ciàran&emma ◊ don't stay in the darkness

don't stay in the darkness

Ciàran de Brùn & Emma De Lornet

Je rêvais d'une nuit, d'une journée ou je n'aurais pas à me préoccuper de quoi que ce soit. Surtout ces derniers mois. Ouai, m'écrouler dans mon lit en mode baleine échouée et me réveiller deux jours plus tard en forme, sans préoccupations, sans appels, sans demandes. Je rêvais d'une vie assez banale. Je rêvais d'une famille unie, d'un futur stable et heureux. Mais encore une fois je rêvais..j'espérais...rien de bien concret quoi. Emma me remit l'épaule et je gronde furieusement suite à cette douleur qui m'avait envahie. Heureusement que je me contrôlais parfaitement au fil des années, que le loup n'avait plus le dessus sur l'humain. Il n'en avait pas toujours été ainsi, d'ailleurs, sous une réelle colère je pouvais encore flancher. Au final, l'animal était toujours bien présent, tapis dans l'ombre, attendant la moindre occasion pour reprendre le contrôle et mener la danse. C'était un travaille de toute les jours. Être un loup-garou n'est pas tâche facile. J'avais fini par accepter ce que j'étais devenu. Peut-être aurais-je dû avoir un autre destin ? Peut-être aurais-je dû rester en Écosse, vivre une vie paisible, me marier avec une femme et déjà être père. Être simplement un Terrestre. Mais ça ne c'était pas passé de la sorte. Suite aux années passées à Chicago j'en avais perdu mon accent. Parfois, il refaisait surface devant une émotion, une colère et là ma nature Écossaise et Islandaise revenait à la charge alors que je jurais dans cette langue inconnue pour beaucoup. Sinon, j'étais devenu un américain jusqu'au bout des ongles...non, je ne portais pas de kilt ! Je demande à la jeune De Lornet la cause de son manque d'entraînement au combat, par curiosité mais également par inquiétude. Si je n'avais pas été là cette nuit elle serait probablement morte. Je ne pouvais pas la surveiller constamment, j'avais une vie, des obligations également et surtout je ne pouvais me dédoubler. Je l'entends soupirer et venir prendre une chaise, se mettant ainsi en face de moi. Je bouge douloureusement l'épaule mais admire le travaille. C'est bien fait, heureusement, ma guérison fera donc le reste. « Je ne suis plus l’entraînement auquel je suis habituée depuis … et bien depuis toujours. » Je fronce légèrement les sourcils. Pourquoi ne plus suivre son entraînement ? Je trouvais ça franchement stupide voir malsain. « J’ai … j’ai perdu ma soeur et disons que je me pose beaucoup trop de questions pour avoir les idées claires. J’ai décidé de m’éloigner, d’être neutre et pour ça, je ne suis plus aussi douée en combat que je pouvais l’être avant. J’ai même l’impression que mes sens sont bien moins affutés qu’auparavant. » Je passe ma main valide dans mes cheveux en soupirant de nouveau, m'appuyant complètement contre ma chaise. Ainsi, parce qu'elle était neutre, elle ne s'entraînait plus comme avant... « Ce n'est pas une bonne raison Emma. Je suis désolé pour ta soeur mais...être neutre ne t'empêche pas de rester en alerte, de t'entraîner. Le monde est un entraînement perpétuel tu sais... » Oui, moi-même je m'entraînais avec la meute, sans ou encore avec certains chasseurs d'ombres comme Priam, Lux ou encore Syrielle. Je ne restais jamais inactif, pas en cette période sombre. « Écoute...si tu veux je peux t'aider à te remettre d'aplomb. Je ne pense pas que rester sans t'entraîner quotidiennement soit une bonne chose. Tu as failli mourir cette nuit Emma. Je ne sais pas trop si tu réalise l'ampleur des faiblesses que tu possèdes. Tu as besoin de t'entraîner, de te remettre dans le bain. Je ne dis pas ça pour te blesser ou t'emmerder...mais je ne serais pas toujours là pour te sauver les miches, ni moi, ni quelqu'un d'autre. » J'avais parlé calmement mais très sérieusement.
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- 24h

(n°16) don't stay in the darkness

Ciàran de Brùn & Emma De Lornet

Je pourrais presque rire des paroles de Ciàran. Que l’on ne se méprenne pas, il n’y a rien d’amusant dans ce qu’il dit parce qu’il a raison et que c’est dangereux d’être aussi peu - ou mal - entraînée dans notre monde. Non si j’ai envie de rire c’est seulement parce que ça doit être la troisième fois que j’entends de tels propos depuis que j’ai lâché la Rébellion. Il y a d’abord eu ma mère qui, dans son besoin de savoir ses filles capables de se défendre, m’a presque ordonné de continuer à suivre un entraînement aussi intensif que par le passé ce que j’ai refusé. Je ne peux clairement pas jongler entre mes études et les entraînements, je suis obligée de faire un choix … un choix qui a été fait lorsque j’ai décidé de m’éloigner de tout ça. Puis, il y a eu Syrielle qui m’a proposé de m’entraîner pour que je récupère le niveau que j’avais jusqu’à présent en échange de quoi elle me donnera autant d’informations que possible sur ce qui se passe au sein de la Rébellion - puisque tous se refusent en m’en parler sauf elle. Voilà que Ciàran se propose également de m’entraîner. C’est assez risible parce qu’il fut un temps où je n’avais pas autant besoin que l’on s’occupe de moi. Une seule personne m’entraînait et c’était amplement suffisant. J’avais un très bon niveau sans pour autant être la meilleure, mais au moins j’aurais pu me débarrasser de ces trois Obscurs sans problème et surtout je ne me baladerais pas quasiment désarmée dans les rues de Chicago. « Je sais bien. » J’avoue alors qu’il me dit que Eloise n’est pas une excuse suffisante pour être aussi peu entraînée. Je le sais mais ce n’est pas ce qui rend la chose plus facile. Chaque personne encaisse une situation difficile à sa façon. Pour ma part, je le fais en m’éloignant le plus possible de ce que je connais depuis toujours. J’ai besoin de prendre le temps d’y penser sans pour autant avoir l’esprit pollué par cette guerre mais ce n’est pas chose aisée et je suis formatée de telle manière que le combat finit par me manquer. « Décidément ! Je vais devoir faire une liste des personnes souhaitant m’entraîner, elle va finir aussi longue que mon bras. » Je lance sur le ton de la plaisanterie. La dérision est un de mes mécanismes de défense ce qui peut parfois agacer, surtout lors de conversation aussi sérieuse que celle-ci. « Et je n’ai pas d’aussi grandes faiblesses que ça, faut pas exagérer. J’aurais eu mon arc, ils n’auraient pas fait long feu ! » J’affirme fièrement. Même si je m’entraîne moins et que le combat au corps à corps est devenue ma faiblesse, je suis toujours aussi douée avec un arc et des flèches et pour une fois je suis très modeste puisqu’il s’agit de mon domaine de prédilection, un domaine où il se trouve que j’ai un don inné. « J’apprécie ta franchise et ta proposition mais ne t’embête pas. Je vais me reprendre en mains c’est promis, j’ai une personne qui va être derrière mes fesses bientôt et une autre qui risque de piquer une crise en apprenant ce qui m’est arrivé et qui fera tout pour s’assurer que je dois plus entraînée. » Enfin je devrais plutôt dire deux personnes. J’ai parfois l’impression d’être un peu trop couvée voire même étouffée mais lorsqu’on voit ce qui s’est passé ce soir je me dis que c’est pour une bonne raison.

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Ciàran de Brùn & Emma De Lornet

« Je sais bien. » Alors pourquoi ne faisait-elle rien pour arranger ça ? Je ne comprenais pas trop la logique dans ses actes. Faut dire que j'étais perturbé, voir légèrement perdu. J'étais fatigué, vraiment et mon corps réclamait un sommeil profond malgré certaines douleurs et courbatures qui apparaissaient malgré ma guérison rapide. Je ne suis pas fragile de base, mais tout homme à sa limite, son point de rupture et j'y arrivais doucement. Je demandais trop à mon corps. Trop d'efforts, trop de force et mon cerveau me disait doucement d'aller me faire foutre. Ce que je pouvais comprendre. Pourtant, malgré mes avertissements, j'en réclamais d'avantage. J'avais toujours été un bourreau de travail et ça n'était pas prêt de changer. « Décidément ! Je vais devoir faire une liste des personnes souhaitant m’entraîner, elle va finir aussi longue que mon bras. » Je ris doucement, passant une main dans mes cheveux. Bon, faut dire que dès que je le peux je propose mon aide même si cela veut dire moins de temps pour moi, plus d'efforts à fournir. Je devrais peut-être m'abstenir, parce que bientôt, si je continuais sur cette voix, je ne pourrais plus aider personne. « Estimes-toi heureuse d'avoir des gens qui tienne assez à toi pour ne pas vouloir te voir morte...Parce qu'une fois six pieds sous terre, ta liste sera devenue invisible. » Dis-je simplement sans reproches. Non, je tente simplement de lui faire réaliser l'ampleur des choses. Elle n'est pas invincible, elle peut même paraître fragile et je ne souhaitais pas avoir une autre mort sur la conscience...j'en avais déjà ainsi, trop de sang sur les mains, trop de culpabilité malsaine. « Et je n’ai pas d’aussi grandes faiblesses que ça, faut pas exagérer. J’aurais eu mon arc, ils n’auraient pas fait long feu ! » Je ricane de nouveau. Là était le soucis. Si elle avait eu son arc...sauf qu'elle n'était pas armée, qu'elle se promenait sans défenses et qu'elle avait failli y laisser sa peau. Du coup, pour moi, elle n'aurait peut-être pas du trop la ramener vous voyez... « Si tu avais eu ton arc...là est toute la subtilité mademoiselle de Lornet. » Je souris doucement. Une fois de plus j'essaye de ne pas trop la juger, de ne pas non plus la braquer mais je suis quelqu'un de franc et la fatigue ne m'aide absolument pas à trouver les mots justes. « J’apprécie ta franchise et ta proposition mais ne t’embête pas. Je vais me reprendre en mains c’est promis, j’ai une personne qui va être derrière mes fesses bientôt et une autre qui risque de piquer une crise en apprenant ce qui m’est arrivé et qui fera tout pour s’assurer que je dois plus entraînée. » Je croise durant quelques instants son regard, un sourire aux lèvres, des yeux fatigués. « J'espère pour toi qu'ils vont te booster en mode bottage de fesses hein...Sinon, pour te botter les fesses je me porte franchement volontaire. » Je lui fait un petit clin d'oeil avant de me lever doucement. Je n'ai pas envie qu'une infirmière me tombe dessus et me demande de rester une ou deux heures de plus. « Allais viens, je te raccompagne au cas ou de vilains Obscurs te colleraient encore aux miches. »

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(n°18) don't stay in the darkness

Ciàran de Brùn & Emma De Lornet

Si je parais vexée c’est uniquement parce que je sais qu’il a raison. Je suis trop imprudente. Je suis trop irréfléchie et, tôt ou tard, ça causera ma perte. Si je ne veux pas en arriver là il va falloir que j’apprenne à prendre sur moi, que je dompte mon impulsivité et que je retourne dans les rangs. Ca ne va pas être chose aisée avec mon entêtement, toutefois je me sais capable d’y parvenir. Cette attaque ce soir me fait déjà prendre conscience du fait que je suis sans défense lorsque je n’ai pas d’armes avec moi. J’ai aussi réalisé que malgré ma neutralité mon nom suffit à m’attirer des ennuis et ça, que je le veuille ou non. C’est triste mais c’est ainsi. Je ne pourrais jamais quitter pleinement la Rébellion et une part de moi n’en a pas envie. Même si ce soir j’étais en très mauvaise posture, le peu de temps où j’ai pu riposter c’était comme renaître. Jusqu’à présent je n’avais pas eu le sentiment d’être tant en manque que ça, mais le combat fait partie de ma vie et me rappelle que les miens ont été créés dans ce but. Bien sûr nous sommes en droit d’être heureux, d’avoir une vie et une famille, mais le combat … c’est notre finalité, presque notre raison de vivre. Résultat, que l’on me remonte les bretelles m’agace sur le coup seulement ça me fait réfléchir et je sais que je le mérite. C’est la raison pour laquelle je ne prends pas mal les paroles de Ciàran, pas même lorsqu’il me dit que je dois m’estimer heureuse d’avoir des personnes qui tiennent assez à moi pour que je reste en vie et que les avoir en étant morte ne me serait pas très utile. A vrai dire, je me contente de faire une légère moue qui signifie que malgré tout je sais qu’il a raison. Je peux être agacée par ce point, il n’empêche que je sais que j’ai tord et pas lui. « Si tu avais eu ton arc...là est toute la subtilité mademoiselle de Lornet. » Me dit-il. Je soupire par agacement envers moi-même. Maintenant une chose est certaine, je ne me séparerai plus de mon arc quitte à le rendre invisible aux yeux des Terrestres, ça sera toujours plus sûr pour mes petites fesses. Et puis étant donné mon état je sais par avance que certaines personnes de mon entourage voudront que je sois armée dès que je quitterai l’Institut. Je ris légèrement en entendant le loup affirmer qu’il se portera volontaire pour me botter les fesses si mes proches le font mal. « J’en doute pas une seconde. » J’affirme avant qu’il ne propose de me raccompagner ne serait que pour s’assurer que je ne me fasse pas attaquer une nouvelle fois par des Obscurs. J’accepte en silence et le suis, toujours invisible aux yeux des employés tandis que nous quittons l’hôpital. Ce n’est qu’une fois près de l’entrée de l’Institut que nos chemins se séparent. Je le remercie une nouvelle fois pour m’avoir sauvé la vie et je gagne mon chez moi, l’estomac noué par l’angoisse alors que les portes s’ouvrent et me laissent passer. « Emma ? » M’interpelle une voix que je reconnais immédiatement. « C’est pas vrai, Emma qu’est-ce qui t’es arrivé ? » Me demande ma mère en partant dans les aigus. Elle attrape mon visage et l’examine sous tous ces côtés et je sens à la fois la colère et la panique la gagner. Voilà … mon premier gros sermon et remontage de bretelles va avoir lieu. J’aurais peut-être mieux fait d’être achevée finalement - ou pas.

The End

» Little star in the darkness ❖ Lehr
» Florian ~ don't stay on my way
» elaury ❝ stay the night ❞
» Stay out of my way [Thyia & Jeremiah]
» (Jake) If have you not of twix I stay in bed!