ASHER ✘ SHE WOLF

« Step by step I walk this lonely road
High on love, divinity, wine and gold
But my conscious starts to crumble
In the city of the jungle
And the holy mumbles
Now is the time
To howl like the wolf that you are
So howl like the wolf that you are.»

Je lui ai laissé un mot. C'est nul mais c'est comme ça, il sait que je vais revenir. Ce soir, j'ai besoin de courir. Après avoir fait les cent pas dans notre appartement, je me suis finalement décidée. Mon regard s'attarde sur l'ilot central de notre cuisine, où gît deux cadavres de bourbon. C'est tout simplement pas ma journée, ça arrive. Je pousse un soupir, et balance les bouteilles de bourbon dans notre benne à verre. J'ai cette impression de bouillonner et d'avoir le souffle coupé. J'aurais aimé qu'il soit là, que Nemrod me calme mais c'est pas le cas, et il répond pas à son putain de téléphone. Je fais l'inventaire de mon sac rapidement. De quoi fumer, mon téléphone, de la musique et du biff. Ca devrait suffire. J'éteint les lumières, vérifie que tout est bien fermé. Après avoir fermé l'appartement à double tours et mit ma casquette, je m'enfonce dans les rues sombres de Chicago.

Little monsters résonnent dans mes oreilles. Après quoi, six mois passé ici je me rend compte que de nombreux endroits me sont encore inconnus. J'aime pas les grandes villes et leurs populaces. Pendant un temps, quand j'étais gosse je trouvais ça cool de vivre à Londres, de passer mon temps au squat et de piquer dans les magasins. Mais si la vie m'a bien apprit une chose, rien ne vaut les petits bleds pommés. Cahir, ça c'était quelque chose. Des bois à ne plus finir, des falaises et l'océan à perte de vue. Là, on passait inaperçu, on emmerdait personne. Tu m'étonnes qu'être garou ici c'est pas facile. En plus de ça t'as des tarés à chaque coin de boulevard. Je n'ai aucune idée de l'heure qu'il peut-être... Mes pieds se stoppent lorsque j'arrive dans un coin bourré d'entrepôts en tout genre. West side, j'avais jamais réellement traîné dans le quartier avant. Bon ben c'est le moment pour un petit tour du proprio!

Mes doigts glissent autour de la feuille slim tandis que ma langue s'approche de la bande collante. Un tour de maître et hop. Les docks sont relativement calme, un peu trop à mon goût. Un vent léger se lève à l'est. Nous évitons de nous faire remarquer ici, même si ça veut dire passer son loup après la prudence. Mes fringues tombes unes à unes au sol. Ce soir j'en ai besoin. J'enfourne mes sappes et le reste de mes affaires dans mon sac que je planque dans un coin. Debout, je contemple le ciel un bref instant. Le ciel dégagé permet aux rayons lunaire de caresser ma peau. Mon tibia gauche craque, et je tombe à genou. Ma peau nue frissonne et se tend. Ma colonne vertébrale me secoue et mes vertèbres se brisent une à unes. Je regarde l'astre lunaire avec un air de défi. Un grognement sourd s'échappe de ma poitrine. Trois choses ne peuvent rester cacher bien longtemps... Le soleil, la lune, la vérité. La jeune louve s'ébroue. Ses membres sont encore légèrement engourdit, et sa vue s'ajuste peu à peu. Son poil blanc brille grâce à l'effet de la lune. Ses yeux clairs percent l'obscurité et balaient les docks. pronto. La bête s'élance et prend rapidement de la vitesse. Se cachant dans l'obscurité, comme le prédateur qu'elle était.

Le temps passa rapidement. les nuits d'été sont les plus courtes après tout. La chasse fut bonne ce soir, et la louve avait mangé à sa faim. L'animal avait chassé dans un parc non loin. Quelques lapins furent suffisant. L'herbe qui se tassait sous ses pattes laissèrent place au bitume. Le loup avait sentit la présence d'autres plus loin au cours de la nuitée. Et elle s'était bien tenu de rester à l'écart en couvrant ses traces. La solitude lui convenait à présent, bien que ce ne fut pas facile. Petit à petit ce qui était une faiblesse était devenu une force. Rejoindre une autre meute n'a jamais été à l'ordre du jour. Le besoin de vengeance était là, et le gout du sang lui vient en bouche à chaque fois qu'elle y pense. pazienza. Toujours dans l'ombre, la louve revenait sur ses pas. L'animal atteint rapidement l'endroit aux entrepôts sans se faire remarquer. Du moins c'est ce que le canidé cru. Le vent changea de direction et amena à sa truffe une odeur nauséabonde. L'animal s'arrête et retrousse ses babines. Les oreilles baissées, la louve se tapit lentement et sans bruits contre le sol. Ses yeux scrutent, cherchent une silhouette ou une ombre. Sa queue fouette le sol dans un silence menaçant. C'était un vampire, pas de doutes.