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 (syrielle+jasper) the greatest mistake i ever made is loving you

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Anonymous
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Sujet: (syrielle+jasper) the greatest mistake i ever made is loving you   Jeu 5 Mai - 1:23


THE GREATEST MISTAKE I EVER MADE IS LOVING YOU
jasrielle

Assit sur son lit dans l'institut, jamais Jasper n'aurait cru se sentir aussi mal un jour. C'était nouveau pour lui de se sentir mal à cause de ses propres sentiments, parce qu'il n'avait jamais voulu réellement les montrer. Et même pas celui dont il avait le plus de fierté, celui qu'il pouvait pourtant dire au monde entier. En réalité, il en était presque à se haïr pour être tombé amoureux, et il ne comprenait pas encore pourquoi ce sentiment ne s'en allait pas tout simplement. C'était comme si à la fois il se sentait bien, comme ce sentiment d'euphorie sublime qu'il ressentait quand il était avec elle, et à la fois ce sentiment de solitude, cette douleur qu'il ressentait presque tout les jours à force de se dire que ça ne marcherait pas, ou du moins pas de cette façon. Une douleur si constante qu'elle était même devenue habituelle, voire vitale à Jasper. Assit sur son lit, il réfléchissait à comment il pouvait expliquer à sa meilleure amie qu'à force, ça commençait réellement à le blesser. Et pourtant ils ne faisaient rien pour qu'il soit blessé, au contraire. Il n'avait juste pas l'habitude de tout ça, même après tant de temps. Il avait finalement posé ses mains sur le matelas, il s'était appuyé contre celui-ci et s'était levé. Regardant son ours en peluche, il soupirait simplement et se décidait à sortir. Il savait comment il pourrait lui expliquer maintenant.
Comme presque toujours, il ne s'était pas demandé où il pourrait la trouver. C'était presque comme si ses propres pieds l'y menaient totalement. Il s'était évidemment attendu à ce qu'elle soit à la salle d'entraînement, la connaissant plutôt bien, et un sourire ravi apparut sur ses lèvres lorsqu'il se rendit compte qu'il n'avait pas eu tord. Il n'avait pas fait un bruit, marchant toujours de façon très silencieuse. C'était une des nombreuses choses que Matthew Kairis lui avait apprit avant qu'il ne le tue, tout simplement. Cependant, il se mit à oublier le fait d'être silencieux, appuyé dans l'encadrement de la porte, il appuyait sa tête contre celle-ci et fermait les yeux quelques longues secondes. « Je savais que je te trouverais ici. » Jasper avait toujours eu le don de parler ou de se pointer quand personne ne s'y attendait, et c'était la plupart du temps effrayant d'ailleurs. Mais il n'avait pas spécialement envie de changer cette mauvaise habitude. Se redressant de contre cette porte, le jeune homme s'était approché d'elle et avait posé ses mains sur ses épaules, parlant bien plus doucement. « J'avais juste besoin de te dire que je.. » Il s'était arrêté dans sa phrase. Voilà une chose qui n'était pas habituelle avec Jasper. Habituellement, il parlait sans se couper une seule seconde dans sa phrase, et même si quelqu'un tentait de le couper, c'était impossible à faire. Mais là, c'était comme s'il allait dire quelque chose qu'il regretterait. « Je t'aime. » En effet, il regrettait déjà.
Reculant finalement, il se mit à se demander à lui-même à quoi il jouait. C'était stupide, foutrement stupide. Elle ne comprendrait probablement pas pourquoi, et comment ça se faisait qu'il venait maintenant lui dire ça. Pourquoi est-ce qu'il était là, à lui dire qu'il l'aimait, et pourquoi maintenant ? Il avait attendu déjà bien trop longtemps pour ne plus avoir le droit de le faire à cet instant, et il se sentait foutrement stupide. « Je me sens tellement.. Tellement idiot de te dire ça comme ça, alors que tu sais très bien que dans toutes les sortes, je t'aime. » Il avait passé ses mains sur son visage. Non, ça il n'avait pas eu envie de le dire. Il avait eu envie de le penser, il avait eu envie de le ressentir, que dans toutes les façons possibles, elle faisait battre son cœur à une fréquence différente. Mais il n'avait pas eu envie de le dire. Pas encore. « Et le fait est que si j'avais besoin de te le dire c'est pour que tu t'en rendes compte. Et que tu te rendes compte de ce que ça me fait. Et maintenant je vais arrêter de parler avant d'en dire beaucoup trop. Maintenant. » Il avait finit par se taire, enfin. Il avait levé les yeux et il avait soupiré, mais finalement son regard s'était reposé sur elle. Comme si elle avait été un élément magnétique, et ses yeux avaient été l'aimant. Il était l'aimant, sous toutes ses définitions. Aimant une personne, aimant à problèmes, aimant à conneries.

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Anonymous
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Sujet: Re: (syrielle+jasper) the greatest mistake i ever made is loving you   Jeu 5 Mai - 10:50


The Best Friends - The greatest mistake I ever made is loving you
Rien ne vaut un meilleur ami. Pas même l'amour.

Mais qu'est ce qu'elle avait fait ?! Ca faisait trois jours que Syrielle tournait et retournait en se demandant ce qui lui était passé par la tête pour coucher avec Genesis Osborn. Elle lui avait cédé. Ils s'étaient aimés toute la nuit sans faire plus attention que ça au monde qui les entouraient. Il n'y avait eu qu'eux. Et malgré ses remords d'avoir menti à sa famille, d'avoir abandonné face à l'Osbcur, elle n'arrivait pas à regretter. Parce que ça avait été merveilleux, si passionné, si fusionnel comme si ils avaient été fait l'un pour l'autre. Et elle s'en voulait de penser ça d'un homme qui pouvait tuer trois personnes avant le p'tit déjeuner et aller ensuite boire un café et manger des croissants comme si il ne s'était rien passé ! Elle ne savait même pas comment ils en étaient arrivés là. Au départ tout avait commencé "normalement". Ils s'était retrouvés face à face, s'étaient plus ou moins affrontés - verbalement plutôt que physiquement pour une fois mais ça revenait au même - puis il avait changé du tout au tout et le meurtrier en puissance qui était s'était peu à peu effacé pour laisser paraître une facette de lui qu'elle ne pensait pas voir un jour. Il était alors devenu un homme plus doux, plus tendre, passionné et protecteur. Possessif aussi mais sur le coup ça lui avait plut. Et quand la blessure qu'elle avait à l'épaule s'était aggravée, quand elle avait crut qu'elle allait mourir et qu'il l'avait pensé aussi, il avait paniqué. Comme si la simple idée de la perdre aurait pu le détruire. Elle n'avait rien compris. Mais elle avait aimé. Et elle avait baissé ses défenses.

Plus jamais, pensa t-elle en frappant un grand coup dans le puching-ball. Plus jamais elle ne se laisserait aller ainsi, plus jamais elle ne le laisserait avoir de nouveau le dessus sur elle, plus jamais elle ne se ferait avoir. Et elle savait parfaitement que c'était un mensonge. Elle savait parfaitement qu'elle retomberait dans ses bras ne serais-ce que parce que son corps la trahirait face à lui. Elle était déjà en manque de ses baisers, de ses caresses, de sa tendresse violente. Elle frappa encore plus fort, énervée par elle même, par sa propre faiblesse. Ses parents ne l'avaient pas élevée ainsi ! Et elle ne s'était pas élevée dans le top ten des meilleurs Chasseurs d'Ombres pour se laisser abattre comme ça par un fichu Obscur ! Un Osborn qui plus est ! Il allait finir comme le reste de sa famille, en vampire, elle en était sûre ! Et il allait lui faire mal, elle en était sûre aussi ! Elle ne pouvait pas le laisser arriver jusqu'à son coeur ! Jamais.

- Je savais que je te trouverais ici, fit une voix grave et douce la faisant violemment sursauter. Merde ! Autant Lux que lui avaient la fâcheuse habitude d'être beaucoup trop discrets à son goût. Pas qu'elle ne l'était pas mais eux avaient en plus prit l'habitude de vouloir la surprendre. Que c'était agaçant ! Mais quand elle se retourna pour voir le sourire de Jasper, tout s'envola, de ses pensées noires jusqu'à son vif agacement. Rien ne valait le sourire de son meilleur ami. Sourire qui se transforma en une mimique grave. Elle fronça les sourcils. Elle détestait quand il avait l'air aussi sérieux, c'était qu'en général ça allait mal. Il commença à parler, posant ses mains sur ses épaules et elle ne se dégagea pas, plongeant ses yeux dans les siens, lui faisant un doux sourire pour l'encourager. - J'avais juste besoin de te dire que je.. Je t'aime. Syrielle fronça les sourcils. Pourquoi il lui disait ça maintenant ? Comme ça ? Il avait prévu de mourir dans les 24 heures suivantes ou quoi ? Elle ouvrit la bouche pour parler mais il la devança et elle se tu, écoutant la suite avec attention. Il y avait toujours eu un lien particulier entre Jasper et elle. La première fois qu'ils avaient dépassés le stade de simple amis pour celui d'amants occasionnels, Sissy avait eu très peur. Parce que les sentiments qui les liaient étaient brutaux, incontrôlables. Et elle ne voulait pas prendre le risque de les affronter, de peur de perdre Jasper. Il était son repère, son roc, son pilier. Si jamais elle devait le perdre, elle ne savait pas si elle pourrait s'en relever. - Je me sens tellement.. Tellement idiot de te dire ça comme ça, alors que tu sais très bien que dans toutes les sortes, je t'aime. Syrielle retint un soupir pour ne pas le blesser. Elle était au courant de tout ça. Ca faisait un moment qu'elle savait que Jasper était amoureux d'elle. Pourtant elle n'avait rien fait pour l'encourager. Et rien fait pour le décourager non plus en vérité. Mais elle ne voulait pas le blesser. Il comptait tellement à ses yeux. - Et le fait est que si j'avais besoin de te le dire c'est pour que tu t'en rendes compte. Et que tu te rendes compte de ce que ça me fait. Et maintenant je vais arrêter de parler avant d'en dire beaucoup trop. Maintenant.

Syrielle sourit et leva la main pour la poser sur la joue de Jasper. - Je sais Jazz. Moi aussi je t'aime. Mais toi et moi c'est pas possible et ça ne le sera jamais, tu le sais aussi bien que moi. Elle déposa tendrement un baiser sur les lèvres de son meilleur ami et s'éloigna un peu le temps de récupérer ses affaires avant de regarder de nouveau le jeune homme. Et Maya ? Je croyais que tu étais avec elle ? s'enquit-elle d'un ton plus ou moins détaché en essayant de cacher son dégoût pour la vampire et cette pseudo relation qu'ils avaient. Elle ne pouvait pas saquer la vampire et elle l'aurait achevée depuis longtemps si Jazz n'avait pas eu l'air de tant tenir à elle. Elle détestait que la vampire se serve de son meilleur ami comme d'une banque de sang, détestait le fait qu'elle le veuille pour elle seule, détestait le fait qu'elle l'entraîne sur la mauvaise pente. Et attendait la première occasion pour la tuer. Définitivement s'entend.

copyright acidbrain


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-24h
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Sujet: Re: (syrielle+jasper) the greatest mistake i ever made is loving you   Jeu 5 Mai - 14:16


THE GREATEST MISTAKE I EVER MADE IS LOVING YOU
jasrielle

C'était évident, Jasper savait qu'elle lui répondrait à ces mots d'amour d'une façon qui ne lui plairait pas. La seule façon qui lui plairait, de toute façon, soit qu'elle lui dit que c'était et que ça avait toujours été réciproque, qu'elle le voulait aussi brutalement qu'il la voulait et qu'elle n'avait pas non plus envie d'être éloigné de lui une seule seconde. Comme une obsession purement brutale, que logiquement on appelait l'amour. Il avait écouté ses mots et avait fermé les yeux au court baiser qu'elle lui avait donné, et il s'était tut. Il n'avait pas eu immédiatement l'envie de lui répondre. Il avait tout simplement essayé de ne pas lui dire clairement qu'elle le blessait et qu'il préférait encore ne plus avoir de contact avec elle que de continuer comme ça. Il n'avait pas envie de lui dire, parce qu'il savait qu'il le regretterait. Il savait qu'au fond de lui, plus ça le blessait, plus il était proche d'elle. Et plus il était proche d'elle, plus il aimait ça. Et sur le coup, ça raisonnait un peu comme un délire de masochisme.

Il n'avait rouvert les yeux que lorsqu'il l'avait entendue parler de nouveau. De Maya, et de sa relation avec elle. Il avait haussé les sourcils presque immédiatement à ses mots et avait finit par sourire une nouvelle fois. Il avait toujours été quelqu'un qui souriait beaucoup, presque toujours de bonne humeur – et ça énervait beaucoup de gens d'ailleurs – et même toujours à sourire. Il n'était pas vraiment le genre de personne qui se plaignait des mauvais côtés des choses, même s'il se plaignait mentalement pour ça, mais plutôt le genre de personne qui cherchait les bons côtés où il n'y en avait pas, pour montrer clairement qu'il y avait toujours de l'espoir. « Si j'étais en couple avec toutes les personnes avec qui je couche, Sissy, ça fait bien longtemps que j'aurais arrêté de le faire avec tout les autres. Et ça fait bien longtemps que je le ferais qu'avec toi. » Au moins ça avait plutôt le mérite d'être sincère. Mais il n'avait pas envie de prononcer le prénom de Maya. Il avait presque l'impression que quand il le prononçait, cette dernière arrivait comme par enchantement. « Je suis pas avec elle, c'est juste une fille avec qui j'couche occasionnellement quand j'ai envie d'oublier le point auquel ma vie amoureuse est chaotique. » Une seconde fois, il faisait preuve d'une franchise incroyable. Et il savait bien que dire ça de cette façon pouvait résonner comme un reproche. C'en était un peu un à vrai dire.

En s'approchant de nouveau de la Lightwood, Jasper se mettait à penser que c'était une très mauvaise idée de lui parler de ses sentiments. Il avait été élevé par son père en apprenant que les sentiments n'étaient qu'une perte de temps, mais son père avait fini par lui dire lui-même qu'il l'avait élevé pour tuer, pour ne pas aimer. Il avait été élevé en tueur, en meurtrier, et malgré le fait qu'il ne le veuille pas c'était bien ce qu'il était devenu. C'était comme le fait que malgré qu'il ne le veuille pas, il restait toujours autant amoureux d'elle. « Comment est-ce que tu peux savoir ça alors qu'on a jamais rien essayé, Sissy ? Tu le sais peut-être toi, peut-être que par magie on a déjà été ensemble sans que je le sache, mais moi.. Moi non, j'en sais rien. Et j'aimerais bien savoir. » Et là, ça s'était entendu dans ses mots à quel point il était blessé. Il essayait souvent de cacher ce qu'il ressentait, et la plupart du temps il y arrivait. Mais cette fois-ci, c'était différent. C'était le fait que l'élément déclencheur de ses blessures soit en face de lui, le fait qu'il ne puisse pas s'en vouloir de se sentir à la fois mal et à la fois bien en étant avec qui faisait qu'il n'avait plus de contrôle sur ses propres émotions.

Le fait que son cœur lui fasse comprendre à chaque battement qu'il ne pourrait pas encore supporter cette douleur fit comprendre à Jasper que c'était peut-être le moment qu'il lui dise tout, qu'il lui fasse comprendre ce qu'il ressentait au plus profond de lui, tout les jours et constamment. « Bon, écoute. Tu sais que je suis pas du genre à me plaindre Syrielle, mais j'arriverais pas à le supporter encore. Tu vas certainement te dire que j'en ai pas l'air, je suis toujours de bonne humeur, toujours en train de sourire. C'est juste parce que j'ai envie d'avoir l'air plus fort que ce que je suis vraiment, j'arrive juste à garder ce sourire en signe d'espoir, mais j'en ai plus vraiment. » Il ne cherchait pas à avoir de réponse de sa part, et là il avait envie de lui faire comprendre ça. Il n'avait pas envie qu'elle parle, juste qu'elle l'écoute. Parce qu'il n'avait pas fini, et il en était très loin. « J'ai l'impression d'être complètement malade, de plus avoir de vie réellement. Tu sais quoi ? J'me suis renseigné. Il paraît que les autres mettent des jours, des mois, des années à aimer des gens, et à les aimer peu. Pour quelques jours, quelques semaines. Et j'ai pas réussi à comprendre pourquoi.. Pourquoi moi, dès le moment où je t'ai vu, je suis tombé amoureux de toi. J'ai pas réussi à comprendre pourquoi j'arrive pas à ne plus t'aimer depuis, et pourtant t'imagines même pas à quel point j'en ai envie, de ne plus être amoureux de toi. » Il avait reprit sa respiration après ces mots-là. Sa voix avait un ton tellement sincère que c'était évident qu'il l'était, et il ne savait pas si Syrielle serait blessée par ses mots ou non. Mais il avait besoin de le dire. « Tu sais, j'avais demandé à mon père. Comment il avait fait pour faire tomber ma mère amoureuse de lui, quand il avait mon âge. Il m'a dit qu'il avait juste eu à la faire rire. Mais à chaque fois que je t'entends rire, c'est moi qui tombe encore plus amoureux de toi. » Il s'était éloigné d'elle à ses derniers mots. Il ne voulait pas s'approcher, il savait qu'il craquerait, qu'il voudrait l'embrasser, qu'il voudrait la toucher, comme il le voulait toujours.

« C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, tu sais. Et c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de te perdre est douloureuse, et quand t'es pas avec moi c'est comme si le monde entier s'écroulait autour de moi. C'est vraiment moche d'attendre un signe de ta part pour être heureux. Et encore, même avec tes signes, tu me fais tellement mal. » Oui, il était blessé. Et oui, ça s'entendait. Plus jeune et amoureux d'elle, il avait rêvé d'un autre amour. D'un amour doux, beau, qui blessait mais qu'il apprécierait puisque personne ne pourrait se mettre entre eux. Et puis il avait abandonné l'idée. Il était resté dans l'amour qu'il portait à Syrielle depuis. Destructeur, brûlant et qui le blessait, qui le blessait énormément, parce qu'il avait toujours cette impression que quelqu'un pouvait venir et la lui enlever. « Alors s'il te plaît, explique moi. S'il y a quelqu'un d'autre, qui fait que c'est pas possible.. Dis le moi, juste dis le. Il a quoi de plus que moi ? Il te fait quoi qui fait qu'à côté moi.. Moi je suis rien ? Si ça marche avec tout les autres, ces conneries d'amour, pourquoi ça marcherait pas avec nous ? » Il était mentalement détruit depuis un bon moment maintenant, c'était l'amour qu'il lui portait qui y avait grandement participé. Il l'avait aimé à s'en blesser, l'aimé à s'en détruire, l'aimé à en crever. Et il pouvait continuer pendant longtemps encore, jusqu'à ce qu'elle lui demande d'arrêter. Il avait besoin d'elle, presque plus que son besoin d'air. Presque plus que son besoin de sang, plus que ses besoins vitaux, plus que toute sa tête, plus que tout son espoir. Plus que son propre cœur, plus que sa propre âme. Il avait besoin d'elle, elle le savait probablement. Mais de son côté, il ne savait pas si elle avait réellement besoin de lui. Besoin de lui autant qu'il avait besoin d'elle ? Non, ça semblait invraisemblable, non, c'était invraisemblable. « Et si vraiment il y a quelqu'un d'autre.. Est-ce qu'au moins il te rend heureuse ? » Et là, il avait arrêté de parler, là, il attendait des réponses. Il n'y avait qu'une seule chose qui comptait réellement aux yeux de Jasper : le bonheur de Syrielle, et rien de plus, rien de moins.

1602 MOTS - POST 3 - 24H
Anonymous
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Sujet: Re: (syrielle+jasper) the greatest mistake i ever made is loving you   Jeu 5 Mai - 17:11


The Best Friends - The greatest mistake I ever made is loving you
Rien ne vaut un meilleur ami. Pas même l'amour.

Elle ne comprenait pas, ne comprenait plus. Pourquoi maintenant ? Pourquoi tout lui balancer sur le coeur maintenant, alors que le sien en réclamait un autre ? Pourquoi ne pas lui avoir dit avant, quand elle était encore seule et que son coeur brisé par une autre ne réclamait que d'être réparé par quelqu'un ? Jasper avait eu tout le temps du monde pour lui avouer son amour, il avait eu vingt ans pour lui dire ce qu'il ressentait et il avait attendu ce moment précis, alors que Genesis venait d'entrer dans sa vie et dans son âme pour tout lui dire. Syrielle lui en voulait pour ça. Elle n'avait pas envie de réfléchir à ça. Pas envie d'affronter les sentiments que Jasper lui portait. Parce que ça l'aurait poussé à se remettre en question, à réfléchir à ses propres sentiments, à ses propres relations et elle n'en n'avait pas envie. - Jazz ... commença t-elle alors qu'il lui balançait que Maya n'était rien à ses yeux et que si il devait sortir avec la personne qu'il couchait, cela faisait longtemps qu'ils auraient du être ensembles tous les deux. Mais son regard la fit taire. Elle comprit qu'il allait parler. Tout lui dire. Elle voulu l'arrêter mais elle n'en n'eut pas la force.

- Comment est-ce que tu peux savoir ça alors qu'on a jamais rien essayé, Sissy ? Tu le sais peut-être toi, peut-être que par magie on a déjà été ensemble sans que je le sache, mais moi.. Moi non, j'en sais rien. Et j'aimerais bien savoir, balança Jasper. Comment elle le savait ? C'était une bonne question. Une bonne question à laquelle elle n'avait aucune réponse valable à lui apporter. Elle le savait c'est tout. Elle aimait Jasper, elle l'aimait sincèrement. Tous les deux se connaissaient par coeur, se complétaient parfaitement bien et elle savait que si elle avait accepté, tout aurait pu être beau entre eux. Jasper, ça aurait pu être l'homme qu'elle aurait épousé, avec qui elle aurait fait des enfants, avec qui elle aurait pu être heureuse jusqu'à ce que la Mort ne se décide enfin à pointer le bout de son nez. Ca aurait du être cet homme. Elle savait qu'elle aurait pu être tellement heureuse avec Jasper. Mais elle avait besoin de plus. Et malgré tout ce qu'il était, Jazz ne pouvait le lui apporter comme Genesis le faisait lui.

Alors elle l'écouta parler, sa gorge se serrant au fur et à mesure de ses paroles, son coeur se déchirant petit à petit. Elle savait qu'il l'aimait oui. Elle n'avait juste pas mesuré l'ampleur de cet amour. Elle n'avait pas mesuré à quel point il détruisait son meilleur ami. Elle avait pensé que ce n'était qu'un amour doux et sincère, basé sur leur si longue amitié. Elle n'aurait jamais imaginé que c'était plus que ça. Que c'était ce genre d'amour. Un amour si brutal, si violent, si passionné qu'il vous déchirez de l'intérieur, vous brisez, vous détruisez. Un amour comme on ne peut s'en passer, comme si il était votre oxygène, votre âme, votre sang, votre vie. Le même amour qui les unissaient Genesis et elle. Et elle avait mal de voir que Jasper lui portait cet amour et qu'elle ne pouvait le lui rendre. Elle ne fut pas blessée d'apprendre qu'il ne voulait plus être amoureux d'elle. Qu'il n'attendait que ça. Parce qu'elle comprenait. Elle savait ce que c'était que de subir un amour pareil, que de s'auto-détruire face à lui, ses barrières explosant comme si elles n'avaient jamais existées, comme si rien ne pouvait arrêter ce qu'ils ressentaient. Elle savait ce que c'était que de souffrir atrocement du manque de la personne, d'avoir envie de la voir, de l'entendre, de sentir l'odeur de sa peau et la chaleur de son corps. Et elle aurait tellement voulu que Jasper ne le ressente pas comme ça. Pas pour elle. Elle ne le méritait pas.

- Tu sais, j'avais demandé à mon père. Comment il avait fait pour faire tomber ma mère amoureuse de lui, quand il avait mon âge. Il m'a dit qu'il avait juste eu à la faire rire. Mais à chaque fois que je t'entends rire, c'est moi qui tombe encore plus amoureux de toi. Le souffle de Syrielle se bloqua, sa gorge aussi. Elle eu envie de vomir. Elle ne voulait plus rien entendre, elle ne voulait pas qu'il continue, elle ne tiendrait pas. Elle voulu le stopper, ouvrant la bouche pour le faire taire mais aucun son n'en sorti et lui continua sur sa lancée, vidant tout ce qu'il avait sur le coeur et qu'il gardait pour lui depuis bien trop d'années. Et plus il parlait, plus ses mots la frappaient avec brutalité, la faisant trembler, plier sous les coups qu'il lui assénait verbalement aussi sûr qu'elle aurait plié sous des coups physiques. - C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, tu sais. Et c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de te perdre est douloureuse, et quand t'es pas avec moi c'est comme si le monde entier s'écroulait autour de moi. C'est vraiment moche d'attendre un signe de ta part pour être heureux. Et encore, même avec tes signes, tu me fais tellement mal. Elle le savait putain oui elle le savait ! Elle avait cru mourir quand elle s'était attachée à Marleena, quand elle était tombée amoureuse d'elle et que la fée lui avait piétiné le coeur. Mais ce n'était rien comparé à l'attachement qu'elle commençait à ressentir envers Genesis. Un attachement qu'elle n'était même pas censée avoir pour un tel ennemi ! Et même si elle s'était juré le contraire plus tôt dans l'après-midi, Jasper commençait à lui faire voir l'ampleur des dégâts. Elle ne pourrait pas s'en sortir et cet amour qu'elle ressentait envers le jeune Osborn la tuerait aussi sûrement qu'elle détruisait son meilleur ami par l'amour qu'il ressentait pour elle.

- Alors s'il te plaît, explique moi. S'il y a quelqu'un d'autre, qui fait que c'est pas possible.. Dis le moi, juste dis le. Il a quoi de plus que moi ? Il te fait quoi qui fait qu'à côté moi.. Moi je suis rien ? Si ça marche avec tout les autres, ces conneries d'amour, pourquoi ça marcherait pas avec nous ? Elle ne pouvait pas lui dire. Elle savait que la famille Osborn était impliquée dans le fait que le père de Jasper était passé de l'autre côté. Elle savait qu'il haïssait Genesis autant qu'elle pouvait haïr Alisha Morgenstern pour ce que sa famille avait fait à sa mère. Il ne pourrait jamais le lui pardonner et ça le détruirait définitivement. Elle lui avait fait assez de mal. Elle ne pouvait pas le lui en faire plus. Les larmes montèrent à ses yeux et coulèrent sur ses joues sans qu'elle ne les retiennent. Si il y avait bien une chose qu'elle avait apprise avec Ciàran c'était que de ne pas pleurer était encore pire que de pleurer. Parfois, les larmes permettaient de garder un certain équilibre. Et Dieu sait qu'elle en avait besoin de cet équilibre à ce moment précis. Elle secoua la tête, incapable de parler, incapable de dire quoique ce soit. Elle ne put détourner son regard de lui et pourtant elle ne pipa mot, se contentant de laisser les larmes rouler sur ses joues. Si seulement elle avait pu ne serais-ce qu'imaginer ce qu'il pouvait ressentir, elle aurait essayé de mettre un terme à tout ça il y a bien longtemps. Il lui posa une énième question. Est ce qu'il la rendait heureuse au moins ? Là non plus elle ne pouvait lui répondre. De toute manière elle n'en savait rien. D'un côté oui elle l'était et de l'autre tout était encore trop récent, elle était perdue, ne savait pas comment gérer tout ça.

Et puis soudain elle explosa. - Pourquoi Jasper ?! lança t-elle. Et sa voix claqua alors dans la pièce, dure et froide. Elle n'avait jamais employé un ton pareil avec son meilleur ami mais il avait dépassé les bornes. Il lui lança un regard qui la fit dégoupiller. - Pourquoi tu ne me l'a pas dit avant ? POURQUOI TU AS ATTENDU MAINTENANT ?!! hurla t-elle alors. Ca fait plus de vingt ans qu'on se connaît ! On a grandit ensemble ! Tu étais mon pilier, mon roc, tu as été mon meilleur ami, mon confident, mon amant, et c'est maintenant que tu te décides à me balancer ça à la figure ?!! Elle se mit à le frapper tout en pleurant, ne retenant ni sa colère, ni ses sanglots. Salaud ! Est ce que tu sais au moins ce que ça me fait de te voir détruit comme ça et de savoir que c'est de ma faute ?! J'ai jamais voulu ça Jazz ! J'aurais jamais pu deviner ! Pourquoi tu ne me l'a pas dis ! Tout aurait pu être différent si j'avais su ça avant ! Et elle pleurait, elle s'énervait, mais ses coups n'étaient pas violents. Elle regarda Jasper à la fois furieuse et profondément blessée. Je t'aime abruti ! Je t'ai aimé si longtemps ! J'étais terrifiée à l'idée de te perdre si jamais on essayait quelque chose et t'es resté là, tu ne m'a jamais rassurée, ni prouvé quoique ce soit ! Je croyais que ce n'était qu'un amour de jeunesse, que ça passerait pour tous les deux ! J'ai laissé tomber ! J'ai essayé de passer à autre chose ! Et c'est maintenant que tu me balance tout ça à la figure ?!! J'te déteste Kairis ! lui hurla t-elle dessus.

Elle s'éloigna en se passant la main sur la figure, incapable de se calmer. Les quelques Néphilims qui avaient osés rester pour les regarder se carapatèrent en courant quand elle leur lança un regard qui aurait pu faire fuir une armée de démons assoiffés de sang. Puis elle se tourna vers Jasper. Elle ne pouvait pas lui dire qu'il y en avait un autre. Ca l'achèverait et aussi en colère pouvait-elle être, elle ne lui ferait pas ce coup là. - J'suis désolée. J'suis tellement désolée Jazz. J'imaginais pas ... murmura t-elle. Mais faut que tu arrête. Tu peux pas continuer à m'aimer comme ça, je veux pas te perdre et si tu continue tu vas en crever. C'est égoïste je sais. Mais je veux pouvoir t'avoir à mes côtés à jamais. Tu es mon meilleur ami, mon roc, te perdre, ce serait comme perdre une partie de moi même. Mais je ne veux pas que tu souffre comme ça. Je ne mérite pas cet amour que tu me portes. Et toi tu mérite mille fois mieux. Tu mérite une femme qui t'aimera sans le moindre effort, une qui ne te fera pas du mal, qui ne te brisera pas le coeur. Elle le suppliait du regard. Elle ne pouvait pas vivre sans lui. Mais si rester à ses côtés signifiait qu'il souffrirait à jamais, alors elle partirait. Elle ne voulait pas qu'il soit détruit par sa faute. Elle ne le méritait pas. Et lui non plus.
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1969
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Sujet: Re: (syrielle+jasper) the greatest mistake i ever made is loving you   Jeu 5 Mai - 20:01


THE GREATEST MISTAKE I EVER MADE IS LOVING YOU
jasrielle

Pourquoi ? Il se le demandait lui-même. Pourquoi est-ce qu'il disait ça alors que c'était blessant pour l'un comme pour l'autre ? Pourquoi il gardait tout ses ressentiments jusqu'à imploser, jusqu'à se détruire, jusqu'à se sentir aussi inutile, jusqu'à se rabaisser plus bas que terre sans hurler qu'il avait besoin d'aide ? Parce qu'il ne pouvait plus maintenant. Il ne pouvait plus être autant blessé, il ne pouvait plus marcher sans penser que son amour finirait par lui tailler les muscles et les tendons en pièce, il ne pouvait plus se dire qu'il n'avancerait plus si son corps continuait à être intérieurement maltraité, encore et encore. Encore et toujours. Il ne pouvait plus être blessé au point d'en perdre son éternel sourire, son éternelle bonne humeur. Il ne pouvait plus se mettre à penser que son père aurait du se défendre, parce qu'il savait qu'il aurait gagné. Il n'avait plus envie de penser au fait qu'il avait encore un cœur pour trois personnes, parce qu'il avait cette envie de se l'arracher, de se le sortir de la poitrine et de le poignarder jusqu'à ce qu'il ne batte plus pour personne, personne si ce n'était lui-même. Parce que c'est important de s'aimer soi-même. Mais est-ce qu'il s'aimait lui-même encore quelque part ? C'était peu probable. Il aimait trop une autre personne pour garder une part de son cœur pour lui-même.

Pourquoi il gardait tout ses ressentiments jusqu'à imploser ? Parce qu'il ne voyait plus quoi faire d'autre. Il n'avait jamais su. Les sentiments sont une perte de temps, une distraction, une chose inutile. Rien ne vaut l'antipathie, rien ne vaut une personne qui ne ressent plus rien, si ce n'est le bonheur lorsqu'elle a réussi une chose dans sa vie ou quand elle réussi à avouer ses tords. Rien ne vaut ça, et c'était ce que son père lui avait apprit pendant tant de temps. Parce que Jasper ne pouvait plus laisser ses émotions sortir, il ne pouvait pas dire ce qu'il ressentait parce qu'il n'en avait pas apprit les mots. Il les avait entendu, mais il les oubliait à chaque fois qu'il fermait les yeux. Il les oubliait comme il s'oubliait lui-même, comme il oubliait pourquoi il restait encore là, pourquoi il n'avait pas suivit la deuxième partie du dicton des Kairis. Il se détruisait lui-même volontairement, ne disant rien de ce qui le blessait, rien de ce qu'il ressentait. Parce que ça n'en valait plus la peine, parce que ça faisait longtemps qu'il n'en valait plus la peine. Il avait toujours été ce gosse qui n'avait pas pensé être à la hauteur pour être un chasseur, ce gosse qui perdait son optimisme dès la première occasion, qui avait cette rage de vaincre, cette rage de tuer sans qu'on ne lui enseigne quoi que ce soit. Après tout, après sept ans, il restait toujours le gosse qui avait tué ses deux parents, et qui avait mérité sa nouvelle solitude mentale.

Les mots de Syrielle restaient dur à entendre, il ne lui avait jamais rien prouvé, il ne lui avait jamais dit ? Il avait passé des soirées entières à lui conter combien il tenait à elle, à lui dire tout ce qu'il était prêt à faire pour elle. Qu'il était prêt à être blessé, qu'il était prêt à se transformer en n'importe quelle chose, qu'il était prêt à se tuer si ça pouvait lui assurer qu'elle serait en sécurité. Il avait toujours essayé de lui prouver l'amour qu'il avait pour elle, il en avait presque eu certaines fois l'envie de lui crier à la figure qu'il n'était pas en train de lui dire qu'il l'aimait, mais en train de lui dire qu'elle l'avait rendu amoureux, obsédé par elle-même, attiré et bien plus que ça. Dingue, fou amoureux, fou à lier même. Si l'amour était un crime, il était certain qu'il était le plus grand des criminels. Elle disait le détester, et elle le comprenait. Il se détestait lui-même pour ce qu'il était, pour ce qu'il avait été et pour ce qu'il voulait être. Il n'arriverait à rien, il n'était pas assez bon pour ça. Et il se mettait à le penser. Il n'arriverait pas à garder cet air fier devant Syrielle, parce qu'il ne pouvait pas. Il avait cette envie d'exploser, de montrer en une seule seconde tout ce qu'il pouvait cacher, et combien ses sentiments étaient puissants derrière le faux sourire qu'il portait.

Il avait finit par arrêter d'écouter. Il n'avait plus envie de l'entendre parler. Elle le détestait, elle avait clairement dit ça et ça lui faisait d'autant plus mal que ce qu'il avait pu croire. Son corps l'écoutait inconsciemment, mais il restait lui perdu dans ses pensées, son regard posé sur le sol. On aurait pu même se dire qu'elle l'avait encore plus détruit avec ses mots, comme si elle avait brisé un système en lui qui lui permettait d'effectuer un seul geste. Et son sourire avait disparu une nouvelle fois, mais ça semblait être pour de bon. Comme s'il n'avait plus rien de bon dans le crâne, et comme si les muscles de ses joues avaient perdu leur capacité à sourire. Et finalement il n'entendait plus sa voix. Il savait qu'elle avait arrêté de parler. Alors il avait relevé le regard vers elle, il avait regardé son visage et il avait hoché la tête. Son propre visage n'exprimait aucune émotion. Même plus la bonne humeur qu'il exprimait habituellement. Il n'avait pas pleuré, il n'avait pas les larmes aux yeux non plus. Il n'avait pas les yeux qui brillaient de leur lueur habituelle, ce n'était rien de plus qu'une sorte de mur, qui empêchait quiconque de voir ses véritables sentiments à cet instant. Il s'était entièrement refermé, enfermé dans une coquille qu'il n'ouvrirait probablement plus.

Son propre visage n'était plus que le masque qui était devant un véritable trou noir, qui aspirait les émotions cachés dans son corps, caché dans son être. Il n'avait plus envie de lui montrer quoi que ce soit. Il y avait pourtant, derrière l'armure d'acier qu'il s'était forgé, son cœur qui lui disait qu'il n'en pouvait plus, qu'il voulait cesser, tout arrêter. Tout effacer, et recommencer. Mais ça, il ne le laisserait pas paraître. Il allait seulement montrer à Syrielle quel type de personne il pouvait être. « T'as raison. Pourquoi ? J'aurais pu continuer à me taire pendant encore longtemps. Parce que même quand j'essaye de te le faire comprendre, tu remarques rien. Regarde-moi bien, Syrielle. Mon père m'a apprit à grandir sans ressentir la moindre émotion, j'ai jamais ressentit le moindre amour paternel, la moindre douceur, le moindre réel bonheur. Tu crois que je peux parler de choses que je comprends pas ? Je peux te parler du seul sentiment que je ressens depuis plus de vingt ans et que je comprends si tu veux. » Et là, ça commençait mal. Il ne pouvait plus cacher ce qu'il ressentait derrière son masque. Son masque était depuis longtemps bien trop brisé pour qu'il puisse le porter, il laissait des émotions se faufiler entre les fissures, et cette fois tout ce qu'il ressentait en même temps le fissuraient d'autant plus.

Il allait probablement imploser ce jour-là. Et oui, Jasper le savait. Non, jamais il n'avait laissé qui que ce soit le voir pleurer. Que ce soit après la mort de son père ou de celle qu'il considérait comme sa nouvelle mère, il n'avait fait que dire qu'il se sentait triste, mais il n'avait laissé personne voir les larmes qui roulaient sur ses joues le soir. Et ça allait certainement être une première ce jour-là. « Pendant les douze premières années de ma vie, j'ai grandis dans la douleur de mon père. La douleur d'être ce parasite qui a blessé son ego, qui a tué l'amour de sa vie et qui ne méritait pas même la vie pour en avoir ôté une autre. Pendant les six années suivantes, j'ai grandis dans la douleur des coups de mon père, qui m'apprenait à me battre.. Non, qui m'apprenait à tuer, comme son père avait fait avant lui, et comme son grand-père avant. Pendant un an j'ai grandis seul dans la douleur de me dire que j'avais tué la seule personne qui pouvait réellement me comprendre. Et puis j'ai grandis dans la douleur de me dire que mon père m'avait bien laissé une chose dont je n'ai absolument pas envie. Mais ça fait plus de vingt ans que je vis dans quelque chose de beaucoup plus douloureux. L'amour que j'ai pour toi. Si c'est ça l'amour, alors je veux pas être aimé. » Et il était encore une fois resté franc jusqu'au bout, mais également resté sans un seul sentiment sur le visage.

Mais finalement, il avait finit par montrer les émotions qu'il ressentait quand ce masque avait commencé à tomber. La première chose qui avait pu se voir sur son visage, c'était la douleur. Tout lui restait douloureux dans son crâne, et finalement il avait commencé à reculer dans la pièce, vers la sortie pour être exact. Il avait envie de s'en aller, il n'avait pas envie d'exploser devant elle, de se mettre à pleurer ou à lui hurler lui aussi tout ce qu'il continuait de penser. Il voulait tout mettre sur pause, tout arrêter. « Tu vois, je peux tout aussi bien vraiment ne pas montrer mes sentiments, j'viens juste de le faire. Alors s'il te plaît, évite de dire que j'ai jamais essayé de prouver quoi que ce soit. Je le fais tout ces putains de jours, juste à essayer de paraître bien devant toi, pour que tu te dises un jour que.. J'sais pas, que c'est de te voir qui me rend heureux, parce que c'est le cas. C'est toujours le cas. Mais ça fait mal en même temps. » Il avait arrêté de ne pas montrer le moindre sentiment. Ses yeux s'étaient remit à briller d'une lueur singulière, qu'il n'avait jamais eu auparavant devant qui que ce soit. Il savait bien ce que son corps s'acharnait à lui dire pendant qu'il parlait, pendant que son cœur loupait tout ces battements. Arrête toi-là, Kai, il ne faut pas continuer si tu ne veux pas te mettre à pleurer. Mais pourtant, et pourquoi ?, il continuait. Encore, et encore.

Il sentait bien les larmes qui commençaient à lui monter aux yeux. Il allait probablement devoir finir sur ce qu'il avait en tête, il ne se sentait pas de parler en pleurant après ça, et c'était déjà bien trop dur comme ça. « J'ai déjà perdu une partie de moi en étant amoureux de toi Sissy, alors ouais. Ouais, c'est égoïste. C'est égoïste de vouloir m'avoir avec toi alors que tu me fais putain de mal, et que j'en peux plus de ressentir une douleur juste constante. Et j'essaye d'arrêter, j'essaye constamment depuis vingt ans, à croire que la seule solution ça soit que je crève pour arrêter ça. Et tu.. Tu.. Je.. » Il commençait à s'embrouiller lui-même, et ça c'était une chose qui n'avait jamais vraiment été possible avec quelqu'un comme lui, qui lâchait des phrases d'un coup sans réfléchir à ce qu'il pouvait dire après. Montant sa propre main sur sa bouche, il finit par totalement s'effondrer, s'asseyant au sol en laissant ses larmes se mettre à couler le long de ses joues. Il savait qu'il aurait du se taire, qu'il n'aurait pas du lui dire ce qu'il pensait. C'était très rare qu'il se mette à pleurer. Mais ce qui était impossible, c'est qu'il se mette à pleurer comme ça, pour quelqu'un, et que ça le blesse d'autant plus.

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Sujet: Re: (syrielle+jasper) the greatest mistake i ever made is loving you   Ven 6 Mai - 20:48


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Rien ne vaut un meilleur ami. Pas même l'amour.

Syrielle était complètement perdue. Elle ne comprenait pas, ne comprenait plus. Elle ne s'attendait pas à un tel déchaînement en voyant arriver son meilleur ami dans la salle d'entraînement. Lui qui était toujours de bonne humeur, au moins avec elle et Lux. Comment avait-il réussi à tenir tout ce temps sans jamais rien dire ? Elle se demanda un instant si Lux était au courant de ce que Jasper ressentait pour elle et elle se prit à souhaiter que non, parce que sinon ça voudrait dire qu'elle ne lui avait rien dit, qu'elle les avaient laissés se détruire mutuellement sans rien faire pour arranger la situation. Et elle même, comment avait-elle fait pour ne rien voir de tout cet amour que lui portait le jeune Kairis ? Après sa "rupture" avec Marleena, elle s'était fait le serment de ne plus jamais laisser personne l'atteindre et la blesser comme l'avait fait la fée. Et elle s'était tellement fermée, elle avait tellement barricadé son coeur derrières des murailles imprenables, rejetant tout ce qui avait trait de près ou de loin à l'Amour, qu'elle n'avait pas vu qu'il y avait quelqu'un, près d'elle, prêt à tout faire pour qu'elle soit heureuse. Chaque fois que Jasper lui avait parlé, chaque fois qu'il lui avait dit l'aimer et être prêt à tout pour elle quitte à en perdre la vie ou être transformé en autre chose, elle l'avait entendu sans l'écouter vraiment, sans intégrer ses paroles en elle, sans les comprendre.

Tout aurait pu être tellement différent si elle avait pu saisir tout ça avant. Aujourd'hui, il était trop tard, elle l'avait détruit. Tout l'amour qu'il avait pour elle, tout ce qu'elle représentait à ses yeux l'avait bouffé de l'intérieur, le détruisant petit à petit jusqu'à ce qu'il ne reste que cet homme plein de colère et de désespoir qui se dressait devant elle. Et elle, elle espérait juste que ce ne soit pas totalement irrémédiable même si elle n'avait pas trop d'espoir. Elle aurait du le voir avant. Vraiment. Mais lorsque Marleena l'avait trahie au profit de la politique et de sa propre ambition, elle lui avait bien fait comprendre qu'elle ne valait, de toute manière, pas mieux que ça. C'est probablement pour ça, que Syrielle n'avait plus vraiment essayé d'être en couple. Parce qu'elle avait intégré ça comme la vérité : qu'elle ne méritait pas de connaître un amour comme l'avait connu, et vécu, ses parents. Qu'elle ne méritait pas un homme bien comme Jasper pouvait l'être à ses yeux. C'était peut-être aussi pour ça que le seul homme a avoir réellement éveillé quelque chose de nouveau en elle était un véritable monstre, un psychopathe de la pire espèce. Parce que dans sa tête, elle ne méritait rien d'autre que l'amour complètement tordu, violent et possessif qui les unissait, Genesis et elle. Parce qu'elle savait parfaitement ce qui l'attendait avec lui à la fin de cette relation là : un coeur brisé, elle même probablement complètement détruite voire même carrément morte. Alors qu'avec Jasper tout aurait été différent. Elle aurait pu être heureuse avec lui. Et ça lui avait fait peur.

Jasper continuait de parler et Syrielle avait détourné la tête, incapable de le regarder en face mais il l'appela, la poussa à le regarder. Il lui parla de son père - que Syrielle n'avait jamais apprécié soit dit en passant, trouvant qu'il ne s'occupait pas assez bien de son fils - et lui confirma ce qu'elle pensait déjà. Matthew Kairis n'avait rien apprit à son fils concernant l'amour ou tout ce qui touchait aux sentiments de bonheur. Il l'avait juste entraîné à tuer, se vengeant parce que la naissance de Jazz avait tué sa femme, son grand amour. - Jazz j't'en prie arrête ... murmura t-elle mais Jasper continua sans s'interrompre. Elle aurait voulu lui redire une fois encore, pour la centaine, la millième fois, que ce n'était pas sa faute. Qu'il n'avait pas tué sa mère. Elle n'en n'eut pas l'occasion. - ... Et puis j'ai grandis dans la douleur de me dire que mon père m'avait bien laissé une chose dont je n'ai absolument pas envie. Mais ça fait plus de vingt ans que je vis dans quelque chose de beaucoup plus douloureux. L'amour que j'ai pour toi. Si c'est ça l'amour, alors je veux pas être aimé. Les larmes roulaient en continue sur les joues de Syrielle. Et pour le coup elle en voulait carrément à Ciàran d'être intervenu. Sans lui, elle aurait pu continuer à ne rien ressentir, continuer à être enfermée dans sa bulle de rage et de vengeance, ne captant rien au monde qui l'entourait, elle n'aurait pas pleuré comme une petite fille continuant à être une femme forte et tant pis si on l'appelait la Tueuse ou la Reine des Glaces. Tout plutôt que cette douleur qui lui arrachait le coeur et lui donnait envie de vomir.

Et il avait essayé, il avait tellement essayé elle s'en rendait compte maintenant. Elle avait l'impression de voir un film en accéléré dans ses propres souvenirs. Toutes ces fois où il l'avait faite rire quand elle en avait besoin et l'avait empêché de faire une bêtise, toutes ces fois où il l'avait rattrapée au vol avant qu'elle ne sombre, toutes ces fois où il avait encaissé ses coups, encaissé ses cris, ses pleurs, ses colères, attendant tout simplement auprès d'elle qu'elle aille mieux. Toutes ces journées à partager des moments complices et le matin, quand la première chose dont elle avait hâte en se levant, c'était de voir le sourire radieux de Jasper. Et puis ces sept derniers mois, il y avait eu toutes ces nuits où il était venu la rejoindre alors qu'elle ne voulait pas aller dormir, redoutant les cauchemars et culpabilisant sans fin. Toutes ces nuits où il l'avait tenue dans ses bras, l'aimant, lui chuchotant des mots doux au creux de l'oreille pour l'apaiser, l'empêcher de se faire du mal ou de partir chasser en manquant de se faire tuer. Toutes ces fois où il l'avait encouragée, couverte et protégée. Elle avait prit ça pour de l'amitié. Elle avait voulu que ça ne soit que ça. Après tout c'était Jasper, son meilleur ami, son confident, l'autre moitié d'elle même en compagnie de Lux. Elle s'en voulu alors. Profondément. Et la culpabilité passa outre la colère, la terrassant littéralement.

Et c'est à ce moment là que le monde sembla s'écrouler autour d'elle. Jasper, son Jasper, si fort, si optimiste, si souriant, sembla perdre littéralement toutes ses forces. - J'ai déjà perdu une partie de moi en étant amoureux de toi Sissy, alors ouais. Ouais, c'est égoïste. C'est égoïste de vouloir m'avoir avec toi alors que tu me fais putain de mal, et que j'en peux plus de ressentir une douleur juste constante. Et j'essaye d'arrêter, j'essaye constamment depuis vingt ans, à croire que la seule solution ça soit que je crève pour arrêter ça. Et tu.. Tu.. Je. Les larmes ravagèrent le visage de son meilleur ami qui tomba à genou sur le sol. Dans un même élan, un pur réflexe qu'elle ne put - ni ne voulut - empêcher, Syrielle se jeta sur le sol à ses côtés et le serra contre elle, posant une main sur sa nuque et l'autre dans son dos. Et elle pleurait avec lui, se rendant alors compte de tout le mal qu'elle lui faisait en étant simplement dans la même pièce que lui. - Pardon ... j'suis désolée Jazz tellement désolée ... j'aurais du voir ... j'aurais du comprendre ... Je t'aime ... je t'aime tellement ... j'aurais voulu .. on aurait pu nous deux ... j'ai menti, j'suis sûre que ça aurait pu marcher ... On se complètent bien tous les deux ... Elle n'arrivait pas à trouver ses mots, ses paroles entrecoupées de sanglots. Elle était sincère pourtant. Surtout quand elle avouait avoir menti. Mais j'veux te protéger Jazz ... j'veux pas ... j'veux pas qu'il ... qu'il t'arrive quelque chose, pleura t-elle en butant sur le "il". Elle aurait voulu dire "qu'il te fasse du mal" mais elle ne pouvait pas le lui avouer. Même pas à cet instant. Surtout pas en cet instant.

Posant ses mains sur les joues de Jasper elle le força doucement à redresser la tête pour la regarder. Et elle planta son regard dans le sien. Et sans ciller, sans mentir, elle reprit la parole. - Je t'aime. Je t'aimerais toujours. Je ferais n'importe quoi pour tout tu le sais. Si tu veux que je m'en aille Jasper dis le. Si tu veux que l'on ne se parle plus dis le aussi. Je ferais tout pour que tu ailles mieux. J'veux pas te perdre. J'veux pas que tu meurs par ma faute. J'veux pas que tu te détruise à cause de moi. J'le mérite pas. On a grandis Jazz, j'suis plus la même fille. La mort de maman ... sa gorge se serra et elle se força à poursuivre. Ca a brisé quelque chose en moi. J'suis plus la même Jazz. J'peux pas être celle que tu attends. J'te ferais encore plus de mal que maintenant et ça c'est hors de question. Elle l'embrassa. Presque brutalement. Et pourtant il y avait de la tendresse derrière ce baiser. De l'amour. Du regret. Des adieux. Des excuses. Pardonne moi j't'en prie. J't'en supplie. J'voulais pas tout ça ... murmura t-elle en posant son front contre le sien.
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Sujet: Re: (syrielle+jasper) the greatest mistake i ever made is loving you   Ven 6 Mai - 22:14


THE GREATEST MISTAKE I EVER MADE IS LOVING YOU
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Il s'était lâché, il avait essayé encore une fois d'approfondir tout ce qu'il voulait dire et il s'était totalement écroulé, il n'avait pas pu tenir ses propres mots. Parce qu'il savait qu'il aurait continué à dire des choses horribles, des choses destructrices qu'il ne pourrait pas s'empêcher de faire par la suite. Et même s'il lui en voulait en cet instant pour l'avoir détruit et pour l'avoir affaiblit à un point où il se permettait de poignarder ses valeurs en plein cœur, il la laissait s'approcher de lui. Il avait pourtant envie de la repousser, il avait envie de lui hurler de partir, qu'il ne voulait plus la voir, plus la toucher, qu'il ne voulait plus qu'elle pose ses mains sur lui ou même qu'elle n'ose lui adresser la parole. Il avait envie de tout ça, mais il n'y arrivait pas. Il avait comme ce sentiment qu'il connaissait trop bien qui le bloquait au niveau de la poitrine, qui l'empêchait de prononcer un seul mot et qui ne le laissait faire qu'une action. Pleurer, seulement pleurer. Et rien de plus, et rien de moins. C'était évident, mais Jasper avait déjà pleuré auparavant. Il l'avait fait le soir de la mort de celle qu'il considérait comme sa mère, et il l'avait fait le soir-même où il avait tué son propre père. Le soir-même où il était rentré à l'institut, où il s'était caché pour arriver à sa chambre et où il avait taché sa porte et ses draps du sang de sa propre famille. Il l'avait déjà fait, mais il n'avait jamais ressentit ce sentiment de honte derrière tout ça, ce sentiment trop puissant qui lui donnait envie de se cacher, que plus personne ne puisse le voir. C'était un sentiment qu'il ne connaissait pas, et qu'il ne voulait pas connaître.

Il avait écouté ses mots, mais il ne s'était pas arrêté de pleurer. Il ne pouvait pas, c'était une des seules choses qu'il ne pouvait jamais contrôler et qui le faisait se sentir si inutile, sans intérêt. Comme s'il n'était qu'un corps dans lequel ses sentiments faisaient ce qu'ils voulaient. Il, il, il. Elle n'arrivait pas à parler après ce mot. Et c'était évident, il comprenait que ce n'était pas un il qui voulait parler d'une chose ou d'une action. C'était un il comme une personne, une personne évidente, vivante, qui respirait le même air qu'eux et qui avait encore un cœur qui battait. Qui battrait jusqu'à l'instant où il rencontrerait Jasper. Parce que ce mot, ce il, il venait de donner à Jasper une envie de meurtre, une envie de vengeance, une envie de blesser comme il était à cet instant blessé. Et ça, c'était mauvais, c'était même très mauvais pour qui que ce soit. Pour peu importait qui était derrière ce il. Quand elle avait relevé son visage, Jasper l'avait regardé droit dans les yeux. Les larmes roulaient toujours sur ses joues, et ce même s'il tentait à cet instant-là de l'arrêter. Il voyait le visage de la jeune femme, brouillé derrière toute l'eau qu'il avait dans les yeux, et l'écoutait. Il l'écoutait encore et encore, sans lui couper la parole, mais il savait ce qu'il allait faire. Elle venait de le briser d'autant plus qu'avant, de briser une chose qui était difficile à avoir de sa part. Une chose importante pourtant, et elle s'en rendrait rapidement compte.

Ses larmes coulaient encore, mais elles ne signifiaient plus rien. Lorsqu'elle posait ses lèvres contre les siennes, Jasper ne fit pas un seul geste. Il ne cherchait même pas à approfondir ce baiser, il ne cherchait pas à garder plus de contact. Il n'avait pas même fermé les yeux. Rien. C'était comme si son corps refusait ce baiser, mais ce n'était que lui qui n'en voulait pas. Il ne voulait pas d'un baiser qui ne signifiait rien, qui ne lui donnait rien de concret. Et tout ça juste à cause d'un mot. Il. À ses supplications, Jasper l'avait regardée. Il avait passé ses mains sur ses propres joues mouillées, les essuyant calmement avant de poser ses deux mains sur les épaules de Syrielle et de la repousser assez brutalement. Brutal, il ne l'avait jamais été avec Syrielle. Jamais depuis le jour où il l'avait rencontré, jamais depuis plus de vingt ans. Se relevant, Jasper n'eut besoin que d'un pas pour attraper un des bâtons d'entraînement qu'il utilisait avec les plus jeunes, pour les entraîner au combat et pour leur apprendre toutes les techniques qu'il connaissait. Et finalement, il avait ouvert la bouche. « Lève toi Syrielle. » Sa voix n'était en rien chaleureuse. Il avait ce besoin de se défouler sur la raison de sa douleur, et la raison même était devant lui. Alors il allait peut-être se contenir pour ne pas la blesser, mais il allait le faire cette fois. Il avait envie de la faire chuter plus bas que terre, de lui montrer ce qu'il ressentait en ce moment tout les jours. Jusqu'à ce qu'il aille mieux, jusqu'à ce qu'il n'en ai plus envie.

Il ne la pardonnait pas, pas à ce moment-même, et ça se voyait sur son regard. Mais finalement, il n'avait pas attendu qu'elle se lève. Posant le bout du bâton contre l'épaule de la jeune femme, il lui appuyait assez fortement dessus pour la plaquer au sol, se plaçant au dessus d'elle. « Tu crois que t'es la seule à avoir changé depuis notre enfance ? Crois-moi, t'es pas la seule qui a été brisée par sa mort. Sauf que si t'ouvrais un peu plus les yeux tu t'en serais rendu compte. Nous on s'est juste pas mit à chialer comme des imbéciles, à presque crier pour de l'aide, parce que c'est ça être fort, c'est ça être un chasseur. S'avoir se contenir soi-même, savoir se contrôler. Ce que tu ne fais pas, ce que tu ne fais jamais. Il y a autre chose aussi, dans le fait d'être chasseur, que visiblement tu ne connais pas. » Il enlevait le bâton de son épaule, le relevant avant de frapper assez brutalement le sol à côté de son visage. C'était volontaire également, parce qu'il n'allait pas la frapper. « Savoir observer. Savoir ce que la personne en face de toi pense réellement, savoir ses intentions et ce qu'il compte faire de toi. Est-ce que t'arrive à savoir, maintenant, juste en me regardant, si je vais te blesser ou pas ? Non, ça m'étonnerait. C'est qui ce il de qui tu me parles, qui risque de me faire quelque chose ? C'est lui, l'autre ? Qui fait que tu penses réellement qu'on ira pas ensemble ? » Il venait d'éteindre son côté émotionnel, celui qui ressentait les émotions et qui les exprimait correctement. Il venait juste de faire sortir le côté qu'il n'avait jamais montré à Syrielle. Et il allait également lui dire des choses qu'il ne lui avait jamais avoué. Comme le fait que son père ne soit pas mort par la faute des Osbcurs, mais qu'il soit mort de ses mains.

Plaçant finalement son bâton contre son ventre, Kai la regardait droit dans les yeux. Il y avait encore son autre côté qui lui disait de ne pas la blesser, il y avait encore son cœur qui battait à deux cent à l'heure qui lui faisait comprendre. Même sans exprimer ses sentiments, il était amoureux d'elle. Il le serait toujours. « T'es incapable de me protéger si tu sais pas te défendre toi-même des sentiments des autres. J'ai été entraîné à tuer, Syrielle, là où toi t'as été entraînée à te battre. J'ai pas et j'aurais jamais besoin de ta protection pour ça. J'ai tué là où d'autres personnes auraient raisonné la personne en face. Comme le moment où j'ai volontairement enfoncé mon épée dans le ventre de ce salopard de loup qui s'amusait à me dire qu'il te trancherait bien la gorge ou comme.. Comme le soir où j'ai poignardé une vingtaine de fois l'enfoiré de traître qu'était mon père. Tu vois ? J'ai autant changé que toi. Je suis plus le petit con de parasite qui savait pas quoi faire de ses mains. Je suis juste un grand con de parasite qui suit correctement le dicton de sa famille. Grand con qui s'est totalement perdu lui-même à force d'être amoureux de toi. » Il avait reculé finalement, reprenant son bâton avec lui avant de se tourner dos à elle, jouant avec le bâton en le faisant tourner dans sa main, comme il faisait toujours avec son épée ou ses couteaux. « Je suis amoureux de toi Syrielle, c'est peut-être plus clair comme ça qu'avec un simple et inutile je t'aime. Je suis amoureux de toi. Mais dans aucune situation et dans aucun cas... Et pas avant un bon moment.. Dans aucun cas je te pardonnerais pour m'avoir menti. Jamais. » Et ça, c'était les mots les plus francs que Kai pouvait lui prononcer à cet instant-là, sans sa réelle humanité.

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Sujet: Re: (syrielle+jasper) the greatest mistake i ever made is loving you   Sam 7 Mai - 1:11


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Rien ne vaut un meilleur ami. Pas même l'amour.

Syrielle n'avait jamais voulu faire autant de mal à Jasper, elle l'aimait beaucoup trop pour ça, elle n'avait pas eu conscience de ce qu'elle faisait. Pourtant le mal était là, la douleur et la colère bien ancrée en lui. De même que le ressentiment et l'incompréhension. Pourquoi ne l'avait-elle pas choisi lui, son meilleur ami, son amour d'enfance plutôt qu'un autre ? Pourquoi ne pas leur avoir laissé une chance ? Pourquoi lui avoir menti sur ça en plus ? Syrielle ne savait plus bien. A la base elle voulait juste minimiser les choses, elle n'avait pas prévu que ça dégénérerait ainsi. Alors elle essaye de s'expliquer, de s'excuser, elle pleure et elle crie, elle perd le contrôle qu'elle a si durement acquis toutes ces années. Elle trouve aussi qu'elle le perd souvent en ce moment le contrôle. Avec Ciàran - mais il l'avait poussée à bout - avec Genesis - et là elle n'avait rien compris à sa vie la pauvre - et maintenant avec Jasper. Elle vit dans son regard qu'il lui en voulait. Qu'il ne lui pardonnerait pas facilement. Elle n'eut pourtant pas le temps d'anticiper sa réaction. Elle ne l'avait pas vue venir. Jamais il n'avait été violent avec elle. Pourtant il le fut à cet instant précis, la repoussant loin de lui, essuyant ses larmes, cachant ses émotions. Elle le regarda surprise quand il lui ordonna de se lever. Il ne voulait quand même pas ... se battre ? Si ? Pourtant il la connaissait. Il savait qu'elle avait été entraînée par l'un des meilleurs Chasseurs d'Ombres de l'Institut. Son propre père. Et Logan Lightwood, même si il entraînait sa fille, n'avait jamais été plus clément avec elle. Au contraire, il avait tout fait pour qu'elle s'endurcisse, pour qu'elle apprenne le contrôle d'elle même, qu'elle soit forte et dure pendant une bataille et douce et altruiste envers les siens. Il lui avait tout enseigné. Elle était l'une des meilleures guerrières de l'Institut. Meilleure que lui. Et ils le savaient tous les deux.

Sans la jouer franc jeu, il n'attendit pas qu'elle se relève et fit en sorte de la faire tomber avec son bâton, l'allongeant et lui balançant des morts durs à la figure. Des mots qui ne l'atteignirent pas même si c'était Jasper. Parce que ce n'était pas la vérité. En vérité elle n'avait ni pleuré, ni demandé à l'aide à la mort de sa mère. Elle s'était renfermée sur elle même, parlant encore moins que d'habitude, se mêlant moins aux gens, s'entraînant et chassant plus que de raison, se trouvant des amants par ci par là aussi. Elle avait fait des cauchemars par contre. Et il était vrai que Jasper avait souvent été là pour l'apaiser. Et ce n'était pas juste de lui rappeler qu'elle avait pu être aussi faible. Mais elle avait comprit que Jasper avait besoin d'évacuer sa colère. Elle ne comprenait. Mais elle n'allait pas laisser passer pour autant. Il pouvait se défouler autant qu'il le voulait mais pas sur elle. Elle vit son meilleur ami lever son bâton et frapper violemment le sol avec, juste à côté de sa tête. Elle ne cilla pas et lui lança un regard sombre, provocateur. - C'est tout ce que tu peux faire Kairis ? Frapper le sol avec un bâton ? rétorqua t-elle sans plus aucune trace de sanglots dans la voix. Elle savait qu'il ne la frapperait pas malgré toute sa colère. Ah il voulait avoir une Chasseuse en face de lui ? Et bien il allait en avoir une ! Elle ne s'attendait absolument pas à la suite par contre !

- Savoir observer. Savoir ce que la personne en face de toi pense réellement, savoir ses intentions et ce qu'il compte faire de toi. Est-ce que t'arrive à savoir, maintenant, juste en me regardant, si je vais te blesser ou pas ? Non, ça m'étonnerait. C'est qui ce il de qui tu me parles, qui risque de me faire quelque chose ? C'est lui, l'autre ? Qui fait que tu penses réellement qu'on ira pas ensemble ? Elle resta allongée, le laissant se défouler. Il ne lui faisait pas mal. Pas encore. Elle n'avait pas remarqué qu'il avait tilté sur le il. Et garda les lèvres closes, le fixant froidement, dissimulant la moindre de ses émotions derrière un masque de neutralité. Le même qui rendait dingue la plupart des gens. Syrielle était une vraie garce quand elle le voulait. Mais elle savait se taire. Et elle était douée pour se contrôler justement. Contrairement à d'autres.

Le bâton appuya contre son ventre. Et sans ciller, son regard plongé dans le sien, Jasper lui rétorqua qu'elle ne pouvait pas le protéger. Qu'elle en était incapable. Qu'il avait été élevé pour tuer et qu'il l'avait déjà fait. Il l'ignorait mais elle le savait. Elle savait qui il était. Elle l'avait toujours sût. Son père lui avait parlé du sien, des rumeurs qui couraient sur l'allégeance de Matthew Kairis avant la mort de sa femme. De ce qu'il était devenu après elle. Elle ne savait par contre pas qu'il avait tué son propre père. Mais étonnement, et bien ça ne la surprenait pas tant que ça. Elle savait que Jasper était un sociopathe. Tout le monde le lui disait, s'en méfiait. Elle le connaissait aussi bien qu'elle connaissait Lux, aussi bien qu'elle se connaissait elle même. Il oubliait qu'ils avaient grandis ensembles. - Bien tu as tué ton enfoiré de père et un putain de loup-garou qui voulait me tuer. Et alors ? Tu veux la médaille du héros ? Moi on me surnomme la Tueuse, tu crois que je l'ai gagné en jouant à la dînette ?rétorqua t-elle pour le provoquer. Elle voulait qu'il hurle, qu'il relâche toute la tension et surtout son attention. - Je suis amoureux de toi Syrielle, c'est peut-être plus clair comme ça qu'avec un simple et inutile je t'aime. Je suis amoureux de toi. Mais dans aucune situation et dans aucun cas... Et pas avant un bon moment.. Dans aucun cas je te pardonnerais pour m'avoir menti. Jamais.

A ce moment là, Syrielle riposta. D'un jeu de jambe bien lancé et avec une certaine violence, elle le faucha et le fit tomber violemment sur le dos. Avant qu'il ai pu se relever elle était sur lui, le chevauchant tout en posant le bâton au travers de sa gorge, appuyant dessus sans pour autant lui faire mal. - T'a oublié Kairis. T'a oublié ce qu'on s'étaient promis. Toi et moi c'est pour la vie quoiqu'il puisse se passer. Elle plongea son regard dans le sien. Je t'aime abruti. Mais j'ai jamais eu besoin d'un prince charmant. Moi j'avais besoin d'un homme. Pas d'un chevalier servant. Elle voulait appuyer là où ça faisait mal, lui montrer à quel point il était ridicule tout en plongeant son regard dans le sien. Et dans son regard, on pouvait lire l'inverse de ses mots. On pouvait y voir l'amour infini qu'elle lui portait. Seulement pas comme il le désirait. Se relevant avec grâce et rapidité elle lui lança son bâton et en prit un. - Tu veux te battre ? Bien battons-nous. Mais n'oublie pas à la fin que je vais gagner. Et que tu auras juste l'air con. Mais au moins tu te seras défoulé. Et peut-être que tu te rappelleras enfin que quelque part, je t'ai toujours appartenu. T'avais juste à saisir l'opportunité et tu ne l'a pas fait. J'me suis peut-être braquée, j'ai peut-être enfermé mon coeur à double-tour mais toi t'avais la clé et t'a fais en sorte de la filer à un autre. Alors vas-y, défoule toi, crie, hurle, frappe ! Maintenant !

Il attaqua, elle riposta. Il avait peut-être plus de forces en étant un mec mais elle était plus rapide, plus agile et plus efficace. Il avait apprit à tuer et il ne voulait pas la tuer. Lui faire du mal peut-être mais pas la tuer. Hors elle, on lui avait apprit à se battre. Et ça faisait toute la différence parce qu'elle savait comment gagner sans faire trop de mal. Bloquant le bâton qu'il lui lançait, elle lança son pieds dans son ventre, l'envoyant balader quelques mètres plus loin. Elle avait le regard concentré et les gestes fluides, dénotant son habitude au combat. Mais Jasper aussi était un féroce combattant. Elle le savait parfaitement. D'où le fait qu'elle essaye de ne pas se relâcher. Elle savait qu'elle prendrait quelques coups. C'était le but. Il se calmerait peut-être un peu après ça ? Du moins c'est ce qu'elle espérait. Elle l'espérait vraiment ...
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Dernière édition par Syrielle Lightwood le Sam 7 Mai - 10:17, édité 1 fois
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Sujet: Re: (syrielle+jasper) the greatest mistake i ever made is loving you   Sam 7 Mai - 1:38


THE GREATEST MISTAKE I EVER MADE IS LOVING YOU
jasrielle

Il avait écouté chacun de ses mots avec cette haine dans le regard, ce côté obscurci par son propre père qui ressortait de plus en plus à chaque fois qu'elle ouvrait la bouche pour prononcer un mot. Et jamais ça ne lui avait prit avec Syrielle. Jamais il n'avait eu cette envie de la mettre au sol pour lui en coller une, jamais il n'avait été aussi haineux, autant en colère qu'à ce moment-même. Alors elle allait clairement mériter ce qu'il allait faire. Il se fichait de combien il pouvait la blesser, il s'en foutait clairement. Il avait juste ce besoin de se relâcher, de donner tout ce qu'il avait, de ne plus contrôler tout les sentiments qu'il avait dans son propre cœur. Il avait besoin de les laisser partir. De tous les laisser partir pour ne plus être autant brisé. Quand ils avaient commencé à se battre l'un l'autre, la personne que Jasper avait toujours été avec elle avait finit par disparaître. C'était comme s'il se revoyait ce soir-là, une épée séraphique dans la main, habillé d'une veste sombre et son père sous ses yeux, une épée d'un autre matériau dans sa main à lui. C'était comme s'il revoyait cette scène, comme s'il pouvait enfin frapper de nouveau son père pour lui dire à quel point il le haïssait. Il le haïssait, et c'était cette haine qui le faisait haïr Syrielle à cet instant.

Son esprit doux et aimable s'étant endormi après le coup qu'il s'était prit dans le ventre, Jasper ne prit même plus de gants pour les coups qu'il allait lui mettre. Il avait baissé le bâton comme pour lui faire croire qu'il en avait terminé avec elle, et il avait finit par s'approcher d'elle et la plaquer brutalement contre le mur, lui plaçant le bâton sous la gorge en appuyant suffisamment fort pour lui rendre sa respiration difficile. Il n'avait plus le moindre sentiment qui apparaissait sur son visage, tant qu'il imaginait Syrielle en tant que son père ça allait être même difficile de ressentir la moindre émotion. Gardant le bâton appuyé sur elle en le maintenant avec son bras, il lui enlevait le sien des mains en tirant assez brutalement, lui mordant également le poignet au sang pour l'obliger à lâcher avant de le jeter plus loin. Le goût du sang finit cependant par le ramener à la raison, et il avait finit par la lâcher, par reculer en passant sa main sur sa propre bouche.

Il perdait totalement pied, et le sang qu'il voyait sur sa main le lui fit comprendre. Il n'avait jamais blessé Syrielle, pas une seule fois. C'était le jour des premières fois, la première fois qu'il lui disait sincèrement ce qu'il pensait, première fois qu'il craquait, qu'il ne lui pardonnait pas, première fois qu'il la frappait, première fois qu'il la faisait saigner. Mais pourtant, ce n'était pas la première fois où il se sentait bien en blessant quelqu'un d'autre. Kai, c'était un sociopathe. Il se sentait bien en blessant les autres, et il n'arrivait pas à comprendre ça encore. Il avait posé son regard sur Syrielle pendant un long moment avant de regarder ses propres mains, se rasseyant par terre calmement en fermant les yeux. Son visage était toujours penché vers ses mains, et il avait finit par soupirer doucement, sur un ton presque inaudible et pour lui-même. « Mon dieu, ça fait du bien. » Non pas de se défouler, non pas de dire ce qu'il pensait. Non, ça faisait du bien de blesser. Et il avait finit par la regarder de nouveau. Et sa haine recommençait à se réveiller.

Son regard ne descendait pas plus bas que le visage de Syrielle. Il avait presque du mal à se dire qu'elle lui faisait se sentir autant haineux, et son envie de la blesser lui revint comme une vague douloureuse et brûlante. Elle avait réussi à lui faire perdre pied en une seule seconde, parce qu'elle était la seule qui le maintenait humain habituellement. « J'ai aucune excuse à te faire. » Sa voix avait été sombre, il n'était pas lui-même à cet instant-là et sa conscience espérait même que Syrielle le comprenne. Mais elle qui avait vécu plus de vingt ans avec lui, elle, elle devrait certainement rapidement s'en rendre compte. Son côté aimable reprenant le dessus, il avait posé ses mains au niveau de ses propres tempes, ses yeux se refermant alors qu'il finissait par se parler à lui-même, malade mental. Cinglé. Là elle allait tout voir de ce qu'il cachait. « Calme toi, Kai. Calme toi. »

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Sujet: Re: (syrielle+jasper) the greatest mistake i ever made is loving you   Sam 7 Mai - 10:41


The Best Friends - The greatest mistake I ever made is loving you
Rien ne vaut un meilleur ami. Pas même l'amour.

Syrielle n'arrivait vraiment pas à croire qu'ils en étaient arrivés à ce stade, qu'ils en étaient arrivés à se battre l'un contre le l'autre en se balançant des mots d'horreur dans la figure et en se faisant mal. Bien sûr que Jazz et elle s'étaient souvent entraînés ensemble auparavant mais là ce n'était pas un entraînement. Là ils voulaient sciemment se blesser, faire du mal à l'autre au point qu'il en soit détruit. Syrielle comprenait que Jasper lui en veuille, elle avait merdé et elle le reconnaissait entièrement - ce qui n'était pas rien vu qu'elle détestait avoir tord et encore plus le reconnaître - mais elle n'allait pas non plus accepter de se faire mettre plus bas que terre tout ça parce qu'il était amoureux d'elle et qu'il n'avait pas sût gérer. Bien sûr qu'ils auraient pu être heureux ensemble mais Jasper n'était pas l'homme qu'il fallait à Sissy. Il lui fallait cet autre chose, ce plus que Genesis était le seul à lui apporter. Ce n'était peut-être pas pour rien ce déclic qu'ils avaient eu l'autre jour. En tant que demi-ange, Sissy avait toujours crut à l'histoire des âmes soeurs, à celle du bachert. Elle voulait vraiment trouver l'autre moitié qui compléterait son âme, qui serait son grand amour. C'était peut-être naïf, d'ailleurs c'était pour ça qu'elle n'en n'avait jamais parlé à personne d'autre que sa mère mais c'était comme ça. Et elle avait l'impression de l'avoir trouvé en Genesis. Peut-être que sept mois auparavant ça n'aurait pas été pareil. Mais il y avait maintenant une part d'ombres en elle qui augmentait de jour en jour et qu'elle devait accepter.

Quand elle l'attaqua, quand elle le provoqua, Jasper ne dit rien mais elle lu sur son visage, quelque chose qu'elle n'avait jamais vu auparavant : de la haine. Envers elle. Et ça la perturba tellement que pendant quelques secondes elle en perdit ses forces, lui permettait de reprendre le dessus. Il la plaqua violemment contre le mur sans qu'elle ne bronche - ces derniers temps elle avait connu pire franchement - puis tenta de lui faire lâcher son bâton. Et quand il n'y parvint pas il fit une autre chose qui la stupéfia tout en lui donnant envie de vomir. Il la mordit. Jusqu'au sang. Elle cria de douleur tout en se débattant pour chercher de l'air alors qu'il l'écrasait toujours avec son propre bâton. Puis il s'écarta brusquement. La regarda et ferma un instant les yeux alors qu'elle tenait son bras en sang. - Mon dieu, ça fait du bien, murmura t-il. Syrielle le fixa abasourdie. Ca ce n'était pas le Jasper qu'elle connaissait. Ce n'était pas son Jasper. Lui ne lui aurait jamais fait du mal, il ne l'aurait jamais blessée, il ne lui aurait jamais dit ça. - Dieu du ciel mais qu'est ce qu'il ta fait ? murmura t-elle en le fixant. Le "il" c'était son père bien sûr. Il avait fait de lui un monstre. Et si il n'avait pas été mort à cet instant même ... probablement que Syrielle l'aurait tué elle même. - J'ai aucune excuse à te faire, rétorqua violemment Jasper. - Je ne t'en ai pas demandé, fit doucement Sissy, comme pour l'apaiser.

Et pendant qu'il se tenait les tempes en se parlant tout seul, se forçant au calme comme un autiste qu'on aurait perturbé, elle prit sa stèle et réactiva promptement ses runes de force et de précision. Elle ne comptait pas le rater cette fois, il avait l'air dans son monde, complètement dingue et elle devait faire quelque chose pour l'en empêcher. Aussi s'approcha t-elle ensuite de lui à pas de loup. - Jazz, appela t-elle avec douceur. Il se retourna et avant d'avoir comprit, elle lui avait collé un poing dans la figure avec rapidité, force et précision. Le coup l'assomma sur le coup et il tomba évanoui sur le sol. Sissy le regarda longuement, le souffle court. Elle dessina ensuite une Iratze sur son bras et le saignement cessa, la morsure disparue. De rage, la Chasseuse d'Ombres alla mettre un grand coup dans le puching-ball en hurlant sa frustration. Comment en étaient-ils arrivés là ?!!

Puis finalement, avant que Jasper ne se réveille elle sorti appeler deux Néphilims pour l'aider à le transporter à l'infirmerie. Au vu de son visage dur et fermé ils ne posèrent aucune question et filèrent sans demander leur reste sitôt le jeune homme sur le lit. Le doc arriva. - Que lui arrive t-il ? demanda t-il. - Je l'ai assommé. Il a perdu la tête. Démerdez vous avec lui. Et dites lui surtout que j'veux plus le voir, déclara t-elle sombrement. Puis elle quitta l'infirmerie et alla s'enfermer dans sa chambre, s'écroulant une fois seule. Elle ne comprenait pas. Ne comprenait plus. Et quelque chose d'autre venait de se briser en elle, affaiblissant un peu plus sa lumière au profit de son obscurité grandissante.
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(syrielle+jasper) the greatest mistake i ever made is loving you
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