Enjoying Death ♣ feat Eamonn, Marie & Dimitri

“Sometimes I believe that this less material life is our truer life, and that our vain presence on the terraqueous globe is itself the secondary or merely virtual phenomenon.”

u’est-ce que je donnerais pour lui en mettre une à celui-là, pensa intérieurement la benjamine Osborn alors qu’elle suivait Eamonn comme elle le pouvait. Etant bien trop fière, pour rien au monde elle ne lui aurait demandé de ralentir la cadence. Son ego avait été blessé quelques minutes auparavant et ça n’allait pas recommencer de sitôt. Marie s’était même jurée que, si elle gardait un souvenir de ce qui était en train de se passer, elle lui botterait le cul avec plaisir. N’aimant pas particulièrement se faire trainer comme un chien et encore moins rabaisser à une valeur qui n’était pas la sienne, la jeune femme n’allait pas en plus aggraver son cas. Son amour propre n’y survivrait pas autrement. Préférant alors garder le silence, l’humaine se contenta de suivre le vampire en dissimulant son mécontentement profond.

lle ignorait quel jour ils étaient en train de vivre ou même l’heure qui passait. Tout ce qu’elle savait c’était que la populace s’en allait dormir ce qui lui permit de se repérer. Même si Marie avait perdu ses capacités d’Obscur, elle n’en restait pas observatrice puisque c’était inné chez elle. Puis voilà que les deux compagnons se retrouvèrent devant un écriteau manifestant la présence d’un forgeron. Voyant que le vampire s’arrêtait, Marie en fit de même. « C’est ici que nos routes doivent se séparer. Je suis certain que ton frère se trouve ici. Je te laisse une chance de rester en vie. Je te conseille d’abandonner ton idée de me suivre. Essaye de dompter ton double. » Son sang ne fit qu’un tour. C’était terminé. C’était la cerise sur le gâteau comme disait le diction français. Cela dit, la dureté des dires du vampire eurent le don d’énerver notre Osborn mais aussi de la paralyser sur place quelques secondes. N’ayant pas vu le coup venir, elle eut besoin de quelques instants pour retrouver sa contenance. Que pouvait-il en savoir s’il s’agissait de son frère ou pas ? Etait-il aller le voir dans son lit déjà ? Ni une ni deux, la jeune femme s’élança à la poursuite d’Eamonn, prête à sortir les griffes. « Mais tu te prends pour qui au juste Eamonn ? » Commença-t-elle en se mettant à la hauteur du vampire. « Tu as besoin de moi. » Continua la jeune femme en s’armant rapidement de son pieu en bois taillé.

oyant que le vampire s’arrête au milieu du cimetière, la benjamine se posta en face de lui et fit taper le pieu entre ses doigts. « Tu veux retrouver Dimitri ? Il ne va sûrement pas tarder. » A ces mots, la jeune femme s’entailla la paume droite et laissa échapper un râle de douleur entre ses dents, sentant son propre sang couler le long de sa main. Ses poils se hérissaient au fur et à mesure qu’Eamonn fixait sa propre personne. Etait-elle inconsciente ou était-elle tout simplement une abrutie finie ? Aux grand maux les grands remèdes. L’air frais des environs glaça le sang de l’humaine alors qu’elle laissait son odeur voler au gré du vent en espérant silencieusement que son plan fonctionnerait. Cependant, si c’était le cas, elle devait se tenir prête à réagir. En jetant un oeil à sa blessure, la jeune femme s’étonna toute seule quant à sa réaction face au liquide cramoisi. Aucune perte de contrôle, aucune démangeaison, aucune pulsion particulière qui pointait le bout de son nez. A cette conclusion, Marie esquissa un sourire quelque peu discret. Finalement ce n’était pas si mauvais que ça d’être humaine.

© Mister Hyde

“Sometimes I believe that this less material life is our truer life, and that our vain presence on the terraqueous globe is itself the secondary or merely virtual phenomenon.”

nconsciente. Elle était tout simplement inconsciente. Evidemment que Dimitri allait se ramener à la vitesse de la lumière et il ne se fit pas attendre. Une main féroce agrippa son cou avant même qu’elle ne puisse expirer sa dernière bouffée d’air frais. Elle reconnaissait là bien la force des vampires nouveau né. « Osborn. » Quand celui-ci prononça son nom, la concernée grimaça difficilement en esquissant un sourire. « Lightwood, ça faisait longtemps. » Réussit-elle à dire alors que le souffle lui manquait sévèrement. Que ce soit dans ce monde-là ou dans le leur, ces deux là étaient faits pour se haïr et même si elle était en position de faiblesse, Marie n’allait pas baisser les yeux devant lui.  « Une Terrestre…c’est à se tordre de rire ! Nettoie ta blessure petite conne, avant que je perde le contrôle et que je t’arrache la gorge ! » C’est qu’il la cherchait en plus ! Serrant les poings, la jeune femme ne pouvait pas riposter pour l’instant. Sa réalité à elle la rattrapait et ça la frustrait franchement. Elle regrettait ses pensées précédentes, décrétant qu’elle commençait à apprécier sa condition temporaire. Pourtant, elle criait à l’intérieur qu’il n’avait fait que tomber dans son piège. Qu’Eamonn et elle-même étaient à sa recherche et qu’il était venu comme prévu, mais rien de tout ça n’avait franchit la barrière de ses lèvres. Après quelques instants Dimitri la lâcha sans aucune délicatesse pour continuer sa plainte puérile. « Si tu ne voulais pas que je m’attaque à elle, il ne fallait pas la ramener avec toi…encore moins la laisser se couper. Elle a de la chance que je me sois nourri il y a peu. » S’étant un peu retirée de leur échange, Marie toussota dans son coin et porta sa main gauche sur sa gorge. Elle était persuadée que les premiers hématomes étaient déjà apparus. Intérieurement la benjamine pensa qu’au moins, en étant un vampire, Dimitri avait un peu plus de force que d’habitude.

présent elle observait les deux vampires se répondre et se tenta vainement de retrouver une respiration ordinaire. Toutefois, son sang se glaça quand elle entendit Eamonn parler. Levant les yeux au ciel, Marie serra le pieu dans sa main comme pour protester. Elle n’était pas un foutu gibier et elle allait se venger. Peu importait sa fragilité physique, elle allait frapper fort d’une manière ou d’une autre. Marie ne put retenir un hoquet de surprise quand le maître gifla violemment son nouveau né. Elle eut presque de la compassion pour Dimitri s’il n’avait pas été ce qu’il était.  « Histoire d’équilibrer la douleur mon mignon. Tu sais pourquoi je te punis. » Décidément, Eamonn avait mis le paquet cette fois-ci. A cet instant, la jeune femme se demanda s’il agissait toujours de cette manière dans tous les domaines mais elle s’était égarée. Pauvre Mariana, ou petite veinarde, elle ne savait pas. Concernant Dimitri, la Osborn se réjouissait silencieusement de la punition infligée par son supérieur. Entre la joie intérieure de Marie et l’excitation naissante de Mariana face à cette démonstration de force, la jeune femme ne savait plus comment se tenir.

n un éclair, le Lord Howard s’approcha d’elle et donna un coup sur sa main pour la désarmer et sa bouche plongea sur cette dernière pour en sucer le met délicieux qui coulait dans ses veines. Un cri s’échappa de sa bouche par pur réflexe et Marie s’horrifia en réalisant ce qui était en train de se passer. Ca allait très mal se finir cette histoire, elle le sentait. Si elle ne reprenait pas la situation en main, ou du moins elle se devait d’essayer, elle n’était même pas sûre de sortir de ce cimetière vivante. Il fallait qu’elle laisse son double communiquer avec celui d’Eamon, c’était la seule manière de le toucher personnellement et de retourner la situation en sa faveur. A cette pensée, Marie se laissa difficilement faire et se rapprocha même du buste de son assaillant. « Pardonnez-moi Lord Howard. » Lâcha-t-elle spontanément d’une voix cristalline et innocente qui lui était encore inconnue. Visiblement, son double était dans un piteuse état et elle le faisait savoir. Passant une de ses mains dans le dos du vampire, l’humaine réduisit l’espace entre leurs deux corps. « Mais si je peux me permettre mon Lord, votre nouveau né a avoué qu’il s’était nourri sans votre accord. » Il fallait qu’elle l’emmène là où elle voulait. « Cela peut-être d’un proche, d’un ami ou même de sa femme s’il en a une. » La Osborn sentait ses forces la quitter et au fur et à mesure qu’elle s’affaiblissait, elle jeta un regard malfaisant vers Dimitri. « Et vous savez que je n’ai fait ça que pour l’attirer et vous satisfaire… » La Marie de Chicago, si elle l’avait pu, se serait tapé la tête contre un mur devant une telle soumission mais son double avait repris le dessus et pour l’instant, elle devait la laisser agir.

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“Sometimes I believe that this less material life is our truer life, and that our vain presence on the terraqueous globe is itself the secondary or merely virtual phenomenon.”

ant de vulgarité donnait des nausées à Mariana qui était outrée par tant de violence et de haine. Marie, elle, riait à l’intérieur à gorge déployée. Voir le Néphilim réduit à un état bestial la faisait rire aux éclats. Elle aura au moins une bonne anecdote à raconter à son frère ou à Jeremiah. Toutefois, elle ne pouvait pas nier que ça l’avait atteint. « C’est ça, lèches lui le cul tant que tu y es…petite soumise à deux balles. » Cette pauvre bête ignorait tout du lien qui l’unissait avec son créateur. Des deux, elle n’était certainement pas la plus soumise. Même si tout ce qu’elle désirait était de le servir, elle avait encore un semblant de libre-arbitre et de liberté. Chose que Jasper avait perdu dès la nouvelle naissance. « Glou,glou,glou…poche à sang, ne sens-tu pas tes forces te quitter mon ange ? » Calmant son souffle comme elle le put, Marie esquissa un sourire moqueur. « Je suis toujours vivante moi au moins. » Lâcha-t-elle de but en blanc.  

oyant que Monsieur Howard avait fini de manger il lâcha son poignet pour se rendre plus présentable. « Ce qui est fait, est fait. » Premier regard vers le ciel. « Il a été puni, il s’est soumis à sa punition, c’est inutile d’en rajouter. A la base, c’est en grande partie de ta faute Marie. » Seconde manifestation de son mécontentement. Tout était de sa faute c’était vrai. Elle avait seulement quémandé sa présence pour l’aider à la base, l’avait-il oublié ? Son Infant était de retour auprès de lui, il avait eu ce qu’il voulait. « Excuse-moi d’avoir voulu t’aider, espèce d’ingrat. » Répondit-elle avec une hargne inconnue. Marie reprenait le dessus et elle aussi commençait à être fatiguée par cette situation interminable. Croisant les bras en appuyant le poids de son corps sur son pied gauche comme à son habitude à Chicago, la Osborn observait la suite des évènements.

uand Howard décida de partir du cimetière, il revint vers elle et plaça sa main dans le bas de son dos. Une multitude de frissons envahirent son corps tandis qu’elle sentait déjà le regard jaloux de l’Infant mais ça lui était bien égal. Peu de monde voire même personne n’avait déjà osé agir de la sorte avec elle alors ce n’était pas cet abruti de Néphilim qui allait gâcher ça.  « Marie… Il va falloir te montrer raisonnable et cette fois accepter l’idée que tu ne vas pas pouvoir me suivre. Il te faut retourner auprès des tiens. Je dois rester avec Dimitri, il a besoin de toute mon attention et il a raison sur un point… Je l’ai abandonné pour trouver ce foutu manoir, je n’avais pas à le faire. J’ai peut-être des droits sur lui mais également des devoirs. Pour le coup, il passe avant toi car… Il est bien plus dangereux que toi dans l’immédiat. » Il marquait des points. Mais elle l’avait seulement suivi car elle se sentait plus en sécurité à ses côtés qu’en étant seule à vagabonder dans les rues de ce village miteux. Toutefois, elle savait pertinemment que Dimitri était la priorité actuelle. Elle détestait l’avouer mais elle ne pouvait pas réfuter les priorités éternellement. Si les deux vampires étaient réunis, au moins, elle pouvait avoir l’esprit à moitié tranquille concernant sa survie.  « Tu as un objectif, trouve un foutu sorcier et aide-moi à retourner à Chicago. Je passerai certains soirs te rendre visite. Tu veux bien ? » « Je n’ai pas oublié figures-toi. J’ai déjà une petite idée en tête mais j’espère que je le retrouverais rapidement. » Elle était quasiment sûre que Jeremiah était dans les parages. Un pur présentement ou une simple hypothèse, elle avait misé tous ses espoirs sur sa personne. Ce qui la fit presque rougir, cependant, c’était la question d’Eamonn. Malgré cette situation désespérante et désespérée, il lui avait quand même demandé sa permission pour venir la voir dans les prochains jours. Si l’Infant avait entendu sa demande il devait déjà rugir de l’intérieur. Flattée tout comme gênée, Mariana esquissa un minuscule sourire et lâcha un faible baiser sur la joue du Lord avant de s’arrêter devant la maison du forgeron. « Puisque tu me le demandes je vous laisse. Je reviendrais vers toi quand j’aurais des informations importantes à te communiquer. Pour l’heure, occupes-toi de cette chose et si tu désires me voir, tu sais où me trouver.» Lança Marie telle un serpent crachant son venin.

© Mister Hyde