans ses bras un bon moment, profitant simplement du moment présent, sans chercher à réfléchir à ce qu’il adviendra du lendemain. Lui qui aimait pourtant penser et réfléchir à tout, analyser toutes les possibilités, avait simplement envie de profiter de l’instant, de profiter de sa présence et du fait que, oui, il l’avait retrouvé. Son frère était là, il était vivant, il était avec lui. Et il ne bougeait pas non plus. Amaury était incapable de dire combien de temps ils étaient restés ainsi, dans les bras l’un de l’autre, s’enlaçant sans faiblir un instant. Il n’en savait rien, mais s’en fichait. Tout ce qui comptait était qu’il soit là, qu’il l’ait dans ses bras, qu’il puisse s’imprégner de son odeur, qui lui avait tant manqué, probablement bien plus qu’il ne le disait, bien plus qu’il ne se l’avouait, même. Il finit par secouer doucement la tête à la négative, comme pour chasser ces pensées, avant de se reculer de quelques pas, rompant leur étreinte, à regrets. Il ne voulait pas que le moment ne se termine. Il ne voulait qu’ils repartent chacun de leur côté. Pas maintenant qu’ils s’étaient retrouvés. Pas alors, qu’en plus, Amaury voyait qu’il y avait toujours l’ancien Eliott en lui. Ce gamin manquant de confiance en lui, bafouillant, gêné. Il était toujours en lui, il fallait simplement le faire ressortir et, apparemment, lui en était capable. C’était probablement ce qui lui importait, finalement. Son frère était toujours présent, il était là, devant lui, et il ne voulait pas devoir le quitter. Pas alors qu’il ne savait pas quand il le reverrait. Ou même si il le reverrait. « On va peut-être pas rester toute la nuit dans cette ruelle … » finit par briser le silence, levant les yeux vers lui, se mordillant la lèvre inférieure. Un sourire étira ses traits, comme il croisait leurs doigts ensemble, ancrant ses yeux dans les yeux. « Tu veux venir chez moi ? » finit-il par lui demander, ressentant la gêne revenir prendre possession de lui. « Enfin … » reprit-il, le souffle court, se passant sa main libre dans les cheveux pour se donner consistance. « Si t’as rien de prévu … On peut peut-être diner et rattraper le temps perdu ? » souffla-t-il pour se justifier, ne comprenant même pas pourquoi il prenait la peine de le faire.


ELIOTT & AMAURY
❝  to be continued ... ❞


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Sujet: Re: Slowly coming back to life {Elaury}   

 
Slowly coming back to life {Elaury}
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