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 camima ◊ bring on the fire and bring on the storm

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Sujet: camima ◊ bring on the fire and bring on the storm   Dim 17 Avr - 14:05


(n°1) Bring on the fire and bring on the storm
Camille De Lornet & Emma De Lornet
De quelle manière cela était arrivé ? Pas la moindre idée. Enfin si, je devais avouer que le manque de sommeil était probablement la raison pour laquelle j’avais piqué du nez sans même m’en rendre compte. Néanmoins, j’avais habituellement une petite sonnette d’alarme, une sorte de petite voix qui m’informait que j’étais sur le point de m’endormir. Une sorte de mécanisme de défense si on veut, un mécanisme que je devais au fait d’avoir passé ma vie à apprendre à me défendre pour survivre. Parce que moi je n’évolue pas dans un monde tout mignon, tout rose, je suis une chasseuse d’ombre. Qu’importe, assise devant l’une des nombreuses tables de la bibliothèque universitaire, un tas de livres éparpillés devant moi, j’avais des examens à préparer, des examens que je ne pouvais pas me permettre de rater. Seulement, à force d’être incapable de fermer l’oeil la nuit, la fatigue avait pris le dessus et je m’étais endormie sur mes livres. Les heures étaient passées sans que rien ne vienne troubler mon sommeil hormis la bibliothécaire qui, sur le point de tout fermer, m’avait réveiller à contre coeur. J’avais donc quitté les lieux avec la trace de mes écris sur la joue, mes affaires rangées à toute vitesse dans mon sac et ma veste à la main sans regarder si oui ou non il pleuvait à l’extérieur. C’était le cas et en un rien de temps je fus trempée rendant ma veste inutile ce qui ne m’empêcha pas de l’enfiler malgré tout. L’Institut ce n’était pas la porte à côté, mais j’avais besoin de marcher, de me réveiller un peu plus avant d’affronter mon véritable monde. Toutefois, encore très peu réveillée malgré la pluie, je ne prie pas conscience du fait d’être suivie non pas par quelqu’un mais par quelque chose.

Cette chose attendit bien sagement que je bifurque dans une petite ruelle pour me tomber dessus. « Lâche-moi, saleté ! » Hurlai-je en me débattant sur le bitume. Si j’étais déjà trempée, c’était désormais encore pire. Evidemment, je n’avais sur moi aucune arme. Je n’avais que ma stèle qui, très sincèrement, n’allait pas m’être très utile. Mon corps était mon seul moyen de défense et je mis en oeuvre tout ce que j’avais appris à l’Institut, prenant le dessus sur le démon qui sans doute effrayé prit la fuite. « Ah non, je ne crois pas ! » Dis-je pour moi-même en sortant de ma poche ma stèle afin de tracer ma rune de vitesse et d’agilité avant de partir à la poursuite de mon assaillant, mon sac de cours se révélant être un boulet qui limitait mes mouvements. Mes cheveux dégoulinant, mes vêtements plus lourds que jamais - et là je regrettai réellement ma tenue de combat - je parvins jusqu’aux quais où je manquai de foncer tête baissée dans un piège grossier. Evidemment qu’il n’avait pas fui. Voyant que j’étais plus habile qu’il ne l’avait imaginé, il était allé chercher ses petits amis. Je sortis de mon sac mon portable et tentai vainement d’avoir Annabelle. J’avais besoin de ma parabatai pour ce combat, toute seule c’était perdu d’avance. Impossible de l’avoir. « Fais chier ! » Grognai-je entre mes dents tout en tentant un autre numéro et cette fois la personne décrocha. « Ah ! Dis-moi, t’es loin des quais ? J’ai une saloperie de démon qui m’est tombé dessus en sortant de la fac et il m’a emmené tout droit vers ses amis, j’aurais bien besoin d’aide. » M’appliquai-je d’expliquer à ma cousine aussi discrètement que possible. Rameuter tous ces petits monstres vers moi en étant seule n’était pas l’idée du siècle, vraiment pas.


Dernière édition par Emma De Lornet le Mer 4 Mai - 21:23, édité 1 fois
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Sujet: Re: camima ◊ bring on the fire and bring on the storm   Dim 17 Avr - 16:29

worry less, fight more
camille & emma de lornet

La sieste n’avait pas du tout été reposante. Dès que Camille fermait les yeux, dès qu’elle laissait son esprit vagabondé dans les limbes, elle se retrouvait à revoir encore et encore la même scène devant ses yeux. Cette lame bleue qui plonge dans la poitrine de Benjamin. Camille revoit cette scène tous les soirs, coupant son sommeil en un hurlement capable de réveiller le cœur mort d’un vampire. Cette micro sieste n’avait pas échappé à la règle. Les cernes sous les yeux de la brune, la fatigue se lisant sur son visage, ses cheveux en pétard, rien n’était en sa faveur depuis les trois dernières années. Rien n’était aussi beau que lors de son année de mariage, que lorsqu’elle était avec Benjamin. Prenant sa stèle et son poignard, pas de quoi l’encombrer, elle se mit en tenue, attache ses longs cheveux bruns qu’elle pense définitivement coupé en une queue de cheval et se met en route. Elle n’aime pas rester enfermé, alors même si elle adore l’institut, sa famille, ses cousines et tous les amis qu’elle a pu s’y faire, elle passe quand même la plupart de son temps dehors, à traquer les démons, à laisser sa rage parler pour elle-même. « Je pars Freya. Je serais de retour un peu avant le dîner. » Déposant un léger baiser sur la joue de sa meilleure amie, serrant l’épaule de Caleb, elle partit, franchissant la grande porte donnant sur le jardin. Sa rune d’invisibilité activée, elle put se fondre parmi les humains sans problème. Pas besoin de faire semblant d’être souriante, pas besoin de masquer les runes sur son corps avec un charme, pas besoin de cacher le poignard à sa main, attendant d’être utilisé. Camille regardait autours d’elle comme la chasseuse que l’institut avait formée. Aux aguets, utilisant le maximum de son potentiel, étant sur ses gardes quel que soit l’endroit. Il n’y avait pas de repos pour les Chasseurs d’Ombres, pas de pauses, de moments où ils ne sont pas en missions, car leur vie est dorénavant une mission à plein temps. Protéger les humains, abattre les démons, combattre les Obscurs. Rien de plus, rien de moins. Pas d’émotions, pas de sentiments. Rien. Juste le boulot et la famille. Et encore, parfois, même la famille peut nous trahir comme sa cousine Elsa qui est passé à l’autre camps. Voyant un éclair orangé dans une allée, elle y accourut et vit une jeune humaine apeurée. Elle ne le voyait pas, mais un beau démon tout moche l’acculait au mur et l’odeur qu’il émanait semblait réellement effrayée la jeune femme. Désactivant sa rune d’invisibilité, Camille courut vers la jeune femme et la pria de partir, faisant barrière entre le démon et l’humaine. Un simple geste de sa stèle pour réactiver sa rune, et elle fit face à la bête des cauchemars de beaucoup d’humains. Un coup de griffe qui faillit l’attraper et la voilà qui saute sur une benne à ordure, s’accroche aux cornes du démon et lui assène un coup de poignard en plein entre les deux yeux. Pas de demi mesures. Simple et efficace, le démon se sépare en deux sur toute sa longueur et tombe dans les oublis. Remettant son arme dans sa botte, elle attrape son téléphone qui vibre lourdement dans la poche de sa veste en cuir. « Allo ? » Le nom de Emma affiché sur son téléphone l’avait surprise. « Ah ! Dis-moi, t’es loin des quais ? J’ai une saloperie de démon qui m’est tombé dessus en sortant de la fac et il m’a emmené tout droit vers ses amis, j’aurais bien besoin d’aide. » « J’arrive tout de suite. » Pas même le temps de réfléchir et Camille courut comme une fusée vers les quais. Elle n’était qu’à quelques mètres du lieu alors ce fut très rapide. Elle vit le spectacle effarant de sa chère petite cousine presque encerclée par des démons. Ayant toujours un ou deux poignards supplémentaires dans son arsenal, elle prépara ses deux mains et rejoignit sa cousine, lui en donnant un. La pluie torrentielle qui s’abattait sur elles allait les ralentir. « Je peux savoir comment tu as fait pour te retrouver dans ce pétrin ? » Emma s’était à peine caché, sans armes, il était inutile pour elle de se battre. Mais à présent, elle en avait une plus sa cousine. « T’es pas censé être rentrée depuis au moins deux heures ? Tu foutais quoi ? » Camille n’aimait pas savoir sa famille en danger. Qu’elle se mette elle en danger, il n’y avait pas de problème. Mais savoir ses cousines, sa mère, sa famille en danger, ce n’était pas supportable. Ça l’inquiétait et c’était la dernière chose dont elle avait besoin. « Attention. » Un des démons avait repéré leur présence et avait sauté littéralement vers elles. Brandissant ses deux poignards, elle fit une gracieuse pirouette pour éviter les crocs et enfonça les deux poignards dans le dos de la bête avant de la couper en deux. « Bon, l’effet de surprise est un peu foiré là. »
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Sujet: Re: camima ◊ bring on the fire and bring on the storm   Dim 17 Avr - 17:18


(n°3) Bring on the fire and bring on the storm
Camille De Lornet & Emma De Lornet
Je les fixai ces êtres répugnants que je haïssais depuis aussi loin que ma mémoire remontait. Regroupés tous ensemble, ils ne laissaient pas le moindre doute sur ce qu’ils attendaient. Moi. Ca aurait pu tomber sur n’importe quel autre chasseur d’ombres, mais il avait fallu que ça soit moi tout bonnement parce que je m’étais endormie et que j’étais partie plus tard que prévu. Contre tout ça, je ne pouvais rien. Même avec le meilleur entraînement je ne pouvais clairement pas les battre toute seule, encore moins en sachant que j’étais uniquement armée de ma stèle. Je regrettai sincèrement mon arc et mes flèches, cet héritage qui me venait tout droit de Magnus Bane, de l’amour qu’il avait perdu. Elsa était celle qui aurait dû en hérité, mais déchue, il me revenait de droit. Et je me baladai sans ce dernier. Je me sentais bien nue et démunie pour le coup. Je regrettai aussi que Annabelle soit injoignable. Je détestai me battre sans elle car je savais qu’elle aurait toujours mes arrières et vice versa. Entre elle et moi c’était à la vie à la mort et même si je ne prenais plus autant part au combat que par le passé, je le faisais malgré tout … surtout lorsqu’elle-même partait se battre. Je ne supportai pas l’idée de la laisser partir seule, ça m’était impossible et ce n’était pas seulement le fait d’être parabatai, c’était comme ça depuis toujours. Par chance, j’avais toujours Camille. Si elle n’était pas ma parabatai, elle s’en rapprochait beaucoup. Je savais pouvoir lui faire confiance et l’appeler à la rescousse avait été tout naturel.« Je peux savoir comment tu as fait pour te retrouver dans ce pétrin ? » M’avait-elle demandé après m’avoir rejoins. J’arquai un sourcil.

Jusqu’à preuve du contraire j’étais majeure et parfaitement apte à faire mes propres choix. Malheureusement, elle ne me laissa pas le temps de répliquer quoi que ce soit et enchaîna. « T’es pas censé être rentrée depuis au moins deux heures ? Tu foutais quoi ? », « Je me suis endormie, ça arrive à tout le monde ! » Lâchai-je un peu plus amèrement que je ne l’aurais voulu. Malgré cette sieste imprévue j’étais toujours aussi fatiguée et donc exécrable. « Je t’ai pas demandé de venir me faire la leçon mais … », « Attention. » Je me baissai juste à temps pour éviter cette attaque et laissai Camille le terminer en beauté. Le poignard séraphique que ma cousine m’avait donné dans la main, je le fis tourner agilement pour m’y habituer tout en gardant dans l’autre main ma stèle. « Bon, l’effet de surprise est un peu foiré là. » J’opinai, activant mes runes par la même occasion. « De toute manière ils m’attendaient. C’est simplement que c’est pas patient ces horreurs. » Je rangeai ma stèle dans ma poche arrière et je me débarrassai de mon sac de cours. Je n’avais pas besoin d’être gênée durant le combat. Je n’étais déjà pas franchement habituée au poignard que j’avais - je préférai largement mon arc - autant ne pas empirer mon cas. « C’est parti ! » Dis-je en fonçant dans le tas, subitement plus sûre de moi que jamais. C’était ça d’être néphilim. L’appel du combat était trop fort pour que je sois capable d’y résister. J’avais ça dans le sang et je ne pouvais pas le renier très longtemps. Mon habilité et agilité étaient toujours là, non rouillées par le manque d’entraînement que je devais à ma neutralité. Je parvins à me débarrasser de quelques démons tandis que Camille se battait à mes côtés. « Je dois avouer, ça me manque. » Avouai-je tandis que je me trouvai adosser à ma cousine. Hors de question que je fasse un tel aveu devant ma mère, mais j’avais confiance en elle, assez pour le lui dire.


Dernière édition par Emma De Lornet le Mer 4 Mai - 21:23, édité 1 fois
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Sujet: Re: camima ◊ bring on the fire and bring on the storm   Mar 26 Avr - 3:10

worry less, fight more
camille & emma de lornet

Camille n’est pas raisonnable, elle n’est pas douée de la raison de survie, de vouloir voir plus loin. Elle vit dans l’instant présent, ne voulant pas s’embarrasser d’un futur trop incertain. Sa condition de chasseur d’ombre fait qu’elle se soucie peu de savoir si sa vie va continuer longtemps après ses 35 ans. Il n’y a pas de doute pour elle, elle mourra jeune et au combat, se battant pour une cause qu’elle pense juste. Elle se battait avec sa rage incontrôlable, son corps, son cœur. Elle ne se battait pas comme une tête vide, à se battre uniquement pour se battre. Certes, elle aime l’adrénaline du combat, du danger, de la peur de mourir qui vous pousse dans vos pires retranchements. Mais pas que. Elle aime sentir la lame danser dans ses mains, avec elle, comme un prolongement de son corps. Elle aime voir la peur dans les yeux de ses adversaires. Elle aime se battre pour cette Rébellion qui grandit chaque jour, encore et encore. Il n’y a rien de mieux pour elle que ça. Alors, quand elle n’avait aucune mission, aucun ordre de l’Enclave ou de l’Institut, elle sortait et chassait les démons qui s’en prenait aux Terrestres et les tuaient. Pas pour le plaisir de tuer, mais pour le plaisir de protéger. Et sa cousine, qu’elle le veuille ou non, il était de son devoir de la protéger. Un coup de fils de sa part et la voilà déjà sur le lieu qu’elle lui avait indiqué. Pas besoin de le dire deux fois pour que la jeune femme ne débarque avec ses poignards dans les mains, et ses runes activées. Camille n’avait rien de doux ces temps-ci, elle disait tout ce qui lui passait par l’esprit sans jamais se dire qu’elle pouvait paraître impolie ou dure. Alors, elle demanda franchement à Emma ce qu’elle foutait là, littéralement. Il n’y avait rien de plus inquiétant pour Camille que de savoir sa famille en danger et Emma le savait pertinemment. Alors, la voir dans ce pétrin, ça énervait profondément la De Lornet. Surtout qu’elle devait être rentrée depuis des heures à l’Institut. « Je me suis endormie, ça arrive à tout le monde ! » Mais bien sûr. Ça arrive à tout le monde, sauf à Camille car dès qu’elle pose la tête sur cet oreiller si confortable, elle se revoit faire face à Benjamin, la lame bleutée enfoncée dans sa poitrine. Analysant la situation, Camille voyait bien le démon qui venait vers elle. Emma voulu lui dire de ne pas lui faire la morale mais Camille la coupa en sautant presque devant elle et tuant le monstre. « De toute manière ils m’attendaient. C’est simplement que c’est pas patient ces horreurs. » « C’est bête surtout. » Maniant son poignard avec agilité, elle tourbillonne à travers les monstres pendant que sa cousine se débarrasse de son poids lourd et range sa stèle. Elle en tue un, coriace, pas aussi bête que ceux dont elle a l’habitude. Camille transpire à peine pourtant, bien trop habituée à risquer sa vie pour protéger les Terrestres. La petite brune analyse tout, repère chaque endroit où elle peut poser son pied afin de se donner de l’élan et s’élancer dans les airs, tendre son poignard séraphique et le plonger dans le dos du démon. On lui a toujours appris à être attentive aux moindres détails, alors elle applique son entraînement parfaitement, tous les jours qui passent. Camille vit subtilement le petit sourire de sa cousine. Elle aimait le combat. Elle est une De Lornet, une protectrice. C’est dans son sang autant que dans celui de Camille. Elles se sont entraînées depuis toute petite pour devenir forte et courageuse, quelque chose qu’il y avait déjà dans leur lignée d’ailleurs. Il n’y avait rien qui ne puisse pas être fait par une fille de la famille. Rien. Elles se battent comme les hommes, parlent avec la même assurance et savent appuyer leur propos avec force et précision. Elles sont même plus intelligentes, voyant des choses qui semblent futiles pour la majorité des membres de la gente masculine. Qualité féminine peut être. « Je dois avouer, ça me manque. » Camille sourit réellement. Contente que sa chère cousine, qu’elle considère comme sa sœur, prenne du plaisir. Même si la situation aurait pu être moins dangereuse. « Je le savais. » Elle saute sur une brique à sa droite et fait un bond immense grâce à sa rune de vitesse, pour ensuite plonger sa lame entre les deux yeux d’un démon. Pas de demi-mesure, la chose éclate en un millier de petits éclats doré, comme une étincelle gigantesque. Si il ne s’agissait pas d’une créature des enfers, Camille aurait trouvé ce spectacle magnifique, digne d’une œuvre d’art. Mais elle sait d’où le démon vient, ce qu’il veut apporter sur la Terre alors elle se cantonne à son rôle de chasseuse d’ombre. « Tu sais, une place peut toujours être prise dans l’équipe. » Emma lui manquait terriblement. Bien entendu, elles vivaient sous le même toit alors elles se voyaient assez souvent, mais ce n’était pas comme quand elles chassaient ensemble. Ce n’était pas comme avant. Avant que Camille ne perde sa foi en l’amour, avant qu’elle ne perde son père. Avant quand Emma pouvait la réconforter d’avoir perdu son frère aussi. Elle perdait tout Camille. Elle tuait tout le monde juste en existant. La Veuve Noire qu’on l’appelle car chaque homme dont elle fut proche était damné à mourir. Un jour ou l’autre. « Bon aller, un dernier et on rentre. » Le dernier démon leur faisait face, grand, immense, ayant attendu que tous ses congénères ne périssent des mains des deux jeunes femmes. « Ok, celui-la à l’air vraiment pas cool. » Même Camille redoutait de l’affronter. Mais elle avait Emma à ses côtés.
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Sujet: Re: camima ◊ bring on the fire and bring on the storm   Jeu 28 Avr - 22:20


(n°5) Bring on the fire and bring on the storm
Camille De Lornet & Emma De Lornet
Le combat j’ai ça dans le sang, c’est inscrit dans mon ADN depuis ma naissance et même avant celle-ci. Je suis une néphilim, une chasseuse d’ombres, née pour défendre les Terrestres, pour préserver ce monde dont les humains ignorent tout. Je suis sans doute née pour cette guerre aussi. J’ai vu le jour en plein milieu de cette dernière, je ne connais que ça depuis mon enfance. Avant celle-ci les miens apprenaient déjà se battre afin de défendre les plus faibles et de protéger le monde des démons. Au fond c’est toujours ça mais avec des ennemis quelque peu différents, des ennemis qui autrefois ont fais partie des nôtres. J’ai du mal à le concevoir. Je ne connais les Obscurs que comme ils sont à l’heure actuelle, savoir que leurs ancêtres ont été des chasseurs d’ombres me parais tellement étrange. Nous ne sommes pas nés pour nous battre entre nous et pourtant, quelque part, c’est ce que nous faisons depuis au moins deux générations. Ainsi comme tous les miens, je suis née et j’ai été formée pour me battre. Avec les années j’ai su démontrer à quel point je suis fière de qui je suis, à quel point je veux prouver mes capacités. Zack a été mon entraîneur pendant des années, les Blackthorn-Herondale étant clairement les meilleurs dans la formation des plus jeunes. Je ne suis pas devenue parfaite en combat mais grâce à lui j’ai beaucoup d’aisance même si je suis persuadée qu’avec ma neutralité un peu de celle-ci a diminué. Pourtant, malgré mon choix, dès qu’il s’agit de me battre je le fais naturellement, récupérant des réflexes auxquels je ne pensais même plus. C’est comme lorsque Camille me passa l’un de ses poignards séraphiques. Bien que plus habituée à mon arc et à mes flèches, je parviens à m’y habituer sans trop de mal, faisant quelques moulinés pour me faire à sa forme et à son poids. Mais j’ai surtout pu constater ô combien me battre pour ce que je pense être juste me manque. Me battre avec quelqu’un à mes côtés, sentir l’adrénaline affluer dans mon sang et me permettre de me déplacer avec une facilité qui aurait été déconcertante pour n’importe quel être humain. Je ne peux qu’avouer ce manque que je ressens à ma cousine qui n’est pas du tout surprise. En même temps il faut avouer qu’elle me connait depuis des années. « Je le savais. » Lance-t-elle. Je souris malgré moi et repars à l’assaut d’un démon, évitant de justesse une attaque qui aurait pu faire bien des dégâts. Si nos runes peuvent soigner le gros de nos blessures, elles ne peuvent rien contre le poison démoniaque et je n’ai pas la moindre envie de rentrer sévèrement blessée chez nous. Eloignée de Camille, nous éliminons toutes les deux l’un des derniers démons que je trouve être de bas-étage parce qu’assez facile à vaincre. « Tu sais, une place peut toujours être prise dans l’équipe. », « C’est fou, tout le monde me répète la même chose en ce moment, je fais finir par prendre la grosse tête. » Je plaisante en la rejoignant pas plus essoufflée que ça malgré le fait que je ne me sois pas battue comme ça depuis un petit moment maintenant. Un dernier avant de rentrer ? Je fronce légèrement les sourcils, persuadée du fait que nous avions éliminé tous les démons dans les parages lorsque je me tourne pour faire face à celui que ma cousine regarde. « Pas cool du tout … » Je grimace mais fais un nouveau moulinet avant de partir à l’attaque. Il est moche, grand et pas franchement rassurant mais le fixer touche grande ouverte n’allait nullement nous aider à le renvoyer tout droit d’où il vient. Toutefois, c’est bien moins facile que je l’espérais. Il pare souvent nos attaques et les siennes sont évitées de justesse. C’est un mélange de lézard, d’insecte et d’alien qui vont sans doute me faire cauchemarder cette nuit. Profitant d’une attaque de Camille qu’il tente de parer, je le contourne et lui saute sur ce qui est sans doute son dos, luttant pour rester accrocher à lui alors que ce qui est clairement plus des tentacules que des jambes tentent de m’en faire descendre, et je plante le poignard en plein milieu de son crâne. Il disparait dans une nuage dorée tandis que je retombe au sol sur mes deux pieds, cette fois complètement trempée de sueur. « Il était vraiment affreux celui-là. » Et parce que je suis tout sauf logique, je sors ça un large sourire aux lèvres. Je me suis trop amusée pour le cacher, preuve que le combat me manque plus que je n’en ai conscience. Je nettoie le poignard de Camille en utilisant le bas de mon tee-shirt et je le lui tends, la lame tournée vers moi. « Je n’aurais vraiment pas fais long feu sans ton intervention. Je crois que je vais vraiment devoir me balader avec mon arc et mes flèches partout, y a pas moyen d’être tranquille. » Il faudra juste que je pense bien à camoufler mes armes à l’aide d’une rune parce que je n’ai pas vraiment envie de finir derrière les barreaux.


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Sujet: Re: camima ◊ bring on the fire and bring on the storm   Sam 7 Mai - 2:30

Souvent, on dit que notre famille peut être un fardeau ou une bénédiction. Souvent on nous dit  que l’on ne choisit pas sa famille, qu’elle nous ait imposé et que l’on doit faire avec. Camille avait toujours pourtant choisit que sa famille, que ce soit son frère, ses parents, ses cousins, n’était qu’une seule et même entité, une seule équipe qui travaillait en concert pour faire un monde meilleur. Elle a cet entourage toujours prêt à se battre pour une cause qu’ils pensent juste, qu’ils pensent être la meilleure. C’est ce qui fait que la jeune femme a cette force, cette volonté. Sa famille est une clé importante pour elle. Son moteur. Son carburant. Il n’y a rien qu’elle ne pourrait faire pour ce groupe de personne qui tous les jours se lèvent pour faire ce qu’ils font de mieux, se battre et résister. Emma avait beau faire croire qu’elle était neutre, car il n’y avait rien de neutre dans sa vie selon Camille, elle se battait avec la même grâce et habilité qu’avant. Elle se battait comme une ballerine dansait sur une piste de danse. Calmement, avec grâce et élégance, telle une française venue de loin. Son entraîneur, le meilleur ami de Camille, a été une force pour la jeune femme. Camille le sait car il l’est pour elle aussi. Zack est un de ses piliers, celui sur qui elle compte pour tout. Celui qui la récupéré à la petite cuillère alors qu’elle peinait à se lever du lit, celui qui l’entraîne parfois quand les autres abandonnent à cause de l’impulsivité et la témérité de la brune. Zack est son pilier, et celui d’Emma aussi. Pourtant, ce n’est pas ce qui lie les deux jeunes femmes, les cousines si proches que l’on dirait des sœurs. Non. C’est une amitié, une confiance, un lien fort et solide. Quelque chose que Camille ne veut absolument pas perdre. Quelque chose qui la détruirait si cela devait arriver. Se battant aux côtés de sa cousine, Camille ne peut s’empêcher de lui glisser la proposition d’une place qui peut se libérer dans son équipe. L’équipe qui fait peur à l’Institut tellement elle est efficace et téméraire – à part Caleb, c’est le sérieux de la bande. « Ne la prend pas trop quand même hein. Faut qu’elle puisse rentrer dans ta chambre tout de même. » Tuant un dernier démon, laissant ses cendres se répandre sur le sol luisant de pluie, Camille regarde la dernière bête qui leur reste avec un œil intrigué et admiratif. Une véritable monstruosité, immense et indomptable. C’est en concert que les deux jeunes femmes travaillent. Pendant que Camille distrait le monstre, montrant toute l’étendue de son art, laissant les griffes du démon la frôler avant de s’en sortir d’un millimètre, Emma réussit à se faufiler derrière et à lui assener le coup de grâce le laissant ruisselant de cendre incandescente. Emma tombe à terre vu qu’elle était perchée sur son dos, dans un pas de chat. « Il était vraiment affreux celui-là. » « Non, sérieux !? » Yeux grands ouverts et fin sourire, elle répond à sa cousine qui arbore une banane du tonnerre. « T’as beau dire que t’es neutre, t’es quand même vachement heureuse d’avoir tué celui-là. » Rentrant ses poignards dans ses bottes et dans la poche secrète de sa veste, elle regarde sa cousine se remettre de son combat. La pluie les avait bien trempées. Camille ré attache ses cheveux en une seule queue de cheval. La plupart des mèches s’étant échappées durant le combat. Elle n’a que des petites cicatrices que sa rune de guérison aura bien fait d’effacé. « Je n’aurais vraiment pas fait long feu sans ton intervention. Je crois que je vais vraiment devoir me balader avec mon arc et mes flèches partout, y a pas moyen d’être tranquille. » Regardant sa cousine, la brunette hausse un sourcil. « Tu sais que tu as ta place dans une équipe. Tante Juliette sera même ravie de t’avoir à nouveau sur le terrain. » Camille a conscience que la jeune femme a besoin de temps pour savoir sa position dans la guerre silencieuse qui fait rage. Mais cela n’empêche pas Camille d’espérer que sa cousine reconsidère la question et revienne de manière permanente dans le mouvement contre les Obscurs et Andrea Belson. « Tu sais, je suis en train de voir pour un moyen de les soigner. D’enlever le sang démoniaque de leur veine sans les tuer. Tu pourrais m’aider dans mes recherches vu que je suis plutôt macabre dans mon genre. » Vu que Camille était la médecin légiste de l’Institut, le choix de mot était très bien approprié. Un rictus au bord de ses lèvres, elle ressentait encore l’adrénaline du combat. Il n’y avait que dans ces moment-là que la jeune femme se sentait vivante, épanouie. Sereine.

807 mots
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Sujet: Re: camima ◊ bring on the fire and bring on the storm   Sam 14 Mai - 11:35


(n°7) Bring on the fire and bring on the storm
Camille De Lornet & Emma De Lornet
Dans un état pas possible … je suis dans un état pas possible ! C’en est presque lamentable. La pluie a trempé mes vêtements qui se sont alourdis. C’est une chance pour moi qu’ils ne m’aient pas gêné durant le combat. C’est loin d’être aussi souple et pratique que la tenue vestimentaire des chasseurs d’ombres, mais ce soir ça aura suffit. Seulement je supporte de moins en moins leur humidité qui me met mal à l’aise. Et mes cheveux ! Ils dégoulinent sur mes épaules et viennent empirer l’état de mes vêtements. Rajoutons à ça les quelques égratignures que j’ai, autant dire que je dois faire peur à voir. Par chance, mais quelques blessures disparaitront dès que j’aurais appliqué la bonne rune mais pour le reste je n’ai plus qu’à attendre d’être rentrée à l’Institut. Toutefois, malgré mon côté maussade - parce que j’aime me plaindre - je dois avouer que ce combat en duo avec Camille fut agréable. Bon, bien sûr le dernier démon était vraiment répugnant, mais il faut croire que toutes les deux nous sommes quasiment invincibles - oui, quasiment, parce qu’il ne faut pas exagérer, nous ne sommes pas immortelles et l’égales des Dieux non plus. Ma cousine s’en rend vite compte. Il faut dire qu’elle me connait par coeur. Nous sommes aussi proches que je peux l’être de mes soeurs. Ce n’est pas uniquement une question de confiance aveugle, c’est plus encore - mais moins qu’avec ma parabatai. Nous avons toujours eu ce lien avec Camille, cette proximité que nous chérissons et qui importe tant à nos yeux. C’est ce lien qui fait que ma cousine a couru à ma rescousse alors qu’elle aurait pu me laisser me débrouiller toute seule. D’autres l’auraient fait, mais pas elle. Je ne suis donc pas surprise lorsqu’elle me parle de la place dans l’équipe. Elle n’ait pas la seule à me l’avoir dis. Caleb me le répète souvent. Freya et Syrielle aussi d’ailleurs. C’est pour ça que je plaisante et assure que je vais finir par prendre la grosse tête à force de les entendre me dire de les rejoindre. « Ne la prend pas trop quand même hein. Faut qu’elle puisse rentrer dans ta chambre tout de même. » Je ris d’un rire sincère. Dieu que ça fait du bien. J’attrape mes cheveux trempés que j’entortille et laisse tomber au-dessus de mon épaule.

« On va essayer. » J’affirme alors qu’un sourire est toujours dessiné sur mes lèvres. En réalité ça ne devrait pas être trop dure puisque je suis pas imbue de ma personne, je préfère largement la modestie. « T’as beau dire que t’es neutre, t’es quand même vachement heureuse d’avoir tué celui-là. » Je fais une légère moue et opine vivement du chef. C’est vrai, je suis bien contente de l’avoir tué. Ca m’a défoulé et ça m’a fait le plus grand bien même si je n’aurais pas été capable de l’achever si Camille n’avait pas été là pour assurer mes arrières. « Tu sais que tu as ta place dans une équipe. Tante Juliette sera même ravie de t’avoir à nouveau sur le terrain. » Me lance-t-elle avant que je ne soupire. Plutôt que de rester immobile, je me remets en marche et retourne récupérer mon sac que j’avais abandonné quelques minutes plus tôt. « Alors ça tu vois, je n’en serais pas si sûre. » Je commence et mettant la lanière du sac sur mon épaule pour ensuite faire face à ma cousine. « Etant donné sa réticence à nous laisser partir au combat avant tous les problèmes qu’on a eu, je ne suis pas sûre qu’elle serait folle de joie à l’idée que je reparte me battre. Que je sois totalement de son côté et de celui de la Rébellion par contre elle en serait plus que heureuse. » Décider de devenir neutre avait été comme la poignarder en plein coeur. Eloise l’a fait dans son dos et moi dans son coeur. Je ne vaux peut-être pas mieux que ma soeur ? Toujours est-il que grâce à mon père, elle avait fini par se calmer mais je sais que ma neutralité ne lui plait toujours pas. « Tu sais, je suis en train de voir pour un moyen de les soigner. D’enlever le sang démoniaque de leur veine sans les tuer. Tu pourrais m’aider dans mes recherches vu que je suis plutôt macabre dans mon genre. » C’est plus fort que moi, je grimace. C’est le mot macabre qui agit de la sorte sur moi. Pourtant, j’admire son travail parce qu’il est d’une grand utilité, mais moi je préfère travailler sur les vivants plutôt que sur les morts. « Je n’ai rien à faire ce soir, on peut toujours rentrer et tenter de trouver une solution ? » Je lui dis avec intérêt. « De toute manière rentrer ne nous fera pas de mal. J’ai besoin de me changer et je meurs de faim. » Il ne faut pas croire mais se battre ça creuse et je ne sais même pas à quand remonte mon dernier repas.


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camima ◊ bring on the fire and bring on the storm
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